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Développeur
Invader Studios
Genre
Survival-horror
Statut
Disponible
Date de sortie
  28.04.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
34,99 €
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Test - Daymare : 1998 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneTout commença en 2015, un petit groupe de programmeurs italiens (une dizaine pour être précis) développa sur son temps libre une démo de ce que pourrait donner un éventuel Resident Evil 2 Remake, avec en prime une caméra type TPS comme nous avons pu déjà le voir sur Resident Evil 4. Ce petit groupe de passionnés était rempli de bonnes intentions et de bonnes idées, sauf qu’il y a eu un hic lors du développement… Comme vous vous en doutez, un peu plus tard, Capcom leur demanda de tout arrêter puisque la firme travaillait secrètement sur son propre remake du deuxième épisode de Resident Evil (des visionnaires !). Capcom n’a pas voulu poursuivre en justice les développeurs et leur a même envoyé un carton d’invitation pour venir à Osaka au Japon, là où se trouve le QG de Capcom ! Une fois rentrés dans leur pays, les développeurs ont eu l’idée de créer leur propre jeu, tout en conservant l’esprit de ce qui a fait le succès des Resident Evil de l’époque : le projet Daymare 1998 était lancé ! D’abord sorti sur PC, le 17 septembre 2019, le soft a eu le droit à un bon accueil de la part du public et de la presse, une communauté de fans s’étant vite formée. Tout semblant aller pour le mieux pour Invader Studio, quoi de plus logique de vouloir faire un portage sur nos consoles de salon ? Le 28 avril 2020, Daymare 1998 débarquait donc sur nos consoles. Est-ce un bon portage ? Le jeu est-il une simple « copie » de Resident Evil ou peut-il créer la surprise ?

Un hommage aux survival horror des années 90…



Le jeu se déroule en 1998, une équipe d’intervention appelée H.A.D.E.S. (ça nous rappelle quelque chose !) doit mettre la main sur plusieurs virus dans un laboratoire secret, celui-ci n’ayant plus donné signe de vie depuis quelques jours. Bien évidemment, vous vous doutez que tout ne va pas se passer comme prévu ! L’équipe est composée de Liev, SandMan, Crane (Hunk, c’est toi ?) et Raven, quatre personnages sortis tout droit des jeux de type surival-horror des années 90. Il ne faut pas s’attendre à une qualité d’écriture exceptionnelle, ici tout frôle le cliché de « série B » dans la lignée des premiers Resident Evil. En parallèle de cette équipe, un nouveau pion viendra se rajouter à l’échiquier, il s’agit de Sam, et il a un compte à régler ! Pour notre part, ce personnage est de loin le plus attachant de tous, surtout grâce à son problème « psychologique ». Sans trop rentrer dans les détails, Sam voit des « choses qui ne sont pas censé être réelles ». De quoi apporter un petit coup de peur/stress supplémentaire ! Au niveau de sa direction artistique, nous sentons clairement que Resident Evil est passé par là… Logique dirons-nous puisque le projet de base devait être un remake du deuxième opus.

Notre terrain de jeu s’appelle Keen Sight (ressemblant fortement à une certaine Raccoon City) mais vous parcourez aussi des zones dites classiques pour le genre, dont des tunnels, des laboratoires, un hôpital, etc. A noter que le level design de certains niveaux est plutôt intéressant, même si dans les zones en intérieur, les allers-retours seront légion, alors qu’en extérieur vous serez plutôt invité à aller d’un point A à un point B en composant avec des hordes de macchabées. Le soft ne rend pas hommage qu’à la saga Resident Evil, puisqu’il y a beaucoup de clins d’œil à la pop culture des années 90. Ne soyez pas étonné de voir un flipper Terminator, une Delorean, des affiches de films d’horreur comme Scream, etc. Il y a pas mal d’easter eggs dissimulés dans le jeu ! Du côté de l’OST, celle-ci est globalement réussie, certaines musiques étant particulièrement efficaces même si d’autres restent un poil plus discrètes. Dans tous les cas, c’est cohérent avec l’univers. En parlant d’univers, le soft dégage une bonne ambiance, une atmosphère comme nous n’en voyons plus beaucoup depuis quelques années. Vous allez sursauter, sans que le jeu ne fasse appelle à la facilité des jump scare, avec son ambiance oppressante. Vous comprendrez lors du passage dans l’hôpital…

Certains pourraient penser qu’Invaders Studio a choisi la facilité en restant sur un jeu très empreint de l’esprit Resident Evil, mais il apporte aussi ses petites touches personnelles au niveau du gameplay. Et il y a du bon et du moins bon… Avant d’aborder ce point, il est bon de noter que le gameplay est très rigide. Les personnages sont lents, visent lentement et on a vraiment l’impression qu’ils ont balais là où vous savez. C’est sûrement un choix artistique mais retrouver une maniabilité d’il y a plus de 20 ans devrait en laisser certains sur le côté de la route. Hélas, ce n’est guère mieux du côté des combats au corps à corps, en sachant qu’il y a beaucoup de passages durant lesquels les ennemis vous sautent au visage. Pour se débarrasser d’eux, il suffit d’appuyer sur RT et, si vous échouez (chose qui se passe à 90% du temps), un QTE s’enclenche. Hélas, le système est imprécis et on ne peut que donner deux ou trois coups de crosse à cause de la barre d’endurance du personnage. Autant vous dire que vous allez avancer au pas à chaque coin de mur que vous allez rencontrer sous peine de vite rager…

Avec tout ce que cela comporte de bon et de moins bon

En parlant de rager, le système de sauvegarde n’est pas très bien foutu. Dans Resident Evil, on utilisait les fameux rubans demandant au joueur de réfléchir au moment opportun pour sauvegarder. Plus récemment, Evil Within utilisait un système de miroirs permettant de revenir au bureau, de faire le plein de vie, de munitions, et de sauvegarder. Dans Daymare 1998, les développeurs ont opté pour des sauvegardes automatiques éloignées les unes des autres. Il nous est arrivé de refaire une session d’une heure complète car la précédente sauvegarde était à l’autre bout de la map. Il y a bien quelques terminaux d’Hexacore, bien cachés, qui permettent de sauvegarder mais ils sont rares. Ils au moins l’avantage de permettre de gérer notre stock, de vendre des puces ID pour trouver des cadavres ou encore de faire des échanges. Mais ne vous inquiétez pas, tout n’est pas à jeter dans ce Daymare 1998, loin de là !

Parmi les ajouts notables, il y a celui des stimulants. Ils permettent de combiner des boosts de santé, de défense, de visée et d’endurance, ce qui donne une aide bienvenue lors de passages plus délicats… Mais il ne faut pas en abuser sous peine de faire une overdose ! Côté énigmes par contre, il n’y a rien à redire. Au contraire même, elles pourraient faire rougir de honte celles de bien d’autres jeux du genre. Non seulement elles sont nombreuses, mais en prime elles sont originales. Nous mettons même une mention spéciale au clavier grec qui fera fumer le cerveau de plus d’un joueur. Parmi les bonnes idées, on note également le système de chargeur mis en place. On peut recharger une arme de deux façons… la lente ou la rapide. La lente permet de conserver l’ancien chargeur au moment de la manipulation. Attention toutefois, si vous gardez un chargeur vide sur vous, votre personnage ne pourra recharger, il faudra donc repasser par l’inventaire pour ajouter manuellement les balles. C’est l’option à privilégier bien entendu, sauf lorsque vous êtes en combat, le rechargement rapide s’imposant.

Comme son nom l’indique, ce dernier permet de changer rapidement de chargeur en appuyant simplement sur X… Sauf que s’il vous reste une ou plusieurs balles dans votre vieux chargeur, vous les perdez. On peut donc rapidement se retrouver à court de munitions si on ne pense pas à ramasser les chargeurs et à faire du tri dans son inventaire, sous peine de se retrouver à court de munitions ou de chargeurs. Côté armes, il n’y a pas foule mais on retrouve les classiques, du Glock au fusil à pompe en passant par le revolver ou le MP5. Cela fait le job, avec un bon feeling. Le bestiaire est lui aussi limité avec seulement une poignée de types de monstres différents, à laquelle on ajoute des boss assez coriaces. On ressent un peu l’effet Resident Evil 7 mais sur un jeu à plus petit budget, on l’excuse plus facilement. Niveau durée de vie, nous sommes dans une fourchette correcte puisqu’il faut entre huit et dix heures pour voir le générique de fin. Les plus acharnés allongeront ce temps en essayant de tout débloquer, en ramassant les documents, en trouvant les pièces ID et en explosant certaines figurines.

De gros soucis techniques… Trop d’ambition ?

Comme nous vous l’expliquions dans l’intro, le studio est composé d’une petite équipe de passionnés et d’un petit budget. Certes, cela n’excuse pas tout, même d’un point de vue technique. Et c’est là qu’après réflexion on se dit que le projet était trop ambitieux pour le studio. Il utilise le bien connu Unreal Engine, un moteur éprouvé qui avec un minimum de maîtrise peut faire des merveilles. On le voit ici, Keen Sight reste jolie, les effets de lumière et les jeux d’ombre sont réussis. Mais on note de gros soucis de textures, ces dernières étant grossières, des visages ratés (moches et datés) et un passage dans la forêt qui trahit de gros soucis. Rajoutez à cela un effet de flou sur la version One X et de l’aliasing à outrance sur One Fat et vous comprenez que les développeurs ne maîtrisent pas du tout le moteur, surtout que la mouture PC s’en sort bien. Pire le démembrement reste beaucoup trop soft. Une parenthèse au passage pour vous dire que certains ennemis peuvent succomber sous l’impact d’une balle bien placée tandis que d’autres demandent près d’un chargeur complet. Ce détail a déjà été mis en avant depuis Resident Evil 2 Remake… Sauf que dans celui-ci, pour ne pas gaspiller les balles bêtement, il suffisait d’exploser les rotules des ennemis avant de pouvoir les esquiver, chose impossible dans ce Daymare 1998 !

Au niveau des animations le rendu reste correct même si la palette des mouvements reste très limitée. Ne vous attendez pas à voir votre personnage faire des acrobaties dans tous les sens ou même sauter par-dessus un mur. Il y a aussi des bugs sonores qu’il faudrait au plus vite corriger, que ce soit au niveau des armes à feu, le son étant décalé avec ce qui se passe à l’écran, des scènes de dialogues qui se répètent ou encore la musique du thème principal qui est mal masterisée avec un son un poil trop « saturé ». Mais le principal souci, celui qui nuit clairement à ce portage, c’est son optimisation. Le frame rate est chancelant, à tel point qu’il semble presque impossible d’atteindre les 30 FPS. Quelle que soit la console, cela nuit clairement à l’immersion, quand cela n’entache pas le gameplay qui, rappelons-le, est déjà rigide de base. Même les cinématiques rament, à tel point que c’est loin d’être un plaisir à les regarder. Une mise à jour visant à stabiliser tout cela serait la bienvenue !

Point complet
Une petite équipe, un projet de base qui était un fan-made, un budget réduit, nous sommes bien conscients que le titre a déjà eu la chance de sortir. Notre cœur influe donc notre raison en nous poussant à être un peu moins exigeant qu’avec un AAA notamment. Dans l’ensemble, Invaders Studio s’en sort plutôt bien. Le jeu respire la passion pour les survival-horror et pour la saga de Capcom. D’une certaine façon, les développeurs rendent bien hommage aux Resident Evil de l’époque, quitte à adopter un air de « déjà-vu ». Néanmoins, Daymare 1998 a quelques particularités qui lui donnent une identité propre, à commencer par le système de rechargement à gérer en temps réel. Mieux, les développeurs ont réellement planché sur les énigmes pour en proposer beaucoup qui soient variées et originales. Même les petits gars de Capcom pourraient rougir de ce que la petite équipe d’Invaders Stuio a produit à ce niveau. Il y a même beaucoup de références à la pop culture des années 90. Ceci dit, comprenez bien que le jeu est un survival-horror à l’ancienne, et non un survival-action. Il a de bonnes intentions, avec trois personnages jouables, une durée de vie correcte de 8-10 heures, un Sam intéressant… Mais cette version console n’est pas à la hauteur de la version PC. Malgré l’Unreal Engine et quelques éléments appréciables, on regrette fortement la modélisation des visages, plusieurs textures grossières et surtout un frame rate chancelant qui n’arrange pas les choses, sans parler des bugs sonores. Le titre n’est pas injouable pour autant mais à 35€, nous trouvons cela encore cher, du moins tant qu’il n’y a pas un patch déployé pour stabiliser l’ensemble. Le jeu a du potentiel mais il semblerait que le projet était trop ambitieux pour une si petite équipe, du moins pour le portage console.

On a adoré :
Bel hommage à la licence RE
Rechargement lent ou rapide
Bonne durée de vie (8-10h)
Enigmes variées et travaillées
Trois personnages jouables
L’aspect psychologique de Sam
Certaines musiques restent en tête
L’atmosphère globale
Clins d’œil à la pop culture des 90’s
On n'a pas aimé :
Visages vraiment affreux !
Gameplay rigide qui divisera
Gros soucis d’optimisation
Très en deçà de la version PC
Les corps à corps à revoir
35€, ça reste encore cher
Sauvegardes auto trop éloignées les unes des autres !


Consulter les commentaires Article publié le 09/05/2020 par Yoann L.


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