Repoussé à de multiples reprises avant de trouver la voie du Xbox Live Arcade, le très original

Darwinia +

aura dû faire face à un véritable parcours du combattant avant d’arriver sur nos disques durs. Mais ce jeu de stratégie et de gestion à part a-t-il vraiment sa place dans le catalogue des titres digitaux de la Xbox 360 ?

Un jeu à part

Que les amateurs de jeux de stratégie se réjouissent, après Alerte Rouge 3 : Commander’s Challenge et une flopée de Defense Tower, le service XLA continue à accueillir de véritables perles. Aujourd’hui, c’est au tour du jeu d’Introversion Software de se frayer un chemin jusqu’à nos disques durs. Disposant d’un design très rétro dans l’âme, le soft se déroulant dans l’univers informatique,

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est un jeu qui déconcerte au premier regard. Oubliez tout ce que vous connaissez de la stratégie en temps réel, car il apporte une véritable brise d’air. Pourtant, il est certain que tout le monde n’appréciera pas, rien que par le fait que certains niveaux soient très linéaires et que le soft s’avère globalement assez lent. On aime ou on n’aime pas, mais ce qui est certain, c’est que ça ne laisse pas indifférent ! Le soft nous propose d’incarner le sauveur du peuple Darwinien, première espèce informatique capable d’agir par elle-même sans nécessiter d’ordres. Après avoir été imploré par un docteur de sauver le peuple de Darwinia, l’univers informatique qui héberge ces étranges petits bonshommes verts, on se lance dans une véritable croisade contre les virus informatiques qu’il faut décimer à grands coups de lasers. L’univers est vraiment particulier, dans le sens où il arbore un look flashy qui rappelle les programmes informatiques tels qu’on se les imagine depuis un film comme Tron.

Le concept est plutôt bon en soi, même s’il faut reconnaître que le level design du jeu n’est pas toujours fantastique en raison d’une certaine linéarité assez agaçante dans plusieurs niveaux. Cela dit, les mécaniques de jeu sont plutôt bien huilées puisqu’on nous propose globalement de la gestion et de l’action. D’une part, il faut collecter les boules d’énergie laissées par les programmes informatiques détruits avec ses collecteurs, pour les transformer en darwinien, faire évoluer son espèce et créer de nouvelles troupes, et d’autre part il faut mener sa croisade en incarnant directement ou en dirigeant ses troupes militaires à la façon d’un shoot them up, un peu mou certes mais tout de même intelligent dans le fond. En outre le facteur évolution tout au long de l’aventure solo est assez poussé pour rendre les choses de plus en plus compliquées et passionnantes, le début de l’aventure étant somme toute assez bancal histoire de se familiariser avec les bases. S’il avait été vendu seul, Darwinia ne mériterait sans doute pas que l’on investisse dans cette version +. En effet, Darwinia est un sympathique jeu de stratégie, mais l’ajout de Multiwinia, son penchant multijoueur totalement différent dans le concept, rend cette compilation de deux softs essentielle pour tous les amateurs de jeux de stratégie.

Le mode multijoueur s’oriente en effet vers des affrontements purs et durs entre diverses factions, les Darwiniens n’étant désormais plus les seuls dans l’univers de Darwinia. Oublions les missions et le scénario pour se concentrer sur un mode multijoueur où les contrôles ont été simplifiés afin de permettre de gérer de plus grosses troupes et de tirer un plaisir incroyable des affrontements. Sur diverses cartes on doit remplir des missions variées en fonction du mode sélectionné, qu’il s’agisse d’écraser ses ennemis ou d’alimenter une fusée en énergie avant son adversaire. Les possibilités sont très variées et le soft s’avère littéralement jouissif pour peu qu’on adhère une fois de plus à cette jouabilité assez lourde typique de cet univers. Nettement plus orienté action et stratégie que son aîné, qui était davantage centré sur le côté gestion/histoire, Multiwinia présente un réel intérêt pour les acheteurs, dans la mesure où il offre une expérience de jeu différente et plus directe. L’un dans l’autre, les deux se complètent et offrent une expérience de jeu à ne pas rater. Certes, tout est loin d’être parfait, qu’il s’agisse des bruitages un peu amateurs, du gameplay assez lourd, de l’utilisation du pad pas très folichonne ou du manque de diversité logique dans les décors, mais

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offre une expérience de jeu qui mérite tout de même d’être vécue si on apprécie le genre. En outre, il faut bien avouer que sa patte graphique unique donne clairement envie de s’y pencher !

Point complet

On a adoré : + Un style graphique accrocheur + Deux jeux en un + Concept efficace + Nombreux modes/objectifs en multi

On n'a pas aimé : - Ca manque de punch - Pas très bien adapté au pad - Bruitages simplistes - Ca a quand même vieilli…

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Article publié le 27/02/2010 par Etienne F.