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Amped 3



Editeur
2K Games
Développeur
Indie Built
Genre
Sport
Statut
Disponible
Date de sortie
  02.12.2005
  22.11.2005
Nombre de joueurs
1 à 2
Online
- Réseau local
Classification PEGI
Thème
Snowboard
Mémoire
500 Ko
Résolutions gérées
720p
Son
5.1, Dolby Digital
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Lors du lancement de la Xbox, un titre nous avait particulièrement surpris. Son nom ? Amped. Cette simulation de snowboard avait réussi à convertir bon nombre de gamers à ce sport et Indie Built, le développeur de la série, nous surprit une seconde fois avec sa suite, compatible Xbox Live. Comme nous pouvions nous y attendre, une version 360 n'a pas tardé à faire parler d'elle. S'il est vrai que cette suite amène quelques nouveautés assez agréables, il est aussi vrai que l’amertume ne tarde pas trop à faire son apparition. Explications…

Ca glisse pour moi…




Comme les développeurs nous l’avaient annoncé, Amped a subit une transmutation. Et non des moindres puisque la simulation ultime s’est transformée en jeu de snowboard arcade déjanté ! Une orientation pas nécessairement mal abordée mais qui risque d’un peu trop bouleverser les fans des deux premiers opus…

L’aventure commence avec la création de notre rider : choix du sexe, du type de visage, des vêtements, de la corpulence, de la pilosité, de la poitrine (merci Dead Or Alive), de la board et même du style (cool ou frimeur). Si le choix des vêtements est assez limité lors de vos débuts, il faut savoir que de nombreuses tenues viendront remplir votre garde-robe au fur et à mesure que vous gagnerez des challenges, celles-ci allant du simple débardeur au costume ridicule de lapin rose…

Après une cinématique ultra fashion, façon MTV, avec des beaux dessins déjantés, une voix de tata cinglée et quelques gags pipi-caca dignes du dernier épisode de South Park, on se dit qu’Amped a bien changé ! Et pas nécessairement en bien… Cet humour, aussi loufoque soit-il, vous suivra tout au long de l’aventure à travers de nombreuses vidéos décalées. Marionnettes, dessins, collages, mangas : tout est bon pour tenter désespérément de donner une identité au jeu. Et s'il est sûr que les amateurs de MTV risquent de s’y retrouver sans trop de difficulté, il est tout aussi certain qu’une telle orientation ne conviendra pas à tous. Comble du mauvais goût : les blagues lâchées tout au long de l’aventure avec des accents tellement mauvais qu’on imagine un cochon thaïlandais en train de ruminer quelque chose de vaguement portugais semblent avoir été enregistrées après absorption de champignons hallucinogènes et autres joints… Cependant, il faut bien reconnaître que quelques gags sont bien trouvés, comme les série de vidéos avec Coloctronic Arts (touche humoristique envers EA ?) ou quelques publicités du chapitre 2 (Mortality, Cinco de Mayo,…).

Malheureusement, il n’y a pas que l’esprit qui a changé : le gameplay, lui aussi, a connu quelques changements radicaux. Il en est fini du Amped beau et fringuant, terriblement réaliste et hardcore. Place à un jeu grand public, se jouant à la manière de SSX. Si la quasi totalité des sauts et mouvements ont été conservés, il est assez désolant de se retrouver face à un titre qui vous permet d’enchaîner une demi-douzaine de positions d’affilée en vol… Les fans risquent vite de ne plus s’y retrouver, au point qu’on en vient à se demander pourquoi avoir nommé ce jeu Amped 3 ! On aurait voulu détruire délibérément une licence qu’on aurait guère su s’y prendre mieux !

Cependant, si le gameplay est clairement typé arcade, le jeu n’est pas pour autant rapide : Indie Built étant plutôt débutant en la matière, vous ne tarderez pas à remarquer que votre personnage est désespérément lent. Au point qu’on aura de cesse de s’accroupir pour gagner un semblant d’impression de vitesse… Un comble dans un jeu arcade !

Mais malgré tous ses défauts, Amped 3 est tout de même agréable à parcourir. Doté d’une jouabilité on ne peut plus simpliste, il ravira les débutants qui pourront s’y adonner sans jamais se prendre la tête. D’ailleurs la difficulté semble avoir été pensée en conséquence puisque les 4/5 du jeu s’expédient d’une traite sans jamais recommencer. La fin est peut-être un peu plus difficile mais loin d’être infaisable ! Ceci nous amenant déjà au problème de la durée de vie… En multijoueurs, ne comptez même pas plus de 10 minutes : pas de jeu en ligne, uniquement des classements, quant au multijoueurs sur une seule console, il se limite à quelques challenges sans grand intérêt… Le mode solitaire (seul intérêt du soft) s’expédie également en un temps record (une dizaine d’heures tout au plus), ce qui est plutôt dommage lorsque l’on sait que son prédécesseur était beaucoup plus long et amusant.

Des nouveautés de saison




Pour justifier l’orientation arcade, les développeurs ont jugé judicieux d’inclure quelques nouveautés à leur soft. En dehors de quelques possibilités inutiles (lancer des boules de neige, prendre des photos,…) l’on découvrira avec intérêt quelques moyens de locomotion supplémentaires. La luge tout d’abord, disponible dans de nombreux modèles, s’adresse aux plus casse-cous d’entre vous. Le but des challenges « luge » est généralement assez simple : soit il faut passer à travers une succession d’anneaux sans manger de la neige, soit il faut vous lancer dans le vide pour vous faire le plus mal possible. Un principe simple mais terriblement accrocheur ! La motoneige, elle, vous permettra non seulement de remonter les montagnes mais aussi de réaliser certains challenges de poursuite ou d’adresse. Ici, le contrôle s’avère beaucoup plus simple que dans le cas assez catastrophique de la luge où il faut prier pour ne pas manger de la poudreuse ! Enfin, sachez qu’un hélicoptère et un deltaplane sont aussi disponibles, histoire de varier les plaisirs.

La sélection des challenges se fait via une carte de la montagne. Celle-ci, toute en 3D vous propose de zoomer pour admirer de plus près les fantastiques décors du jeu ou d’éloigner la caméra pour avoir une vision plus globale de la chose. Bien entendu, le jeu ne se limite pas à une montagne, et à la fin de chaque chapitre scénarisé, vous pourrez vous en aller découvrir de nouvelles pentes à travers le monde (pour un total de 7 montagnes, divisées chaque fois en 3 parties). Les challenges, bien que très nombreux, s’expédient assez vite (moins de 2 minutes généralement), raison pour laquelle il est assez aisé d’arriver au bout de l’aventure d’ailleurs… Ils se subdivisent en plusieurs sections : en dehors des épreuves mettant en avant les différentes sortes de moyens de glisse secondaires, on retrouve les traditionnelles épreuves de grinds, de sauts, de tracés à suivre, de forte impression sur les médias ou, plus original, de poursuite et de prise en photo. Plutôt varié, Amped 3 arrive à renouveler les plaisirs et à nous tenir scotché au pad grâce à ses nombreux challenges mais aussi via son système de gain de bonus. Très traditionnel, celui-ci vous octroiera alternativement nouveaux costumes, challenges débloqués, véhicules supplémentaires, nouvelles musiques et autres goodies après chaque victoire. Autant vous dire de suite que ce concept se veut hautement addictif !

Petite surprise au passage : la présence d’un éditeur de park très complet qui vous permet de créer de vos propres mains des pistes gigantesques parsemées d’objets et de tremplins. Malheureusement vous ne pourrez que modifier le terrain, et non-pas créer votre propre pan de montagne…

Enfin, last but not least, Indie Built a introduit un petit côté RPG d’amélioration des personnages. Ainsi, après X challenges gagnés vous augmenterez vos caractéristiques de jeu (vitesse, saut, grind,…), ce qui facilite bien entendu la progression.

Techniquement à la ramasse




Sur Xbox, la série des Amped avait su nous convaincre. Le premier épisode nous dévoilait déjà un moteur graphique sublime, qui s’était amélioré à l’occasion de la sortie du second opus. Amped 3 s’offre le luxe d’un nouveau moteur qui ne supplante que de peu le précédent. Si la distance d’affichage est vraiment hallucinante, on ne peut que déplorer les modélisations somme toutes assez sommaires des personnages et aires de jeu, à peine dignes d’une Xbox. Le passage à la Next-Gen ne se remarque presque pas et les fans risquent d’être sacrément déçus.

Mais pourquoi donc avoir autant pressé les choses ? C’est bien simple, qui dit sortie de console dit euphorie et qui dit euphorie dit bénéfices. Une logique inébranlable qui structure notre monde depuis des générations. Les jeux disponibles au lancement étaient en développement depuis de nombreux mois déjà, et les kits de développement étant arrivés assez tard, ces softs ne profitent que d’une puissance minimale de la console. Histoire de se faciliter la chose, Indie Built a jugé efficace de donner une touche graphique particulière à son jeu. En gros, il s’agit de cinématiques façon MTV, d’effets spéciaux dignes de mangas et de gros marqueurs fluos vous indiquant certains objectifs. En matière de mauvais goût, on fait difficilement pire…

Pour faire une simple comparaison, disons que SSX 4 : On Tour, disponible sur Xbox, est tout aussi beau qu’Amped 3, mis à part bien entendu que le processeur de la console ne permet pas une telle distance d’affichage… Difficile dès lors de se prendre au jeu, bien qu’il s’agisse d’un titre on ne peut plus honnête.

Au niveau de la bande son par contre, rien à redire : les musiques sont nombreuses, et surtout très variées (tango, rock, métal, RNB, rap,…), les voix françaises sont stylées au possible et les bruitages arrivent à nous mettre dans l’ambiance avec brio. Notons d’ailleurs pour les plus férus d’entre vous que de nombreux thèmes musicaux sont à débloquer tout au long de l’aventure solo…

Régime minceur en multijoueurs !

Si Amped 3 n’est déjà pas fameux en solitaire, il l’est encore moins en multijoueurs ! Tout d’abord, il faut savoir que la compatibilité Live du soft est plutôt restreinte, se limitant uniquement à des tableaux de score en ligne. Indie Built semble effectivement ne pas avoir pris le temps d’insérer un mode duel en ligne, quant au mode multijoueurs split-screen il se limite à quelques challenges à deux joueurs sans grand intérêt. Un constat affligeant quand on se souvient des paroles de certains dirigeants de Microsoft qui affirmaient il y a peu encore que tous les jeux 360 seraient compatibles Live… Messieurs, il aurait fallu spécifier « compatibles », juste « compatibles »…

Point complet

Si Amped 3 était sur Xbox, il aurait assurément été un grand jeu. Cependant, les choses sont ce qu’elles sont et Amped 3 sort sur Xbox 360. Avec des graphismes n’exploitant pas les capacités de la console, un humour au raz des pâquerettes et un gameplay revu entièrement pour ne finalement laisser qu’un goût amer et une impression de trop peu, ce troisième opus déçoit. Sympathique pourtant au premier abord grâce à ses quelques innovations (luge, motoneige, cinématiques débiles, etc.), Amped 3 ne tarde pas à montrer son vrai visage et, honnêtement, on aurait préféré qu’il reste voilé ! Cerise sur le gâteau, Amped 3 ne dispose pas de mode de jeu en ligne, ce qui finira d’ailleurs par convaincre les plus sceptiques qu’on est loin du killer-app promis.

On a adoré :
+ Une profondeur de champ incroyable
+ Une bande son géniale
+ De nombreux bonus à débloquer
+ Quelques nouveautés bienvenues
+ L’aspect délirant
+ Le créateur de niveau
+ Assez fun dans l’ensemble
On n'a pas aimé :
- Mais où est passé Amped ?
- Un peu trop simple parfois
- De nombreux bugs d’affichage
- L’humour, au raz des pâquerettes
- Graphismes assez sommaires
- Durée de vie assez limitée
- Pas de mode de jeu en ligne !


Consulter les commentaires Article publié le 28-12-05 par Etienne F.


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