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Si vous voulez connaître l’histoire de l’île de Piñata, plusieurs heures de jeu vous seront nécessaires puisque les chapitres du livre historique de l’île sont dévoilés au fur et à mesure que votre niveau augmente. Cependant on apprend très vite l’existence sur l’île de Piñata Central, une mystérieuse construction en plein cœur de l’île qui accueille les Piñatas une fois que ces derniers ont atteint un certain degré de bonheur. Là se trouve justement votre tâche puisque vous incarnerez un jeune et piètre jardinier qui aura tout à apprendre sur l’élevage de Piñata avec, en premier lieu, une parcelle de terrain à l’abandon. Pas de panique, les premiers pas sont guidés par Leafos qui se fera une joie de vous montrer les bases d’un bon jardinage à Piñata Island. Bien plus qu’un simple tutorial, ces premières heures de jeu sont tout simplement cruciales pour assimiler le bon fonctionnement du jeu. Ainsi, vous ferez la connaissance du village regroupant des personnages comme Willy Builder, Doc Patchingo, Mme Costolot ou encore Gretchen Fetchem... Chacun s’attribue une tâche bien particulière comme la construction de logements pour Piñatas, le médecin spécialisé pour ces petites créatures, le magasin indispensable pour se procurer graines, légumes et autres accessoires utiles pour le jardin mais aussi la chasse aux Piñatas et bien d’autres encore. Notre tutrice prend également soin de nous présenter un journal riche en informations sur tous les Piñatas du jardin, évolution personnelle, prix gagnés, quelques astuces, etc.
On découvre alors très vite que Viva Piñata ne se limite pas à la simple construction d’un jardin pouvant accueillir nos amis Piñatas. Certes les coups de pelle seront de mises, tout comme le désherbage / herbage du terrain, la mise en place de haies ou de points d’eau, mais cela ne constitue qu’une partie du soft que l’on pourrait assimiler à la création de notre environnement. La gestion tient une place également très importante, même incroyablement surprenante. Incroyable dans le sens que l’on est en droit de penser, aux premiers abords, que le soft de Rare s’adresse bel et bien aux plus jeunes. Cependant, lorsque l’on découvre les éléments nécessaires à la progression du jeu, il est certain que seul un public un peu plus averti sera apte à mener son jardin au plus haut des sommets. Ainsi, les plus jeunes se délecteront d’accueillir de nouvelles Piñatas dans leur propriété et de s’occuper de leur lopin de terre tout en effectuant les tâches les plus basiques. Les plus âgés devront être beaucoup plus minutieux pour arriver à leurs fins et le temps de jeu se retrouve ainsi considérablement changé que l’on soit dans telle ou telle catégorie d’âge. Non pas en terme de durée, mais de faisabilité. Ainsi, en bon gamers que nous sommes, il faut veiller à la santé de nos créatures, à l’écosystème du jardin, à réguler la chaîne alimentaire, surveiller les Piñatas les plus voraces, favoriser leur procréation, surveiller le compte en banque de pièces en chocolat, faire pousser les bonnes plantes… un nombre surprenant d’éléments à prendre en compte et qui font de ce Viva Piñatas bien plus qu’un simple soft destiné aux enfants.
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Viva Piñata est donc des plus complet. Il est presque ironique de l’accabler de regorger de trop nombreux éléments de jeu, rendant celui-ci bien plus compliqué qu’il n’y parait. Mais il ne faut en aucun cas bouder le plaisir d’évoluer dans un univers aussi riche, d’autant plus que le pad de la 360 se prête de la plus belle manière au jeu. Gestion oblige, le joueur dirige le curseur dans l’espace de son jardin de la plus simple des manières avec les sticks. Les gâchettes permettront de zoomer / dézoomer sur un point précis du jardin alors que chacune des autres touches vous permettront de sélectionner une Piñata, accéder au menu, choisir un outil, etc. Du classique dans la prise en main certes, mais qui ici rempli largement son rôle. Le plus intéressant dans cette jouabilité réside dans le comportement même des Piñatas. Ils ne se contentent pas seulement d’apparaître comme par magie dans votre jardin pour s’y installer quelques instants plus tard. Bien avant cela se met en place une sorte de rituel auquel passera chaque Piñata. Si une cinématique vous avertira de l’apparition d’une nouvelle sorte de Piñata, cette dernière se contentera en premier lieu de roder autour de votre jardin. Tout comme un animal repérant les lieux avant de les investir, la Piñata en question jugera si oui ou non votre coin de verdure mérite de s’y introduire. Une fois cette étape accomplie, la Piñata ne sera pas totalement vôtre. Un simple menu d’information vous dévoilera le ou les critères nécessaires à l’installation de ladite Piñata sur vos terres. Rentre donc ici en compte le coté gestion que nous évoquons depuis le début. Car héberger une Piñata ne signifie pas remporter la partie. Par la suite il vous faudra la nourrir, la faire procréer, la soigner ou encore la protéger.
Et comme le monde est cruel, le sacrifice d’une Piñata pour nourrir une autre créature est parfois de mise. Indispensable à la régulation de l’écosystème de votre jardin, ce moment est des plus cruel tant on s’attache à nos Piñatas. Un exemple parmi tant d’autres pour souligner, encore une fois, la complexité qui peut entourer ce soft mais qui le rend terriblement prenant, excitant, surprenant par les sentiments d’attachements et de culpabilité qu’il est capable de nous transmettre. Chasser, cueillir, veiller au bonheur des Piñatas, soigner, construire, creuser… ne sont pas les seules phases de jeu auxquelles vous aurez à faire face. En effet, des mini-jeux font leur apparition comme lors de l’accouplement de deux Piñatas. Vous aurez ainsi le devoir de mener l’un des deux compagnons vers l’autre à travers un petit parcours semé d’embûches sans quoi l’accouplement ne pourra s’accomplir. Un petit plus sympathique, diversifiant, même s’il n’apporte pas de réelle nouveauté au soft.
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Coté bande-son, on saluera de suite un doublage français fort réussi. Si les Piñatas communiquent à l’aide de sons divers, les autres protagonistes vous parleront de vive voix dans un français comme on aime l’entendre, avec des tons et sentiments bien mis en avant. Les musiques du soft se font plus discrètes, tout comme les bruitages du jeu qui ne se mettent jamais vraiment en avant. On évolue donc sans réellement faire attention à cet univers sonore, un peu dommage mais non trop préjudiciable.
Enfin comme évoqué auparavant, Viva Piñata bénéficie d’une très bonne durée de vie, que l’on soit jeune et demeurant à un certain niveau du jeu ou un gamer plus aguerri avec un jardin en constante évolution. Arrive alors le moment de s’intéresser aux fonctions Live proposées par le soft. Malheureusement, on ne peut que ressentir une légère frustration lorsque l’on connaît les fonctionnalités en ligne proposées. Via la Poste, boutique disponible par le menu du jeu, vous pourrez ainsi envoyer un cadeau à vos amis comme un Piñata, une graine, un accessoire de jardin, etc. Cet envoi d’objets est donc la seule issue Live proposée alors que l’on aurait vraiment apprécié pouvoir accéder aux jardins de nos amis ou encore les inviter sur le nôtre. Il n’en sera donc rien et on se contera également de quelques bonus disponibles sur le marketplace, assurément dispensables et de plus payants.
Point complet
On a adoré : + Un monde attachant + Des créatures originales + Esthétiquement séduisant + Un gameplay incroyablement fourni |
On n'a pas aimé : - Trop de possibilités dans le jeu ? - Répétitif pour les moins aguerris - Difficulté croissante et rebutante - Un Live bien trop anodin |
Consulter les commentaires | Article publié le 27-11-06 par Jeremy F. |