
Le studio
Gearbox Software, que vous connaissez tous pour la licence
Borderlands
, revient une nouvelle fois en tête d’affiche avec la sortie de son dernier bébé :
Battleborn
. L’esthétique colorée et l’humour décalé du studio reviennent cette fois sous la forme d’un MOBA (Multiplayer Online Battle Arenas) FPS, qualifié de « Hero Shooter » par les développeurs. Plongez dans l’univers Badass de
Battleborn
.
Bande de brutasses
À la différence des Moba « traditionnels » free 2 play, et notamment de Smite ou Gigantic sur Xbox One, Battleborn joue la carte du jeu payant, vous offrant l’accès à 25 héros, à une campagne multijoueur de 8 missions et à trois modes de jeu compétitifs. Les fans de Borderlands ne seront pas perdus à leur arrivée dans l’univers de Battleborn. La direction artistique, les couleurs chatoyantes de l’univers et l’aspect cartoon ne sont pas sans rappeler son cousin, bien que le cel shading ait été revu à la baisse pour cette nouvelle franchise. Visuellement, l’univers est réussi, la palette de couleurs, les animations et les différents personnages offrent une belle expérience. Les 25 héros présents dans le jeu sont variés et présentent tous des caractéristiques très différentes, tant dans leur esthétique que dans le gameplay qui leur est associé. Vous retrouverez donc les traditionnelles brutasses aux proportions démesurées, souvent utilisées comme tank, des soldats rompus au maniement des armes à feu, des tireurs d’élite robotiques, des créatures aux multiples bras, des adeptes de la magie noire, un samuraï vampire qui excelle dans l’art du corps à corps ou encore un pingouin, confortablement installé dans un mécha d’assaut. Un roster éclectique donc qui permettra à n’importe quel joueur de trouver son bonheur.
Pour débloquer l’intégralité des héros, il vous faudra atteindre un certain niveau ou réussir différents défis : gagner un certain nombre de médailles en campagne, tuer x ennemis, gagner des matchs multijoueurs… une bonne façon de vous faire goûter à tout ce que Battleborn a à offrir. À noter qu’à la différence d’un FPS « traditionnel », Battleborn ne mise pas uniquement sur le combat à distance, il vous propose aussi de nombreux personnages qui excellent dans l’art du corps à corps. Si cet aspect apporte de la variété au gameplay, celui-ci manque de lisibilité une fois en jeu. Tournant à 30 fps sur Xbox One, déchainer des attaques au sabre au milieu d’un groupe d’ennemis agglutinés s’apparente assez vite à combattre les yeux fermés... Malgré une grande variété dans ses personnages, c’est au niveau des environnements que le jeu déçoit un peu. Avec seulement deux cartes par mode de jeu, le joueur se retrouve très rapidement à toujours évoluer sur le même terrain, les joueurs votant constamment pour les mêmes cartes n’aident pas à trouver plus de variété. Les missions, quant à elles, font preuve de davantage de diversité, même si les environnements restent globalement assez similaires. Gearbox prévoit néanmoins l’ajout de nouvelles maps multijoueurs via des DLC gratuits ainsi que de nouvelles missions par le biais de son Season Pass.
Mort aux novices dans 3.2.1…
Battleborn vous propose donc de découvrir l’histoire de ses héros au travers d’une campagne vous opposant à Rendain et à ses forces maléfiques, dans un combat pour sauver la dernière étoile de l’univers, Solus. Vous pourrez découvrir cet univers en solo, en multijoueur en ligne à 5 ainsi qu’en coopération en écran splitté. Cet aspect du jeu est très intéressant et, au-delà d’un simple MOBA, il vient donner une dimension RPG agréable au titre. Les batailles contre les boss et le loot sont donc aussi au programme. Globalement, le mode est plutôt linéaire et vous serez souvent amené à répéter les mêmes tâches d’une mission à l’autre. Le scénario plutôt anecdotique manque lui de profondeur, les missions s’enchainent sans que l’on s’attache vraiment au sort de Solus. Pour l’immersion dans l’univers, on repassera. Les univers et surtout les ennemis rencontrés sont assez répétitifs, le mode est sympathique et est une bonne alternative pour les joueurs fatigués du PvP. L’histoire est mise en scène au travers de quelques très belles cinématiques en 2D et vous retrouverez l’humour omniprésent dans les productions Gearbox, même si cet aspect parait souvent un peu forcé. Pour l’aspect multijoueur, vous retrouverez des matchs de conquête, le traditionnel contrôle de 3 points, des matchs de fusion, où vous devrez escorter vos sbires vers la destruction pour marquer des points, et le mode Incursion, dans lequel vous devrez détruire deux sentinelles dans la base ennemie pour vous assurer la victoire.
Le mode multijoueur vous oblige à faire preuve de stratégie si vous souhaitez vous approcher de la victoire. Le gameplay est plutôt lent et pourra pour certains manquer de punch. Vous ne verrez pas ici de joueur enchaîner les frags en courant sur toute la map, le temps pour tuer un ennemi est souvent long et le vainqueur est souvent celui qui aura au mieux tiré parti de ses capacités et de celles de ses partenaires. L’expérience multijoueur en solo peut rapidement être frustrante mais le jeu est fun pour les groupes de joueurs rompus à l’exercice du teamplay coopératif. Nous sommes définitivement loin d’un FPS « classique ». Bien que certains personnages soient facilement abordables et proposent une prise en main rapide, d’autres nécessitent une courbe d’apprentissage plus importante. La progression pendant la mission ou le match est marquée par l’évolution constante de votre personnage et de ses techniques de combat, qui, en fonction de votre héros, se concentrent sur l’attaque, la défense ou le soutien. Comme dans un MOBA traditionnel, le cycle de compétences appelé Helix, grimpant jusqu’au niveau 10, vient améliorer vos capacités et est remis à zéro entre chaque match. Cette mécanique peut être frustrante entre deux missions mais permet de choisir différentes améliorations pour adapter les capacités de notre héros d’une partie à l’autre. Au niveau 5, vous débloquerez la capacité « ultime » de votre personnage, qui viendra s’ajouter aux deux capacités de base.
Avec un temps de recharge plus long que les deux premières, cette capacité très puissante, différente d’un personnage à un autre, peut être dévastatrice si bien utilisée. Vos efforts en tant que combattant seront récompensés à la fois par de l’expérience pour votre « Rang de commandement » (jusqu’au niveau 100) et pour votre personnage (jusqu’au niveau 15). La progression est relativement lente et atteindre le plus haut niveau devrait vous tenir occupé durant de très nombreuses heures, si vous ne vous lassez pas avant. Vous pourrez aussi gagner des packs de loot, qui viendront vous octroyer différents objets bonus, plus ou moins rares. Enfin, vos matchs ou la vente de vos objets inutiles permettent de gagner des crédits qui peuvent ensuite être dépensés pour de nouveaux packs de loot ou davantage d’emplacements de stockage ou de personnalisation. Ces objets bonus, répartis librement par 3 dans des « classes », peuvent être équipés en jeu en échange d’éclats, une autre monnaie qu’il vous faudra récupérer directement sur le champ de bataille. C’est cette même monnaie que vous serez amené à investir pour construire des tourelles ou faire appel à de puissants robots pendant les combats. Augmenter votre rang de personnage vous permettra aussi de débloquer de nouveaux skins (malheureusement de simples variantes de couleurs et non pas des costumes différents) ou de nouvelles provocations pour votre personnage. À noter que chaque personnage dispose de 5 défis « légende », vous permettant, une fois tous les défis complétés, de débloquer un équipement légendaire réservé à ce personnage, et dont les effets sont généralement très puissants.
Critique rédigée par Moshi / Membre XG+
Point completLoin d’un FPS classique, Battleborn vous propose une expérience de jeu assez unique, avec un mélange entre MOBA et FPS. Malheureusement, le jeu ne parvient pas à réellement briller dans l’un ou l’autre de ses aspects. Assez frustrant en solo, c’est avec un groupe de joueurs que Battleborn révèle son vrai potentiel. Le jeu souffre néanmoins d’un manque de variété au niveau des maps multijoueurs et des environnements ainsi que d’un gameplay parfois difficilement lisible. Son réseau capricieux est aussi un problème à noter. Malgré tout, il s'agit d'un jeu qui mérite qu’on lui laisse sa chance, même si le vent froid de la concurrence risque fort de lui causer beaucoup de tort, puisqu'il a quelques atouts indéniables.
On a adoré :
L’esprit Gearbox
Variété des personnages
Les modes Fusion et Incursion pour l’esprit MOBA
Système de progression riche et complet
Nombreux éléments de contenus à débloquer
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On n'a pas aimé :
Une campagne plutôt décevante
Environnements répétitifs et seulement 2 cartes par modes de jeu
Manque de lisibilité dans les combats au corps à corps
Nombreux problèmes réseaux (déconnexions fréquentes, matchmaking capricieux)
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