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D’entrée de jeu, il surprend. D’une part, on se dit que le scénario semble un peu chiche, puisqu’on y parle d’apocalypse, de mutants, d’espèce humaine en voie de disparition et obligée de se terrer sous terre. Tous les gros clichés d’un mauvais film d’horreur sont là. Pourtant, il rattrape ce scénario assez bancal, et parfois même de mauvais goût, grâce à une ambiance très sombre. Les premiers pas dans une station de métro habitée par des survivants vous laisseront bouche bée. Quel plaisir en effet d’admirer tout ce petit monde vaquer à ses occupations, qu’il s’agisse d’un groupe d’amis qui boit des pintes à la terrasse d’un café, d’une femme qui pleure la mort de son mari, d’un enfant qui dessine sur le sol ou d’un vieillard qui se plaint, assis sur un banc. La vie qui ressort de ces havres de paix donne l’envie de s’immerger complètement dans cet univers. Pourtant, on ne peut que regretter que les scénaristes n’aient pas été un peu plus loin, puisqu’on a bien souvent l’impression d’avancer dans une fresque et de regarder tout autour de soi, sans jamais pouvoir gratter la surface… Le scénario est beaucoup trop simple, expéditif et survolé. On regrette ainsi cette mise en scène pataude à la première personne (avec un personnage qui n’a ni jambe, ni corps), ces scripts tellement énormes qui gâchent l’expérience de jeu et ces écrans de chargement, réguliers qui cassent le rythme, qui sont plus ou moins la seule occasion de comprendre ce qui se passe réellement dans cette histoire. De belles cinématiques n’auraient clairement pas été de refus, d’autant plus que l’histoire manque probablement de liens entre chaque mission. En outre, le soft se base sur une énorme répétitivité du concept à chaque nouvelle mission, puisqu’on se contente généralement de passer d’un métro à l’autre et de faire de nouvelles rencontres. Vous l’aurez compris, si l’ambiance est lourde et pesante, avec cette ombre qui plane toujours au-dessus de nous, ces rires et pleurs dans les stations de métro, ces PNJ vivants, le scénario, lui, manque de piquant et le soft a beaucoup de mal à se renouveler.
Pourtant, ce ne sont pas les bonnes idées qui manquent, qu’il s’agisse des lieux traversés (le métro, principalement, mais également plusieurs décors en extérieur, en ruines), du style graphique très sombre ou même des possibilités en général. Ainsi, on se rend très vite compte qu’il faut économiser les cartouches, peu nombreuses sur le champ de bataille. Pour être efficace, il faut viser juste, récolter de l’argent, acheter des armes et les améliorer, se procurer des munitions et revendre des munitions de valeurs pour toucher plus d’argent… A cela, il faut ajouter la gestion de l’équipement, avec par exemple le masque à gaz, qui vous est particulièrement utile en extérieur, pour éviter de vous étouffer, ou encore les trousses de soin. Tout cela offre un petit côté survival à ce soft, déjà fichtrement bien pensé, et finalement assez exigeant. Dommage que cela ne soit pas magnifié par un level design réussi et un gameplay de qualité. Car vous l’aurez compris, le jeu manque de mordant. Ainsi, on se plaint régulièrement de retrouver toujours le même schéma de progression (camp, tunnels, ennemis à tuer, extérieur, ennemis, camp, tunnel), les mêmes décors très sombres et bien trop linéaires, des créatures au design sans saveur ou encore un gameplay particulièrement mou qui ne convient absolument pas à un survival sous forme de FPS. Certes, ce n’est pas exécrable, mais on est tout de même bien loin d’un FPS de qualité. S’il n’avait pas eu son ambiance pour lui sauver la mise,
On a adoré : + L’ambiance générale + Les PNJ vivants + Graphiquement très joli + La version russe sous-titrée en option + Quelques bonnes idées + Des séquences variées |
On n'a pas aimé : - Trop court pour un jeu uniquement solo - Trop linéaire et redondant - Scénario mal mis en scène - Gameplay mou - Le design des créatures |
Consulter les commentaires | Article publié le 25/04/2010 par Etienne F. |