Buter des Locustes, à la rédaction, certains aiment ça. Alors quand nous sommes invités par Microsoft pour venir tester le dernier Gears of War, à savoir
Gears of War Judgment, on ne loupe pas l’occasion. Et le studio sait y faire : lieu assez lugubre en plein cœur de Paris, dans une sorte d’appartement gothique entièrement aménagé pour trancher du locuste, pizzas presque à volonté, boissons, écran géant, casque de compétition. Après un peu plus de deux heures à dézinguer des ennemis, nous sommes à même de vous donner notre ressenti. Attention, grenade !
Action !
Premier point qui saute aux yeux : les graphismes. L’Unreal Engine 3 est utilisé à merveille et l’aspect technique est une franche réussite. A l’instar des précédents opus,
Gears of War Judgment est beau. On sent même l’aspect « gothique » de certains des décors de GoW premier du nom. Les flammes et les explosions sont très bien rendues, tout comme les animations des locustes et les personnages. Comme d’habitude, la campagne est entrecoupée de petites cut-scenes très bien rendues, où l’humour de Baird et Cole est à son paroxysme. Du côté de l’ambiance, c’est du Gears, et tant mieux. Des dialogues remplis de gros mots, Baird et Cole au top (et avec des cheveux !), l’aspect lugubre de GoW 1, l’architecture plutôt ancienne des bâtiments et la « badass attitude » de la team de 4 CGU sont de la partie, avec des petits nouveaux et des armes surpuissantes en prime. Le bestiaire est toujours aussi évolué et c’est un plaisir de retrouver l’ensemble des ennemis des précédents épisodes. Le problème, c’est qu’il n’est pas vraiment l’heure de faire des blagues. Quinze années avant les épisodes des trois premiers GoW et 30 jours après l’Emergence Day, l’équipe de Baird, composée de Cole et de deux nouveaux personnages (Garron et Sofia), est mise au placard et accusée de trahison... C’est là que les premières bonnes idées font leur apparition. Le principe même du scénario, sous forme de procès (« Judgement »), permet ainsi de vivre l’action selon le point de vue de chaque personnage. Autre nouveauté notable, le système de « Missions Declassified ».
A chaque niveau de la campagne, vous devrez trouver un crâne rouge sur un mur ou sur le sol afin de débloquer une mission déclassifiée (que vous pouvez accepter ou non), qui présente un point de vue différent de l’histoire et surtout un challenge de plus à réaliser sous peine de Game Over. Dans la mission rencontrée, l’histoire « normale » précisait que l’équipe de Baird rencontrait des Wretches habituels. La mission déclassifiée précisait que l’équipe avait rencontré des Dark Wretches, une nouvelle race explosive et assez dangereuse. En cas de réussite, des étoiles supplémentaires étaient remportées. Un système de classification a été mis en place pour chaque mission. Vous disposez donc d’une « note » de 0 à 3 étoiles qui évolue en fonction de vos frags, de vos décès, de l’utilisation des armes, etc. Ces étoiles permettent à terme de débloquer un contenu exclusif en lien avec Gears of War 3. Il vous faudra 40 étoiles pour débloquer ce contenu, qui sera de toute manière débloqué à la fin de la campagne. Le scoring pourrait ne pas plaire à tout le monde, mais il a le mérite de ne pas trop modifier l’expérience de jeu. Par ailleurs, un nouveau système d’I.A. a été mis en place. Nommé « Smart Spawn System », il est censé faire en sorte que l’IA s’adapte à votre niveau. Si vous jouez sans cesse avec un fusil sniper contre les locustes, alors des ennemis plus difficiles à éliminer avec cette arme débouleront.
A plusieurs, on s’éclate
Si vous mourrez sans cesse contre un groupe d’ennemis surpuissants, à l’essai suivant, vous pourriez avoir des ennemis différents. En pratique, l’I.A. ne nous a pas convaincus et le SSS ne s’est pas montré très performant. Il faut dire que nous jouions en difficulté normale (impossible de changer la difficulté sur cette version). Il faudra attendre la version finale pour voir si ce système est efficace. Ceci dit, le gameplay semble un peu plus nerveux puisque des modifications ont été apportées à la jouabilité. Le système de changement d’arme a été revu, il suffit maintenant de presser Y pour choisir l’arme secondaire, tout comme LB est la nouvelle touche pour lancer les grenades, plus besoin de les sélectionner avec la croix directionnelle. Des mécaniques de jeu des autres GoW ont été évidemment conservées (système de couverture, tir au jugé, armes puissantes en fonction de l’ennemi qui nous attaque… L’essai du solo était cependant bien trop court pour avoir un avis plus tranché. Il y avait du bon (graphismes, ambiance, certains éléments de gameplay et quelques nouveautés comme les armes) et du moins bon (certaines idées dans le gameplay, le côté simplifié). A côté de ça, nous avons pu essayer le mode Overrun, le pendant du mode Beast de Gears of War 3. On retrouve deux équipes de 5vs5, les locustes d’un côté, les CGU de l’autre. L’objectif principal est de détruire l’antenne en plein milieu de la map pour les locustes, tandis que les CGU doivent défendre les points d’intérêt. Ces derniers bénéficient, tout comme dans le mode Beast, d’attaques spéciales.
Le bestiaire est assez développé, on dénombre de nombreux ennemis, comme les Tickers, les Wretches, les Grenadiers, Mauler ou encore Corpsers et Kantus. A chaque frag réalisé à l’aide de l’un d’entre eux, vous gagnez de l’argent fictif qui vous permet alors d’utiliser des ennemis plus puissants que les locustes de base, comme un petit Corpser qui peut se déplacer sous terre, le Kantus ou le Mauler cités ci-dessus. De l’autre côté, les CGU se rangent en 4 classes bien spécifiques qui permettront à une équipe d’être complète et efficace. L’ingénieur répare les installations et permet d’installer des sentinelles. Il est équipé du fusil à pompe de base. Le soldat, plus classique, permet de disposer d’une caisse de munitions. Il est équipé du booshka, l’une des nouvelles armes du jeu. Le scoot, c’est le sniper de la bande, dispose de l’une des nouvelles armes (le Markza). Il peut aussi grimper dans des endroits inaccessibles. Enfin, le médic permet de soigner les coéquipiers et d’en ramener certains à la vie à distance. Si le mode n’est pas révolutionnaire, il est très plaisant, d’autant que la technique suit. Le travail d’équipe est essentiel pour la victoire, la communication est primordiale, elle permet à chaque joueur de se placer et de défendre, voire de changer de classe. Cela permet par exemples de réparer une tourelle ou une barricade pour les CGU. De l’autre côté, les locustes doivent coordonner leur attaque et utiliser toutes les capacités à disposition pour réussir à passer les différentes barricades et détruire les tourelles, permettant alors d’exploser les objectifs principaux. L’ensemble est clairement jouissif et très rapide à prendre en main.
Premier avis sur le jeu, conclusionEn résumé, l’aventure solo démarre plutôt bien avec une technique vraiment réussie et une ambiance « Gears of War » respectée, tout en disposant de quelques bonnes idées dans la narration. L’ensemble se veut toujours aussi nerveux et le mode coopératif Overrun est une vraie réussite, même s’il n’est qu’une grosse évolution du mode Beast. Le teamplay est essentiel et nous avons hâte de tester ce mode sur plusieurs maps. Nous aurions bien sûr aimé pouvoir toucher aux différents modes multijoueurs compétitifs, surtout que de nombreuses annonces ont été faites à son propos, comme un faible nombre de maps ou un nouveau mode chacun pour soi, à l’opposé de l’esprit d’équipe qu’impose la franchise (en solo, en coop, en mode horde/beast ou en compétitif). Vous saurez tout lors du test de la version finale, en fin de mois.