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Passé cet acte déplorable, le joueur découvrira un scénario extrêmement bancal basé sur la création de soldats d’élite revenants qui vont se révolter contre l’autorité. Plat du début à la fin, Blacksite n’en demeure pas moins plaisant grâce au charisme des héros et à quelques gunfights musclées. Le joueur pourra donc participer à quelques missions particulièrement agréables, notamment en jeep, en hélicoptère ou en escouade au beau milieu d’une banlieue américaine. Mais rien de transcendant en soi puisque Blacksite demeure extrêmement classique dans son approche du genre. Pas de surprise pour le joueur confirmé qui expédiera l’aventure d’une seule traite en moins de quatre heures en mode normal. Le challenge ? Aucun à proprement parler. Les ennemis sont stupides au possible, les décors ne sont que partiellement destructibles, le jeu souffre de gros temps morts, les boss sont très simples à battre et le final est tout bonnement ridicule, digne de la plus grande série B du siècle. En fait, le seul challenge consiste à éviter les bugs qui vous pourriront la vie tout au long de l’aventure. En gros, vous affrontez le boss final une première fois, vous videz 2500 cartouches dessus sans parvenir à le tuer. Puis, vous abandonnez, dégoûté… Deux heures plus tard, vous recommencez, et après 30 balles seulement, votre ennemi est mort et laisse place à la cinématique de fin. Inutile de dire que le jeu semble avoir loupé la phase de débogage, avec des plantages grossiers, des bugs mortels pour vous et de gros coups de lag qui feront planter votre console. Difficile dans de telles conditions de ne pas blâmer les développeurs du soft qui, malgré quelques bonnes idées, n’ont strictement rien concrétisé de leurs promesses.
Alors oui, certains niveaux sont funs, oui, le jeu est plutôt correct techniquement, oui les armes sont agréables et variées et oui quelques propos s’avèrent être de véritables critiques plutôt originales du gouvernement Bush, mais dans l’ensemble Blacksite est loin d’atteindre le niveau de qualité que l’on était en droit d’attendre de lui.
Pour ceux qui comptaient sur la présence d’un mode multijoueur digne de ce nom, après avoir expédié le solo en moins de quatre petites heures, sachez que Midway s’est contenté du strict minimum avec quelques modes de jeu extrêmement classiques, un Level Design peu inspiré et des décors horriblement fades. Difficile une fois de plus de penser que les développeurs ont passé beaucoup de temps sur la partie multijoueur qui s’avère encore plus boguée et inintéressante que la partie solo du jeu. A 70€ le soft, ça fait cher payé l’heure de jeu, d’autant plus que la qualité est loin d’être au rendez-vous et que le titre souffre de nombreux bugs… Néanmoins, les amateurs de science fiction devraient énormément apprécier l’univers du soft, particulièrement soigné, mais aussi quelques rares scènes qui s’inspirent directement de très grosses séries B… Un plus indéniable qui apporte beaucoup de charme au soft.
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Inutile de dire que le réalisme en prend un sacré coup. Mais là n’est pas le principal… En plus de ces plantages assez réguliers (surtout contre le boss de fin), le titre souffre également de quelques défauts d’affichage, comme l’apparition et la disparition de pans entiers du décor, des bugs graphiques grossiers, des sauts de plusieurs dizaines de mètres dans le vide… Mais d’autres bugs tout aussi énormes tels qu’une jeep qui vole à plusieurs mètres du sol, des rochers en lévitation, des alliés qui disparaissent, des voix qui se coupent et tout un tas d’autres erreurs plus ou moins graves qui témoignent de la rapidité du développement, sont au rendez-vous. Rarement nous avions été confrontés à un soft aussi bâclé, sorti vite fait, mal fait pour profiter du rush de fin d’année.
Heureusement, la bande sonore a bénéficié d’une attention toute particulière, avec des bruitages et des musiques corrects, supportés par des doublages français tout simplement excellents, même s’il est vrai que les acteurs ont eu beaucoup de difficultés à ne pas tomber dans le caricatural. Certains reconnaîtront d’ailleurs quelques doubleurs plus ou moins connus, comme notamment la voix française de Dawson. Pour le reste, l’univers graphique du jeu reste très agréable et la plupart des modélisations demeurent sensiblement au dessus de la moyenne.
Point complet
On a adoré : + L’univers du jeu + Les personnages + Les doublages français + Quelques séquences |
On n'a pas aimé : - Le scénario - La durée de vie - Les bugs - Le multijoueur - L’I.A. - La fin - Le rythme - Les ralentissements - La linéarité |
Consulter les commentaires | Article publié le 29-11-07 par Etienne F. |