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Supreme Commander 2



Editeur
Square Enix
Développeur
Gas Powered Games
Genre
Stratégie Temps réel
Statut
Disponible
Date de sortie
  01.04.2010
  16.03.2010
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Thème
Futuriste
Prix de lancement
55,00 €
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En 2007, Gas Powered Games a sorti un

Supreme Commander

qui a séduit bon nombre de joueurs PC. Fort de ces bons retours, l’éditeur s’est mis en tête de porter le soft sur Xbox 360, tâche qui a été confiée à Hellbent Games. Malheureusement, le constat n’a pas été aussi bon puisque la version console souffrait de très nombreux ralentissements qui entachaient clairement l’expérience, sans compter que les graphismes n’étaient pas du tout à la hauteur et que le gameplay, pourtant pas mal adapté, n’était pas forcément des plus accessibles. Reste donc à voir si

Supreme Commander 2

, arrivé en ce début 2010 sur PC et 360, est capable de réconcilier les consoleux avec la licence.

Un commandeur beaucoup plus intuitif




Si le portage Xbox 360 de

Supreme Commander

disposait d’un gameplay qui restait relativement bien adapté à une manette pour permettre de profiter d’une bonne majorité des fonctions sans trop de soucis, il faut bien reconnaître que ce n’était pas non plus l’idéal, loin de là... Créer ou adapter un STR sur console est une tâche bien ardue et généralement c’est l’ergonomie qui trinque au profit du gameplay ou inversement. Pourtant, quand Gas Powered Games reprend les commandes, on sent tout de suite la différence. En effet, l’interface de

Supreme Commander 2

a été spécialement développée pour la 360 et cela se ressent bien pad en main. La sélection est affectée à deux touches, qui à elles seules offrent déjà diverses possibilités fort intéressantes. En effet, avec une pression sur le A on peut sélectionner une unité, avec une double pression ce sont toutes les unités du type voulu qui sont sous nos ordres et en le laissant enfoncé, on a le droit à un cercle de sélection qui permet un balayage rapide de la zone pour sélectionner/désélectionner ses unités. A cela il faut rajouter la gâchette RB qui permet de sélectionner toutes les unités à l’écran en une seconde.

En sus, SupCom 2 offrant des combats à grande échelle avec diverses zones d’affrontements et plus d’une centaine d’unités à gérer, on retrouve un niveau de zoom à régler avec le joystick droit afin de passer d’une vue d’ensemble sur une carte stratégique à une vue plus ciblée, allant jusqu’à une vue au cœur de l’action en zoom maximum, et ce même si l’échelle est plus réduite. Tout ceci lié donne surtout un contrôle total sur ses unités (ou presque, il est parfois délicat de sélectionner des unités aériennes en pleine vitesse) et un moyen fort pratique pour naviguer entre les zones. Quant aux fonctions, celles-ci sont réparties dans divers menus. Une touche sur son Commandeur ou un ingénieur et on accède à un menu radial permettant de voir en un coup d’œil les éléments qu’il est possible de construire dans sa zone, il en va de même sur les bâtisses pour la création des unités. Il suffit alors de choisir l’élément souhaité et d’appuyer sur A pour en commander autant que l’on souhaite, du moins tant que les ressources, gérées d’une manière bien plus automatique (ce qui pourrait déplaire aux puristes), le permettent. Afin d’aller plus vite, notamment lorsqu’on a plusieurs lieux à contrôler, on peut activer simplement une fonction de répétition pour rendre la fabrique plus autonome par exemple.

Comme évoqué précédemment, les ressources ne sont surtout pas à négliger, il est donc important de construire des centrales d’énergie mais aussi des extracteurs de masse. Ces derniers sont en revanche plus limités puisqu’ils sont à construire sur des points prédéfinis de la carte. Il faut rajouter à cela une troisième ressource plus automatisée : les points de recherche. Ces derniers ne sont en fait qu’un prétexte pour développer petit à petit sa technologie via un tout nouvel arbre dont l’utilisation relève du jeu d’enfant. Pourtant, cette fonctionnalité n’est clairement pas à négliger puisqu’elle permet de former au fil des parties des troupes expérimentales à la puissance démesurée, qui permettent souvent des retournements de situations de dernières minutes. Toutefois, et c’est certainement l’une des meilleures idées des développeurs, la recherche offre des améliorations pour ses unités de base (et pour les constructions), déjà variées et permettant des affrontements sur mer, terre et même dans les airs. Un canon en plus, une arme anti-aérienne, un bouclier de défense, etc., les choix sont nombreux et permettent d’évoluer tout le temps en gardant des unités de base customisées. Avec une certaine avancée, on se retrouve au final avec des troupes très variées (en outre différentes d’une faction à l’autre) permettant divers angles d’attaque et surtout diverses approches stratégiques.

Dommage pour l’enrobage…




Si les amateurs se contenteront de faire parler la puissance pure et dure, ce qui peut payer contre quelqu’un de moyennement ou peu expérimenté, les fins stratèges élaboreront des plans bien précis et s’adapteront aux situations afin de garder un équilibre entre attaque et défense, selon les objectifs à accomplir. Notons d’ailleurs que la croix directionnelle permet cette fois-ci d’accéder à un petit panel d’ordres spéciaux, dont un indiquant aux troupes sélectionnées de patrouiller dans une zone. Inutile de s’étaler plus sur le gameplay, vous l’aurez très bien compris, celui-ci reste aussi profond qu’accessible, et ce même si un léger temps d’adaptation sera nécessaire pour les néophytes. L’interface est souple, ergonomique, claire, les écrans s’enchaînent à merveille et avec un peu de mémoire, on arrive à maîtriser totalement la bête, et ce sans forcément se dire qu’il vaudrait mieux un combo clavier/souris, même si ce dernier reste toujours plus performant. Les développeurs ont fait un réel effort à ce niveau et même si le gameplay a été quelque peu simplifié afin de rendre les parties plus dynamiques, il faut reconnaître qu’il reste suffisamment profond pour faire de SupCom 2 l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, RTS sur console niveau prise en main/complexité. Mais pour profiter du système de jeu, il faut passer par la campagne à faire en solitaire, l’escarmouche ou encore le jeu en ligne.

Malheureusement, malgré quelques efforts, le solo n’est pas à la hauteur. S’il n’est pas forcément désagréable à parcourir, il reste assimilable à un gros tutorial d’une dizaine à une douzaine d’heures composé de trois campagnes successives (une par faction – FTU, Cybrans et Illuminés –). Les objectifs sont suffisamment variés pour intéresser le joueur, mais l’intelligence artificielle est bien trop basique pour prendre ce dernier en défaut, et ce malgré une deuxième moitié de troisième campagne qui demande plus de doigté et de finesse. Toutefois, le scénario totalement quelconque n’intéressera personne et les cinématiques extrêmement poussives risquent bien d’achever les résistants. Il est dommage de voir que les développeurs, disposant pourtant d’un background de guerre futuriste, n’aient que peu exploité celui-ci pour se concentrer sur les commandeurs anti-charismatiques de chaque faction. Bien qu’étant dans la lignée du premier volet, ce mode solo est un poil en deçà et n’offre guère de surprises. Mais en tant que gros tutorial, il fait son effet… Les néophytes pourront ainsi s’entraîner aux stratégies et à la manipulation des unités en prenant en compte les divers fronts sur lesquels livrer batailles avant d’aller dans le mode escarmouche ou en ligne, enfin s’ils arrivent à trouver des joueurs dans ce dernier.

On remarque alors que pour des soucis certainement d’ordre technique, les développeurs ont restreint le tout par rapport à la version PC. Les maps, pourtant très bien pensées, sont plus petites, les unités moins nombreuses et les affrontements ne se font pas à huit, mais à quatre joueurs. Cela peut paraître plus décevant sur le papier, mais en pratique, ça se révèle être un excellent compromis puisque le multijoueur gagne en dynamisme, les parties sont plus rapides et surtout plus stables que dans le précédent. C’est là le plus gros atout de cette version : la fluidité. Quelques saccades se font encore régulièrement sentir, mais comparé au précédent sur 360, c’est le jour et la nuit. Les unités sont bien animées, les combats se font à grande échelle, les graphismes sont dépassés mais c’est jouable sans trop de soucis techniques. Les fans n’en demandaient pas forcément plus. Après, on peut toujours signaler que le design est totalement quelconque, que les doublages n’ont aucune saveur, que les musiques sont appréciables, que le mode escarmouche et le multi restent quelque peu limités, que les chargements sont relativement longs ou encore que le pathfinding est parfois affligeant (des unités restant parfois bloquées dans des parties de décor), mais le cœur de ce STR est excellent et tous les défauts cités paraîtront légers pour les fans du genre. Pas pour les autres en revanche…

Point complet
Par rapport à la version Xbox 360 du premier volet, Supreme Commander 2 brille. Si des saccades se font toujours sentir, le phénomène reste très léger et permet d’avoir un jeu qui est enfin jouable sans risquer une crise de nerfs. En sus, les développeurs ont totalement revu l’interface et le gameplay afin de proposer un STR relativement accessible, toujours aussi complexe malgré quelques aspects simplifiés, plus dynamique et surtout parfaitement adapté au pad. Le cœur du jeu donne tout l’intérêt à cette version, surtout pour ceux qui sont prêts à s’investir des heures durant en escarmouche ou en ligne. Toutefois, ces deux modes restent assez limités et la campagne solo, bien que proposant divers objectifs, s’apparente à un gros tutorial au scénario et aux cinématiques oubliables. Les chargements longuets et les graphismes dépassés contrastent avec des animations appréciables et des combats à grande échelle avec plusieurs niveaux de zoom. Toutefois, le design est très quelconque, le pathfinding est parfois à revoir et l’intelligence artificielle n’arrive pas à vraiment convaincre. Au final, on a un jeu qui est très loin d’être parfait mais dont les nombreux défauts n’arriveront certainement à décourager les fans du genre qui verront en SupCom2 un STR au gameplay aux petits oignons bien plus fluide que le précédent. Les autres en revanche iront certainement voir ailleurs…

On a adoré :
+ Interface claire…
+ Et très bien pensée
+ Accessible…
+ Avec un gameplay complexe…
+ Bien adapté au pad
+ Unités diverses et bien animées
+ Combats à grande échelle
+ Escarmouche et online
+ Beaucoup plus fluide qu’avant
+ Campagne aux objectifs variés…
On n'a pas aimé :
- Mais assimilable à un gros tuto.
- Cinématiques poussives
- Scénario oubliable
- Chargements longuets
- Pathfinding parfois à revoir
- Modes plutôt limités
- Graphismes dépassés
- Design quelconque


Consulter les commentaires Article publié le 22/05/2010 par Vincent P.


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