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Editeur
Capcom
Développeur
Capcom
Genre
Beat them all
Statut
Disponible
Date de sortie
  18.09.2018
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
19,99 €
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Test - Capcom Beat'em up Bundle - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneQuand il ne lance pas une nouvelle IP ou la suite d’une licence connue, Capcom s’évertue à propose une tonne de portages / remasters / remakes. Le titre qui nous intéresse ce jour ne fait que prouver ce fait puisqu’il s’agit de Capcom Beat 'Em Up Bundle, une compilation regroupant les portages de sept beat them all des années 90, ou plus précisément sortis entre 1989 et 1997. Reste à voir si ça vaut le coup ou si c’est juste une manière de plus de soutirer des sous aux nostalgiques…

De bons portages sans filtre

En échange de 19,99€, Capcom propose de profiter des portages de sept jeux d’Arcade, à savoir Final Fight (1989), The King of Dragons (1991), Captain Commando (1991), Knights of the Round (1991), Warriors of Fate (1992), Armored Warriors (1994) et Battle Circuit (1997). Petite particularité, ces deux derniers n’étaient jamais sortis sur une console auparavant, contrairement aux autres qui ont déjà eu le droit à plusieurs portages. On tombe donc à environ 2,86€ le jeu, ce qui reste plus cher que le ratio de la dernière compilation Mega Drive par exemple, mais plutôt honnête pour profiter de jeux d’Arcade qui nous ont pompé bien, bien plus d’argent quand nous étions mômes. Lorsqu’on lance la compilation, on tombe sur un menu simple mais efficace dont une rubrique attire immédiatement notre œil : la galerie. Tout est déjà débloqué de base (dommage, ça aurait pu être une petite carotte pour pousser à finir tous les jeux) et permet de profiter de plusieurs croquis, artworks et autres dessins conceptuels. On aurait aimé en avoir plus encore, avec des reportages ou autres, mais bon, ça reste agréable quand on apprécie les jeux concernés.

Autrement, il est possible de choisir entre deux modes, en ligne ou hors ligne. Tous les jeux proposant de la coopération (à deux pour Final Fight ; jusqu’à trois pour The King of Dragons, Knights of the Round, Warriors of Fate et Armored Warriors ; jusqu’à quatre pour Captain Commando et Battle Circuit), le mode hors ligne peut être une bonne alternative si vous n’avez pas d’amis sous la main pour y jouer en local. On peut alors créer une partie ou en rejoindre une, créer un salon ou en rejoindre un. Quelques paramètres sont à régler, dont le jeu, la version (tous sont en versions anglaise et japonaise) et la région (toutes ou la même que la nôtre). Si le code réseau dépend beaucoup des connexions des participants, dans le sens où la partie peut vite devenir approximative dès lors qu’un joueur a une mauvaise connexion, il faut bien avouer que le code réseau tient la route quand tous ont une bonne connexion stable. Par contre, le matchmaking est un peu long et, même si ce n’est pas imputable au jeu, il est parfois difficile de trouver un coéquipier, encore plus de rester suffisamment longtemps avec lui pour finir un jeu.

C’est donc vers le mode hors ligne qu’on se dirige. Là, c’est plutôt simple, on choisit le jeu, la version (anglaise ou japonaise donc, ce qui n’induit pas de grandes différences) et le nombre de joueurs (même si les joueurs supplémentaires peuvent s’inviter à la fête en cours de partie). En appuyant sur X, on peut également accéder à un menu de paramétrage lié à chaque jeu. Selon le jeu, on peut régler la difficulté, de 1 à 8 étoiles, un deuxième curseur de difficulté (de 1 à 4) pour régler la vitesse de la croissance de la difficulté, le nombre de vies (en sachant que les continues sont infinis quoiqu’il arrive) ou encore l’attribution de bonus de vie à X points ou tous les X points. En prime, les jeux étant affichés en 4:3, il est possible d’enlever le fond d’écran ou de choisir un autre visuel que celui de base. Petit plus appréciable, les manettes peuvent être reconfigurées pour par exemple associer le combo attaque + saut à une touche ou simplement opter pour une configuration qui nous convient mieux. De prime abord, on sent que les développeurs ont apporté un certain soin à la compilation et ce n’est pas pour nous déplaire, surtout que le réglage de la difficulté permet à tout un chacun d’en profiter, soit sans prise de tête, soit de manière plus normale, soit avec le risque de s’arracher les cheveux dès le deuxième stage.

Dans leur lancée, les développeurs ont également apporté un certain soin aux portages, les titres s’affichant dans le jus de l’époque, mais sans l’effet d’une bouillie de pixels. Les sprites sont reconnaissables, les animations sont fluides, il n’y a aucun chargement, les décors fourmillent de détails, bref, il y a des gros pixels mais c’est très propre. La colorimétrie est également bien dosée et il n’y a pas de filtres à foison avec leur rendu dégueulasse. En revanche, les puristes regretteront l’absence d’un bon filtre Scanlines… La base pour profiter d’un jeu rétro…

Sept jeux, six heures de jeu…

Au niveau des jeux, on ne présente plus Final Fight. Véritable classique, le titre demande de parcourir six chapitres pour se débarrasser d’une organisation criminelle. Les trois personnages bénéficient d’une attaque, d’un saut, d’une attaque pour s’échapper d’une chope et d’un combo qui inflige plus de dégâts en échange d’une perte d’un peu d’énergie (mieux vaut donc ne pas en abuser). Quelques armes blanches peuvent également être utilisées et on retrouve un niveau avec du scrolling vertical (dans un monte-charge), contrairement aux autres qui sont à scrolling horizontal avec un peu de profondeur. Deux niveaux bonus ajoutent une dose de défoulement en prime. C’est classique de nos jours mais ça n’en reste pas moins bien foutu et défoulant.

The King of Dragons change clairement la donne puisqu’on délaisse le milieu urbain pour se plonger dans de l’heroic fantasy. Avec des chapitres plus courts mais plus nombreux (quinze), il donne un autre rythme. La particularité, c’est qu’on délaisse la baston à mains nues pour choisir parmi cinq combattants armés, dont celui qui a une épée, l’archer avec logiquement son arc, le nain avec sa hache, le templier avec sa masse et le mage avec son sceptre (la touche de magie).

Si vous avez touché à la version SNES de Captain Commando, vous devez encore pleurer toutes les larmes de votre corps. C’est donc avec un grand plaisir qu’on le retrouve dans cette compilation, le portage étant cette fois réussi. Univers futuriste, personnages variés, on s’amuse bien à alterner entre le Captain, Mack et ses deux couteaux, Baby et son robot ou encore Ginzu et ses techniques ninja. La fluidité est au rendez-vous et les neuf chapitres se parcourent parfois dans la souffrance. L’élément le plus mémorable, et pas forcément dans le bon sens du terme, reste toutefois le combat contre Scumocide, les continues pouvant vite défiler…

Comme son nom l’indique, Knights of the Round adapte la célèbre légende du roi Arthur. Logique dès lors d’incarner au choix Arthur, Lancelot ou Perceval. Ce n’est pas celui qui brille le plus au niveau de l’ambiance, malgré les apparences, mais il apporte quelques subtilités au niveau du gameplay, comme la possibilité de parer les coups et de grimper sur des chevaux, offrant un meilleur angle pour les attaques ou encore la possibilité d’embrocher un ennemi avant de l’envoyer valser. Gros plus, il se pare d’un système de level up façon RPG plutôt bien foutu.

Warriors of Fate, avec son univers inspiré par l’Histoire des Trois Royaumes, apporte un peu d’exotisme à la compilation. Assez proche de The King of Dragons dans son gameplay, il propose lui aussi cinq personnages jouables. Là également, on retrouve des chevaux et la possibilité de varier les mandales en utilisant les quarts de tour sur le joystick. L’univers est en tout cas envoûtant.

Armored Warriors est très certainement le jeu le plus ambitieux de la compilation. Chaque stage est découpé en plusieurs arènes chronométrées à nettoyer. La particularité, c’est qu’on incarne des méchas qui peuvent évoluer au fil de la progression grâce au loot. Ainsi, en détruisant un robot, on peut récupérer un de ses éléments, comme un support sur chenille pour avancer plus vite et placer des attaques de folie lors d’un saut, un bras différent (avec sabre laser, poing avec un système d’allonge mécanique, etc.) ou encore un système de tir différent (lance-flammes, lance-roquettes…). La vitesse de jeu est bien plus rapide que dans les autres, l’action en devient même parfois brouillonne et on se perd quand même dans pas mal de blabla inutile mais c’est un véritable plaisir que de le parcourir, notamment quand on a un peu de shoot sur rail pour varier les plaisirs.

Enfin, Battle Circuit est le plus récent, celui qui bénéficie des visuels les plus fins et des détails les plus nombreux. Niveau gameplay, il offre également une certaine variété dans les coups, en sachant qu’on peut en améliorer un à la fin d’un niveau avec les pièces récoltées. Les sept chapitres se finissent assez rapidement et la fin est relativement idiote si on peut se le permettre mais il offre quelques phases de jeu, notamment du shoot sur rail, intéressantes. Reste le combat contre Pluto (pas le chien) qui est un peu lourd.

Et tu tapes, tapes, tapes sur tes ennemis…

Enfin, outre une bande-son appréciable, il est bon de noter que les plus jeunes ou ceux qui ne jurent que par les beat them all les plus récents ne seront peut-être pas autant transportés que les trentenaires que nous sommes. Pourquoi ? Simplement parce qu’il faut bien le reconnaître, si ces jeux étaient plus ou moins incroyables (Final Fight, Armored Warriors en têtes d’affiche) à leur époque, ils restent répétitifs à souhait à l’heure actuelle. Concrètement, on tape sur ce qui bouge en usant et abusant de la même touche et du même combo, on prend le loot, on avance, on meurt, on utilise une vie, on tape, on meurt, on utilise un continue et ainsi de suite. Si en plus on fait les sept jeux d’affilée, les ressemblances resteront suffisamment marquées pour se dire que cela pourrait bien être des skins plus ou moins évolués les uns des autres. Après tout, c’est assez inhérent au genre, ça reste répétitif à souhait. Le bon côté, c’est que chaque jeu se termine en environ cinq minutes. Il faut environ six heures pour tous les boucler et ainsi débloquer la quasi-totalité des succès. « Quasi » parce que le dernier succès, outre celui qui demande de jouer à tous les jeux et ceux qui sont associés au fait de finir chaque jeu, demande de profiter de tous les titres en ligne, ce qui demande un peu plus de patience vu le système de matchmaking.

L’avis perso de Vincent // Plaisir coupable d’initié…

C’est toujours difficile de tester un portage… En l’occurrence, je me retrouve avec une compilation de jeux qui ont marqué mon enfance, avec un prix que je trouve vraiment décent, en sachant en plus qu’Armored Warriors, qui est juste excellent, et Battle Circuit, qui est fun avec son univers futuriste, arrivent pour la première fois sur consoles. Du coup, les 19,99€ demandés ne paraissent pas exagérés, sans être un véritable cadeau pour autant. Par contre, je trouve que les développeurs ont apporté un certain soin à l’ensemble, il n’y a pas de chargement et je trouve la colorimétrie très réussie et les éléments très propres, et ce même sur mon Panasonic OLED 55 pouces. C’est vrai, il n’y a pas de filtres, je regrette surtout les scanlines, et j’aurai aimé plus de bonus (genre reportages liés à l’histoire du jeu), c’est vrai aussi que c’est quand même super répétitif même s’il y a quelques variations de gameplay entre les jeux. Bref, je me suis fait plaisir à y jouer, je ne vais pas le nier. Je recommande forcément cette compil’ aux vieux briscards fans du genre comme moi. Par contre, je conseille aux plus jeunes de s’y essayer avant de craquer parce que tous n’aimeront pas le trip nostalgique…


Point complet
Ce Capcom Beat 'Em Up Bundle parlera assurément à tous les fans de beat them all qui ont sévi sur les bornes d’Arcade avant de se jeter sur les portages faits pour les consoles ou les nouvelles licences. Il comporte des jeux cultes, aux univers assez variés, avec un Final Fight, simplement incontournable, un Knights of the Round ajoutant une touche RPG, un Warriors of Fate dépaysant ou encore un Armored Warriors tout bonnement excellent. Avec sept jeux pour moins de vingt euros, il est difficile de crier au scandale, loin de là même, et ce bien que ça reste des portages. Il y a néanmoins deux inédits sur consoles, une galerie appréciable (mais pas d’autres bonus à débloquer), des chargements retirés et pas mal de paramétrages pour profiter de l’expérience en fonction de ses envies (niveau difficulté du moins). Les portages sont très corrects, les jeux sont encore beaux et pourraient très bien rivaliser avec certains indés en pixel art plus récents. Enfin, ça reste une compilation de portages de plus, avec des jeux forcément répétitifs et un multijoueur en ligne qui mérite encore quelques ajustements pour être satisfaisant.

On a adoré :
7 jeux pour 19,99€
2 inédits sur consoles
Portages réussis
Pas de chargement
Versions anglaise et japonaise
Armored Warriors sort du lot
Des ambiances différentes
La galerie
La coop en local
Pas mal de paramétrages…
On n'a pas aimé :
Mais ni filtre, ni scanline
Matchmaking à travailler
Code réseau parfois capricieux
Forcément répétitif
Ca reste du portage…
Bonus débloqués de base, rien de plus


Consulter les commentaires Article publié le 27/09/2018 par Vincent P.


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