On ne dirait pas, mais c’est tout de même dans à peine plus d’un mois que la Xbox 360 sera disponible sur le territoire américain. FPS phare parmi d’autres de ce lancement,
s’est enfin présenté à nous lors d’une rencontre presse organisée par
Activision au Marriott Hotel des Champs Elysées en début de semaine. L’occasion de prendre le pad en main et d’avoir un premier feeling sur ce nouvel épisode d’une série à la réputation déjà bien solide.
Bienvenue Ă Stalingrad camarade
Tout comme dans le premier Call of Duty, le joueur incarne trois soldats à travers trois campagnes différentes. Un américain lors du débarquement en Normandie, un anglais tentant de reprendre l’Egypte aux soldats du Reich et enfin, là où tout démarre, un certain Vassili défendant la veuve et l’orphelin dans sa capitale : Stalingrad.
Les amateurs de la série l’auront sans doute déjà remarqué, on retrouve dans ce
deux endroits présents dans l’opus précédent (à savoir Stalingrad et la Normandie). Mais le jeu des sept ressemblances s’arrête là . En effet, dès les premiers instants, lâché au cœur de l’enfer glacé de Stalingrad, le changement est énorme. Concédons-le toutefois d’emblée,
n’est pas le jeu le plus impressionnant que l’on ait pu voir tourner sur Xbox 360, faisant même penser par moments à une version PC un poil plus belle. Le titre joue en fait, tout comme son aîné, sur une ambiance et un cachet hors du commun.
Pour commencer, vous êtes désormais très rarement seul en combat. Vos frères d’armes sont toujours là pour se (et vous) couvrir mutuellement, prévenir de la position des ennemis, des grenades qu’ils peuvent lancer (ils ne s’en privent pas d’ailleurs) ou tout simplement pour tuer un maximum d’allemands. Ajoutez à cela qu’ils ne cessent de parler (dans la langue de Shakespeare, certes), de crier, et de bouger, pour comprendre à quel point
est devenu beaucoup plus vivant – et prenant.
La bande sonore est à ce propos l’un, voir le meilleur point du jeu. Attention, cela ne veut pas dire que le reste est mauvais, loin de là , mais le jeu d’Infinity Ward paraît sur ce point laisser les autres productions loin derrière. Le nombre de lignes de texte enregistré par les différents acteurs (dont une bonne partie a œuvré sur la série de Steven Spielberg : Band of Brothers) a été multiplié par dix par rapport au premier. De plus, le bruit incessant des bombardements lointains, ainsi que les différents échanges de tirs vous rappellent constamment dans quelle galère vous êtes. Et d’une manière générale, les multiples thèmes musicaux collent parfaitement avec les situations rencontrées, une grande réussite.
Le pad en mains, tout va bien
Infinity Ward a pris particulièrement soin de cette version Xbox 360 (rappelons que le jeu en est une exclusivité) et cela se ressent. Tout bon joueur de First Person Shooter retrouve ici rapidement ses marques, même si le titre apporte quelques changements. Tout d’abord, en ce qui concerne le réticule de visée, celui-ci s’affiche uniquement lorsque vous ne bougez pas. Et mieux vaut ne pas essayer de tirer avec, sous peine de le voir devenir très imprécis. Dans les faits, une visée plus précise s’effectue avec la seconde gâchette de gauche de la manette et consiste à se rapprocher du cran de visée de l’arme, tout comme un soldat ferait en temps de guerre.
Les développeurs ont tout de même bien pensé au confort du joueur et ont eu la bonté d’inclure dans cette version console une visée automatique. L’appui répété de ladite gâchette de gauche aura comme effet de voir le personnage s’orienter directement vers les ennemis visibles, ne laissant plus qu’à finir le travail. Cependant une fois au cœur de l’action, cibler les différents ennemis se révèle bien plus difficiles tant leur IA s’avère véloce. Après tout, ils tiennent tout autant que vous à ne pas y laisser leur peau ! Les soldats adverses se cachent constamment, se couvrent les uns les autres, essayent de vous prendre à revers, et comme si cela ne suffisait pas sont de grands amateurs du jet de grenade sadique quand vous tentez tant bien que mal de survivre à couvert derrière ce qu’il vous reste de mur.
Heureusement, il y a plusieurs moyens d’éviter de finir six pieds sous terre ; à commencer par le bruit que fait une grenade qui vient d’atterrir près de vous (mieux vaut alors ne pas rester dans le coin), les alertes de vos camarades, ou encore l’aide donnée par un petit pictogramme qui apparaît au milieu de l’écran. Quant à vous, les deux sortes de grenades en votre possession, explosives et fumigènes se lancent respectivement avec la première gâchette droite et la première gâchette gauche.
C’est bien connu, il n’y a pas de belle guerre
Et pourtant ! Pour revenir Ă la partie technique du jeu,
fait tout de même une bonne impression. Il restait quelques ralentissements lors d’environnements ouverts dans la version testée mais globalement le titre d’Infinity Ward est plaisant à voir. Que ce soit le nombre important de soldats présents simultanément à l’écran, la finesse des différentes textures, la possibilité de détruire pas mal de détails du décor telles que les bouteilles de vin, ou encore les milliers de flocons de neige tombant en même temps que deux escouades de soldats s’affrontent avec l’appui de tanks, on voit que le jeu tourne sur Next-Gen. On mettra juste un petit bémol sur quelques bugs de collision entre soldats et quelques endroits parfois modélisés sommairement, qui on l’espère seront repris pour la version finale du soft.
Premier avis sur le jeu, conclusionPour conclure, Call Of Duty 2< s’annonce bel et bien comme le digne successeur de son aîné. Pour un premier FPS sur la seconde guerre mondiale, la Xbox 360 devrait hériter d’un gros morceau. Néanmoins on attendra la version test pour les lauriers, surtout que le mode multijoueurs, que ce soit via écran séparé ou le Xbox Live n’a pas pu être essayé.