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Resonance of Fate



Editeur
Sega
Développeur
Tri-Ace
Genre
Jeu de rôle (RPG)
Statut
Disponible
Date de sortie
  26.03.2010
  16.03.2010
  28.01.2010
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
69,00 €
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Eneba.com

Les fans de RPG connaissent bien Tri-Ace et ils ont (à juste titre) tendance à l’associer à Square Enix qui s’est chargé de l’édition des productions de la firme, les dernières connues sur les consoles de nouvelle génération étant

Star Ocean 4 : The Last Hope

et

Infinite Undiscovery

. Pourtant, le studio de développement s’est tourné vers Sega pour proposer son tout dernier jeu. Partant d’idées originales et d’un désir de rendre aux fans du genre une copie qui ne fasse pas dans le casual commercial, ils ont trouvé avec la firme au hérisson bleu les ressources nécessaires pour sortir leur

Resonance of Fate

(connu au Japon sous le nom d’End of Eternity). Mais cette nouvelle licence a-t-elle les moyens de s’imposer ? Les promesses faites ont-elles été tenues ?

Douce mélodie qui résonne sans fausse note




A force de polluer la planète et d’essayer d’agir que lorsqu’il est déjà trop tard, les hommes se condamnent à mourir ou à trouver des solutions alternatives.

Resonance of Fate

part de ce constat et nous propose d’incarner un groupe de trois individus réfugiés dans la cité de Bazel. Il s’agit d’une structure en forme de tour constituée de niveaux hiérarchisés qui sert à la fois d’habitat et de centre de purification de la Terre. Avec son ambiance Steam Punk et certains côtés réalistes, celle-ci laisse entrevoir une vision du futur plutôt apocalyptique. Ceci dit, Vashyron, Zephyr et Leanne, nos trois héros chasseurs de prime, ne se laissent pas abattre pour autant et tentent de survivre dans cet environnement sujet aux complots. Même si le scénario est plutôt confus au début avec ses flashbacks qui laisseront les moins attentifs sur le carreau et qu’il paraît quelque peu décousu tout au long de l’aventure, il faut bien avouer qu’il est toujours présent et appuyé par des cut-scenes dispatchées avec minutie afin de proposer un rythme maîtrisé de bout en bout. On ressent les liens qui unissent nos personnages, on comprend comment ils en sont arrivés là, on découvre moult rebondissements, on assiste à des moments emprunts d’une certaine poésie et on sourit à l’humour quelque peu particulier qui s’en dégage.

Les caractères de nos personnages évoluent au fil des heures qui passent, les missions s’enchaînent et on ressent une certaine harmonie qui ressort au fil des contacts qui se nouent et se dénouent. A l’heure où les développeurs ont tendance à proposer des produits commerciaux très vite consommés, Tri-Ace nage en contre-courant et nous offre un RPG à la trame scénaristique intéressante qui nous plonge dans une aventure qui dure une cinquantaine d’heures en s’arrêtant aux missions principales, qui vacille entre quatre-vingt et cent heures avec les nombreuses et tout autant diverses quêtes annexes (parfois assez anodines) et monte jusqu’à cent quarante à cent soixante heures pour ceux qui profiteront du mode New Game + qui permet notamment de débloquer de nouveaux éléments de jeu tout en laissant l’opportunité d’engranger le maximum de points d’expérience. Vous l’aurez compris, la durée de vie est extrêmement solide pour peu que l’on cherche à fouiller dans les moindres recoins. Et encore, les néophytes et autres joueurs casuals n’en verront certainement jamais le bout… En effet, le studio de développement a promis un titre qui s’adresse aux véritables fans du genre et le constat est là : la promesse a été tenue.

Cette difficulté qui rebutera les joueurs occasionnels et satisfera au plus haut point les véritables habitués du genre vient principalement du système du jeu qui est tout aussi complet que complexe, sans compter que l’intelligence artificielle n’est pas là pour décorer et que les boss n’ont jamais aussi bien porté leur nom. Avant de commencer, même pour un bon joueur, il est essentiel, pour ne pas dire vital, de passer par le menu pour consulter le manuel décrivant les principes du gameplay. Mieux encore, une arène spéciale a été ajoutée afin d’appréhender la bête en mettant en pratique chaque point dudit manuel. Trente à quarante minutes plus tard, on ressort avec un savoir confortable que l’on met plus ou moins bien en pratique selon ses propres capacités. Alors que le joueur lambda s’acharnera sur sa manette après avoir découvert quelques écrans de game over et payé (virtuellement) ses « continue » dès les premières heures de jeu, un « hardcore gamer » se délectera d’exploiter toutes les techniques, de jouer avec l’environnement et d’expérimenter diverses tactiques. Toutefois, si ce dernier passera sans encombre les huit à dix premières heures, il sera ravi de voir que le challenge se corse un peu plus à chaque fois, obligeant à paramétrer chaque coup tout en anticipant le tour suivant.

Et un, et deux et trois héros !




Le gameplay est fin, drôlement bien pensé et implanté et il force à réfléchir. Mais quel est-il donc ? Il s’agit très exactement d’un système en semi temps réel, ce qui signifie que l’on dirige chacun de ses trois personnages à tour de rôle, que l’on peut les déplacer, attaquer, etc. pendant un temps imparti. Mais les ennemis font de même et n’hésitent pas à attaquer en premier si le joueur fait preuve de quelques moments de flottement, allant même jusqu’à interrompre une attaque en cours. En effet, l’un des nombreux facteurs à prendre en compte, c’est l’association entre la distance qui sépare son personnage de l’ennemi ciblé, l’arme que l’on a dans les mains et le temps d’exécution entre le moment où on cible l’adversaire et celui où l’on tire, en sachant qu’au fil des niveaux on peut attendre plusieurs charges afin d’infliger encore plus de dégâts. Ces derniers sont aussi bien particuliers puisqu’ils sont divisés entre les dégâts directs amputés à la barre de vie et les superficiels qui sont potentiellement amputables mais convertibles en dommages supplémentaires selon les actions qui suivent. Bien entendu, comme dans tout bon RPG qui se respecte, il est possible d’utiliser d’autres équipements, d’attribuer des compétences, d’user d’items, etc. L’une des particularités de ce RoF, c’est que le niveau d’un personnage est déterminé par la somme des niveaux de ses armes.

Ainsi, un personnage de niveau 20 peut en fait représenter trois armes étant respectivement de niveaux 12, 6 et 2. Il faut donc savoir faire preuve d’intelligence pour utiliser l’arsenal qui correspond le mieux à son style de jeu, afin de le faire évoluer en priorité, tout en accordant une certaine importance à l’homogénéité afin de ne pas être démuni une fois que l’on rencontre un ennemi d’un autre type. Les adversaires sont nombreux et ils ont tous des points faibles mais aussi des points forts. C’est donc au joueur de les déceler afin de mettre en place ses tactiques d’approche : attaquer de front, dans le dos, sur un côté, l’affaiblir en brisant ses éléments d’armure, etc., tout en prenant en compte le fait qu’il y a plusieurs sbires sur le terrain. Dans le même ordre d’idées, certains (comme les héros) sont plus ou moins affectés par certains types d’attaque, par des altérations d’états ou encore par des munitions et armes spéciales jouant principalement sur les éléments. Le système paraît complexe et complet ? Eh bien sachez que ce n’est que ce n’est là qu’une partie des bases. Ainsi, les temps d’exécution des attaques varient avec la distance mais il est possible d’essayer de se rapprocher en déplaçant son personnage, comme on peut le mettre à couvert derrière certaines structures afin de tirer au travers de petits espaces tout en restant à l’abri.

Mais il est possible de dynamiser encore plus l’ensemble, d’aller plus vite et surtout d’infliger encore plus de dégâts en optant pour des Actions Héroïques. Celles-ci consistent alors à définir l’axe de déplacement du personnage, la distance à parcourir (selon certaines limites) avant de le lancer et d’avoir le droit à des sortes de cinématiques interactives permettant de sauter et/ou d’attaquer. Ainsi, on peut se rapprocher d’une cible, sauter par-dessus (très important car tout obstacle qui gêne la progression la stoppe, cela vaut aussi pour les plateformes surélevées), l’attaquer à plusieurs reprises, voire déclencher quelques bonus toujours plus dévastateurs lorsque celle-ci est en l’air ou dans une position de vulnérabilité. Mais il ne faut pas oublier que l’on a trois personnages… Or, le système considère que les deux inactifs forment un segment que l’on peut couper avec la droite de déplacement du troisième. L’intersection représente un point de Résonance qui permet de causer encore plus de dégâts. Dans le même ordre d’esprit, les trois individus représentent trois points qui, lorsqu’ils ne sont pas tous trois alignés, forment un triangle. Ceci, avec des jauges remplies, permet de faire des triples attaques encore plus vives et dévastatrices. Attention toutefois de ne pas abuser des Actions Héroïques puisque celles-ci sont exécutées grâce aux cristaux qui, lorsqu’ils viennent à manquer, plongent l’équipe dans un état critique.

Un crayon qui a dérapé




Vashyron, Zephyr et Leanne sont alors comme amorphes et il est nécessaire de tuer un ennemi faible qui n’opposera pas une grande résistance ou de récupérer des cristaux éparpillés sur le champ de bataille pour regagner en vigueur (le principe est le même avec les objets à récolter pendant et après les combats où en parcourant l’univers). On regrette au passage que les développeurs n’aient pas pensé à rajouter des sous-titres français lors des quelques échanges verbaux de ces phases de jeu alors qu’il y en a bien pour la trame principale, les dialogues, etc. On apprécie en tout cas le fait qu’ils aient laissé la possibilité de choisir entre les voix originales japonaises et les anglophones. Le gameplay est donc composé de plusieurs excellentes idées relativement simples prises les unes à part des autres. Mais l’ensemble donne un système de jeu qui demande un certain temps d’adaptation et qui se maîtrise à coups d’affrontements et parfois d’échecs. La ruse et la stratégie sont des éléments indispensables à prendre en compte et il est vraiment nécessaire de réfléchir avant d’agir, et ce même si le côté action très dynamique est là pour intéresser le joueur, ce dernier ne se lassant jamais des combats, pour la simple et bonne raison qu’il doit à chaque fois (ou presque) revoir la manière de les aborder.

Notons par contre que l’idée d’afficher un game over au premier héros qui tombe au combat est plutôt discutable. Il peut parfois être rageant de voir des adversaires s’acharner sur l’un d’eux dans le simple but de nous faire perdre, alors qu’il aurait été plus judicieux de permettre de finir le combat avec les deux autres et de ramener le mort à la vie par la suite. En tout cas c’est original, complet et vraiment savoureux. Bien entendu, RPG oblige, ce

Resonance of Fate

représente aussi un univers dans lequel on évolue avec des bâtisses et des quartiers qui abritent des PNJ, des commerces, etc. On peut donc s’y arrêter à l’occasion pour trouver de meilleurs équipements, acheter des objets de soins, etc. On va consulter les tableaux pour trouver des missions, on retourne par chez soi pour mettre fin à un chapitre et/ou sauvegarder, on prend les ascenseurs pour monter ou descendre les niveaux et on se déplace sur une carte inspirée des T-RPG. En effet, celle-ci est composée de cases hexagonales. Certaines révèlent des lieux ou des chemins à emprunter, d’autres les cachent et c’est au joueur, à force de combattre, de récolter des cellules énergétiques qui selon leur composition (forme) peuvent débloquer des cases, voire révéler de nouveaux lieux et des trésors. L’évolution est donc progressive et on alterne les passages façon puzzle sur la carte et les cheminements à pied à l’intérieur des environnements (plutôt restreints au demeurant malgré une architecture bluffante).

Forcément, pour complexifier encore plus l’avancée, Tri-Ace a rajouté un système de couleurs qui fait que certaines cellules bloquent des passages ou cachent des lieux clés qui ne peuvent être révélés que par la juxtaposition de cellules de même couleur, en sachant qu’il faut aussi que la forme convienne. Pour certains, ce sera un véritable casse-tête alors que pour d’autres cela est extrêmement intéressant. Enfin, il est bon de parler de la réalisation du titre, qui est sûrement l’aspect le plus en retrait. Même si le soft est loin d’être moche, au contraire, il faut bien reconnaître qu’il est en deçà des productions actuelles avec un aspect très terne qui lui va pourtant bien, des modélisations parfois approximatives et des textures pas forcément bien jolies. Malgré tout, l’univers est détaillé et les graphismes restent corrects, sans bien plus. En revanche, du côté du design, les avis seront bien plus tranchés. Si le level design est des plus réussis, le chara design est quant à lui assez fade, les personnages manquant de charisme, certains PNJ étant ridicules, d’autres passe-partout. Fort heureusement, la bande sonore accompagne à merveille le jeu et permet d’immerger le joueur. Dernier point et non des moindres, il est réellement possible de personnaliser ses héros en changeant leurs vêtements, ce qui a un véritable impact visuel fort appréciable et parfois même plutôt drôle quand on ne frôle pas la faute de goût.

Point complet
Tri-Ace s’est surpassé et a tenu toutes ses promesses avec ce Resonance of Fate pris sous l’aile protectrice de Sega. S’il est clair que les néophytes et autres joueurs occasionnels se casseront les dents sur le titre tant il est complexe, les habitués du genre ne pourront que se délecter de chaque instant passé en sa compagnie. S’il avait bénéficié d’un peu plus d’attention au niveau de sa réalisation et de son character design ainsi que d’un peu plus de soin au niveau du fil scénaristique et des détails (absence de sous-titres pendant les combats entre autres), ce nouveau RPG exigeant aurait pu frôler la perfection. En l’état, il s’agit tout de même d’un excellent jeu qui profite de tout un tas de très bonnes idées et d’un système de jeu dynamique et complexe qui force à réfléchir. Le challenge est au rendez-vous, la durée de vie est très solide, la rejouabilité est de la partie, il est varié, le scénario est prenant et il a encore bien d’autres qualités qui lui confèrent un charme indéniable.

On a adoré :
+ Durée de vie solide
+ Manuel et Tutorial bien faits
+ Missions annexes assez variées
+ Mode New Game +
+ Gameplay complet
+ Dimension stratégique
+ Difficulté croissante
+ Enfin du challenge !
+ Plein de subtilités
+ La carte
+ Le level design
+ La bande sonore
+ Voix jap et anglaises…
+ Et sous titres en français
+ Rythme de jeu maîtrisé
+ Scénario prenant…
On n'a pas aimé :
- Mais assez décousu
- Character design fade
- Pas de sous-titres lors des combats
- Graphiquement en deçà des productions actuelles
- Assez terne
- Nécessite pas mal de level-up


Consulter les commentaires Article publié le 16/04/2010 par Vincent P.


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