![]() |
![]() |
![]() |
L’aventure commence avec la création de notre rider : choix du sexe, du type de visage, des vêtements, de la corpulence, de la pilosité, de la poitrine (merci Dead Or Alive), de la board et même du style (cool ou frimeur). Si le choix des vêtements est assez limité lors de vos débuts, il faut savoir que de nombreuses tenues viendront remplir votre garde-robe au fur et à mesure que vous gagnerez des challenges, celles-ci allant du simple débardeur au costume ridicule de lapin rose…
Après une cinématique ultra fashion, façon MTV, avec des beaux dessins déjantés, une voix de tata cinglée et quelques gags pipi-caca dignes du dernier épisode de South Park, on se dit qu’Amped a bien changé ! Et pas nécessairement en bien… Cet humour, aussi loufoque soit-il, vous suivra tout au long de l’aventure à travers de nombreuses vidéos décalées. Marionnettes, dessins, collages, mangas : tout est bon pour tenter désespérément de donner une identité au jeu. Et s'il est sûr que les amateurs de MTV risquent de s’y retrouver sans trop de difficulté, il est tout aussi certain qu’une telle orientation ne conviendra pas à tous. Comble du mauvais goût : les blagues lâchées tout au long de l’aventure avec des accents tellement mauvais qu’on imagine un cochon thaïlandais en train de ruminer quelque chose de vaguement portugais semblent avoir été enregistrées après absorption de champignons hallucinogènes et autres joints… Cependant, il faut bien reconnaître que quelques gags sont bien trouvés, comme les série de vidéos avec Coloctronic Arts (touche humoristique envers EA ?) ou quelques publicités du chapitre 2 (Mortality, Cinco de Mayo,…).
Malheureusement, il n’y a pas que l’esprit qui a changé : le gameplay, lui aussi, a connu quelques changements radicaux. Il en est fini du Amped beau et fringuant, terriblement réaliste et hardcore. Place à un jeu grand public, se jouant à la manière de SSX. Si la quasi totalité des sauts et mouvements ont été conservés, il est assez désolant de se retrouver face à un titre qui vous permet d’enchaîner une demi-douzaine de positions d’affilée en vol… Les fans risquent vite de ne plus s’y retrouver, au point qu’on en vient à se demander pourquoi avoir nommé ce jeu Amped 3 ! On aurait voulu détruire délibérément une licence qu’on aurait guère su s’y prendre mieux !
Cependant, si le gameplay est clairement typé arcade, le jeu n’est pas pour autant rapide : Indie Built étant plutôt débutant en la matière, vous ne tarderez pas à remarquer que votre personnage est désespérément lent. Au point qu’on aura de cesse de s’accroupir pour gagner un semblant d’impression de vitesse… Un comble dans un jeu arcade !
Mais malgré tous ses défauts, Amped 3 est tout de même agréable à parcourir. Doté d’une jouabilité on ne peut plus simpliste, il ravira les débutants qui pourront s’y adonner sans jamais se prendre la tête. D’ailleurs la difficulté semble avoir été pensée en conséquence puisque les 4/5 du jeu s’expédient d’une traite sans jamais recommencer. La fin est peut-être un peu plus difficile mais loin d’être infaisable ! Ceci nous amenant déjà au problème de la durée de vie… En multijoueurs, ne comptez même pas plus de 10 minutes : pas de jeu en ligne, uniquement des classements, quant au multijoueurs sur une seule console, il se limite à quelques challenges sans grand intérêt… Le mode solitaire (seul intérêt du soft) s’expédie également en un temps record (une dizaine d’heures tout au plus), ce qui est plutôt dommage lorsque l’on sait que son prédécesseur était beaucoup plus long et amusant.
![]() |
![]() |
![]() |
La sélection des challenges se fait via une carte de la montagne. Celle-ci, toute en 3D vous propose de zoomer pour admirer de plus près les fantastiques décors du jeu ou d’éloigner la caméra pour avoir une vision plus globale de la chose. Bien entendu, le jeu ne se limite pas à une montagne, et à la fin de chaque chapitre scénarisé, vous pourrez vous en aller découvrir de nouvelles pentes à travers le monde (pour un total de 7 montagnes, divisées chaque fois en 3 parties). Les challenges, bien que très nombreux, s’expédient assez vite (moins de 2 minutes généralement), raison pour laquelle il est assez aisé d’arriver au bout de l’aventure d’ailleurs… Ils se subdivisent en plusieurs sections : en dehors des épreuves mettant en avant les différentes sortes de moyens de glisse secondaires, on retrouve les traditionnelles épreuves de grinds, de sauts, de tracés à suivre, de forte impression sur les médias ou, plus original, de poursuite et de prise en photo. Plutôt varié, Amped 3 arrive à renouveler les plaisirs et à nous tenir scotché au pad grâce à ses nombreux challenges mais aussi via son système de gain de bonus. Très traditionnel, celui-ci vous octroiera alternativement nouveaux costumes, challenges débloqués, véhicules supplémentaires, nouvelles musiques et autres goodies après chaque victoire. Autant vous dire de suite que ce concept se veut hautement addictif !
Petite surprise au passage : la présence d’un éditeur de park très complet qui vous permet de créer de vos propres mains des pistes gigantesques parsemées d’objets et de tremplins. Malheureusement vous ne pourrez que modifier le terrain, et non-pas créer votre propre pan de montagne…
Enfin, last but not least, Indie Built a introduit un petit côté RPG d’amélioration des personnages. Ainsi, après X challenges gagnés vous augmenterez vos caractéristiques de jeu (vitesse, saut, grind,…), ce qui facilite bien entendu la progression.
![]() |
![]() |
![]() |
Mais pourquoi donc avoir autant pressé les choses ? C’est bien simple, qui dit sortie de console dit euphorie et qui dit euphorie dit bénéfices. Une logique inébranlable qui structure notre monde depuis des générations. Les jeux disponibles au lancement étaient en développement depuis de nombreux mois déjà, et les kits de développement étant arrivés assez tard, ces softs ne profitent que d’une puissance minimale de la console. Histoire de se faciliter la chose, Indie Built a jugé efficace de donner une touche graphique particulière à son jeu. En gros, il s’agit de cinématiques façon MTV, d’effets spéciaux dignes de mangas et de gros marqueurs fluos vous indiquant certains objectifs. En matière de mauvais goût, on fait difficilement pire…
Pour faire une simple comparaison, disons que SSX 4 : On Tour, disponible sur Xbox, est tout aussi beau qu’Amped 3, mis à part bien entendu que le processeur de la console ne permet pas une telle distance d’affichage… Difficile dès lors de se prendre au jeu, bien qu’il s’agisse d’un titre on ne peut plus honnête.
Au niveau de la bande son par contre, rien à redire : les musiques sont nombreuses, et surtout très variées (tango, rock, métal, RNB, rap,…), les voix françaises sont stylées au possible et les bruitages arrivent à nous mettre dans l’ambiance avec brio. Notons d’ailleurs pour les plus férus d’entre vous que de nombreux thèmes musicaux sont à débloquer tout au long de l’aventure solo…
Si Amped 3 n’est déjà pas fameux en solitaire, il l’est encore moins en multijoueurs ! Tout d’abord, il faut savoir que la compatibilité Live du soft est plutôt restreinte, se limitant uniquement à des tableaux de score en ligne. Indie Built semble effectivement ne pas avoir pris le temps d’insérer un mode duel en ligne, quant au mode multijoueurs split-screen il se limite à quelques challenges à deux joueurs sans grand intérêt. Un constat affligeant quand on se souvient des paroles de certains dirigeants de Microsoft qui affirmaient il y a peu encore que tous les jeux 360 seraient compatibles Live… Messieurs, il aurait fallu spécifier « compatibles », juste « compatibles »…
Point complet
On a adoré : + Une profondeur de champ incroyable + Une bande son géniale + De nombreux bonus à débloquer + Quelques nouveautés bienvenues + L’aspect délirant + Le créateur de niveau + Assez fun dans l’ensemble |
On n'a pas aimé : - Mais où est passé Amped ? - Un peu trop simple parfois - De nombreux bugs d’affichage - L’humour, au raz des pâquerettes - Graphismes assez sommaires - Durée de vie assez limitée - Pas de mode de jeu en ligne ! |
Consulter les commentaires | Article publié le 28-12-05 par Etienne F. |