On prend les mêmes et on recommence. Les développeurs de
Giants Software vous proposent de remonter sur votre tracteur et de reprendre vos activités. N'oubliez pas que vous avez une exploitation à gérer et vos comptes en banque à faire fructifier. C'est donc parti pour une nouvelle aventure agricole avec
Farming Simulator 15
sur Xbox One. Voyons si le jeu propose suffisamment de nouveautés pour nous intéresser...
Il sème pour récolter…
Il faut retrousser ses manches et remettre ça : Farming Simulator est de retour, avec son lot de champs, d'animaux et de transactions à gérer. Disons-le tout de suite, la recette reste inchangée et on retrouve les bases du précédent jeu. Pour les nouveaux arrivants, pas de panique : de nombreux didacticiels sont présents pour vous familiariser avec la jouabilité du titre. A vous de choisir votre destination : Bjornholm, ville scandinave aux nombreuses forêts, qui sera une sorte de visite guidée pour approfondir les règles du jeu, ou Westbridge Hills, région américaine aux champs plus vastes et plus nombreux. Le jeu propose, comme d'habitude, une bonne heure de didacticiels bien utiles pour ne pas être totalement largué dans la boue. Certaines combinaisons restent une nouvelle fois un peu complexes, comme le fait de devoir appuyer sur trois boutons en même temps pour activer le régulateur de vitesse sur votre engin. On sent que la jouabilité à la manette manque quelque peu d'optimisation, mais rassurez-vous, il suffit de quelques heures pour maîtriser les possibilités. L'aspect bac à sable est bien présent et le joueur peut se déplacer partout, en vue à la première personne, et piloter ses véhicules. Une carte est disponible et liste les endroits importants : champs, stations essence, concessionnaires, fermes et lieux de stockage ou de livraison pour vos marchandises. Des panneaux permettent d'accéder à des missions, toutes limitées dans le temps, qui vous demandent la plupart du temps de vous rendre d'un point A à un point B, pour des livraisons ou pour aider les habitants des villages. Les limitations de temps sont parfois frustrantes car, si vous ne possédez pas le véhicule ou l'accessoire demandé, il est difficile d'aller l'acheter et d'avoir le temps de finaliser l'objectif. Il n'y a par contre pas de missions scénarisées, ce qui est un peu dommage.
Les types de culture sont nombreux et variés (blé, orge, colza, betteraves, maïs), et il faut utiliser le matériel adapté pour optimiser les rendements. Niveau véhicules,
Farming Simulator 15
fait une nouvelle fois très fort, avec des engins variés et parfaitement modélisés. Les connaisseurs apprécieront la fidélité et le soin apporté aux tracteurs, moissonneuses, camions, cultivateurs ou machines à ensemencer. De nombreux accessoires peuvent également être achetés pour équiper vos véhicules, comme des remorques pour le transport, des charrues, des pulvérisateurs, des bennes ou cuves diverses, ou bien encore des épandeurs à fumier. Si certains noms vous semblent un peu barbares, vous allez vite apprendre à les utiliser. Ce sont des dizaines et des dizaines de véhicules et d'accessoires qui peuvent être achetés, chacun ayant ses propres caractéristiques pouvant bien sûr améliorer votre productivité. Notez que la conduite est nettement moins sensible que dans l'opus précédent, rendant vos déplacements bien plus agréables et qu'il est possible d'investir dans un pick-up pour accélérer ses déplacements. Toutes les actions peuvent être effectuées par le joueur, mais les plus feignants peuvent embaucher un peu de main d'oeuvre, moyennant salaire bien évidemment. Il faut donc veiller à ce que les comptes restent dans le vert et ne pas oublier de prendre en compte les frais divers, comme les entretiens quotidiens des véhicules, les paiements des salaires et bien sûr la météo. Trois modes de difficulté sont disponibles, dont un mode facile plus souple où l'argent se fait moins rare et où les missions rapportent plus. Cela donne droit à quelques aberrations, comme cette mission vous demandant de livrer une palette de pizzas vous rapportant 8000 euros. Concernant le mode difficile, plus exigeant, rassurez-vous : des emprunts à la banque sont toujours disponibles. En plus des différentes cultures et de l'élevage de poules (pour les oeufs) ou de vaches (pour le lait), la sylviculture fait son apparition.
Il s'agit en fait de jouer au bûcheron, de planter des arbres et d'en faire la découpe, avec une tronçonneuse notamment. Une façon supplémentaire de gagner sa vie donc, et un ajout plutôt sympathique qui diversifie encore un peu l'expérience. Mais à l'image du précédent opus, de nombreux joueurs risquent de se lasser rapidement et de passer leur chemin, la faute à des missions qui se répètent et à une certaine répétitivité après une dizaine d'heures. Les autres, qui adhèrent au concept, en auront pour leur argent. Techniquement, le jeu a fait quelques progrès pour son passage sur Xbox One. Même si on retrouve du clipping, de l'aliasing et des textures souvent moyennes, les environnements gagnent en détails et sont bien plus agréables à regarder. Les différents moments de la journée sont bien retranscrits et les véhicules sont très beaux, mis à part les voitures des civils plus simplistes. Quelques piétons (dont de nombreux clones) se baladent et il est bien évidemment impossible de les écraser. Si le jeu est très loin des standards new-gen, ses progrès le rendent tout de suite plus attrayant. Par contre, le nouveau moteur physique que les développeurs nous avaient promis semble identique au précédent : surréaliste donc. En effet, n'espérez pas pouvoir créer des carambolages en fonçant à toute berzingue dans le petit vieux arrivant en face de vous : votre tracteur serait stoppé net, sans avoir causé une seule égratignure à l'autre voiture. Les véhicules semblent une nouvelle fois bien légers et descendre une petite montagne à fond les ballons en tracteur vous procurera de bons fous rires. Le fait d'être bloqué par une pauvre barrière en bois est par contre nettement moins drôle. Il est vraiment dommage que les développeurs n'améliorent pas ce point, critiquable depuis le début de la licence. On aimerait sentir le poids de la moissonneuse batteuse que l'on conduit. En plus de l'expérience solo, vous pouvez également vous la donner en multi, grosse nouveauté pour une version console de Farming Simulator. Deux intérêts à ce mode multi : gérer son exploitation en coopération et se partager les tâches, tout en se tapant de bonnes grosses barres en jouant avec le moteur physique du jeu…
Point completEn passant en mode new-gen, Farming Simulator apporte son lot de progrès et de nouveautés. Le jeu est plus joli, plus fluide, souffre de moins de bugs handicapants et propose quelques activités supplémentaires. Quelques problèmes techniques restent présents, la physique est toujours risible, mais la modélisation impeccable des véhicules agricoles fait plaisir. Une nouvelle fois, les fans y passeront de nombreuses heures, tandis que les autres se lasseront plus rapidement, la faute à l'absence d’un vrai mode scénarisé et à des missions qui se répètent. Quoiqu'il en soit, la licence progresse à nouveau et, bien que les imperfections soient encore nombreuses, le jeu est nettement plus agréable à jouer, en solo comme en multi. Rendez-vous en 2016, avec peut-être un vrai moteur physique ?
On a adoré :
+ Graphiquement plus agréable
+ Monde ouvert assez riche
+ Modélisation impeccable des véhicules
+ La conduite, plus souple
+ Le côté gestion assez poussé
+ Du multi, enfin !
+ Moins de bugs que dans le précédent…
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On n'a pas aimé :
- Mais un moteur physique toujours à la ramasse
- Maniabilité encore inutilement complexe
- Quelques soucis techniques
- Aberrations dans les missions
- Forcément répétitif à la longue
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