Rockstar est fortement connu pour la licence des GTA, néanmoins, les amateurs de jeux de course connaissent aussi la firme pour une toute autre série, celle des Midnight Club. Le prochain volet, nommé Midnight Club : Los Angeles, débarquera le 24 octobre prochain dans nos contrées. En attendant que tout le monde puisse mettre les mains sur la galette de la version finale, nous avons mis nos ceintures et enfilé nos mitaines en cuir pour faire quelques tours de roues. Premières impressions d’une balade riche en émotions.
T’as vu ma caisse ?
Avant de pouvoir faire chauffer la gomme pour avaler l’asphalte, il est important de se choisir un bon bolide (parmi tout un tas de répliques de modèles existants de Ford à Nissan en passant par Mercedes ou encore Chevrolet, du moins pour les voitures, seul ce dernier type de véhicules nous a été présenté), une sorte de « petit » démon pour réveiller la cité des anges. Pour le coup les développeurs ont pensé à tout et ont intégré un outil de personnalisation des plus complets qui n’est pas sans rappeler celui de Forza Motorsport 2, tout du moins avec l’utilisation des calques. En effet, non seulement il est possible de peindre sa voiture avec plusieurs effets différents (bicolore, monocolore, dégradé, etc.), mais en plus il est possible de créer des packs de calques pour habiller la carrosserie. Les calques sont nombreux et représentent aussi bien des formes géométriques que des animaux ou des sigles.
Le plus intéressant, c’est qu’il est possible, par le jeu des superpositions et des transparences, de créer d’autres packs de calques réutilisables qui seront totalement uniques. Bien entendu, seuls les plus intéressés par le côté esthétique passeront des heures à personnaliser leurs engins pour en faire de véritables œuvres d’art, les autres pourront toujours se rabattre sur les packs déjà intégrés qui proposent de nombreux motifs différents. Pour en terminer avec l’aspect esthétique, notons qu’il est aussi possible de changer des pièces (pare-chocs, bas de caisse…), d’augmenter ou diminuer la taille des pneus, etc. Les options sont nombreuses mais ne sont finalement qu’accessoires puisqu’elles ne jouent en rien sur les performances du bolide.
Une partie spéciale de l’outil est dédiée à cet effet et permet de retrouver toutes les plus grandes marques telles que Nos pour ne citer qu’elle. Moteur, nitro, transmissions, etc., voilà autant d’éléments qu’il faudra acheter pour augmenter les caractéristiques de sa voiture ou de sa moto. Là encore, les acharnés pourront passer quelques bonnes minutes à trouver les meilleurs réglages. Les néophytes, quant à eux, pourront toujours appuyer sur un bouton pour que le jeu équipe leur engin en quelques secondes en fonction de l’argent qu’ils ont afin d’offrir le meilleur rapport qualité/prix. Dans tous les cas tout le monde y trouvera son compte. Il est donc l’heure d’enfiler son casque ou de mettre sa ceinture pour parcourir les rues de Los Angeles… En respectant le code de la route ? C’est beau de rêver…
Un ange passe
Dès lors que l’on donne le premier coup de volant, on se rend compte que le titre est fidèle à ses origines. Facile à prendre en main pour les habitués, plus délicat pour les autres, il offre un gameplay 200% arcade qui ravira assurément les amateurs du genre. Les accélérations sont franches, les freinages secs et il n’y a rien de mieux pour prendre un bon virage que d’avoir recours au drift (sorte de glisser de la voiture). Comble du bonheur, les sensations de vitesse sont au rendez-vous et c’est vraiment agréable de ressentir toute l’intensité des courses. Notons juste que les développeurs ont rajouté une petite fonction permettant de passer son quatre roues sur deux afin, par exemple, de se faufiler plus facilement entre deux voitures. Cela ne fait pas naturel mais libre au joueur de ne pas l’utiliser.
Cela n’aura échappé à personne, Los Angeles est le terrain de jeu de ce nouveau volet de la série. Bien entendu, la cité n’a pas été fidèlement reproduite puisque certaines parties ont été légèrement modifiées pour les besoins du jeu. Néanmoins, tout le monde reconnaîtra rapidement les lieux les plus fameux. Un peu à la manière de Burnout Paradise, la ville est en total accès libre, ce qui signifie que l’on peut rouler en toute quiétude et la traverser à tout moment en long, en large et en travers. Pour s’y repérer, il faut bien entendu une carte (un GPS pour les plus pointilleux). Celle-ci permet de visualiser tous les axes routiers ainsi que certains des raccourcis qui ont été dissimulés ci et là par les développeurs. Mais elle permet surtout de savoir où sont placés les objectifs.
Ces derniers sont d’ailleurs de deux types : fixes et mobiles. Dans le premier cas, il suffit de se rendre sur place et d’y participer. Si on échoue, on peut toujours recommencer. Dans le deuxième cas cette dernière option n’est pas disponible puisque la course est calculée dynamiquement dès lors que l’on fait un appel de phares à son concurrent, ce qui rajoute toujours plus de tension. Toutefois, Rockstar a eu une bonne idée : dans tous les cas, qu’il soit premier ou dernier, le joueur gagne de l’argent et/ou de la réputation, ce qui lui permet d’évoluer et de se faire une place au soleil. Une bonne initiative puisque l’intelligence artificielle est coriace. D’ailleurs, des cercles de couleurs (vert pour le facile, orange pour le moyen et rouge pour le difficile) indiquent la difficulté de la course. Il n’est pas forcément utile de participer à tous les défis pour terminer le solo, ce qui évitera aux néophytes de baisser les bras avant de voir le générique de fin.
Quelques dégâts
Notez au passage que cette fois-ci, le solo sera bel et bien scénarisé puisque une sorte de téléphone portable permet à un homme de vous contacter afin de vous attribuer des missions et de vous guider dans les rues de L.A. Les sensations sont au rendez-vous, on maîtrise à peu près bien son véhicule, l’adrénaline monte et l’aiguille du compteur de vitesse continue sa course folle. Les infractions s’enchaînent alors et cela fait désordre. Heureusement, les forces de l’ordre veillent et mettront tout en œuvre pour vous arrêter et vous coller une belle amende si elles vous attrapent. Honnêtement, il ne vaut mieux pas avoir affaire à elles puisqu’elles sont fort coriaces, bien plus que dans GTA 4 pour la comparaison.
A l’heure des consoles de nouvelle génération, Midnight Club : Los Angeles se pare bien entendu de graphismes tout en Haute Définition. Reconnaissons que le titre est plutôt joli, surtout lorsqu’on voit l’étendu du terrain de jeu, que les sensations de vitesse sont bien au rendez-vous et que tout est parfaitement fluide. On regrette juste que l’aliasing soit aussi de la partie. Le titre n’étant pas encore terminé, nous espérons qu’il sera absent de la version finale même si nous restons des plus sceptiques. Enfin qu’importe, le tout est vraiment agréable à l’œil et c’est bien là l’essentiel. Malgré tout, un élément déçoit fortement : le moteur physique.
Le soft a beau être orienté sur de l’arcade pur et dur, il est toujours rageant de voir une voiture lancée à plus de 250 km/h rebondir sur un lampadaire et continuer sa course comme si de rien n’était. Les dégâts sont pourtant bien pris en compte et les bolides se dégradent au fil des collisions mais cela semble être des plus approximatifs. En plus, les piétons ne réagissent que peu à vos passages et si vous leur foncez dessus, ils ne se mettront pas forcément à courir et s’écarteront presqu’en s’excusant avec sang froid. Même si le but n’est absolument pas de les écraser, les réactions auraient pu être plus travaillées. Dommage. Enfin, précisons que la ville est parsemée de stations services qui permettent de réparer une partie ou une totalité des dégâts de la voiture (ou de la moto) et de faire le plein de nitro. De quoi repartir de plus belle tout en montant un peu le son de son autoradio. Là encore les développeurs ont fait du bon travail et le peu que nous avons pu écouter collait parfaitement à l’ambiance. Un vrai délice.
Premier avis sur le jeu, conclusionIl reste encore un peu de temps aux développeurs pour affiner les graphismes, retravailler les réactions des piétons et essayer d’améliorer le moteur physique du jeu. Même si nous doutons que les deux derniers points changeront sensiblement, il faut bien avouer que nous avons tout de même été enchantés par ce premier contact avec Midnight Club : Los Angeles. Il n’y a rien de révolutionnaire mais le gameplay est 200% arcade, les sensations de vitesse sont au rendez-vous et, même si nous n’avons pu qu’essayer les voitures, la prise en main reste relativement rapide. Le tout est fort joli et la bande-son s’annonce prometteuse. Nul doute que le titre sera un très bon divertissement dans la lignée des précédents opus à défaut d’être le jeu de course de l’année. Quoique, sait-on jamais…