Bien connu de nos voisins anglo-saxons, le cricket est une discipline sportive ayant de nombreux points communs avec le baseball, à ceci près qu’il puise son origine dans la très vieille Angleterre et qu’il est nettement moins connu que son petit frère. Codemasters, bien décidé à revaloriser cette discipline et à offrir aux quelques aficionados anglais, néerlandais, néo-zélandais, indiens et australiens une réelle simulation de Cricket, nous propose de découvrir Brian Lara Cricket 2007, le premier jeu du genre à voir le jour sur Xbox 360 mais aussi et surtout l’un des premiers coups d’essai de Codemasters sur consoles nouvelle génération. Verdict ?

100% Simulation ?

Comme ce sport semble relativement méconnu dans la plupart des pays d’Europe, nous allons commencer par rappeler les principes fondamentaux de la discipline. Le jeu oppose deux équipes nationales (coupe du monde oblige). Chacune d’elle devra jouer sur deux positions différentes. La première est la position de lanceur. Celle-ci vous met dans la peau d’un « bowler », comme le disent si bien nos amis anglo-saxons. Le bowler se situe à une dizaine de mètres d’une ligne blanche, sur laquelle se tient un arbitre et un joueur de l’équipe adverse. Une dizaine de mètres plus loin encore se trouve un batteur, qui sera chargé de renvoyer la balle que vous allez lui envoyer. Le joueur s’élance, court et lâche la balle avant la ligne blanche (sans quoi il y a faute), tout en faisant attention de l’envoyer vers le joueur adverse et à une distance correcte. Contrairement au baseball, il ne s’agit pas d’envoyer la balle en hauteur, mais bien de la faire rebondir sur le sol. Dans les faits, de nombreuses frappes différentes sont disponibles avec des effets spécifiques, des coupés, des lifts, … Pour nous indiquer si la balle arrive à une bonne distance et dans la bonne direction, un curseur de couleur s’affiche. Lorsqu’il est rouge, la balle sera trop facile à renvoyer par l’adversaire et vous risquez de perdre bon nombre de points. Une balle jaune a plus de chances de passer entre les mailles du filet, quant à la balle verte, elle vous fera assurément gagner de précieux points !

Après un certain nombre d’envois corrects, vous arriverez à éliminer le batteur ennemi qui laissera sa place à un de ses compatriotes. Une fois l’équipe adverse sur le carreau, ce sera à votre tour d’endosser le rôle de batteur. Dans les faits, cela peut parfois prendre jusqu’à une bonne quinzaine de minutes, mais il faut avouer que les deux positions ont des atouts variables et qu’elles s’avèrent, non seulement réalistes, mais aussi et surtout agréables à prendre en main.

Terminons-en avec cette position de lanceur en expliquant enfin le mauvais lancer (rouge) qui sera renvoyé par votre opposant. Si la balle ne part pas trop loin, vos équipiers, qui se trouvent autour du terrain, se feront un plaisir de lui courir après pour la récupérer, tandis que l’équipe adversaire courra d’un côté à l’autre du lieu de frappe pour gagner quelques points. Plus vite la balle revient, moins de points vous encaisserez. En revanche, il est important de souligner qu’un renvoi rapide de la balle au « gardien » vous permettra, dans le cas où les joueurs adverses ne sont pas encore rentrés dans leur base, d’éliminer un batteur.

La position de batteur reprend globalement les mêmes ficelles, hormis que les rôles sont inversés. Si vous avez déjà joué à un jeu de baseball, les bases sont relativement similaires. Il s’agit de renvoyer la balle en se positionnant correctement et en la renvoyant en choisissant le bon effet (cela se traduit par le choix des boutons de frappe A, B, X et Y, mais également des gâchettes). Après avoir renvoyé suffisamment loin la balle, vous devrez engranger des points en courant d’une base à l’autre (il y en a deux distantes d’une dizaine de mètres). Dans ce cas précis, un second écran s’ouvre en haut à gauche, lequel vous permet de regarder vos joueurs courir tout en observant sur l’écran plus large la course des joueurs adverses derrière la balle… Libre à vous de décider si vos joueurs doivent courir (Y), ou si c’est trop risqué (aucun bouton), ou encore, si en cours de route, vous vous rendez compte que le joueur adverse va renvoyer la balle avant que vous n’arriviez de l’autre côté (A pour revenir à la position). Il existe également des frappes hautes qui vous permettent d’envoyer la balle valdinguer à plusieurs dizaines de mètres du sol afin qu’elle s’abatte dans les gradins. Dans un tel cas, vous gagnerez le jackpot avec un bonus de quatre points supplémentaires.

Dans le cas où l’adversaire commence par battre la balle, vous serez très vite mené par un net avantage (ex : 20-0), et vous ne pourrez marquer que quelques points en éliminant les batteurs. Mais ce n’est que partie remise puisque vous pourrez ensuite donner une sacrée pâtée à l’équipe adverse, revenir au score, et peut-être même la battre avant la fin du match.

Soulignons d’ailleurs le réalisme du jeu, avec des animations sensationnelles, une mise en scène époustouflante et un moteur physique génial. Les amateurs de cricket en auront largement pour leur argent.

Au niveau des modes de jeu, Brian Lara nous propose bon nombre de compétitions, dont les coupes du monde 2006 et 2007, un mode entraînement complet qui vous apprendra les bases du sport, des modes de jeu en ligne jusqu’à 16 joueurs, des tas de bonus à débloquer, des créations de compétitions (jusqu’à 16 équipes), ainsi que de nombreuses autres compétitions. Le challenge étant relativement élevé, vous devrez passer pas mal de temps avant de remporter haut la main tous vos matchs. Une excellente chose, d’autant plus que l’aspect simulation est porté à son comble.

Seul réel bémol : l’absence totale d’originalité qui empêchera Brian Lara d’accéder au rang de hit incontesté. Un peu de fantaisie à la Virtua Tennis 3 et ses mini-jeux déjantés n’aurait pas fait de mal. Dommage. Mais toujours est-il que le constat est plus que positif !

Un sans faute ?

Presque parfait sur à peu près tous les points de vue, Brian Lara bénéficie en outre d’une bande sonore absolument géniale, composée de musiques drôles et variées, qui nous mettent merveilleusement bien dans l’ambiance « so british » de ce sport. Et comme le jeu n’est sorti que dans quelques pays où l’on parle uniquement l’anglais, vous n’aurez aucune difficulté à comprendre que le titre n’a pas eu droit à la moindre traduction. Les moins anglophones devront donc s’abstenir, tout comme les débutants qui auront de sérieuses difficultés à comprendre les nombreuses explications techniques rédigées dans un langage très spécialisé. Pour ceux qui maîtrisent correctement la langue, le spectacle sera assuré par quatre commentateurs sportifs absolument merveilleux dans leurs rôles de superviseurs.

Enfin, notons que les graphismes du jeu se révèlent très aboutis pour un jeu de sport. Le réalisme semble avoir été poussé à son comble, avec des modélisations pointues de tous les joueurs, des stades gigantesques, et une animation très réaliste. Certes, ce n’est pas le plus beau jeu disponible sur la console de Microsoft, mais Brian Lara arrive sans difficulté à dépasser les graphismes de jeux comme Fifa 07, PES 6 ou encore NBA 2K7.

Point complet

On a adoré : + Beaux graphismes + Excellente bande sonore + Réaliste et prenant + Jouable en ligne

On n'a pas aimé : - Du vocabulaire trop spécialisé - Sans originalité - Pas de mini-jeux - Difficile pour les débutants

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Article publié le 25-04-07 par Etienne F.