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Bien entendu, toute cette histoire est totalement fausse : Matt Hazard n’a jamais existé, il s’agit d’un héros qui a été inventé pour l’occasion afin de lancer une sorte de buzz sur le net. Eat Lead est bel et bien le premier jeu de cette série et s’impose comme un TPS assez traditionnel, avec une vue au-dessus de l’épaule, pas franchement très précise ni agréable au premier regard. Le principal défaut du jeu vient en effet de son gameplay à la fois lourd, mou et pénible. Il s’agit en fait d’une sorte de clone de Gears of War avec un système de couverture assez similaire et des déplacements assez lents, à ceci près qu’ici, on sent bien qu’il s’agit d’une petite production. Le level design nous ramène des années en arrière, les mécaniques de jeu sont old school (respawn d’ennemis, fermeture de zones de jeu), les quelques QTE lors des combats de boss sont complètement ratées et le jeu s’avère globalement être bien fade avec une prise en main qui n’apporte que peu de plaisir. Difficile donc d’éprouver la moindre touche de fun dans ce Eat Lead. Cependant, il faut bien avouer que l’univers parodique du jeu apporte un plus indéniable à l’aventure. Les ennemis variés, incluant zombies, soldats nazis en 2D, cow-boys, space-marines et autres soldats armés de pistolets à eau offrent un vaste panel de combattants qui exigent tous des techniques différentes pour être vaincus. L’arsenal est également en conséquence, avec des armes provenant de toutes les époques que vous traversez et des idées globalement excellentes. La petite touche d’humour du jeu est sans aucun doute son plus grand atout.
Si Eat Lead est un TPS médiocre, il n’en demeure pas moins une bonne parodie. Tout y est : du héros dépassé par l’époque aux ennemis débiles, en passant par l’humour ravageur de Matt, aux héros caricaturés du jeu (le clone de Mario, les fascistes de Wolfenstein), en passant par les boss qui s’inspirent très clairement de franchises connues, comme ce héros inspiré par Final Fantasy qui vous affronte au tour par tour et parle à travers de gigantesques bulles. Les références sont nombreuses et souvent très drôles, et pour peu qu’on ait un minimum de culture, il y a de quoi passer un agréable moment. Cependant, ne nous voilons pas la face : si le scénario et l’humour permettent au joueur de casser la monotonie des affrontements, ils ne sauvent pas pour autant le soft du naufrage. Eat Lead demeure un TPS très moyen, avec une prise en main archaïque et des affrontements très mollassons. Les graphismes dépassés du jeu n’aident pas non plus à sa reconnaissance, au même titre que son level design globalement bancal. Reste alors une version française plutôt satisfaisante et un thème musical plutôt réussi qui a cependant tendance à tourner en boucle… Pour une vingtaine d’euros, Eat Lead aurait sans doute été un sympathique petit jeu. Au prix fort, inutile de dire qu’il s’agit d’un TPS bas de gamme, tout juste bon à faire office de bouche trou. Le côté parodique et l’univers décalé du jeu sont sans doute les deux seules raisons qui pousseront un joueur à y goûter au moins une fois.
Point complet
On a adoré : + Le côté parodique + L’humour + Une VF très honnête + Concept original + Arsenal varié |
On n'a pas aimé : - Gameplay lourd et pénible - Mécaniques de jeu ancestrales - Graphismes dépassés - Mou et ennuyant - QTE ratées |
Consulter les commentaires | Article publié le 05-04-09 par Etienne F. |