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C’est dans un tel contexte que s’inscrit l’histoire de Jericho, le premier FPS nouvelle génération de Codemasters qui a travaillé main dans la main avec le célèbre auteur Clive Barker sur ce projet d’envergure. Un scénario riche en idées qui promettait de nombreux rebondissements dans une ambiance à nous glacer le sang. Mais malheureusement, le titre est loin d’atteindre nos attentes.
Pourtant, Jericho part sur d’excellentes bases, avec un univers original et disposant d’une touche artistique unique, un gameplay rôdé et basé sur les ténors du genre et d’excellentes idées qui auraient pu apporter beaucoup au genre. Car Jericho est loin de se contenter de nous proposer une ballade au pays des monstres. Le dernier né de l’auteur anglais nous place en effet à la tête d’une escouade de soldats d’élite spécialisée dans le paranormal et répondant au nom de Jericho. Chacun des personnages dispose donc de ses propres caractéristiques et d’un armement tout particulier. Vous pourrez d’ailleurs switcher entre chacun d’eux (grâce au pouvoir de possession du héros) afin de choisir le personnage qui se prête le mieux à la situation, et ainsi utiliser ses armes spécifiques et ses pouvoirs pour venir plus facilement à bout des dizaines d’ennemis qui vous attendent dans chaque niveau. Mais il serait stupide de poursuivre ce test sans parler des pouvoirs des différents protagonistes puisqu’ils constituent à eux seuls le principal intérêt du soft. Vous pourrez donc, en vrac et selon le personnage sélectionné, utiliser toute une série de sorts comme la télékinésie, le ralentissement du temps, le cercle de feu, le contrôle des ennemis ou encore la direction des balles. Autant de possibilités qui offrent au titre de Codemasters une réelle profondeur de jeu, avec des tas d’alternatives qui s’ajoutent à un gameplay « classique », simple et bourrin.
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Néanmoins, Jericho est loin d’être sans reproche. Le soft souffre en effet d’un gameplay beaucoup trop mou qui, couplé à un Level Design peu inspiré et à des phases de jeu extrêmement répétitives, poussera le joueur à tomber dans un profond ennui. Le comble, c’est qu’en plus d’être mou et barbant, Jericho n’a pas bénéficié d’une attention toute particulière au niveau de l’intelligence artificielle. Concrètement, vos hommes auront plus souvent tendance à mourir stupidement au combat qu’à chercher de vous épauler sérieusement. Une caractéristique qui fait vraiment tâche à l’heure où l’on prône les comportements ultra-réalistes et les situations variées dans les jeux vidéo. D’ailleurs, le titre a beaucoup de mal à se sortir de cette impasse avec ses ennemis qui se ressemblent tous et ses décors ultra linéaires. Jamais l’expression « L’enfer est pavé de bonnes intentions » n’aura aussi bien défini un jeu de tir démoniaque. Car Jericho est bel et bien bourré de bonnes idées qui, avec quelques mois supplémentaires de développement et un peu plus d’attention, auraient pu donner un excellent FPS.
Malheureusement, le résultat est loin d’être de cet acabit. Bâclé, bancal et par-dessus tout ennuyant à souhait, le premier FPS de nouvelle génération de Codemasters est assurément une cruelle déception qui plaira tout au plus aux fans purs et durs de l’écrivain, ravis de pouvoir découvrir en images de synthèse son univers tordu. Les autres passeront sans doute leur chemin ou attendront de mettre la main dessus en occasion afin de jeter un rapide coup d’œil sur ce titre qui aurait assurément pu être un excellent film s’il avait été porté sur grand écran. L’univers, le scénario, le design des ennemis et l’ambiance s’y prêtent extrêmement bien.
Faute d’être passionnant, on aurait pu penser que Jericho rattraperait ses nombreux défauts par des modes de jeu en pagaille et une aventure longue de plusieurs dizaines d’heures… Mais ce n’est absolument pas le cas. Car non seulement le titre ne dispose pas de mode multijoueurs (coopératif inclus), mais en plus il se révèle relativement court à boucler. Comptez tout au plus neuf heures pour terminer l’aventure solo, après quoi vous ne vous relancerez sans doute pas dans un second passage, tant le jeu est linéaire, ennuyant et répétitif. Difficile dans de telles conditions de lui décerner la médaille du mérite. Le traitement final est beaucoup trop approximatif et les joueurs auront sans doute beaucoup de mal à apprécier dignement l’univers du célèbre écrivain.
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Pour ce qui est des graphismes, le résultat est un tantinet moins appréciable. D’un côté, l’univers est plutôt bien retranscrit, avec une touche graphique unique et des designs efficaces, et d’un autre côté, on reconnaîtra quelques grosses faiblesses techniques, tant au niveau des modélisations que des textures qui ne sont pas vraiment dignes de cette nouvelle génération de consoles, du moins si on arrive à les apercevoir tant certains passages sont tellement sombres que l’on y voit strictement rien. Même la lampe torche n’y changera rien. Le seul point vraiment positif, c’est l’aspect gore qui est plutôt bien représenté à travers les giclées de sang qui s’échappent des cadavres de vos ennemis. Mais dans l’ensemble, Jericho donne clairement une impression de trop peu, tant au niveau du gameplay qu’en ce qui concerne son esthétique peu soignée qui aurait mérité deux à trois mois de travail supplémentaires.
Point complet
On a adoré : + Les pouvoirs + L’univers du jeu + L’ambiance pesante + Plein de bonnes idées |
On n'a pas aimé : - Trop sombre - Mode multijoueurs absent… - Et trop court en solo - La linéarité - Level Design - L’I.A. |
Consulter les commentaires | Article publié le 08-11-07 par Etienne F. |