
Après avoir survolé le ciel de Sony, la série des Ace Combat de Bandai Namco atterrit sur Xbox 360 avec un sixième opus nommé pour l’occasion Ace Combat 6 : Fires of Liberation. La guerre est déclarée et les avions de ce nouvel opus semblent avoir fait le plein de kérosène pour une expérience en haute définition pleine d’explosions et de sensations fortes. Mais à force de flirter avec l’excellence, la saga ne risque-t-elle pas de perdre de l’altitude ?
C’est la guerre !
Dès lors qu’on lance la galette, une superbe cinématique d’introduction nous en met plein les mirettes. Des avions qui virevoltent, des missiles qui fusent, pas de doute, on a bien à faire à un Ace Combat. Le décollage est violent et promet un vol sans accroc. Histoire de voir si on n’a pas perdu les bonnes vieilles habitudes, on se lance, confiant, dans le mode campagne. Un vrai régal, les habitudes reviennent vite, le jeu se prend facilement en main et les premiers loopings nous confortent quant au choix des développeurs de conserver un gameplay strictement identique aux épisodes précédents. Les habitués retrouvent rapidement leurs marques et les néophytes ne mettront pas plus de quelques minutes à assimiler toutes les commandes. Dans tous les cas, tout le monde y trouvera son compte, du moins en choisissant un niveau de difficulté adapté. En effet, les joueurs expérimentés auront tout intérêt à débuter la campagne en mode difficile, sans quoi le début de l’aventure ressemblera à une véritable promenade de santé. Reste tout de même que l’intelligence artificielle est bien équilibrée et si sur le début elle joue plutôt le rôle de la souris, elle n’hésitera pas par la suite à prendre celui du chat pour s’acharner sur votre oiseau de fer.
Mais tous ces combats aériens auxquels on participe sont reliés par une sorte de fil conducteur qui ressemble à un pseudo scénario. Celui-ci est introduit avant chaque mission par des petites scènes qui abordent principalement la vie de personnages stéréotypés qui ne font que rabâcher les méfaits de la guerre. Sans grand intérêt, ces petites cinématiques seront rapidement zappées pour laisser place à la mission. C’est à ce moment là que l’on remarquera que les développeurs ont introduit un élément nouveau à la licence : la possibilité de choisir le point de départ de la mission. Rien de bien révolutionnaire, mais ça renforce l’immersion en offrant surtout plus de liberté aux joueurs. Pour le reste, c’est assez classique. Il faut remplir plusieurs objectifs en un temps donné. Divers et variés ils permettront de parcourir le ciel en long, en large et en travers.
A plusieurs c’est encore mieux
Et si l’on vient à s’ennuyer en mode solo, on peut toujours se connecter au Xbox Live pour profiter des joies du jeu à plusieurs. Des joies ? Le mot est bien faible tant l’expérience de la coopération nous propulse jusqu’au septième ciel. La campagne que l’on bouclait en six à sept heures pour une quinzaine de missions est presque transcendée et les joutes deviennent encore plus dynamiques. Imaginez-vous avec trois de vos amis dominant le ciel et descendant tous les coucous qui passent devant vos missiles et autres balles de mitrailleuses… A cela ajoutez un mode multijoueurs proposant à seize apprentis pilotes de s’en donner à cœur joie en deathmatch et en team deathmatch pour un plaisir décuplé. Néanmoins, ces deux derniers modes ne sont pas irréprochables puisque lorsque la partie est complète, il ne sera pas rare de perdre le nord tant les affrontements se révèlent être un tantinet brouillons. Les balles sifflent de tous les côtés, les missiles s’entrecroisent pour des ballets aériens de toute beauté et on prie pour ne pas exploser en plein vol. Un petit défaut sans grande importance qui est d’ailleurs vite oublié.
Evidemment les plus médisants pourront crier au scandale en disant que les développeurs se sont contentés de nous resservir un énième volet qui se repose sur les acquis de la série. Ils n’auront pas tort, Ace Combat 6 ne propose guère de nouveautés, du moins au niveau du gameplay. Mais faut-il vraiment le blâmer pour cela ? Difficile à dire tant le côté arcade ici proposé est jouissif et offre des combats dynamiques à bords de nombreux avions (F16, Mirage 2000, FA-18, etc.) qui évoluent dans des environnements divers et variés. En plus, il est possible de désactiver les ATH (indicateurs visuels) pour une expérience encore plus immersive, réaliste et intense. Les avis seront donc partagés, mais au moins tous seront d’accords pour dire que ce sixième volet est dans la pure lignée des meilleurs épisodes de la saga. Ceux qui ne connaissaient que peu ou pas la série n’en demandaient pas forcément plus, mais les habitués étaient en droit d’attendre quelques idées novatrices qui auraient un peu bouleversé leurs acquis.
« Petit oiseau si tu n’as pas d’aile, bah tu ne peux pas voler »
Techniquement, Ace Combat 6 impressionne, les cinématiques sont jolies, les avions sont bien modélisés et la console affiche de nombreux effets pyrotechniques de toute beauté, et ce sans aucun ralentissement. Vu du ciel le panorama est tout simplement magnifique. Maintenant, on prend les commandes de son engin et on pique du nez pour descendre de quelques pieds. Là on approche le sol et on se rend compte que les textures sont tout bonnement horribles. On redresse donc l’appareil et on tente d’oublier cela en faisant exploser quelques ennemis à coups de missiles air-air. Cependant, on ne redresse pas assez vite et la coque effleure le sol. Deux cas sont alors distingués : le premier, l’avion se crashe et on recommence la mission ; le deuxième, un bug se produit et l’avion rebondit tout bonnement sur le sol pour repartir de plus belle, ni vu ni connu. Voilà bien un petit détail qui à l’heure de la nouvelle génération fait légèrement tâche. Malgré tout, difficile d’en tenir vraiment compte tant une fois à quelques milliers de pieds du sol on se reprend à rêver éveillé. Il faut dire aussi que, hormis les voix des personnages des cinématiques que l’on passe rapidement en appuyant sur le bouton start, la bande sonore est de bonne qualité et sert parfaitement le titre pour une immersion garantie, surtout lorsqu’on passe de la vue externe à l’interne ou mieux encore à la vue pilote. Un petit délice que seuls les amateurs de dogfights apprécieront à sa juste valeur.
Point completDès le début Ace Combat 6 impressionne. De nombreux avions bien modélisés, des missions diverses et variées, une intelligence artificielle qui se corse progressivement et une maniabilité sans faille, tous les ingrédients qui ont fait le succès de la licence sont bel et bien là pour le plus grand bonheur des amateurs du genre. Cependant, le solo reste assez court puisqu’il ne vous tiendra en haleine que six à sept heures et le scénario qui permet de ficeler l’ensemble est totalement pathétique, voire même carrément inutile. Fort heureusement, les développeurs ont pensé à tout et ils ont agrémenté cette version d’un mode coopération jouable jusqu’à quatre des plus intéressants, d’un deathmatch et d’un team deathmatch tous deux jouables jusqu’à seize. Reste tout de même qu’avec un nombre si élevé de concurrents dans le ciel, les combats deviennent vite confus. Rajoutez en plus un sérieux manque d’innovation et vous obtenez une liste de petits détails qui pèse finalement un peu en défaveur du titre. Alors oui, tout ceci reste bien léger puisqu’au final Ace Combat 6 : Fires of Liberation est un très bon jeu disposant d’une réalisation de haut vol et proposant des combats aériens prenants, dynamiques, intenses et fluides, mais ce n’est pas à négliger.
On a adoré :
+ Gameplay simple mais efficace
+ Jouissif et très dynamique
+ Missions variées
+ Le multijoueur
+ La cinématique d’introduction
+ Beau dans les airs
+ I.A. progressive
+ Du grand Ace Combat sur 360
|
On n'a pas aimé :
- Solo très court
- Un peu brouillon à 16
- Scénario plat et inutile
- Moche au sol
- Pas de réelle nouveauté
|