Le management de football tente de faire sa place sur la next-gen de Microsoft avec un nouvel opus de la série de Codemasters, F.C. Manager 2007. Votre objectif ? Entrez dans la peau de l’entraîneur et savoir allier poigne de fer et gants de velours pour mener son équipe jusqu’au sommet. Sur le terrain ou dans les vestiaires, c’est toute une équipe qui repose sur l’entraîneur pour faire briller le blason du club. F.C. Manager 2007 a-t-il l’étoffe d’un grand nom du football ? Réponse avec notre test complet.
A l’attaque !
Après une introduction sur fond de bonne musique, deux modes de jeu principaux font leur apparition. Le premier consiste en un match amical qui permet de tester directement le jeu en choisissant simplement une équipe et un adversaire. Le match est alors lancé et le joueur se retrouve devant le fait accompli, maintenant il faut diriger ses troupes. Seul ou avec un ami, il est parfois utile de passer par ce mode pour analyser les techniques et les stratégies de l’ennemi pour mieux les contrer lors de matchs importants. Le jeu se voulant réaliste, il dispose des dernières mises à jour d’août 2006 en terme d’effectic. Pour ceux disposant du service Live, il leur sera même possible de récupérer gratuitement les mises à jour de septembre. Ces dernières sont de très bonnes augures et ne pourront qu’immerger d’avantage le ou les joueur(s). Le titre de Codemasters ne s’arrête pas là et propose bien évidemment un autre mode plus complet.
Du doux nom de « nouvelle partie », il correspond à la carrière d’entraîneur que l’on s’apprête à entamer. Pour les plus fantaisistes, le titre propose de concevoir son équipe de rêve en créant son propre club, en choisissant son stade, son badge, etc. Pour les autres, une carrière classique débutera avec la création de la tête aux pieds de son entraîneur idéal. Les novices en la matière pourront même choisir de prendre une assistance à la gestion des finances et/ou des entraînements pour se concentrer plus facilement sur la tâche principale : l’équipe. Pour les plus pressés, il sera possible de raccourcir la saison en ignorant purement et simplement la phase de pré saison. Mais à force de vouloir précipiter les choses, les développeurs ont oublié de rajouter des championnats. Au final, les possesseurs du soft se retrouveront confrontés à seulement huit ligues jouables (Allemagne, Angleterre, Ecosse, Espagne, France, Italie, Pays Bas et Portugal) sur les cinquante existantes. Tous l’auront compris, le titre de Codemasters ne brille pas par sa durée de vie et seul un bon gameplay, mais également une IA bien dosée, pourraient redorer le blason.
Et un, et deux, et trois zéro
Mais là encore, le premier constat n’est pas des plus satisfaisants. La navigation dans le menu se fait à coups de gâchettes, une mauvaise frappe et on se retrouve perdu dans un menu décidemment trop brouillon. Une fois les onglets les plus intéressants repérés, la navigation devient plus aisée et est facilitée par une interface graphique bien sympathique. Les joueurs n’ayant toujours pas jeté leurs manettes pourront donc poursuivre l’aventure. La gestion des budgets accordés au terrain d’entraînement, aux joueurs et aux différents agents du personnel fera parti des compétences exigées. Il ne faut pas pour autant paniquer, Crédibank se fera un plaisir de nous renseigner sur la situation du club. Les analystes qui entourent l’entraîneur l’aideront à mieux choisir les titulaires du match suivant en proposant divers rapports. Comme si cela ne suffisait pas, ils offrent même des analyses sur la situation du prochain adversaire (réputation, tactique, etc.). Bien déresponsabilisé, il sera quand même nécessaire pour le manager que vous êtes de prendre des initiatives lors de la sélection des transferts de joueurs à effectuer. Rapidement, avec un ou deux choix judicieux, l’intelligence artificielle pliera sans broncher et vous laissera acquérir de très bons joueurs pour peu en échange. Les derniers conseils donnés sur le tas, il est l’heure de sortir des vestiaires et de passer sur le terrain.
La première impression qui frappe est la clarté des menus disponibles au cours de la rencontre. Se limitant à quatre ordres majeurs (à l’attaque, en défense, garder le ballon et jouer en profondeur), le soft offre peu de possibilité de management qui se résume à la gestion des remplaçants et des tireur de coups de pieds arrêtés. Les ordres sont appliqués tant bien que mal et il arrive pour éviter l’ennui d’avancer la vitesse de jeu, voire même de passer directement au résumé de fin de match. A ce moment, le titre devient assez intéressant en proposant des résumés recensant les meilleurs moments de la rencontre et des analyses disponibles sur Football One. Ce dernier élément n’est rien d’autre qu’une chaîne de télévision interactive qui tente d’immerger le plus possible le manager qui sommeille profondément en vous. Elle vient complémenter un système d’alerte par mail qui permettra d’affiner ses jugements et de profiter de certaines offres. Sans être révolutionnaire cette dernière partie est bien structurée et se révèle somme toute assez agréable. Sans grandes prétentions jusqu’à présent, F.C. Manager 2007 compte peut-être se rattraper en misant tout sur son moteur 3D.
Carton jaune
Les rencontres se déroulent en trois dimensions sous l’œil expert de l’entraîneur. Malheureusement pour Codemasters, leur bébé ne profite que d’un moteur de qualité bien moyenne n’offrant que de belles animations, ni plus, ni moins. Pied qui roule sur le ballon, expressions et réactions des joueurs, du coach et de l’arbitre sont toutes autant d’animations de qualité qui égayeront son jeu. Pour une lecture plus aisée du jeu sur le terrain, les noms des joueurs s’affichent au dessus de leur tête. Bien utile, cette fonction permet surtout de forger son avis sur chacun de ses poulains pour améliorer la formation initiale. Dommage que ces derniers ne soient reconnaissables que par leur nom tellement la modélisation faciale est ratée. Pour un titre devant tourner sur une plateforme de nouvelle génération, la fluidité des actions serait à revoir tout comme les récurrentes baisses de frame rate qui sont inacceptables. Le moteur de jeu sur lequel reposaient tous les espoirs du soft se révèle être dépassé mais il a tout de même le mérite d’exister et de proposer une interface claire. Sur le banc de touche ou sur le terrain, une équipe se doit d’être supportée. Les fans sont-ils bien présents dans le stade pour acclamer leur équipe ?
L’introduction du soft laisse paraître une bonne musique qui promet de grandes prouesses pour la suite. Mais rien ne sert d’espérer : dès les premières minutes passées sur le terrain, aucune musique, ni même aucun commentaire ne viennent donner vie au titre. Seuls quelques cris des supporters donnent le ton. Pour se sentir moins seul, l’entraînera criera ses quelques ordres avant de se lasser et de tout simplement zapper le match. Les vidéos d’analyses sont, quant à elles, très bien commentées malgré une voix rappelant celle d’un robot dénué de toute vie. Au final, on fait un tour sur son disque dur et on s’écoute ses propres musiques en boucle pour oublier la calamité sonore du jeu. Enfin, on enlève la galette du lecteur.
Point complet
F.C. Manager 2007 est un jeu de management à la faible durée de vie, à l’ambiance sonore de piètre qualité, au menu pas toujours intuitif et au moteur de jeu dépassé. Avec autant de défauts, il tente tant bien que mal de remonter la pente. La télévision interactive et les différents rapports offrent un support de jeu agréable et fourni, et l’immersion se fait tout de même sentir avec notamment des mises à jour récentes des effectifs ou encore un moteur graphique en 3D bien plus lisible que la piètre illustration 2D de l’opus 2006. Malgré ces nombreux défauts, F.C. Manager 2007 reste donc un jeu de management sympathique, qui a le mérite d’être le seul du genre sur 360. Les néophytes se contenteront de ceci alors que les fans de gestions, eux, attendront la concurrence.
On a adoré :
+ Données mises à jour
+ Animations
+ Richesse des informations
+ Menus clairs durant le jeu…
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On n'a pas aimé :
- Mais globalement peu intuitifs
- Moteur de jeu dépassé
- Intelligence artificielle peu développée
- Bande sonore quasi inexistante
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