1999, les amateurs de jeux de boxe 100% arcades découvraient une toute nouvelle licence répondant au doux nom de Ready 2 Rumble. Véritable surprise pour tout le monde, le titre avait rassemblé bon nombre de joueurs à sa cause qui, un an après, se sont précipités sur le deuxième opus. Mais depuis fin 2000, tous attendaient une suite ou un épisode capable de rivaliser avec ceux de cette série devenue mythique, mais en vain… Huit ans plus tard, Electronic Arts s’est dit qu’il était temps de proposer une alternative à ses Fight Night qui, bien qu’excellents, sont destinés à ceux qui apprécient les simulations de boxe. C’est ainsi qu’est né Facebreaker, un jeu 100% arcade et 100% fun, du moins sur le papier. Reste alors à savoir si cette nouvelle franchise est capable de tenir plus d’un round face à l’indémodable Ready 2 Rumble. Comme nous avons pu enfiler les gants pour essayer une version preview, nous avons tenu à vous faire part de nos premières impressions... Round 1 !
Citez au moins deux personnages de R2R…
Avant même de commencer la présentation de Facebreaker, les développeurs ont tenu à poser une question qui s’est révélée être peu évidente au final : « pouvez-vous citer au moins deux noms des personnages de Ready 2 Rumble ? ». Même si tout le monde se remémorait le look de quelques personnages, les noms ne venaient pas forcément aisément. C’est alors que l’on peut se demander mais pourquoi une telle question ? Simplement parce que Facebreaker propose douze personnages très charismatiques dont la simple évocation de leur nom permet déjà de se faire une idée de leur personnalité. On retrouve donc Ice (un boxeur froid et très sérieux), Romeo (le « latin loveur » de ces dames), Kiriko (une jeune fille amatrice de danse), Sparrow (une femme pirate), Kekoa et Spin (un boxeur très anglais et un DJ), Molotov (un russe très explosif), Steve (un ninja qui ne connaît la boxe qu’au travers des jeux vidéo et des films), Voodoo (une sorte de sorcier), Brick (il porte bien son nom), Socks (un malade mental échappé de l’asile qui a une chaussette à chaque bras : une noire maléfique et une blanche qui symbolise le bien) et enfin Tiki (un singe – pourquoi un animal de ce genre ? Simplement parce que.). Mais le mieux, c’est qu’ils ont tous un deuxième costume qui fera à coup sûr rire tous les joueurs. Imaginez par exemple un Romeo en sadique/masochiste… Rajoutez à cela dix environnements (zoo, asile, campement militaire, grotte, salle de jeu, garage, hangar, manoir, usine et salle d’entraînement) qui reflètent la personnalité de certains boxeurs et vous comprendrez déjà pourquoi le jeu séduit avant même de pouvoir donner un crochet, un direct ou un uppercut.
Un coup de génie
Après la présentation des personnages, nous nous attendions à voir une petite démonstration du gameplay avant de pouvoir nous-mêmes prendre la manette en mains, mais nous nous trompions lourdement… Les développeurs nous réservaient une surprise de taille. En effet, lors des combats il est possible de sélectionner un treizième personnage choisi parmi une infinité d’avatars. En effet, le titre offre une option de personnalisation extrêmement poussée (réglage de tous les détails possibles et inimaginables) à laquelle il faut ajouter la possibilité de prendre une photo de son visage avec la caméra de la console (vendue séparément) pour « s’intégrer soi-même au jeu ». Mais le plus fort est à venir puisqu’on peut télécharger n’importe quelle photographie pour créer un boxeur en assemblant la tête de l’image récupérée et le corps d’un avatar déjà existant, tout en sachant que l’on peut encore modifier quelques éléments du corps ou de la tête avec l’outil de personnalisation. Résultat on peut boxer la réplique de Lorie, celle d’un de ses professeurs, d’une star quelconque, voire même celle d’un caïd de la cours de récré qui nous martyrisait quand on avait 5 ans.
Evidemment beaucoup n’ont pas envie de passer dix, quinze ou trente minutes à peaufiner un personnage pour qu’il ressemble trait pour trait à Peter Moore ou autres (surtout que le rendu final dépend de la qualité de la photo d’origine), c’est pourquoi EA a mis en place un système simplement génial. En une seconde, n’importe quel joueur peut charger sa création sur le serveur et en une seconde n’importe quel autre boxeur en herbe peut la récupérer sur sa console. Ainsi, le nombre de personnages disponibles augmente exponentiellement sans avoir à passer plusieurs heures à se les créer un par un. De plus, précisons qu’un système de notation permettra de mettre en avant les meilleures créations qui seront aussi classées par catégories pour faciliter les recherches. Que du bonheur.
Une mâchoire en morceau
Même si toutes ces possibilités font vraiment plaisir, nous attendions quand même de pouvoir essayer le soft avant de crier notre joie, ce que nous avons finalement fait quelques heures plus tard… En effet, Facebreaker est un jeu de boxe 100% arcade et 100% fun. La prise en main est immédiate, les coups de base s’assimilent vite et en quelques secondes on peut participer à un combat et s’amuser, surtout que les animations sont très réussies, les coups divers et variés, c’est rapide et plutôt joli. En sus, chaque personnage profite d’un panel de coups uniques et se déplace différemment, chacun ayant son style. Si les casuals apprécieront à coup sûr le divertissement, notons que les hardcore gamers ne seront pas en reste. En plus des coups les plus basiques, on découvre tout un système d’attaques et de défenses qui demande un peu plus de maîtrise. Savoir bloquer ou parer un coup haut ou bas, le contrer au bon moment, sortir un coup spécial qui diminuera la vie de son adversaire ou tenter le tout pour le tout en le mitraillant de coups sans se faire toucher pour remplir une jauge et ainsi déchaîner un dévastateur « Facebreaker », seront tout autant de possibilités dont il faudra user pour venir à bout de son opposant.
Et encore, certains iront chercher la difficulté en combattant les poings dans le dos (ce qui peut doubler les dégâts infligés avec un risque de se prendre plus de coups) pour véritablement humilier l’adversaire. Rajoutez encore un coup spécial pour l’étourdir avant de se défouler dessus, la possibilité de gagner en l’envoyant trois fois au tapis et bien d’autres surprises que nous vous laisserons découvrir par vous-mêmes et vous comprendrez que ce soft signé Electronic Arts a de quoi nous décrocher la mâchoire. Précisons enfin, qu’il y aura plusieurs modes de jeu mais que le multijoueur sera vraiment un des principaux atouts du soft, avec des parties en ligne qui devraient offrir une fluidité aussi bonne que lors de combats en versus sur une même console, que des « rounds de la mort » viendront départager les joueurs en cas d’égalité et que le peu que nous avons pu entendre de la bande-son est très satisfaisant et colle parfaitement à l’ambiance.
Premier avis sur le jeu, conclusionAprès un premier round avec les développeurs fort en émotion, nous avons raccroché les gants pour quelques semaines et espérons rapidement les renfiler. Pendant huit ans, les amateurs de jeux de boxe arcade ont espéré une suite à Ready 2 Rumble qui n’est jamais arrivée. Electronic Arts leur proposera donc en septembre un Facebreaker nerveux, offrant un casting de rêve avec des personnages très charismatiques et la possibilité de créer et télécharger d’autres créations réalisées à partir d’une photo ou d’un puissant outil de personnalisation. A cela il faut rajouter un gameplay bien pensé, des combats rapides, des animations d’excellente facture, une bande-son convaincante et bien d’autres atouts qu’il garde dans son gant. Même si nous ne pouvons pas encore affirmer que le titre deviendra (ou non) la nouvelle référence du genre, il faudra encore attendre la version finale pour en juger (qui sait ce qu’il peut arriver entre temps), nous sommes convaincus que tous les fans et autres amateurs de boxe, qu’ils soient casuals ou hardcore gamers, y trouveront leur compte et s’amuseront comme des petits fous.