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Passé cette déception graphique, on découvre donc un jeu d’action lambda dans lequel on doit incarner le bras droit du mal. Ryan Lennox présente en effet la caractéristique d’être au service de Satan. Il doit durant tout le long de l’aventure combattre des sortes de moines cyberpunk en utilisant toutes les armes à sa portée, divers gadgets ainsi que quelques pouvoirs comme la téléportation, le tir chargé ou encore la télékinésie. En théorie, le concept est donc plutôt novateur. Seulement en pratique, on se retrouve face à un jeu d’action bas de gamme avec un système de visée complètement à la rue dans ce portage console, des décors ultra-linéaires, des mécanismes de jeu ancestraux et un manque flagrant de précision dans tous les mouvements du héros. Ajoutez à cela une IA dépourvue de toute logique (les ennemis se promenant dans les niveaux comme les poules picorent dans la basse cour) et vous comprendrez rapidement qu’Infernal n’est ni plus ni moins qu’un jeu « low budget » qui tente de tirer son épingle du jeu avec quelques pouvoirs qui sont malheureusement très mal utilisés. Si ceux-ci sont intéressants, ils ne sont surtout applicables que dans des situations précises où le joueur doit les utiliser pour se débloquer. Exemple simple : passer au-delà d’une caméra pour éteindre un système de sécurité. Comme il n’y a qu’une possibilité d’action, le joueur est obligé malgré lui de se téléporter. Et ainsi de suite avec tous les types de pouvoirs. Au final, tout cela s’avère tellement gadget qu’on se fiche éperdument de comprendre la logique ou même l’intérêt de la chose.
Que reste-t-il donc de positif dans ce jeu ? Heureusement, Infernal a quelques atouts pour lui. Tout d’abord, le système de couverture est plutôt sympathique et peut s’avérer utile dans certaines situations. Ensuite, les décors traversés disposent tout de même d’un certain charme, et ce même si les graphismes sont loin d’être mémorables. Enfin, l’idée d’absorber le mana des ennemis pour récupérer de l’énergie et des munitions est plutôt originale, même si cela s’avère vite rédhibitoire. On peut par ailleurs estimer que la bande sonore a également bénéficié d’une attention particulière, les voix françaises étant plus que correctes et la musique collant parfaitement à l’action. Ce n’est malheureusement pas le cas de la prise en main qui s’avère encore plus désastreuse sur Xbox 360 que sur PC, ni même de la durée de vie du soft, celui-ci étant tout juste bon à nous occuper un petit après-midi. Même si le tarif est avantageux (une trentaine d’euros), il faut bien reconnaître qu’il dispose de tellement de tares qu’il est difficile de le boucler, tant l’expérience de jeu est traumatisante. D’ailleurs, remarquons que les programmeurs ont oublié d’intégrer un système de sauvegardes automatiques…
Point complet
On a adoré : + La bande sonore, honnête + Les décors + Quelques idées |
On n'a pas aimé : - Un portage raté - Un jeu d’action médiocre - Des graphismes dépassés - Des bugs - Mode solo court - Pas de sauvegarde automatique |
Consulter les commentaires | Article publié le 15-10-09 par Etienne F. |