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Du moins pour les plus courageux d’entre nous car, n’y allons pas par quatre chemins, Damnation porte son nom à merveille : c’est un véritable enfer pour le joueur ! Dès les premières minutes de la campagne, tous les défauts du titre de Blue Omega Entertainment sautent aux yeux. Graphiquement tout d’abord, on a affaire à l’un des titres les plus laids de cette nouvelle génération de consoles. Au mieux, les textures sont très sommaires, au pire elles sont carrément ridicules. Il n’est pas rare de voir une texture au sol floue et baveuse, nous rappelant carrément l’époque de la Nintendo 64, voire un support antérieur. Non seulement le chargement des textures est lent mais en plus, bien souvent, le résultat semble totalement inachevé, laissant un goût plus qu’amer en bouche. En plus, des bugs, Damnation en compte à foison et dans tous les domaines. Cela va de la disparition d’un ennemi juste en face de soi, à une caméra traversant les murs en passant par des personnages (alliés comme ennemis) bêtement bloqués contre un obstacle. Un florilège de bugs que l’on critiquerait ardemment sur la précédente génération de consoles. Ceux-ci sont donc tout simplement intolérables à notre époque.
D’une manière générale, l’I.A. du jeu est lamentable. Si les alliés comme les ennemis savent tirer précisément, ils restent en revanche bloqués contre tout et n’importe quoi. Certains adversaires ne remarquent même pas qu’ils essuient nos tirs et restent dans la même position, attendant la mort. Risible. Les expressions faciales frisent elles aussi le ridicule. Aucune émotion ne passe par le visage, pas plus que par les voix françaises absolument catastrophiques. D’une manière générale, la mise en scène est d’un autre âge, ne motivant pas le moins du monde le joueur à continuer. Il suffit de voir les visages de nos héros totalement figés et « plastifiés » à l’arrêt pour se demander où est l’immersion. Les animations des personnages sont de plus peu détaillées et assez rigides. La gestion des caméras est également honteuse. Il faut sans cesse la replacer manuellement pour espérer réussir à avancer. Souvent trop proche du personnage ou passant à travers celui-ci, elle est à l’origine de nombreuses prises de tête dues à des sauts ratés entraînant la mort ou à des ennemis à deux mètres que l’on n’a pas vu venir.
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Les développeurs ont même jugé bon de ne pas inclure de système de couverture, pourtant devenu indispensable dans ce genre de jeux. Les phases de plateformes sont un peu plus réussies mais, là encore, la caméra nous joue des tours et provoque souvent une mort stupide. Bref, Damnation n’est absolument pas fun, il est totalement linéaire et le tout manque clairement de scripts pour dynamiser l’action. Et ce ne sont pas les phases en moto dans des canyons déserts qui viendront apporter la diversité nécessaire à l’aventure. Les développeurs ont toutefois prévu quelques modes multijoueurs pour ceux qui pourraient passer outre les innombrables défauts de leur titre. On note tout d’abord un mode coopération à deux joueurs classique mais fonctionnel. Il est possible de jouer toute la campagne ou bien des missions spécifiques, aussi bien en écran partagé qu’en ligne. Ensuite on retrouve les classiques Capture de Drapeau, Deathmatch, Deathmatch par équipe et Roi de la montagne. La verticalité des niveaux s’avère très intéressante lors de parties multijoueurs, notamment pour la Capture de drapeau où il devient véritablement stratégique pour l’équipe défensive de couvrir tous les accès au drapeau. Enfin, si le jeu n’était pas aussi déplaisant à jouer, le potentiel du jeu online aurait pu ressortir et faire quelques adeptes.
Point complet
On a adoré : + Un minimum d’originalité + Phases de plateformes à peu près correctes + Character design des principaux gentils… |
On n'a pas aimé : - Character design des autres - Gameplay totalement imprécis - Réalisation d’un autre âge - VF ridicule - Mise en scène catastrophique - Bugs par dizaines - IA complètement stupide - Pas de système de couverture - La caméra à la ramasse - Visages incroyablement inexpressifs - Animations rigides |
Consulter les commentaires | Article publié le 02-07-09 par Nicolas T. |