Près de deux ans se sont écoulés depuis Driver 3. Deux années au cours desquelles Reflections Interactive a bien mijoté et s’est tout de même décidé à développer un nouvel opus de cette série culte qu’est Driver. Censé redorer le blason du développeur, Driver : Parallel Lines se heurte à une concurrence de taille sur la console de Microsoft : l’excellente série des GTA signée Rockstar Games ! Reflections Interactive s’inclinera-t-il une fois de plus face au géant américain ou, au contraire, nous surprendra-t-il ? La réponse dans ce test !

Boire ou conduire, il faut choisir !

Les deux premières choses que l’on remarque dans ce Parallel Lines, c’est le changement de période et de héros. Finies les longues ballades dans la peau de Tanner, place à un nouveau héros et un puriste des seventies s’il vous plaît ! Mais si le contexte historique et les héros changent, le principe lui, reste le même. C’est donc plongé dans un New York des années 70 que vous commencerez votre première mission. TK n’étant pas un flic sous couverture, vous pourrez à loisir jouer les bad boys et adopter différents types de comportements.

Comme dans le cas de son prédécesseur, Driver : Parallel Lines est un GTA-like mixant courses-poursuites effrénées, missions en plein centre ville et phases de jeu à pied. Et ce sont pas moins de 80 véhicules que vous pourrez utiliser pour venir à bout des 40 missions qui composent le titre. Courses-poursuites, arènes pour voitures à la Destruction Derby, courses façon Nascar, élimination de cibles,… Les missions sont nombreuses et variées mais également difficiles ! Malheureusement, cette augmentation de la difficulté entraîne un certain manque d’intérêt pour le titre de Reflections. Car si la conduite a été améliorée depuis Driver 3, les phases de jeu à pied elles, n’ont subi aucun traitement. Inutile d’expliquer dès lors les raisons qui vous pousseront à lâcher Parallel Lines. Oui, c’est varié, oui c’est mieux que Driver 3 mais c’est tout de même un sacré cran en dessous des GTA !

D’un autre côté, il faut tout de même reconnaître que Reflections Interactive a mis ces deux années de développement à contribution pour améliorer sa série. Les véhicules sont plus nombreux, l’aire de jeu est immense, le nombre de véhicules affichés à l’écran a quasi triplé et les nouveautés en terme de gameplay sont plutôt nombreuses. Parmi celles-ci on retiendra les nombreuses possibilités de customisation qui vous permettront de créer la voiture de vos rêves, de nouvelles sensations de conduite grâce à un moteur physique amélioré, un excellent frame-rate et un nouveau système de tir intuitif. La conduite de véhicule est aussi beaucoup plus souple que dans Driver 3, Reflections ayant réussi à nous redonner la fièvre de Driver premier du nom. Et c’est peu dire tellement la conduite de voitures dans ce Parallel Lines est jouissive. Par contre, aucune amélioration n’a été portée à la conduite de motos ni lors des phases à pied, toujours aussi inintéressantes… Dommage car le gameplay se retrouve amputé de nombreuses possibilités.

Last but not least, on note la disparition du fameux mode Cinéma qui permettait de créer des clips de toute beauté sur base de vos cascades et courses-poursuites. Fort heureusement, les cinématiques sont toujours de la partie et nous en mettent plein la vue. Aucun doute sur le fait que Reflections Interactive maîtrise à la perfection les images de synthèse !

Driver 1.3

Côté bande sonore, la Driver Touch est bien présente. Pas moins de 40 pistes se sont données rendez-vous pour assurer le spectacle dans Parallel Lines. Celles-ci vont du Blondie au Jimmy Endrix, en passant par des musiques plus récentes de David Bowie ou Iggy Pop. Il y en a pour tous les goûts et la sélection a été faite avec doigté pour correspondre le mieux possible à l’époque. Côté bruitages, Driver assure le principal, avec des crissements de pneus réalistes et des tirs qui résonnent bien.

Malheureusement, la série des Driver souffre depuis déjà deux opus d’un moteur graphique vieillissant qui n’est pas sans rappeler celui de GTA 3… Les décors sont vides, moches et manquent cruellement de vie. De la même manière que les personnages qui semblent avoir été taillés à la hache. A cela on ajoute une surabondance de bugs ainsi que la présence de clipping et on ne tarde pas à se dire que Driver mérite une sacrée remise à niveau. Seul point positif à retenir : les modélisations des différents véhicules, reproduits avec doigté. On se rassurera tout de même en regardant la taille de la ville proposée, particulièrement vaste à explorer… Faute d’être un grand titre, Driver : Parallel Lines s’en tire tout de même avec les honneurs en améliorant de nombreuses choses qui avaient fait défaut dans Driver 3, redonnant même espoir aux fans d’une série en cruel manque d’inspiration depuis déjà deux épisodes…

Point complet

On a adoré : + Phases de jeu en véhicules + Excellente durée de vie + Une bande sonore énorme ! + Cinématiques magnifiques

On n'a pas aimé : - Graphismes moches - IA médiocre - Beaucoup de bugs ! - Phases de jeu à pied - Trop difficile - Décors pauvres - Mais où est le mode Cinéma ?

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Article publié le 14-04-06 par Etienne F.