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La plus grosse partie de ce DIRT 2, c’est bien entendu le mode DIRT Tour qui n’est autre que le mode carrière. Celui-ci repose sur un système de points d’expérience à engranger en accumulant les victoires et en réalisant certains petits défis sur plusieurs niveaux à atteindre (cinq) par rapport au total d’heures de conduite, de mètres accumulés lors des sauts, etc. Ainsi, le joueur gagne en expérience et en niveau, ce qui lui permet d’accéder à chaque fois à de nouvelles épreuves (cent au total), à des défis (douze), à de nouveaux lieux (dans le désordre : Japon, Chine, Malaisie, Croatie, Londres, Maroc, Utah, Mexique et L.A.) et à certaines compétitions comme les X-Games (Europe, Asie et Amérique), les cinq championnats du monde pour chaque discipline et un tournoi spécial « hommage ». Si le contenu est plutôt consistant sur le papier, il faut bien reconnaître que dans la pratique, les courses sont plutôt rapides, s’enchaînent vite et il est possible de participer à tous les gros événements en moins de cinq heures de jeu (sans compter les temps de chargement et autres transitions). Malgré tout, ceci ne représente environ qu’une progression d’environ 40% et, pour arriver aux 100%, il faut rajouter quelques heures supplémentaires au compteur (notamment pour passer tous les défis des sept célébrités présentes dans le jeu comme Ken Block ou Travis Pastrana). Au final, on arrive à passer un minimum de quinze à vingt heures (tout compris) sur le titre.
En sus, en alternance ou après avoir passé le mode solo, on peut se tourner vers le multijoueur. C’est d’ailleurs la bonne surprise du titre puisque ce mode de jeu est largement supérieur à celui implanté dans le premier volet. Même si on regrette l’absence de jeu en split-screen (écran partagé), il est possible de participer au Pro Tour seul ou en équipe jusqu’à quatre pour accumuler de l’expérience (même système que pour le solo) avec quatre choix d’épreuves possibles : Fans de Chronos avec du Rallye et du Trail Blazer, Escarmouche avec du Landrush, du RallyCross et du Raid et Grabuge avec du Last Man Standing (éliminations au chrono) et du Domination (possession de zones avec un score lié). Avec cela, on retrouve les Jam Sessions qui permettent de jouer en toute quiétude en créant et paramétrant une partie (avec ou sans dégâts, circuits, véhicules modifiés tolérés ou non, etc.) ou en en rejoignant une. Plutôt simple et pratique, il permet de prolonger le plaisir de jeu de plusieurs heures, surtout que les parties se déroulent sans accroc, la fluidité étant bien au rendez-vous.
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Allant du facile à l’hardcore en passant par l’intermédiaire, le sérieux, le sauvage ou encore l’extrême, celui-ci joue à la fois sur l’intelligence artificielle (plus ou moins agressive, attentive, douée et tenace) et sur le nombre de flash-back (0 en hardcore bien entendu) dont dispose le joueur (système importé de Race Driver GRID permettant à tout moment de passer par le ralenti pour remonter le temps de la course de quelques secondes et de reprendre à ce moment-là – très pratique pour compenser une erreur de pilotage ou un moment d’inattention). Ainsi, tout le monde y trouve un challenge à sa hauteur et peut évoluer progressivement à sa manière, en sachant que plus on cherche la difficulté et plus on amasse de l’expérience et de l’argent. Les développeurs ont en tout cas bien travaillé sur ce point. On apprécie d’ailleurs la personnalisation des commentaires (vite répétitifs malgré tout) des autres concurrents lors d’un accrochage par exemple, ceci étant rendu possible grâce aux quelques informations à saisir au premier lancement du jeu (nom, prénom, nationalité, etc. dont le prénom/pseudo préenregistré à utiliser à l’oral).
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Enfin, au niveau des regrets, on note l’absence une fois de plus de gestion de la météorologie, la limitation de la personnalisation des véhicules, aussi bien au niveau technique (seuls quelques paramètres sont réglables comme la longueur des rapports ou la répartition du freinage) que visuel (on ne peut qu’appliquer des peintures à débloquer ou rajouter des objets plutôt inutiles) et surtout la gestion de la physique qui est capable du « meilleur comme du pire ». En effet, autant certains comportements du véhicule peuvent paraître réalistes, autant d’autres sont complètement surréalistes avec un véhicule qui se transforme en une sorte de jouet avec une faible masse. Pour l’exemple, avec une vitesse d’environ 160 km/h, en touchant un rocher, à quelques centimètres près on a le droit à la fin de la course ou à un bolide qui prend un véritable envol, s’écrase quelque part et repart comme si de rien n’était.
Autre exemple, la maniabilité d’une voiture comme la BMW Z4, censée ne pas avoir une bonne adhérence (d’après les statistiques données par le jeu), se révèle être en fait l’une des voitures qui tient le mieux la route… Au passage, si la gestion des dégâts est très bien retranscrite visuellement parlant (malgré des scripts assez visibles), du côté de la physique c’est une autre histoire. Les monstres à quatre roues semblent être extrêmement solides parfois tant il faut d’accidents pour endommager le moteur qui, bien qu’au bord de la rupture, permet de bonnes pointes de vitesse sans trop sourciller. Enfin, pour finir sur de bonnes notes, soulignons qu’il est possible de choisir un copilote masculin ou féminin donnant des indications simples (pour les amateurs) ou techniques (pour les habitués) de qualité, que les voix et les bruitages (plus réalistes) sont eux aussi de bonne facture et que la bande sonore est très soignée avec une playlist fournie en musiques qui plairont certainement à une grande majorité.
Point complet
On a adoré : + Réalisation solide + Bande-son de très bonne facture + Accessible à tous + Intelligence artificielle bien calibrée + Gestion complète des dégâts (du moins visuels) + Environnements variés + Progression libre + Multijoueur satisfaisant + Gameplay retravaillé par rapport au 1 + Fun et immersif (surtout en vue cockpit) + Interface stylée pour certains… |
On n'a pas aimé : - Pas assez ergonomique pour d’autres - Des faiblesses de la physique - Absence de météo - Pas de split-screen - DIRT Tour solo relativement vite bouclé - Impression de répétitivité sur certains tronçons de circuit pour une même région |
Consulter les commentaires | Article publié le 09-09-09 par Vincent P. |