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Yaiba : Ninja Gaiden Z



Editeur
Tecmo Koei
Développeur
Team Ninja
Statut
Disponible
Date de sortie
  20.03.2014
Nombre de joueurs
1
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Bien que l'édition Razor's Edge de

Ninja Gaiden 3

ait remonté quelque peu le niveau, le mal était déjà fait. La saga Ninja Gaiden venait de passer du beat them all exigeant et difficile à celui du jeu d'action assisté à la difficulté beaucoup trop accessible. Du coup, la Team Ninja et les développeurs de Spark Unlimited (auteurs d'un

Lost Planet 3

tout à fait correct et d’autres jeux juste ignobles) changent de registre et tentent le spin-off. Ce

Yaiba : Ninja Gaiden Z

s'essaye donc au grand délire, avec des affrontements contre des hordes de zombies et monstres dégénérés, ainsi que du gore à outrance et des blagues vaseuses. Série B déjantée ou série Z ringarde, telle est la question...

Comment enterrer la licence Ninja Gaiden…




Histoire de tuer tout suspense, autant le dire tout de suite, ce Ninja Gaiden ne risque pas de redorer le blason de la saga. Nous avons d'ailleurs bien du mal à saisir le pourquoi du comment de ce spin-off, qui mélange sans aucun génie ni aucune ambition de nombreux ingrédients indigestes. Mixer des délires cybernétiques avec des ninjas et des zombies est un drôle de cocktail qui ne prend malheureusement pas. Là où un

Lollipop Chainsaw

arrive à tirer son épingle du jeu,

Yaiba : Ninja Gaiden Z

se vautre complètement et laisse une drôle d'impression. Le jeu parviendra néanmoins à nous décrocher quelques sourires, mais ce sera à peu près tout, la consternation prenant rapidement le pas devant ce spectacle de tripes et de vomi. Côté scénario, signalons que c'est Hayabusa qui est cette fois-ci le méchant du jeu, que vous incarnez un certain Yaiba au charisme douteux, et que la cinématique d'intro les mettant en scène était plutôt prometteuse. A l'image des précédents opus, le jeu est un beat them all assez nerveux, permettant de déchiqueter de nombreux adversaires avec des combos dévastateurs. Ceux-ci sont assez nombreux et sortent facilement, et s'enchaînent grâce à une attaque faible, une forte et une avec une arme. De nombreuses armes sont d'ailleurs disponibles, la plupart à récupérer sur les dépouilles encore fraîches du bestiaire proposé par le jeu, allant de clowns hystériques à des macchabées vomissant de la bile, en passant par des gros balourds crachant du feu ou des zombies électriques. Bien que certains boss soient de la partie, il faudra vous y faire : vous croiserez et affronterez encore et encore les mêmes ennemis.

Heureusement, les combos sont efficaces et bien foutus, de nombreux coups sont à débloquer, et même si le joueur se retrouvera souvent à marteler les boutons dans n'importe quel ordre, certains enchaînements valent le détour. Un système de niveau permet de gagner des points d'expérience et d'améliorer son personnage, et il faudra également veiller à fouiner dans les décors pour dénicher des bonus de vie. Si certains passages pourront vous donner du fil à retordre, le jeu est globalement accessible, et la dextérité, la ténacité, et les maîtrises nécessaires à l'accomplissement des premiers Ninja Gaiden ne vous seront ici d'aucune utilité. Le jeu est en effet très souvent bourrin, à tel point que l'action s'avère régulièrement peu lisible. Ajoutez à cela des ennemis à l'I.A. inexistante, et vous comprendrez que les possibilités d'esquive (imprécises) et de contre proposées sont anecdotiques, un comble pour une saga ayant axé sa jouabilité sur ces points primordiaux. Pendant les combats, il sera possible d'agripper vos ennemis lorsqu'un point d'exclamation apparaîtra au-dessus de leur tête. Ces exécutions sont bien mises en scène et plutôt jouissives, permettant de grappiller un peu de vie au passage. Globalement, le jeu est extrêmement répétitif et se contente d'enchaîner les arènes, parfois entrecoupées de phases de plateforme complètement bidons, à l'interactivité proche du néant. Il s'agira en effet de QTE déguisés, nécessitant simplement de sauter, de s'accrocher ou de foncer sur un ennemi pour le défoncer. Intérêt zéro donc, d'autant plus que la caméra, souvent mal placée ou trop lointaine, sera la cause de nombreuses morts frustrantes. Et cette caméra, vous allez la maudire : il est en effet impossible de la gérer manuellement, certains plans sont fixes et mal positionnés, et il vous arrivera souvent de crever bêtement ou d'oublier un ennemi loin en arrière, empêchant par le même coup d'enclencher le script suivant.

La caméra pètera aussi son câble de temps en temps, gigotant à gauche et à droite. Quelques énigmes de niveau CP viendront vous ennuyer de temps en temps, histoire de casser le rythme et allonger tant bien que mal la durée de vie : le jeu s'étale sur sept missions, pour une durée d'environ cinq heures en mode normal, en comptant les morts débiles liées aux problèmes de visibilité. Le mode difficile n'est guère plus passionnant, les ennemis étant simplement plus résistants et plus puissants, et la ligne droite qui compose le jeu reste la même. Plus linéaire, tu meurs. Graphiquement, on attendait beaucoup du cel-shading, style graphique qui peut être excellemment bien exploité et presque intemporel si cela est fait avec talent (Zelda Wind Waker, Jet Set Radio). Mais là encore, c'est la débâcle. Les décors sont ultra répétitifs (cimetières, égouts, villes en flamme), sans âme, les contours sont grossiers, et les animations dignes d'un jeu Xbox première du nom. Pire encore, les couleurs sont souvent à vomir et pètent les yeux. Le mauvais goût est de la partie, et on pourra dire que les graphismes sont raccords avec l'humour au ras des pâquerettes du jeu. De plus, le soft se permet de ramer lors de grosses bastons, un comble. La partie sonore est assez anecdotique, et si la musique de l'écran titre fera péter les basses de votre home cinéma, celles en cours de jeu restent plus discrètes. Heureusement, tout n'est pas à jeter et le mode Retro Arcade est vraiment sympa. Il consiste à massacrer ses adversaires en vue horizontale, à l'ancienne donc. Du coup, les problèmes de caméra ne sont plus de la partie, et le joueur pourra profiter pleinement des combos du jeu. Un comble que le mode de jeu bonus soit le plus intéressant d'un jeu vendu une cinquantaine à une soixantaine d'euros…

Point complet
Yaiba : Ninja Gaiden Z est un échec. Alors que le jeu semblait prometteur, avec des affrontements gores et impressionnants, il se plante sur quasi toute la ligne. Bien que les combos soient nombreux, intéressants et évolutifs, la jouabilité est ultra simplifiée et le jeu est très bourrin, en plus d'être affreusement répétitif. On se perd souvent dans l'action, on meurt bêtement, et on rage devant ces phases de plateforme au gameplay complètement débile. Les problèmes de caméra n'aident pas non plus à se retrouver dans des décors au cel-shading décevant, souvent pauvres et sans âme, bien que relativement propres. Qu’y a-t-il à sauver de ce naufrage ? Des exécutions jouissives, un certain défoulement et un mode rétro assez fun. C'est bien peu, trop peu même pour un titre vendu au prix fort.

On a adoré :
+ Combos nombreux, accessibles
+ Exécutions bien mises en scène
+ Le mode retro arcade
+ Des armes variées
+ Quelques vannes bien placées…
On n'a pas aimé :
- Mais humour gras et lourdingue
- Affrontements trop bourrins…
- Et manquant de lisibilité
- Ultra linéaire
- La plupart du temps ennuyeux
- Plateforme sans intérêt
- Soucis de caméra handicapants
- Cel-shading décevant
- Très court (tout juste 5H)


Consulter les commentaires Article publié le 29/03/2014 par Lionel B.


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