Les jeux de survie semblent particulièrement en vogue sur cette génération de consoles. Projetant les aventuriers pantouflards dans des situations qu’ils ne voudraient probablement pas subir dans la réalité. The Solus Project donne l’occasion aux fans de S-F de se prendre pour un Robinson Crusoé galactique échoué sur une planète inhabitée...

L’ambiance avant tout… La preview suivante donne un avis sur la version disponible en « early access » mise en ligne sur le marché Xbox Live. C’est une bonne initiative du studio Teotl qui peut ainsi récupérer bon nombre de commentaires sur son soft afin de le peaufiner avant sa sortie officielle, mais cela oblige le joueur impatient à se délester de 13,49 €. Premier constat, c’est beau ! Ce n’est pas grâce à une débauche technique tape à l’œil mais grâce à une D.A. travaillée ainsi qu’à une multitude de détails qui rendent les environnements de la planète crédibles. Le cycle jour-nuit modifie constamment la lumière environnante et par conséquent la température de la surface. Les conditions climatiques changent, allant jusqu’à provoquer un temps cataclysmique obligeant le survivant à se réfugier rapidement. Et c’est bien de survie dont il est question dans The Solus Project mais, contrairement aux standards du genre, le joueur n’est pas livré à lui-même dans une nature hostile, enfin pas complètement car il doit suivre une trame scénaristique tout en collectant les morceaux de balises éparpillés sur la planète, ces derniers étant nécessaires pour reprendre contact avec le reste de la flotte et s’extirper de cette fâcheuse situation.

Le joueur est donc guidé d’objectif en objectif dévoilant l’histoire d’une civilisation désormais disparue. L’enquête n’est cependant pas une promenade de santé ! Le joueur doit prendre soin de son avatar numérique en lui évitant les séjours prolongés aux températures extrêmes, sous peine de mourir d’insolation ou d’hypothermie. Les besoins vitaux tels que le sommeil, la faim, la soif sont également des paramètres que le joueur doit surveiller assidûment et satisfaire avec les moyens du bord. Trouver de l’eau, à manger ou un endroit raisonnablement sec et tempéré pour dormir devient vite une priorité récurrente. Pour avancer, le survivant doit trouver et récolter bon nombre d’objets qu’il peut combiner. Par exemple, une torche se fabrique en associant un tuyau et des racines. Une fois cette torche créée, il faut encore la tremper dans de l’huile et l’allumer. D’autres objets plus technologiques, provenant du vaisseau détruit, seront d’un secours inestimable comme le téléporteur.

De nombreux secrets et puzzles sont à découvrir au fil de l’aventure. Cependant, le joueur pressé peut passer à côté d’une grosse partie de ceux-ci s’il fonce directement à l’objectif suivant, quitte à se pénaliser en laissant derrière lui du matériel intéressant. Les points faibles constatés sur la version preview qui nécessitent une correction sont quasiment tous d’ordre technique. Le soft plante régulièrement, quelques ralentissements se font bien sentir et l’affichage est pollué par un tearing omniprésent. Évidemment il ne s’agit que d’une version preview, donc ces problèmes seront probablement résolus d’ici la sortie officielle. Que dire sur le rythme parfois mollasson du soft qui ne plaira pas à tous les joueurs, en effet le jeu ne propose ni combats, ni dialogues avec des PNJ. The Solus Project est une aventure pour joueurs solitaires.

Les points forts du soft sont nombreux, le sentiment d’immersion est bien présent, la musique souligne parfaitement l’intensité du moment en s’adaptant à la situation et certains passages donnent carrément froid dans le dos. Avec un mystère qui se dévoile peu à peu et une survie peut-être moins pointue que la concurrence, mais crédible, The Solus Project est une bonne surprise qui ravira les joueurs les plus patients aimant l’exploration et la découverte.

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