Ceux qui suivent Xbox Gamer le savent probablement, je suis un grand fan de la licence Power Rangers. Après avoir joué à beaucoup de titres notamment orientés beat them all, les volets SNES et Mega Drive restant les plus chers à mon cœur, j’étais content de pouvoir goûter à un jeu de combat. nWay s’y est attaqué, certes avec les moyens du bord, mais il a réussi à construire une bonne structure. Néanmoins, comme vous pouvez le lire dans ma critique, Power Rangers : Battle for the Grid m’a entre autres déçu sur un point majeur, son contenu. Le mois suivant la sortie, les développeurs, après avoir entendu les critiques, ont déployé un patch et ajouté gratuitement du contenu comprenant trois personnages, deux maps et un mode Histoire de deux arcs pour un total de douze chapitres. Cela a redressé la barre sans pour autant excuser le reste (voir mon avis complet ici). Les développeurs n’ont pas lâché le jeu pour autant et ont continué à sortir du contenu, dont plusieurs personnages au travers de trois Season Pass. En attendant l’arrivée de Scorpina (8 décembre prochain), dernier personnage prévu pour l’heure, je vous propose un petit avis sur ce qui a déjà été déployé.

Depuis la sortie de Power Rangers : Battle for the Grid, nWay a bossé sur plusieurs patchs. Je ne vais pas rentrer dans les détails du travail effectué mais je peux vous dire que les développeurs ont eu à cœur d’équilibrer toujours plus le gameplay, en ajoutant par exemple quelques points de vie supplémentaires au Ranger Jaune, en augmentant les frames pour certaines attaques, en intégrant de nouvelles animations et autres effets ou encore en corrigeant divers bugs qui pouvaient survenir. Dès le mois de juillet, avec le patch 1.3, les développeurs ont même intégré le cross-play entre les joueurs Nintendo Switch et Xbox One. Dans les faits marquants, je peux noter l’arrivée en août 2019 de l’Acte 3 du mode Histoire via le patch 1.4.

Celui-ci s’est ainsi doté de quatre chapitres supplémentaires pour boucler l’histoire amorcée quelques mois plus tôt. On retrouve toutes les qualités des deux premiers actes, que ce soit au niveau des doublages, de la qualité des artworks de Dan Mora ou encore de la scénarisation. L’effet dramatique est bien amené et la fin est plutôt juste, en accord avec le reste de l’histoire. Le mois suivant, les développeurs ont proposé deux autres éléments gratuits pour enrichir un peu le contenu : l’arène Space Patrol Delta Base et le Megazord S.P.D. (nouvel Ultra), deux éléments sympathiques. Je passe rapidement sur les bannières à débloquer, l’élément étant futile à mes yeux.

Février 2020, le jeu passe en version 2.0, s’offrant une interface retravaillée, des lobbies accueillant jusqu’à huit personnes, du crossplay avec en prime les joueurs PC et PlayStation 4, un système de récupération affiné pour se relever de manière plus intuitive en fonction de l’input, la possibilité de jouer sur la map Planet Earth : Tower, sans parler d’effets visuels ajoutés aux intros de plusieurs personnages et autres ajustements. Enfin, la saison 3 a permis d’ajouter un cinquième Ultra, le Samurai Megazord dont l’attaque en plusieurs temps est redoutable. nWay a bien bossé, le résultat global étant satisfaisant.

Si vous avez acheté la version de base du jeu à 19,99€, alors il vous fallait débourser 14,99€ pour profiter du premier Season Pass. Outre les skins de Lord Drakkon V2 et Kimberly Hart en Ranger Rose, celui-ci permettait d’intégrer trois nouveaux personnages au casting : Trey of Triforia (Power Rangers Zeo), Jen Scotts (Pink Time Force Ranger) et Lord Zedd, méchant emblématique de la série. Personnellement, je suis assez fan du design de Trey of Triforia (j’ai même sa figurine articulée) et j’apprécie son Super Colère de Pyramidas qui touche quasiment à tous les coups. Néanmoins, je suis moins fan de sa vitesse de déplacement et de certains de ses enchaînements. Avec 13 moves différents, dont deux liés aux chopes, il faut bien avouer que les enchaînements se résument majoritairement à alterner entre la puissance de rafale Zeo et le lancement d’une ruée vers l’or avec l’exploitation de ses variantes. L’attaque paralysante est un atout mais les autres rangers arrivent facilement à prendre le dessus sur lui.

Jen Scotts en revanche est extrêmement rapide. Elle aussi a 13 moves, dont deux liés aux chopes, mais elle se révèle super dynamique et efficace. Entre ses attaques à courte portée qui percent la défense d’un adversaire un peu distrait et son attaque tournoyante efficace, elle arrive facilement à faire grimper le nombre de hits lors des combos. Son Super lié au temps est également assez classe et efficace. Jen Scotts est un personnage athlétique qui a une certaine grâce. Quant à Lord Zedd, il impose clairement sa prestance. Le personnage est imposant avec son bâton au Z caractéristique qui permet de faire un enchaînement infligeant des dégâts sur la majeure partie de la largeur de l’écran. Avec ses coups de pied qui peuvent être enchaînés avec une chope efficace, Lord Z s’avère être un personnage moins rapide que d’autres mais plutôt efficace, surtout qu’il peut se téléporter brièvement derrière l’adversaire. En revanche, son Super doit être vraiment bien placé, sans quoi son sbire traversera l’écran sans aucune interaction. S’il touche l’adversaire en revanche, cela lance une petite cut-scene dans laquelle on voit Lord Z s’asseoir sur son trône et regarder ses sbires massacrer l’adversaire. En revanche, Lord Zedd est un personnage un peu faible au niveau de la diversité des moves, il n’en a que 12, dont deux liés aux chopes.

Que vous ayez investi dans l’édition collector (39,99€) ou non, si vous souhaitez avoir des personnages supplémentaires, il faut continuer en achetant des Season Pass. Le deuxième a été lancé en septembre 2019 pour intégrer trois nouveaux personnages en trois mois : Anubis ‘Doggie’ Cruger de Power Rangers S.P.D., Eric Myers de Power Rangers Time Force et Dai Shi de Power Rangers Jungle Fury. Avec ses 16 moves, dont deux liés aux chopes, Anubis Cruger s’avère être un personnage un peu plus travaillé qui est efficace à courte et moyenne portée grâce à son épée et à quelques dashs bien placés. Eric Myers est assurément le personnage qui a le plus de moves puisqu’il culmine à 26, dont deux liés aux chopes et quatre Super. Je note tout de même que plusieurs des attaques sont des variantes. Extrêmement rapide et agile, il s’avère être un bon atout polyvalent, que ce soit à courte portée avec des coups de poings, pieds, genoux ou à moyenne/longue portée avec son pistolet. Le coup de cœur de ce deuxième Season Pass, c’est assurément Dai Shi. Non seulement c’est un personnage extrêmement classe, mais en plus son orientation bestiale offre un déluge de coups de griffes. Très rapide, il est aussi bien efficace dans les airs qu’au sol à courte et moyenne portée. Le petit plus de ce Season Pass, c’est l’ajout du skin Power Ranger Blanc pour Tommy Oliver.


Enfin, depuis le mois de juillet, les joueurs peuvent profiter du Season Pass 3. Cela a débuté avec l’intégration de Jungle Fury Wolf Ranger, autrement connu sous le nom de Robert ‘RJ’ James. Il est logiquement associé à Dai Shi et cela se ressent bien entendu dans le style de combat, toujours aussi bestial. La différence, c’est que Jungle Fury Wolf Ranger est clairement un combattant pensé pour la courte portée (il pratique une variante du Muay Thai), avec des attaques au corps à corps très rapides qui permettent d’enchaîner des coups hauts et des coups bas de sorte à déstabiliser la garde de l’adversaire. Sur ses 16 moves, deux sont liés aux chopes, comme d’habitude, et trois sont des attaques Ex Special. Au-delà de son habileté, il peut utiliser la roue du loup pour démarrer un enchaînement permettant d’ajouter des attaques aériennes efficaces par la suite. Mieux encore, il possède l’un des Super les plus efficaces, un coup de poing que les personnages principaux de Street Fighter envieraient puisqu’il peut ôter jusqu’à près de la moitié de la barre de vie de l’adversaire.

Dans le même genre, Lauren Shiba, le Ranger samouraï rouge, est tout aussi rapide que polyvalente. Ses 16 moves, dont les deux liés aux chopes, lui permettent de couvrir à peu près toutes les situations. Aussi à l’aise au sol que dans les airs, elle enchaîne rapidement les adversaires dès lors qu’elle sort son sabre du fourreau. Coups hauts, coups bas, à courte, moyenne ou longue portée, elle est à l’aise partout, dans toutes les situations. Mieux, elle aussi dispose d’un Super qui retire près de la moitié de la vie de l’adversaire, sans parler de ses trois Ex Special qui sont efficaces. D’ailleurs, que ce soit pour Jungle Fury Wolf Ranger ou pour Lauren Shiba, le mode Arcade est plutôt sympathique, offrant une variante avec sa petite scénarisation et permettant de contrôler d’autres personnages que ceux du trio initial choisi. Le petit plus de ce Season Pass, c’est l’intégration du superbe skin Phantom Beast King pour Dai Shi. Quant à Scorpina, nous mettrons à jour cet article dès qu’elle sera disponible.

20€ de jeu de base, 45€ pour les trois Season Pass, cela donne un prix de revient de 65€. Si on souhaite avoir tous les skins en prime, on opte pour l’édition Collector à 40€ et on ajoute 30€ de Season Pass, le premier étant compris dans ladite édition. Cela donne donc un prix de revient de 70€ (je ne compte pas les centimes) pour avoir le jeu complet. On pourrait dire que c’est le prix d’un jeu classique… Le jour de sa sortie et encore. Sincèrement, avec tout l’amour que j’ai pour ce Power Rangers : Battle for the Grid, il ne vaut pas cette somme, car cela n’enlève le fait qu’il y a peu d’environnements (neuf maintenant, contre cinq de base), qu’il n’y a pour l’heure que 20 combattants (21 quand Scorpina sera là) et que visuellement, malgré de bonnes animations et de bonnes modélisations des personnages, le titre a du retard. En revanche, le jeu et ses Season Pass sont régulièrement en promotion. A moitié prix, il vaut clairement le coup. Au pire, vous pouvez même l’essayer avec le Xbox Game Pass. Ceci étant dit, je salue quand même le travail des développeurs. Les ajouts gratuits (ceux du premier patch, le troisième acte de l’histoire, le crossplay, les deux Ultras en plus, les deux terrains de jeu supplémentaires…) et toutes les modifications/améliorations font plaisir à voir. Même si tout n’est pas rose, le jeu commence à avoir de la gueule et il est assez bien équilibré. Avec les Season Pass, nWay a représenté des générations de Power Rangers qui manquaient à l’appel de base. Il en manque encore beaucoup et on aurait apprécié avoir plus de skins pour agrémenter l’ensemble… Mais il faut reconnaître que chaque personnage intégré a son identité propre, et ce malgré des bases de gameplay parfois similaires. En tout cas, j’ai eu quelques coups de cœur, à commencer par Dai Shi, Jen Scotts, Jungle Fury Wolf Ranger et surtout Lauren Shiba. Cette dernière est particulièrement efficace en offrant une polyvalence folle, même lorsqu’elle est en soutien.

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