Dossier - Critiques des animes Devil May Cry sur Xbox 360

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Dossier > Critiques des animes Devil May Cry
Dans l’optique d’en apprendre toujours plus sur la série avant l’arrivée de Devil May Cry 4, nous vous proposons de retrouver chaque semaine, sur cette page, une critique des épisodes de l’anime. Celui-ci vient tout juste de commencer au Japon. Réalisé par les créateurs de Death Note et par l’équipe de développement du jeu, ce manga découpé en douze missions (épisodes) pourrait bien révéler de nombreux détails sur l’histoire de Dante. Attention tout de même, les analyses ci-dessous peuvent contenir quelques spoilers. Il sera donc préférable pour certains de regarder les animes avant de prendre connaissance des critiques s’ils souhaitent découvrir certains éléments par eux-mêmes. Pour en apprendre plus avec la présentation des personnages et la critique des jeux, nous vous donnons rendez-vous sur cette page.

Il y a plus de deux mille ans, Mundus, un démon désireux de gouverner les mondes d’en bas et d’en haut, a dû abandonner son rêve. Celui-ci a été brisé par Sparda, un démon qui n’a pu supporter l’idée de dominer le monde humain. Il s’est donc rebellé et a vaincu le mal en personne. Après cet exploit, il retourna sur Terre où il trouva l’amour au près d’une belle humaine. Leur union donna un enfant à l’apparence humaine et aux pouvoirs surnaturels. Dante, de son nom, a nourri une rage telle contre le seigneur du monde inférieur qu’il n’a plus qu’un but dans la vie : éradiquer le mal de la surface de la planète et de ses profondeurs. C’est ainsi qu’il se mit à son compte et créa son agence appelée Devil May Cry.

Sommaire
Animes
Episode 1 : Devil May Cry
Episode 2 : Highway Star
Episode 3 : Not Love
Episode 4 : Rolling Thunder
Episode 5 : In Private
Episode 6 : Rock Queen
Episode 7 : Whishes Come True
Episode 8 : Once Upon A Time
Episode 9 : Death poker
Episode 10 : The Last Promise
Episode 11 : Showtime!
Episode 12 : Stylish!
Mission 1


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
Cette première mission se présente comme une introduction au manga en apportant peu d’éléments sur l’histoire de Dante. On découvre simplement que notre héros habite dans son agence de chasseur de démons nommée Devil May Cry. Dès les premiers instants on sent que l’anime est assez loin de l’esprit du jeu puisque Dante ne vit pas seul. Il est accompagné de deux autres personnages, Patty Royale, une sorte de jeune cendrillon plongée dans un monde bien sombre, et Morrison, un ami de Dante plutôt âgé. Même si le scénario n’est pas très poussé, il laisse tout de même planer un peu de suspens, ou du moins il y a certains rebondissements que nul ne pouvait prévoir. C’est plutôt agréable et ça évite de décrocher après les premières minutes. Même si certains se plaindront de l’absence de réels détails croustillants sur la vie de Dante, d’autres trouveront intéressant la façon dont cet épisode est mis en scène. Outre l’aspect des combats vraiment dynamiques et sanglants qui sont propre à l’univers du jeu, cet anime tente de faire un rapprochement avec notre monde réel tout en essayant de faire passer des messages.

Nous retiendrons principalement le fait que Dante cherche quoi qu’il arrive à protéger l’innocence propre à la jeune demoiselle. Malgré son détachement et son arrogance, du sang humain coule en lui et il réagit parfois avec son cœur pour éviter de totalement plonger une petite fille dans un monde adulte déjà bien trop sombre. D’autres petits détails accrocheront certains comme la fameuse photo qui orne le bureau de Dante et les papillons qui viennent faire illusion. Ceux-ci permettent un contraste intéressant entre certaines beautés de la nature et la dure réalité dans laquelle elles évoluent. Un peu dans le même esprit, on retrouve des décors riches et variés qui sont toujours de toute beauté mais aussi et surtout souvent en contraste. Plus généralement, le style graphique de cet anime est des plus appréciables et offre de magnifiques scènes telles que la balade en voiture ou encore le combat en ombres chinoises. Un véritable délice pour les yeux. Les oreilles seront tout autant satisfaites puisque les voix collent parfaitement à chaque personnage, même celle de Patty qui se révèle être parfois insupportable. Evidemment, pour les amateurs du jeu vidéo, il faudra un certain temps pour oublier la voix anglaise du héros et s’apercevoir que la japonaise fait tout aussi bien ressortir l’arrogance de celui-ci. C’est d’ailleurs un point qui fait vraiment le charme de ce premier épisode.

Sans réelle prétention, cette première mission nous immerge dans le monde de Dante et nous fait découvrir un aspect qui est plus ou moins proche du jeu. Les combats sont dynamiques et souvent sanglants, le héros est arrogant et se détache de tout sentiment et pourtant, on découvre déjà que Dante n’est pas un mi-homme pour rien puisqu’il réagit par moment comme un humain. Il escorte Patty et tente de la protéger contre de vrais démons venus du monde inférieur. Ceux-ci peuvent prendre l’apparence humaine en se servant justement des hommes comme des marionnettes. Certains pourront même y voir là un rapprochement avec les monstres du premier opus, un petit clin d’œil fait aux fans ultimes. Dans tous les cas, Dante essaie de cacher la réalité du monde à l’enfant pour tenter de protéger le peu d’innocence qui lui reste. Certaines scènes sont magnifiques, le héros est des plus stylés et le manga est bien prenant. Evidemment tout le monde n’aimera pas forcément et certains critiqueront Capcom en disant que l’anime n’a vraiment rien à voir avec le jeu. Mais pour ceux qui accrocheront au style, ils découvriront certains messages cachés qui dénoncent en quelques sortes certains points de notre monde réel, comme le fait que les enfants soient confrontés de plus en plus tôt au cru de notre monde. On aime ou on n’aime pas, mais dans tous les cas on attend de voir la suite en espérant que Capcom nous révèle des détails croustillants sur la vie du héros le plus stylé de toute l’histoire du monde vidéoludique.

Mission 2


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
Le deuxième épisode commence fort avec l’arrivée d’un personnage phare de Devil May Cry 3, à savoir Lady. Cette chasseuse de démons va proposer une mission à Dante pour éliminer un être maléfique qui a pris l’apparence d’une moto. Là encore, le scénario se résume vite et les amateurs de la saga n’en apprendront que bien peu sur leur héros. Il possède toujours son épée et des pistolets dont il se sert pour éliminer les démons et uniquement les êtres venus de l’enfer. Encore une fois Dante laisse transparaître son amour pour l’humanité en ne désirant pas tuer des humains, même si ceux-ci venaient à être pire que tous les démons réunis. Son arrogance est toujours de mise et il se veut toujours plus provocant et moralisateur. Pourtant derrière cette façade se cache un homme meurtri par son enfance, une sorte d’orphelin à l’instar de la petite Patty comme l’a prouvé l’épisode 1. Il s’est juste forgé une carapace pour que personne ne devine réellement ses sentiments, et malgré ses plaintes incessantes, il n’hésite pas à se mettre en danger pour aider les autres. Et ce n’est pas la charmante Lady avec ses yeux de différentes couleurs qui nous fera mentir, puisqu’elle saura user de quelques processus perfides pour arriver à ses fins et manipuler, s’il on puit dire, notre cher Dante.

Malgré ces quelques aspects de la personnalité du fils de Sparda, l’épisode n’en dévoile pas plus et se focalise plutôt sur une longue course à motos qui ne manque pas de classe. Notons au passage qu’à l’instar, une fois de plus, du premier épisode, Capcom n’hésite pas à nous délivrer certains messages plus ou moins moralisateurs sur les dangers de la vitesse. Remarquons d’ailleurs que certains habitués du deux roues verront un message de sécurité routière avec l’importance du port du casque. Un détail qui en fera sourire certains tant il peu paraître futile. Pourtant, les réalisateurs vont encore plus loin en montrant cette fois-ci une caractéristique propre à la race humaine. Pour venger un être cher disparu, beaucoup nourrissent une haine telle qu’elle finit un jour par exploser pour prendre alors la forme d’une envie irrépressible : celle de la soif de vengeance. Mais cette soif rend souvent insoucieux des risques et des conséquences. Dans l’anime du moins, elle va même jusqu’à mettre la vie d’un jeune adolescent en péril. Un point soulevé sur l’impulsivité des hommes et leur tendance à s’en porter sans prendre conscience de ce qu’ils font. Le message sera apprécié par certains et sûrement vite oublié pour d’autres qui pourraient trouver ces quelques subtilités trop caricaturales.

Dans tous les cas, tout le monde sera d’accord pour penser que Dante est toujours aussi classe, que l’anime est toujours aussi beau et que les musiques sont de véritables perles qui permettent, à ceux qui les apprécient du moins, d’être totalement immergé. Un vrai délice qui sera contrasté par certains qui déploreront encore l’absence d’un réel scénario et des critiques de notre monde qui sont parfois peut-être caricaturales, et pourtant… Lady vient de faire son apparition et laisse déjà envisager une belle évolution dans l’histoire, du moins nous l’espérons. Il reste encore dix missions à réaliser soit environ quatre heures de vidéo pour permettre à Capcom de nous dévoiler les divers secrets de la série. Même si encore une fois l’anime reste bien loin de l’esprit du jeu, il n’en reste pas moins qu’il est prenant, immersif et vraiment agréable. Les effets sont magnifiques et les dessins sont à l’image de Dante : la grande classe !

Mission 3


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
La troisième mission commence comme un véritable compte de fée avec un joli clin d’œil à un véritable classique du genre : Cendrillon. Une fille descend un escalier, trébuche et perd sa chaussure. Un homme nommé Brad s’approche alors de la jeune demoiselle et vole à son secours en la guérissant et la rechaussant. Tout commence bien avec une musique douce, mais le reste ne sera pas forcément tout aussi idyllique. En effet, Dante doit tuer ce Brad sur ordre du préfet Mike Reigel. Une mission délicate qui révèle directement la personnalité de notre chasseur de démons. Même si nous n’apprenons vraiment rien de nouveau, cet épisode est l’occasion pour les réalisateurs d’aborder le point des parents de Dante. Bien que le sujet soit très vite abordé et qu’aucun élément de réponse y soit apporté, on peut déjà se douter que la question trouvera réponse dans les prochains animes. En revanche, un bon passage met l’accent sur le désir du fils de Sparda de tuer des démons et seulement des démons. Un trait de caractère qui commence à revenir souvent tant il est important de noter la confusion que peuvent faire certains entre un démon et un être vil. Les hommes sont parfois plus perfides, égoïstes et méchants que les créatures du monde inférieur…

Capcom essaierait-il une nouvelle fois de nous faire passer un message ? Certainement ! Alors que le père d’Angelina est humain, il est désagréable, égoïste, antipathique. Il a tout pour être méprisé et pris pour une créature de l’enfer, comme est sensé l’être Brad. Pourtant ce dernier parle d’amour, de poésie et est des plus doux. Un contraste flagrant qui démontre bien que la condition d’un être ne signifie rien. On a toujours le moyen de changer, d’évoluer. Parfois il suffit juste d’un peu d’amour. On remarquera d’ailleurs un rapprochement qui est loin d’être anodin entre la nature des parents de Dante et celle du couple fraîchement formé. Un moyen détourné de reprendre ce que tout le monde sait déjà dans le jeu : Eva, la mère du héros, était une humaine qui a fait abstraction de l’état de Sparda pour couler quelques jours heureux avec celui-ci et lui donner des enfants. Cet amour qui est largement présent durant tout l’épisode semble ne pas affecter Dante et pourtant. Tout au long de sa mission, on verra un personnage qui fait semblant de se détacher de tout pour se forger une carapace. Il semblerait que ce jeune chien fou totalement inconscient ait lui aussi une peine de cœur qu’il tente de cacher. Il a beau dégainer rapidement, son côté humain semble bien plus prononcé que son côté démoniaque. D’ailleurs, on remarquera que les scènes d’action sont, certes toujours aussi sanglantes, mais bien moins présentes que les longs discours que certains qualifieront de « dialogues à l’eau de rose ».

En tout cas, malgré le peu d’action qui ressort de cette troisième mission, les réalisateurs n’hésitent pas à nous faire des clins d’œil avec l’apparition du démon Belfe Hole. Ce dernier traverse le monde inférieur pour débarquer dans celui des humains via une sorte de porte symbolisée par un marquage spécial qui devient rouge lorsque la voie est libre. Une entrée en scène qui ne nous est pas inconnue puisqu’elle a souvent été utilisée dans les jeux. Pour reprendre l’univers du soft, Dante n’hésite pas à faire un superbe enchaînement mélangeant tirs à l’arme à feu et coups d’épée, un vrai délice pour les fans. Reste tout de même que certains seront assez déçus puisque l’épisode s’attarde beaucoup sur l’honnêteté morale, l’amour et la condition des êtres sans forcément révéler de nombreux détails sur la vie de Dante. De même, le titre s’enlise dans les dialogues, ce qui risque déplaire aux amateurs d’action. Néanmoins, le style graphique est toujours aussi soigné, les décors ressortent magnifiquement bien par des contrastes de plans sombres et de plans plus éclairés. Quelques subtilités seront d’ailleurs relevées par les plus observateurs d’entre-nous, comme la scène sur une sorte de terrasse qui, éclairée, donne dans la poésie et la beauté, là où, plongée dans l’obscurité, elle révèle les véritables intentions et opte pour la rédemption et le besoin de se confesser. Avec beaucoup de messages à recadrer dans notre contexte, un anime de qualité toujours aussi immersif grâce à une bande son irréprochable, cette mission 3 est dans la lignée des précédentes : intéressante, moralisatrice mais scénaristiquement peu développée. Tout le monde n’aimera pas, mais beaucoup apprécieront…

Mission 4


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
L’épisode quatre démarre sur les chapeaux de roue avec une bonne dose d’action. Outre les quelques ennemis qui vont se faire littéralement pulvériser par Lady, on assiste à une confrontation au sommet entre deux des personnages phares de la série vidéoludique. Il s’agit donc de la jeune demoiselle citée précédemment et de Trish, le démon qui ressemble à la mère de Dante. Cette arrivée peu attendue mais espérée par tous les fans arrive à point nommé et apporte son lot de précisions. Tout d’abord, cela confirme bien que l’épisode se déroule après Devil May Cry 1. Ensuite, nous apprenons que Trish et Dante ne sont plus que des anciens collègues, ce qui explique pourquoi l’agence de notre héros s’appelle Devil May Cry et non Devil Never Cry. Rappelons au passage que ce dernier nom lui est attribué à la fin du premier volet de la saga quand Dante décide de s’associer avec Trish pour chasser les démons. Un détail qui a son importance et qui éclaire enfin sur les événements qui se passent après le jeu. Enfin, Capcom nous dévoile quelques détails sur la belle blonde. Même si tout le monde le sait, il est bon de rappeler que cette dernière est un démon qui depuis la rencontre de Dante tient à rester sous forme humaine, qu’elle maîtrise la foudre, qu’elle utilise des doubles pistolets, qu’elle possède un pouvoir d’autorégénération et qu’elle cherche toujours des adversaires à sa mesure.

Cependant l’épisode s’arrête là niveau révélations et profite de l’occasion pour glisser de nombreux clins d’œil. Nous insisterons surtout sur la relation entre nos deux anciens associés. Trish était un démon envoyé par Mundus qui a pris l’apparence de la mère de Dante pour le mettre en confiance afin de l’atteindre plus facilement. Suite aux événements, elle s’était retournée contre son maître et a rejoint le héros le plus classe du monde vidéoludique pour chasser le démon en coopération. Les fans retrouveront donc un petit signe qui les fera certainement sourire puisque le fils de Sparda rétorque à son ex-collègue qu’elle aurait tendance à lui donner des conseils, ce qui lui rappellerait sa mère. Un comble lorsqu’on connaît réellement l’histoire. Un autre passage va même jusqu’à inverser les rôles lorsqu’il lui demande de faire attention à elle. Phrase classique que dit la majorité des parents à ses enfants. Malgré tout, quelques subtilités laissent bien penser que Dante s’est épris de la ravissante blonde. Un concept délicat qui laisse penser à une sorte de complexe d’Oedipe. Bien que ceci paraisse un peu délicat, il faudra sûrement attendre encore quelques épisodes avant de pouvoir confirmer si nos deux héros du premier opus éprouvent réellement des sentiments réciproques. Quant à Lady, allons savoir si elle aussi n’a pas un petit faible pour notre jeune chien fou des plus arrogants et des plus classes…

Ces quelques supputations ne trouveront pas de réponses claires aujourd’hui. Par contre il est intéressant de noter que Capcom a délaissé le côté moralisateur propre aux trois premiers épisodes pour se focaliser sur les prémices des relations entre les trois personnages. Malgré tout, les réalisateurs laissent transparaître quelques messages. Deux notions sont essentiellement abordées : celle de la valeur de l’argent qui est émise avec ironie et celle des apparences qui, elle, est présentée plus succinctement mais de manière bien plus sérieuse. Ce bon vieux dicton « l’habit ne fait pas le moine » n’aura jamais eu autant d’impact que maintenant. En ce qui concerne l’esthétique et l’ambiance sonore, ce nouvel épisode est dans la lignée des autres avec de superbes décors, de beaux effets, des dessins de qualité et une bande son irréprochable. Seuls les amateurs un peu trop gourmands regretteront de ne pas en apprendre plus sur les deux personnages féminins et sur leurs rapports avec Dante. Mais gageons que ces points seront certainement abordés un peu plus tard. Dans tous les cas, l’épisode repose sur un bon équilibre entre action, provocation et explication. Un trio d’enfer qui ne manque pas de charme. Même si certains remarqueront que scénaristiquement parlant, ce n’est pas encore très évolué, tous ceux qui ont aimé les trois premières missions seront d’accord pour dire que cet anime est suffisamment intéressant pour attendre la suite avec impatience.

Mission 5


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
Après une mission quatre des plus intéressantes mettant en scène Trish et Lady, on s’attendait à un cinquième épisode riche en informations diverses. Malheureusement ça n’est pas le cas. Trish est absente et l’histoire se centre sur un homme qui tente de séduire une charmante fille qui est serveuse dans le bar où Dante est habitué à se rendre. Détestant qu’un homme puisse lui courir après, elle tente de donner une petite leçon à son prétendant en l’envoyant sur une fausse piste et en décrivant notre héros comme l’homme idéal. C’est alors que l’amoureux transit va épier notre cher Dante pour trouver de nombreux indices pouvant le dévaloriser aux yeux de Cindy, la serveuse. Alors que nous nous attendons à découvrir quelques détails croustillants sur sa vie, nous nous retrouvons avec de biens maigres informations. Finalement, nous ne découvrons rien de nouveau et ne faisons que confirmer quelques qualités de ce héros au grand cœur. Ainsi, nous constatons qu’il n’a pas pour habitude de parler pour rien et qu’il n’est pas du genre à se vanter, nul besoin d’attirer encore plus l’attention. Une simplicité qui lui donne une classe incomparable. Par contre, si cet épisode est pauvre en informations, il est riche en messages.

Même si tout le monde le connaît, les réalisateurs ont tenu à en reparler pour que n’importe qui puisse le comprendre. Il faut savoir être soi et non vouloir paraître quelqu’un d’autre. Les gens nous aiment pour ce que nous sommes réellement et non pour une image qui ne reflète pas notre personnalité. Il y a certains idéaux (représentés ici par Dante), mais au fond, il suffit parfois d’un peu de gentillesse, voire de maladresse, pour pouvoir séduire quelqu’un. De là découle un deuxième message capital : la jalousie est vraiment un vilain défaut. Notre cher blondinet est tellement diminué dans son ego lorsque sa dulcinée le compare à Dante, qu’il est prêt à tout pour descendre (au sens moral) son « rival ». Pourtant, plus il tente de le faire passer pour un démon des plus dangereux, plus il est pris pour un fou. Pour séduire l’être cher, mieux vaut prendre soin de lui et être à son écoute que de tenter de rabaisser les autres, auquel cas on se retrouve dans une situation pathétique qui nous montre comme un vil personnage des plus faibles. Comment peut-on vraiment faire confiance à une personne qui par quelques pics de sentiments s’adonne à la délation ? Les messages sont assez nombreux et plus ou moins subtiles mais ils permettent au spectateur de faire le lien avec notre monde réel pour dénoncer ces défauts qui parfois prennent le dessus et nous laissent paraître comme des démons pathétiques qui ne veulent que faire du mal par jalousie.

Outre les ravages de la jalousie, les réalisateurs se permettent quelques références à certains classiques. On notera d’ailleurs une critique de la curiosité avec un rappel à la boîte de pandore. Un écrin contient le « secret de Dante ». L’amoureux transit va donc, comme dans la mythologie, ouvrir la boîte pour connaître ce secret. Cette recherche de la connaissance le mettra en danger pour finalement aboutir sur une explication montrant toute la grandeur d’âme de Dante. Il est un démon et ne s’en cache pas, mais il a à tout prix voulu recoller les morceaux entre Cindy et son prétendant. Il a cherché à préserver un amour naissant. Les fans de la série se douteront bien que cet acte n’est pas anodin et est pour lui une sorte de rédemption. En effet, il n’a pas pu vivre son amour avec Trish et tente donc par tous les moyens de le vivre au travers des autres en attendant son heure. Mes les messages ne font pas tout puisque quelques clins d’oeil se sont glissés par-ci, par-là. On retrouvera donc un petit passage montrant une porte fermée gardée par une sorte de spectre, voilà qui devrait réveiller quelques souvenirs enfouis des joueurs adeptes de la série. Malgré les messages et autres clins d’œil, beaucoup risquent être déçus de voir que le scénario ne décolle pas et se contente du strict minimum syndical pour pouvoir accrocher le spectateur. Dommage, surtout que cette mission propose des musiques enivrantes et des passages visuellement de toute beauté. Beaucoup seront frustrés mais tous s’accorderont à dire que cet épisode se laisser regarder sans trop de difficultés.

Mission 6


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
Après un épisode 5 qui avait fait redescendre la pression en ne dévoilant strictement rien sur l’histoire de Dante, nous avons le droit à une sixième mission qui pourrait être considérée comme la suite directe de la précédente. Non pas au niveau du contenu mais plutôt du concept. En effet, aucun détail ne sera dévoilé sur l’histoire de notre héros. Ce cinquième anime est principalement axé sur l’histoire d’une Reine du Rock déchue qui, par un sortilège quelconque, est devenue démoniaque. Le fils de Sparda n’interviendra donc que pour exterminer ce démon malfaisant qui s’en prend à bon nombre d’humains pour retrouver un disque de jeunesse. Le scénario tient en ces quelques lignes et n’offre finalement que de longs discours démontrant les liens qui existent entre Tim, le chasseur de trésor, et Helena Huston, la Reine incontestée du Rock. Remarquons au passage que cette dernière est l’artiste préférée de Dante même si elle n’a que peu d’effet sur lui… Même si le scénario n’est pas forcément consistant, cet épisode n’en demeure pas moins intéressant.

Il est une vraie mine d’or en ce qui concerne les critiques de notre société. La musique est ici apparentée à une sorte de drogue dont les réalisateurs ne se gênent pas de dénoncer les méfaits. Cette substance rend n’importe qui dépendant et pousse les consommateurs à faire des actes vils que nul ne ferait habituellement. Cette drogue déjoue la morale pour ne servir que l’intérêt propre. Même si les jeunes sont les plus touchés par ce message, on notera que tout le monde en prend pour son grade, surtout les célébrités. Il suffit parfois de quelques succès pour faire tourner la tête d’un artiste… Il en veut toujours plus, tient à griller les étapes et termine finalement dans une sorte de dépendance à sa propre œuvre. Un comble parfois inévitable qui entraîne la star qui culminait aux sommets de la gloire dans un puits sans fond. Une mise en garde que certains devraient écouter. Cependant, même si le tableau paraît assez noir avec beaucoup de critiques négatives, les réalisateurs n’hésitent pas à se mouiller en prodiguant quelques messages d’espoir qui sauront toucher toute la population, même si les jeunes sont les premiers visés. Dans la vie, il suffit parfois d’un petit coup de pouce, de beaucoup de sueur et d’une volonté sans faille pour avoir tout ce que l’on désire, du moins tout ce qui est à notre portée. On a beau partir de rien et penser que tous les espoirs sont vains, on n’est jamais à l’abri de la réussite. Un message clair qui signifie simplement que parfois avec quelques rêves et beaucoup de travail on peut atteindre des objectifs qui paraissaient jusque là bien lointains.

Outre cet aspect de la réussite, l’épisode aborde aussi son approche de l’amour en le résumant en une phrase : l’amour est plus fort que tout. Ceci paraîtra d’une banalité affligeante pour certains, mais les autres y verront là un message universel auquel beaucoup croient. Enfin, même si cette mission ne révèle pratiquement rien sur Dante, il faut noter qu’une part de sa personnalité ressort par transposition. En effet, Helena en artiste déchue devient un démon avide de sang qui s’entête à poursuivre un seul but, sans même faire la part des choses. L’épisode met bien en avant la dualité entre le côté humain du personnage et son côté maléfique. Au fond, ce constat ne fait que rappeler que Dante est lui aussi un mi-homme, mi-démon qui a su faire la part des choses. Tout le monde sait ce qu’il a choisi. Pourquoi ce choix ? Simplement parce qu’on a beau être maladroit, faire des choses que l’on regrette, le choix nous appartient toujours. Dante l’a bien compris et il croit fortement en cette capacité purement humaine. Voilà un message d’espoir accompagné d’une musique envoûtante pour adoucir les mœurs. Cette sixième mission décevra tout le monde en apportant aucun élément, ou presque, sur la vie de Dante, mais elle en réjouira beaucoup en dénonçant des faits de société tout en portant quelques messages d’espoir. A vous maintenant de les interpréter comme il se doit.

Mission 7


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
Dans la lignée du sixième épisode, ce septième volet des aventures de notre cher Dante n’apporte aucune révélation sur sa vie ou sur l’histoire de ses origines. Il se contente de poser les bases d’une nouvelle mission qui permettra de faire quelques remarques sur notre société. Tout commence avec un pêcheur qui avec un peu de patience réussit à attraper un poisson. Alors qu’il pensait pouvoir se faire un petit festin pour le soir même, un étrange masque à trois yeux va bouleverser sa vie à jamais. Tel un génie, ce dernier va lui donner la possibilité d’exaucer un vœu. Le rêve de beaucoup de personnes qui seraient prêtes à demander l’impossible. Evidemment, ce masque est non seulement têtu mais en plus il ne fait que dans le sordide. Dans tous les cas, tout le scénario s’oriente sur ce sujet pour entraîner une sorte d’intrigue digne de séries policières avec un innocent accusé à tord. Dante n’est là que pour trancher dans le vif et résoudre ce mystère pour remplir son contrat. L’épisode ne laisse rien paraître sur le héros si ce n’est son amour pour l’humanité et son intéressement pour le poker. Comme on a déjà pu le voir dans les animes précédents, il fait en sorte de protéger l’humanité des démons et n’hésite pas à se faire incarcérer pour sauver un homme que tout accuse. Une force qui lui vient de son père… Si l’épisode est pauvre en informations, il n’en est pas non plus inintéressant puisque quelques critiques de la société viendront donner du sens à l’ensemble.

La première critique de notre société concerne le comportement de beaucoup. En effet, si on avait le droit à un vœu, il est certain que la majorité demanderait l’immortalité, la richesse, l’amour, etc., soit des désirs qui touchent aux extrêmes. Parfois il vaut mieux savoir se contenter de ce que l’on a déjà et désirer des choses qui nous sont accessibles plutôt que de penser égoïstement. La deuxième concerne notre maîtrise de soi. On a beau être patient, on a beau savoir se contrôler, il arrive toujours un moment où l’on sort de ses gongs. Malheureusement à ce moment là, il arrive que les mots dépassent les pensées. Ces derniers se transforment alors en une sorte de poignards qui blessent le cœur de son interlocuteur. Evidemment, l’anime exagère les faits pour leur donner un petit côté caricatural qui dérangera certains, mais au fond il pose un réel problème sur l’égoïsme et le contrôle de soi. Il suffit alors de rajouter un peu de culpabilité pour résumer quelques cas qui peuvent nous entourer. En effet, il peut arriver que l’on parte sur une dispute en se disant qu’au fond la réconciliation sera rapide et aisée… Mais la mort s’en mêle parfois et l’un des partis part avec un dernier sentiment qui ne reflète pas ce qu’éprouvait l’autre. Ceci pour montrer le fait que beaucoup s’énervent pour des broutilles et se quittent sur des mots qui ne reflètent en rien ce qu’on pense. Ne vaut-il pas mieux alors ravaler sa fierté et savoir faire le premier pas pour s’excuser afin de se quitter bons amis ? Après tout, qui sait ce qui peut arriver…

Outre ces quelques critiques qui ressortent plus ou moins de l’épisode, on retrouve aussi quelques messages portant sur l’amour et la tolérance. Histoire de contraster un peu la critique sur l’égoïsme, les réalisateurs ont inséré un personnage féminin du nom de Rin qui va tout tenter pour sauver son frère accusé à tord. Même si ses jours sont comptés, elle n’hésite pas à se livrer corps et âme dans une quête nécessitant l’intervention de Dante : celle de la vérité. Effectivement, Kerry son frère a été accusé trop rapidement et nul ne s’est penché sur le cas pour expliquer l’inexplicable. Faut-il aussi y voir là une critique de notre système judiciaire ? La réponse ne sera pas donnée ici mais il n’y a qu’un pas pour rapprocher cette histoire fictive à celle de certains innocents emprisonnés un peu trop rapidement. En tout cas, l’épisode montre une femme qui par amour est prête à tout donner. Une belle leçon d’humanité qui fait plaisir à voir malgré sa présentation un peu trop clichée. L’autre message relève pour sa part de la tolérance. En effet, dès qu’un homme parle du surnaturel, il est pris pour un fou qu’il faut enfermer. Ne faut-il pas savoir écouter les gens et respecter les propos qu’ils avancent même si on n’a pas forcément la même opinion ? Après tout, certains prétendent voir des extra-terrestres ou autres créatures dites imaginaires… Il ne faut pas condamner ce qui est différent de soi mais plutôt s’y intéresser et ensuite se forger son propre avis tout en respectant celui de l’autre. Voilà quelques messages et autres critiques qui viennent faire réfléchir le spectateur sans pour autant lui apporter ce qu’il souhaite : un scénario fouillé et des informations inédites sur Dante. Ce septième épisode se regarde donc avec plaisir puisqu’il jouit de graphismes et de musiques d’exception, mais il ne sera pas forcément au goût de tout le monde.

Mission 8


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
Après des missions cinq, six et sept plutôt décevantes au niveau du scénario, les amateurs de la série devaient déjà penser que la suite ne serait sûrement pas bien plus intéressante. Pourtant ceux qui pensent ça vont vite se rendre compte qu’il ne fallait pas faire de jugement trop hâtif. En effet, à la grande surprise générale, l’épisode 8 parvient à insérer une intrigue ayant pour fond l’enfance de Dante. Mais gardons le suspens jusqu’à la fin et commençons par le commencement. Dante est tranquillement installé dans son fauteuil quand, tard le soir, Morrison ramène un client bien étrange. En effet ce dernier ne vient pas pour louer les services du chasseur de démons, non, il vient le trouver pour lui demander de l’aide pour la rédemption de sa mère. Alors que tout semble compréhensible pour tous les amateurs de la saga de Capcom, un élément vient déranger. Ernest, notre jeune client s’adresse à Dante en l’appelant Tony. Erreur des réalisateurs ? Premier secret révélé sur la véritable identité de Dante ? Voilà quelques questions qui viendront tourmenter notre cervelle, surtout lorsque le fils de Sparda nie les faits en bloc. Alors qui croire ?

Il y a vingt ans une ville du nom de Morris Island a complètement été ravagée par le feu. Or l’incendie est loin d’être d’origine naturelle ou rationnelle… D’après les quelques survivants, des démons auraient débarqué et attaqué la ville. Une femme a réussi à sauver son enfant, le fameux Tony, mais elle a péri dans l’attaque. Ernest tente donc de retrouver le jeune miraculé pour tenter d’avoir de nouveaux indices sur cet incident. Les années ont passé, le jeune client a grandi, s’est marié mais a gardé ancré au fond de lui une haine profonde envers les démons. Fort d’un nouvel indice sur la tanière d’une de ces créatures maléfiques, il s’arme d’un fusil et de courage pour aller l’affronter. Cependant un humain est bien trop faible, ce n’est qu’un vermisseau qui se fera écraser à la moindre occasion. Une fois de plus Dante sent l’appelle de la chair démoniaque et prouve son envie de protéger l’humanité en mettant Ernest hors de danger tout en éliminant la créature. C’est alors que s’enchaînent les révélations, attention donc, la suite contient de nombreux spoilers. Tout le monde sait que Dante est né d’un père démoniaque et d’une mère humaine, seulement personne ne savait que son sang était si précieux. Les créatures ont mis le village à feu et à sang pour une seule raison : retrouver le jeune mi-homme, mi-démon pour boire son sang. Ce dernier élément s’apparente à une sorte de fontaine de jouvence puisque le sang de Dante, souvent appelé Tony pour brouiller les pistes, offre l’immortalité à celui qui s’en abreuve. Malheureusement, une fois qu’Ernest découvre toute la vérité, son jugement envers celui qu’il portait aux nues change. A ce moment là, il ne faut plus s’intéresser à l’histoire mais aux messages que les réalisateurs cherchent à nous faire passer.

Cet épisode illustre bien le fait qu’une promesse est une promesse et qu’il relève de l’honneur d’un individu de la tenir. Certes de nos jours, beaucoup seront d’accords pour dire que ce dicton n’est plus d’actualité mais Capcom s’accroche à ses principes d’antan et tient à nous les rappeler même si ça doit faire très caricatural. Il y a des hommes d’honneur qui sont prêts à risquer leur vie pour tenir leur parole et d’autres qui sont menteurs comme des arracheurs de dents (pour continuer avec les proverbes). De plus, les réalisateurs montrent que nous avons tous une idole, plus ou moins connue, que l’on porte au pinacle alors que si l’on savait tout d’elle, il y aurait de fortes chances pour que l’on ne s’y intéresse même pas. Peut-être ont-ils voulu montrer par là qu’il ne faut pas essayer de ressembler à quelqu’un que l’on admire, mais plutôt faire son possible pour être soi-même, tout simplement. Dans tous les cas ces deux valeurs ressortent bien de l’anime et caractérisent justement notre cher Dante. Même si celui-ci a tendance à faire de nombreuses promesses, il vient toujours un moment où il les respecte. N’oublions pas au passage qu’il a juré de suivre les traces de son père en défendant l’humanité et en ne tuant que des êtres démoniaques au sens propre. Même si son père peut faire office de modèle, ils sont tout de même bien différents sur de nombreux points. Il ne l’idolâtre donc pas, il essaie simplement de rester naturel. Outre ces points de la personnalité du fils de Sparda et la révélation de quelques informations sur son enfance, les réalisateurs ont tenu à placer un petit clin d’œil qui fera plutôt sourire. L’homme en rentrant du travail demande à sa femme de se reposer et va de son plein gré préparer à manger. Voilà qui pour le coup brisera tout préjugé et montrera que nous vivons bien dans une époque moderne qui a su évoluer vers l’égalité des sexes. Cette huitième mission fera donc plaisir à tous les fans de l’anime puisqu’elle aborde vraiment des aspects encore méconnus de la personnalité de Dante. Maintenant que les secrets commencent à être révélés, nous n’espérons plus qu’une chose : que les quatre prochains animes soient dans la lignée de celui-ci avec encore plus de révélations, des musiques toujours plus envoûtantes et des graphismes toujours plus enchanteurs.

Mission 9


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
Nul besoin de le cacher plus longtemps, ce neuvième épisode de la série n’a aucun réel intérêt scénaristiquement parlant. Cette mission est bien dissociée des autres et place notre cher Dante au tour d’une table de poker sur le Belinton, un bateau abritant une sorte de casino. Celui-ci a été convié par le King tout en étant sollicité par une dame qui souhaite sortir son mari de l’enfer du vice. Là où ça devient intéressant, c’est que jusqu’au bout le mystère est maintenu sur le fameux King. Les joueurs qui disputent une partie de poker avec lui ne perdent pas seulement leur chemise puisqu’ils y laissent aussi leur vie. A l’heure actuelle personne ne sait qui il est, mais des bruits de couloirs disent qu’il pourrait être un vieil homme sage ou une femme d’une exquise beauté. La réponse ne sera pas donnée dans ces quelques lignes et il vous faudra donc regarder l’anime pour tout savoir sur ce fameux roi du poker. Même si le suspens s’installe petit à petit pour finalement intéresser les plus curieux, il est toujours regrettable de voir que les réalisateurs ne dévoilent pas une seule information sur le passé de Dante. Une fois de plus nous avons le droit à une mission qui permettra davantage de faire passer des messages sur notre société plutôt que des informations croustillantes sur le héros le plus classe de toute l’histoire vidéoludique.

L’épisode grouille donc de messages en tous genres qui critiquent une fois de plus notre société. Le premier et le plus évident dénonce l’addiction au jeu. Ce phénomène plus répandu qu’on ne le croit est vraiment à traiter sérieusement. Ce fléau ne prévient pas et peut frapper n’importe quel joueur qui par un excès de confiance tentera de se refaire alors que ses pertes sont monumentales. Résultat, il est entraîné dans une sorte de cercle vicieux qui le pousse toujours à jouer et donc, la majorité du temps, à perdre de grosses sommes d’argent. L’anime va jusqu’à renforcer la gravité de cette « maladie » en montrant que même le poker, pour ne citer que lui vu qu’il est pris comme base de fond pour l’épisode, peut devenir un jeu dangereux, voire même mortel. Certes une fois de plus les réalisateurs caricaturent la vérité pour peut-être maximiser l’impact du message tout en faisant sourire, cependant la fiction n’est pas toujours si loin que ça de la vérité… Pour accompagner cette critique, une discussion entre Patty et Morrison met l’accent sur un autre fait de société concernant les personnes aisées. En effet, il arrive souvent que ces derniers pleins aux as (s’il on peut dire) ne jouent à des jeux d’argent que pour passer le temps. Des sortes de flambeurs qui par négligence ne servent qu’à enrichir d’autres personnes riches alors que d’autres meurent de faim un peu partout sur la planète.

Outre les messages liés aux jeux d’argent, l’anime laisse entrevoir d’autres critiques qui restent plus subtiles et plus généralistes. On notera que malgré le risque, malgré le danger, certains vont jusqu’à parier de leur vie pour la recherche d’une récompense que l’on pourrait considérer comme futile : celle de la gloire. L’orgueil peut rendre une personne bien trop confiante et elle perdra alors toute notion de danger et tout sens de réflexion. Certains l’affirment, d’autres le nient, mais il faut se l’avouer, il arrive parfois, voire souvent, que l’orgueil, la gloire et l’argent rendent fous. Hormis cette petite constatation qui en amènera sûrement certains à réfléchir, il est intéressant de remarquer que la fin de l’épisode va à l’encontre de ce que tout le monde pense de notre héros. Celui-ci n’est pas une simple brute qui ne fait que tirer partout en donnant quelques coups d’épée. Au contraire, il fait preuve d’intelligence et arrive à résoudre un conflit sans forcément finir par avoir recours à la violence. Même si les armes et l’action recouvrent ce détail, il est nécessaire de signaler que Dante ne vainc qu’en utilisant ses neurones et non ses Beretta. Au final nous avons donc droit à une mission qui favorise une fois de plus les critiques de notre société aux révélations sur la vie de notre héros. Certains se plaindront de cette constatation plutôt désolante là où d’autres seront vraiment ravis de déceler tous ces messages que les réalisateurs essaient de nous faire passer. Dans tous les cas cette mission 9 mérite que l’on s’y intéresse tant les musiques et le style graphique sont enchanteurs.

Mission 10


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
A trois épisodes de la fin de la série (celui-ci inclus), Capcom réalise enfin qu’il est temps de rapprocher les animes au jeu en dévoilant quelques informations sur notre cher Dante ou plus précisément sur sa vie et celle de ses proches. Avant d’attaquer ce qui nous intéresse le plus ici, il est au préalable nécessaire de faire un petit résumé du début de la mission. Dante se promène tranquillement quand tout à coup il se fait attaquer par un être à l’apparence humaine équipé de deux épées. Ce dernier se fait rapidement chasser par une Lady qui l’avait comme proie. Là où ça devient vraiment intéressant, c’est lorsqu’on apprend que l’agresseur du fils de Sparda n’est personne d’autre qu’un Akuma blanc. Quel est le rapport avec notre héros ? Balu de son nom n’est pas un simple Akuma puisqu’il fait parti des plus puissants de son espèce avec son frère Moddy. Mais les réalisateurs ne se sont pas arrêtés là et ont tenu à pousser le vice encore plus loin en révélant que Balu est le disciple de Sparda et que l’ex-associée de Dante, à savoir Trish, fait aussi parti de la même espèce. Voilà un flot de révélations qui feront enfin plaisir à tous les fans de la licence. Si le début est plus que réjouissant, il faut avouer que la suite est plutôt intrigante.

Les nombreuses phases de dialogue qui ponctuent l’épisode laissent entrevoir des informations de taille que certains soupçonnaient et que d’autres n’osaient même pas envisager. En effet, la personne qui a hérité de la véritable puissance de Sparda, spirituellement parlant, est Moddy Musi. Or ce dernier a abandonné son épée dans le seul but de laisser son frère affronter le démon le plus fort du monde humain et démoniaque, à savoir Dante. Notons au passage que la deuxième partie de cette mission mettra en doute un fait avéré par tous : la mort de Sparda. Celui-ci a bel et bien disparu depuis plus de 2000 ans mais en aucun cas il ne peut véritablement être considéré comme mort. Est-ce là un moment clé de la saga ? Nul ne le saura durant cet épisode. Notons toutefois qu’une statue à son effigie est érigée au beau milieu d’un jardin public. L’occasion pour les spectateurs d’avoir une représentation du plus puissant des démons qui aurait donné sa vie pour protéger l’humanité. Reste tout de même que notre mi-homme, mi-démon est le seul être dont la puissance égale celle de son père. Si les révélations s’arrêtent là pour cet anime, il est de bon ton de préciser qu’un personnage futile, jusque là épargné par notre héros, présenté comme des plus faibles fait toujours autant d’apparitions et semble chercher quelque chose, un peu comme s’il assemblait au fil des missions une sorte de puzzle…

En attendant le prochain épisode pour en savoir plus, il ne faut pas oublier que Capcom est adepte des « leçons de morale ». La mission 10 ne déroge pas à la règle et offre bien son lot de messages. Ces derniers s’attardent principalement sur l’honneur, la promesse et la dualité du bien et du mal. Les deux jumeaux semblent complètement opposés, presque comme si l’un était bon et l’autre mauvais, mais il ne faut pas forcément se fier aux apparences, parfois les amis d’aujourd’hui deviennent les ennemis de demain. Surtout quand l’un d’eux a tenu une promesse qu’il doit tenir pour respecter son honneur, même si la cause semble perdue d’avance. Un principe bien peu respecté de nos jours où le mensonge et la trahison font généralement parti de la vie de tous les jours. Heureusement tout de même, tout le monde n’est pas comme ça. Autre fait avéré, l’homme cherche toujours a montré qu’il est plus fort que les autres et tente donc de trouver des adversaires toujours plus coriaces. Une bêtise sans nom pour simplement flatter un ego qui se brise en mille morceaux lorsque la faucheuse pointe le bout de sa faux. Même si c’est toujours un peu caricatural, les messages sont intéressants et prouvent que Capcom tient à certaines valeurs qui se perdent de plus en plus. Outre un scénario suffisamment accrocheur pour intéresser les spectateurs, l’anime offre un magnifique combat des plus dynamiques. Le tout est superbement mis en scène avec notamment un énorme travail au niveau de la réalisation. Les gros plans sur les personnages et les reflets des visages sur les lames des épées sont tout simplement grandioses. Ce dixième épisode fait parti des meilleurs de la série et promet une fin intéressante… Du moins nous l’espérons.

Mission 11


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
Avant dernier épisode de la série, cet onzième anime laisse de côté l’action pour se focaliser sur les révélations, du moins en ce qui concerne un des personnages clés de la saga, à savoir Patty Royale. Si tout le monde sait que cette gamine capricieuse est orpheline, tous découvriront la raison qui a poussé sa mère à se séparer d’elle. Mais avant, parlons un petit peu du début de cette onzième mission. Une femme prénommée Nina débarque au bureau pour demander à Dante de garder un médaillon un peu spécial. Celui-ci, transmis de génération en génération dans sa famille, est une sorte de lourd fardeau qui lui revient de droit. Ce n’est pas un simple objet puisqu’il a le don d’attirer bon nombre de démons qui désirent le récupérer au nom d’un maître qui veut accroître sa puissance. Lasse de cette tare, elle s’en débarrasse après une dizaine d’années de souffrance, l’espace de quelques temps, en le confiant à Dante. Si le début semble plutôt classique, il faut reconnaître que la fin est plus qu’intéressante puisque ce médaillon appartient à la mère de Patty. Or ce dernier, tout comme la jeune enfant, sont des sortes de pièces de puzzle permettant d’accomplir un rituel. Ainsi, plus l’anime progresse, plus la tension est palpable, surtout que celui qui a tout organisé n’est autre qu’un démon toujours présenté comme faible qui a recueilli toutes les autres pièces de ce « puzzle » dans les épisodes précédents.

Sans vouloir trop en dévoiler sur le scénario, disons simplement que Capcom a enfin compris qu’il était temps de donner un véritable sens à cet anime qui depuis le début lançait les fans sur de nombreuses pistes sans jamais les étayer. Cependant, certains se plaindront de voir que seule la vie de la jeune fille a été développée. Ils auraient certainement préféré avoir d’avantages d’informations croustillantes sur le héros. Pourtant, le destin de ces deux personnages est lié et tout le monde s’en rendra compte lors du générique de fin qui annonce un douzième épisode riche en rebondissements. Mais en sus du scénario, on peut aussi retrouver certains traits du caractère de Dante qui ressortent bien plus que dans les épisodes précédents. S’il agace par son côté têtu et suffisant, il attendrit par son côté humain. Ainsi, s’il n’est pas du genre à reconnaître ses torts, il est tout de même conscient du poids des mots et sa conscience, élément typiquement humain, ressurgit pour lui faire regretter certaines de ses joutes verbales. C’est là que l’on se rend compte que son côté démoniaque ne se retrouve que dans ses pouvoirs spéciaux tant son comportement est totalement humain. Mais cela va encore plus loin puisque notre mi-homme, mi-démon, a tendance à montrer l’exemple. En effet, beaucoup se vantent d’exploits en tous genres, beaucoup ont la parole facile mais lorsqu’il s’agit de passer à l’action, beaucoup désertent. Lui est un être d’action, nul besoin de dire ce qu’il fait, nul besoin de parler des heures pour faire comprendre à quelques personnes qu’il va sauver le monde ou qu’il va se sacrifier, non, il agit et ce même si son entourage ne comprend pas. Comme son père il n’hésite pas à affronter le mal pour sauver l’humanité, et ce même s’il sait pertinemment qu’il y laissera sa vie. Certes, c’est toujours aussi caricatural, mais il faut reconnaître que de nos jours, certaines de ces valeurs ancestrales, dont le sacrifice pour autrui fait partie, se perdent.

Si Capcom lance déjà une pique aux spectateurs en critiquant cet aspect de l’humanité, il continue comme à son habitude par des dénonciations toujours plus ou moins évidentes. Ainsi, le démon chétif à apparence humaine que l’on retrouve dans tous les épisodes ou presque se montre une nouvelle fois pour montrer toute la perfidie dont un être peut user pour arriver à ses fins comme, par exemple, réussir à se faire l’ami d’une personne pour ensuite la trahir afin de récupérer un quelconque bien. En plus de cela, scénariste et réalisateur mettent l’accent sur l’amour qui unit une mère et une fille. Les deux ont beau êtres séparées, le lien qui existe entre elles est toujours plus fort. Cependant, ce lien s’avère aussi être une corde sensible sur laquelle un homme démoniaque peut tirer pour obtenir ce qu’il souhaite de l’une ou de l’autre. Un enfant perdu qui retrouve sa mère après des années ne réfléchit pas aux conséquences et n’a en tête qu’une chose : sauver le parent qu’il aime. L’impulsivité, voilà bien l’une des faiblesses de l’humanité qui pourrait conduire le monde à sa perte. Sera-ce le cas ? La réponse dans le dernier épisode.

Mission 12


Studio de production :
Madhouse Productions
Durée moyenne d’un épisode :
25 minutes
Réalisateur :
Shin Itagaki
Scénariste :
Toshiki Inoue
Directeur artistique :
Yoshiaki Kawajiri
Character designer :
Hisashu Abe
Quelques coups de feu, du sang qui gicle et un « homme » démembré, le douzième épisode commence sur les chapeaux de roues et laisse entrevoir une action frénétique. Il faut bien l’avouer, cette dernière mission qui clôture la série animée est la plus sanglante. Mais c’est aussi la plus riche en rebondissements. Dès les premières minutes le spectateur assiste à la libération d’Abigaël et à la mort de Dante. Ce dernier décédé, il ne reste plus grand espoir à l’humanité qui commence déjà à souffrir de la puissance d’un être maléfique des plus puissants. C’est du moins ce que l’on peut croire de prime abord puisque la suite de l’animé nous prouve le contraire. Parfois ce n’est pas la force qui compte mais le courage… Même si nous n’en dévoilerons pas plus sur le scénario dans ces quelques lignes, précisons que ce douzième épisode est une pièce maîtresse du puzzle puisqu’il permet de relier les précédentes missions entre elles pour donner un léger sens à l’ensemble. Le tout en divulguant quelques informations nécessaires pour comprendre certains détails tels que l’origine du pendentif et la raison pour laquelle la libération du fameux Abigaël est synonyme de fin pour l’humanité.

Vous l’aurez compris, encore une fois nous n’en savons pas bien plus sur le seul personnage qui nous intéresse vraiment, à savoir Dante. D’ailleurs, celui-ci n’est pas le véritable héros de cette mission puisqu’il passe le plus clair de son temps sur une croix avec son épée plantée dans le cœur. Un symbole fort qui pourrait bien l’assimiler à une sorte de sauveur (ce qu’il est au final), du moins si l’on s’en réfère au christianisme. Outre cette symbolique religieuse, on retrouve toujours le côté moralisateur des réalisateurs qui abordent plusieurs autres questions telles que celles de la destinée et de la rédemption. Si ces quelques conceptions ne font que reprendre les sempiternelles questions existentielles, elles permettent d’accentuer le côté dramatique qui se dégage d’une bonne partie de l’épisode. Un aspect fort sympathique qui permet d’immerger réellement les spectateurs les plus réceptifs. En revanche, la fin fait très « Happy End » et même si beaucoup apprécieront, quelques uns seront un peu déçus de voir que le drame n’a pas été poussé jusqu’à son paroxysme.

Enfin, ceci permet au moins de montrer qu’il y a toujours un espoir dans la vie et qu’il ne faut pas considérer que c’est la fin du monde tant que l’on peut encore respirer. En revanche, ce n’est pas parce que l’on espère vivre toujours plus longtemps qu’il faut reporter ce que l’on peut faire aujourd’hui à demain. Le scénariste a bien mis en avant cette banalité que tout le monde connaît en montrant une Patty Royale qui regrette de ne pas avoir pris le temps de dire quelques mots à Dante, juste quelques secondes pour lui avouer qu’elle était bien avec lui. Il arrive que quelques mots gentils soient difficiles à exprimer alors on attend un moment propice qui ne se présente jamais. Classique mais toujours d’actualité. Au final nous avons le droit à de véritables leçons de morale qui feront sourire, exaspèreront ou feront réfléchir. Chacun le verra différemment et appréciera plus ou moins, mais tout le monde sera d’accord pour dire que cette mission 12 est tout ce qu’il y a de plus Stylish!



Conclusion
Les animes mettant en scène notre cher Dante profitent d'une réalisation irréprochable avec de superbes dessins et des musiques complètement envoûtantes. Pourtant, bien que ce soit Capcom qui soit en charge de cette adaptation, les amateurs d'action pure et dure reprocheront de ne pas forcément retrouver l'univers du jeu à cause des dialogues qui peuvent traîner en longueur ou des messages un peu trop caricaturaux que les réalisateurs tentent de nous faire passer. Les autres s'en contenteront volontiers et se laisseront bercer par la magie qui opère. Certains aimeront, d'autres non, mais il faut reconnaître que c'est un style différent qui ne manque pas de classe.
Consulter les commentaires Article publié le 23-07-07 par Vincent P.


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