![]() | ![]() | ![]() |
C’est d’autant plus dommage que les zones à risques, majoritairement des postes de garde, sont fort nombreuses sur les 50 km² que l’on peut parcourir sans aucun temps de chargement. On se retrouve donc à faire le ménage à chaque passage, surtout que les ennemis « respawnent » (reviennent à la vie) très rapidement, trop même. Ceci devient vite lassant, voire même embêtant lorsqu’on sait que l’histoire nous pousse à faire bien des allers-retours sur la carte pour accomplir différentes missions. A cela, il faut ajouter une intelligence artificielle qui est capable du pire comme du meilleur. Autant les guerriers adverses vont se soutenir lorsque l’un d’eux est blessé, prendre un véhicule pour nous poursuivre ou tenter de nous contourner pour nous avoir à revers, autant parfois ils vont tirer au mauvais endroit, tenter de se cacher en laissant leur tête à découvert ou simplement essayer de se mouvoir sans trop savoir quoi faire. L’intelligence artificielle n’est donc pas foncièrement mauvaise, mais elle reste peu satisfaisante tant certains comportements sont aberrants.
![]() | ![]() | ![]() |
Le joueur est vraiment immergé dans l’univers et est complètement dans la peau de son personnage. En plus de proposer un environnement ouvert sans temps de chargement de toute beauté, le soft nous offre plein de détails qui renforcent le réalisme : les animaux qui vagabondent bien que leur comportement soit à revoir, un cycle jour/nuit modifiant en temps réel la perception de l’environnement, des conditions climatiques changeantes, son mercenaire qui prend les missions en temps réel, tend la main pour récupérer un dossier, pianote sur un clavier pour se servir d’un ordinateur, s’injecte une seringue pour recouvrer un peu de santé, prend des pilules pour lutter contre la malaria, s’extrait au besoin une balle avec son couteau, se remet en place un os, répare un véhicule avec une clé à molette… Le mieux étant l’affichage de la carte. Si dans les titres plus classiques il suffit d’appuyer sur un bouton pour consulter une carte en plein écran avant de revenir au jeu, dans Far Cry 2, en pressant un bouton, notre héros attrape une carte détaillée de la région dans une main et un GPS dans l’autre. En liant les deux, il peut rapidement faire le point sur une direction à prendre ou un lieu intéressant auquel se rendre, sans compter qu’une diode verte permet de localiser les diamants selon la rapidité de son clignotement. De même, les véhicules, qui sont au passage très variés, sont équipés de GPS afin de toujours garder le Nord. Malgré tout, même si le scénario permet de choisir son objectif sans forcément suivre une trame scénaristique prédéfinie, il faut bien reconnaître qu’il reste assez dirigiste, les missions demandant d’aller d’un point A à un point B. Les vingt heures qu’offre l’aventure en solitaire paraîtront donc bien longues et rébarbatives pour certains alors que d’autres ne verront pas le temps passer. Qu’est-ce qui peut expliquer des opinions si divergentes ?
![]() | ![]() | ![]() |
Ce n’est bien entendu qu’en se donnant la peine de faire preuve d’ingéniosité que l’on réalise tout le potentiel du soft, surtout que pour varier les affrontements, on peut compter sur un arsenal classique mais varié et efficace. Comme il n’est pas possible de porter plus d’une arme principale, d’une secondaire et d’une spéciale, en sus de son arme blanche, il faut se débrouiller pour se procurer son arsenal. Pour cela deux solutions. La première consiste à se rendre dans une armurerie pour dépenser les diamants durement gagnés et ainsi s’offrir de nouvelles armes voire même des améliorations pour profiter d’un matériel de qualité. La deuxième, répondant plus à l’urgence ou aux manques de moyens, ne demande ni plus ni moins que de récupérer les instruments de mort des ennemis déchus quand on ne les trouve pas par-ci par-là dans un campement. L’ennui, c’est que le « Chacal » porte bien son nom puisqu’il refourgue de la marchandise de basse qualité aux soldats qu’il arme. Du coup, les armes ont tendance à s’enrayer, voire même à nous lâcher dans un moment bien entendu peu propice. Il faut donc constamment surveiller l’état des objets que l’on ramasse même si dans le feu de l’action c’est plus délicat. Revenons tout de même un petit peu sur l’histoire de la propagation du feu pour préciser que celui-ci peut être déclenché par un lance-flammes, un cocktail Molotov ou autres, mais qu’il suffit parfois d’incendier une brindille pour que quelques minutes plus tard, parfois moins, on assiste à un véritable feu d’artifice qui comble nos mirettes. La brindille ayant mis le feu à un arbre qui, aidé du vent, a enflammé une habitation qui contenait une bombonne de gaz qui en sautant a touché le décor alentour avec par exemple une voiture qui, par réactions en chaîne, explose peu après. Une sorte de festival sons et lumières si on peut dire, surtout que la bande sonore est d’excellente facture, les ennemis communiquent en plus entre eux pour renforcer la tension des situations et l’immersion, bien que cette dernière dépende fortement de la manière de jouer.
Le mode scénario est donc plutôt long et finalement très satisfaisant mais certains, bien gourmands, en demandent toujours plus et les développeurs ont aussi pensé à eux. Pour cela ils ont intégré un mode multijoueur tout ce qu’il y a de plus classique qui permet de faire quelques bonnes parties en ligne, surtout qu’il est là aussi possible d’améliorer son arsenal. Les modes de jeu ne sont en rien originaux, du deatmatch, du team deathmatch, un équivalent de captures de drapeaux et un autre un poil plus complexe, c’est bien maigre. A cela il faut ajouter quelques difficultés pour rejoindre les parties. Heureusement, avec des connexions tout à fait correctes, le jeu à plusieurs reste fluide. Ce n’est clairement pas le maillon fort du soft et même s’il a le mérite d’exister et que certains passeront assurément de bons moments, avouons que ce qui fascine le plus, c’est l’éditeur de cartes. Celui-ci est tout bonnement excellent. Même si la prise en main n’est pas toujours aisée au début, une fois que l’on maîtrise l’outil et que l’on se donne le temps de peaufiner chaque détail de sa création (environnements, textures, monts et creux, objets disséminés ci et là, conditions climatiques, réglage de l’heure, etc.), on réussit à faire des cartes immenses qui sont tout aussi diverses que variées. D’ailleurs les plus créatifs risquent bien de passer plusieurs heures, voire même plusieurs soirées à ajuster au cm² près leur carte. Ceci dans le but de la proposer à la communauté et de la partager aussi avec tous leurs amis. Ainsi, ceux qui sont à court d’imagination peuvent récupérer quelques créations pour se faire plaisir quelques dizaines de minutes de plus. Dans tous les cas, Far Cry 2 a les moyens ne vous scotcher à la manette des heures durant.
Point complet
On a adoré : + L’éditeur de cartes + Durée de vie + Variété de l’arsenal et des véhicules + Plein de détails + 50 km² en accès libre sans chargement + L’ambiance + Diverses approches des situations + Fort joli… |
On n'a pas aimé : - Mais un cran en dessous de la version PC - Seul contre tous - Allers-retours incessants - IA largement perfectible - Multijoueur assez quelconque |
Consulter les commentaires | Article publié le 13-11-08 par Vincent P. |