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LASTFIGHT



Editeur
Piranaking
Développeur
Piranaking
Genre
Beat'em Up
Statut
Disponible
Date de sortie
  10.11.2016
Nombre de joueurs
1 à 4
Classification PEGI
Prix de lancement
14,99 €
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LASTMAN est une création de Bastien Vivès (écriture, dessin), Balak (écriture) et Michaël Sanlaville (dessin) qui a vu le jour dans les bonnes crémeries le 9 mars 2013 aux éditions Casterman. Aujourd’hui, la série en est à son neuvième tome, celle-ci se présentant comme un manga à la française, tout en mélangeant les codes des mangas et ceux de la bande dessinée. En début d’année, cela a donné l’idée à Piranaking de préparer une adaptation vidéoludique, répondant au doux nom de

LASTFIGHT

, prenant la forme d’un jeu de baston indé en 3D rappelant la belle époque des Power Stone. Reste à voir si le résultat est à la hauteur…

Quand Power Stone croise LASTMAN…



Piranaking n’a pas fait d’esbroufe. Il invite donc les joueurs à rentrer directement dans le vif du sujet en optant pour le mode Histoire. Petite déception, d’entrée de jeu, seuls deux personnages sont disponibles, à savoir Richard Aldana, le héros de la série, et Duke Diamonds. On se lance donc dans l’aventure pour enchaîner quelques écrans ébauchant un semblant de scénario, avec quelques répliques venues de l’espace, des chargements longuets et des combats à 1vs1. Si certaines répliques arrivent à faire mouche, l’histoire se contentant de faire des références à la drogue (l’Anitrans) et à la volonté de sauver Tomie, il faut bien avouer que l’on n’en retient pas plus, d’autant que quel que soit le personnage utilisé, rien ne change ou presque, pas même l’ordre des combats. Ces derniers sont au nombre de huit et le tout est parcouru en 23 à 25 minutes avec chaque perso, soit un total de 46 à 50 minutes pour boucler deux fois le mode histoire (un Succès est même à débloquer si vous passez sous la barre des 20 minutes). A ce sujet, sans trop en dire, sachez que les « vrais qui connaissent » pourront débloquer le dixième personnage du casting en faisant une manipulation bien connue (Konami, on t’embrasse) à un moment bien précis. Disons-le clairement, ce mode Histoire est vraiment alimentaire, servant finalement à faire la connaissance des neuf personnages (ou dix si vous faites la manipulation) du casting, tout en découvrant les neuf arènes disponibles.

Malgré tout, il n’en est pas pour autant déplaisant, surtout que l’I.A. se défend plutôt bien par moments. L’amuse-bouche consommé, il est temps d’attaquer le mode qui donne tout son intérêt au titre, à savoir le mode Versus. Si à l’origine les combats étaient en 1vs1 ou 2vs2, le studio a également ajouté le Chacun pour soi lors de la sortie de la version console. C’est bien là, en solo certes, mais surtout en multijoueur (jusqu’à quatre en local) que l’on s’amuse vraiment. La lisibilité de l’action n’est pas toujours optimale, c’est vrai en 2vs2, mais c’est également un art de réussir à garder son personnage à l’œil en toutes circonstances. Quoi qu’il en soit, ce mode promet de belles soirées avec les amis, même si le nombre restreint de persos (alors que l’univers de LASTMAN n’en manque pas) et d’arènes limite le titre à quelques soirées de temps en temps, ou alors il faut changer régulièrement de partenaires de jeu. Néanmoins, on rentabilise quand même assez vite les 14,99€ demandés pour se le procurer. Parmi les ajouts arrivés avec la version console, on note également un mode Compétition (on enchaîne les combats pour gagner des points), en hors-ligne uniquement, un mode Infini (une seule barre de vie, faut en éliminer le plus possible) et le mode Flipper (seules les boules de flipper font des dégâts). Si on apprécie fortement le mode Flipper pour la touche de fraîcheur qu’il apporte, malgré le joyeux bordel ambiant, on regrette que le mode Compétition ne soit pas également proposé en ligne. En l’état, il est plutôt oubliable et peu intéressant.

Pas cher… Mais il est où le contenu, il est où ?



Le mode Infini, quant à lui, offre un certain challenge, l’I.A. ne se laissant clairement pas faire. Au passage, oubliez le traditionnel tutorial, celui-ci est remplacé ici par quelques écrans « comment jouer » que l’on peut notamment consulter en mettant pause ou à partir du menu principal. Cela permet ainsi de mémoriser les bases du titre, sans pour autant approfondir plus. Et c’est bien dommage que le contenu soit si pauvre parce que le jeu mérite clairement le coup d’œil. S’il paraît plutôt basique dans son approche (un coup faible, un coup fort, un grab, un dash, un blocage), le gameplay du jeu se révèle bien plus subtile qu’il n’y paraît au fil des parties. En fonction des coups donnés et de leur réussite, on peut engranger un peu plus d’énergie et donc faire des coups plus puissants. Les alternances coups faibles/coups forts permettent de faire quelques combos sympathiques, surtout quand on l’entame après un grab qui a permis d’envoyer l’ennemi en l’air. Certes, les combos deviennent assez vite répétitifs, mais c’est sans compter sur la nécessité de maîtriser le dash et le blocage, ou du moins leur timing. Ce dernier est déterminant pour retourner la situation à son avantage. C’est le propre de beaucoup de jeux de baston mais ici c’est vraiment déterminant. Quelques priorités un peu bizarres sont à noter de temps en temps mais, dans l’ensemble, le système fonctionne très bien malgré les différences d’allonge des persos.

A cela, il faut ajouter les items à ramasser qui sont soit à lancer au visage de l’adversaire, soit à utiliser pour faire toujours plus de dégâts… comme le casque qui permet de se prendre pour Zeus et de lancer des éclairs, le bazooka, le marteau avec son attaque tournoyante, etc., sans parler des frigos et autres éléments à jeter à la tronche des adversaires… que l’on peut également intercepter en plein vol pour les retourner à l’envoyeur. On rajoute à cela des pièges dans les niveaux, ainsi que des transformations (après avoir récupéré trois Anitrans – quatre seulement et communes à tous les persos) plus ou moins inspirées, et on obtient un gameplay de qualité qui laisse tout de même une marge de progression pour que les plus passionnés puissent réussir à le maîtriser. La différence se fera alors en combat, surtout contre un débutant. C’est d’autant plus flagrant en mode Flipper pour lequel il faut absolument avoir un timing impeccable pour les interceptions et le dash. Chaque personnage a son propre style de combat, certains ayant une bonne allonge, comme Duke avec son attaque forte, et d’autres faisant preuve de fourberies, comme Spice et ses plantes carnivores ou encore CrackJack et ses bulles d’eau qui servent de prison temporaire.

Il n’y a pas de véritable équilibre entre les combattants mais chacun a sa chance pour peu que l’on connaisse bien le style de celui que l’on a en face, preuve une fois de plus que le gameplay est suffisamment subtil. En revanche, on est plutôt déçu par les arènes, très petites et à la qualité inégale. Celle avec la carcasse d’avion (et le moteur qui se met en route pour faire quelques dégâts), celle avec la tête de serpent qui crache du feu ou encore celle avec la fontaine qui jaillit en plein milieu de l’arène sont très agréables. La salle d’entraînement est classique mais non moins efficace et le bureau de Coldkane offre pas mal d’éléments à balancer/casser, sans parler des armes (bazooka, appel pour une attaque extérieure ciblée). En revanche, le niveau de la plage est des plus anecdotiques, tout comme les arènes de Chandoo et MrDreamer qui ne brillent pas par leur conception. Niveau forme, il est bon de noter que la très bonne composition sonore est signée 2080. Visuellement, le jeu s’en sort plutôt bien pour un jeu indé, les animations étant réussies et le tout étant coloré, pas désagréable à l’œil et assez fidèle au matériau d’origine. Il y a bien quelques bugs de temps en temps mais rien qui ne gâche le plaisir.

L’avis perso de Vincent // Un plaisir coupable…

Je n’avais pas eu le temps de me plonger dans l’univers de LASTMAN avant de découvrir le jeu, je m’y suis donc mis. J’apprécie plutôt l’ensemble. Voilà pour l’anecdote. Ceci dit, j’ai été attiré par l’aspect Power Stone-like de cette adaptation (de mémoire, le tome 4 évoque d’ailleurs celle-ci…). Sur ce point, je ne suis pas déçu. Le gameplay est vraiment très bon, les parties sont dynamiques, c’est fun et je retrouve le plaisir d’antan. Dommage que les développeurs ne se soient pas plus inspirés de Power Stone 2 pour donner encore plus de consistance à l’ensemble, d’autant que le contenu est assez pauvre, pour ne pas dire famélique. Je vous conseille de récupérer le dixième perso au passage, qui est plutôt sympa. Heureusement que le titre ne coûte qu’une quinzaine d’euros, ça reste correct pour quelques soirées avec des amis. Reste que si vous n’en avez pas, je vous le déconseille fortement, le solo, peu intéressant, se finissant trop rapidement et les combats en ligne étant aux abonnés absents. Bref, si vous aimez le genre, LASTMAN et que vous avez des amis avec qui jouer en local, foncez, autrement, fuyez ou attendez une très grosse remise…


Point complet
Sans égaler un Power Stone 2, LASTFIGHT arrive à proposer une adaptation sympathique qui brille clairement grâce à son gameplay, accessible et exigeant à la fois, à son mode Versus et à son mode Flipper entre deux combats plus sérieux. Malgré une base simpliste, les développeurs ont réussi à apporter divers éléments, comme le dash et le blocage, le grab, l’interception, les transformations, les items, les pièges, etc., pour enrichir les mécaniques du jeu et permettre d’enchaîner les parties sans qu’on ne s’attarde trop sur la répétitivité inhérente au genre. Malheureusement, faute de moyens et/ou d’ambition, le soft n’arrive pas à pleinement convaincre, la faute à un manque flagrant de contenu. Certes, le tarif (14,99€) reste des plus abordables, mais sans combat en ligne et avec un solo anecdotique et vite expédié, il se cantonne à une catégorie bien ciblée de joueurs. Heureusement que la direction artistique est respectée, que les animations sont réussies et que le titre s’avère aussi plaisant à plusieurs en local, c’est ce qui lui permet de bien s’en tirer malgré des défauts qui en rebuteront certains.

On a adoré :
Gameplay accessible…
Avec une marge de progression
Les armes et les pièges
Animations de qualité
L’art du timing
Fun à 2 et à 4
Le petit plus du Flipper
DA respectée, c’est coloré
Une IA qui se défend
La composition de 2080
Un prix assez doux (14,99€)
Quelques répliques…
On n'a pas aimé :
Mode Histoire anecdotique…
Fini (x2) en moins de 50 mins
Arènes inégales
De légers bugs à régler
Contenu rachitique
Pas toujours très lisible à 4
Chargements longuets
Compétition en hors ligne seulement
Transformations oubliables


Consulter les commentaires Article publié le 23/11/2016 par Vincent P.


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