![]() | ![]() | ![]() |
Contrairement à l’écrasante majorité des jeux du genre, dans Le Parrain 2, on est le décideur. Cela se ressent vite puisqu’à tout moment ou presque, on est libre de ses actions. On reçoit très peu d’ordres, au contraire, on les donne. Cette approche relativement nouvelle et rafraîchissante procure un grand sentiment de liberté qui est, à n’en pas douter, un des points forts du titre. Malgré tout, on reste dans le GTA-like avec tout ce que cela sous-entend : fusillades, assassinats, règlements de compte et autres joyeusetés du genre. Ainsi, une de nos premières tâches consiste à reprendre les affaires volées par Carmine Rosato. L’occasion de participer aux premières gunfights qui ne laissent pas un souvenir impérissable. La faute à un système de couverture défaillant, à des soucis de caméra ainsi qu’à une résistance des ennemis fantaisiste. En effet, il n’est pas rare qu’un garde continue à nous canarder même après avoir encaissé cinq ou six balles. Ces soucis se révèlent d’autant plus frustrants que les combats au corps à corps s’avèrent à l’inverse plutôt dynamiques. On empoigne ses adversaires avec les deux gâchettes avant de leur faire mordre la poussière avec le stick droit. Simple, jouissif et efficace.
Une fois qu’on est débarrassé de tous les gardes d’un business, il est alors temps d’aller négocier avec le patron pour le convaincre de faire appel à ses services de protection. Ici, il faut savoir user de « créativité » en laissant parler son imagination. Menacer avec une arme à feu, casser la vitre du magasin ou s’en prendre directement aux clients ne sont que quelques-uns des moyens imaginables pour arriver à ses fins. Chaque patron possédant un point faible, un point de rupture (à partir duquel il accepte de cracher au bassinet) et un point de réaction (où il se rebelle et refuse de payer quoiqu’il advienne), le but du mini-jeu consiste à monter une jauge le plus près possible de ce dernier point sans jamais le toucher. L’argent récolté de cette manière sert principalement à améliorer ses capacités ainsi que celles de ses hommes de main. Un petit côté gestion très appréciable.
![]() | ![]() | ![]() |
Plaisant par certains de ses mécanismes de gameplay et moins par d’autres, Le Parrain 2 rate totalement le coche techniquement. Outre les soucis de caméra signalés plus haut et un moteur physique franchement médiocre, le rendu graphique se révèle complètement dépassé. Entre les personnages inexpressifs, les décors expédiés à la va-vite et les PNJ qui semblent évadés tout droit d’un soft PS2, le titre perd de précieux points en route. Et quand en plus le clipping s’avère criant et les ralentissements présents en nombre, on se demande si les développeurs ont vraiment pris le temps de peaufiner leur bébé. À cela, il faut ajouter la taille inexplicablement réduite des trois aires de jeu (on parcourt New York et Cuba en diagonale en deux minutes chronomètre en main, quant à la Floride, si sa surface est effectivement honnête, on reste loin des meilleurs élèves en la matière) ainsi que des phases en véhicules tout simplement ratées.
Vous l’aurez certainement compris, ces soucis techniques sont de véritables plaies qui gâchent le plaisir de jeu durant la dizaine d’heures nécessaire pour terminer l’histoire en ligne droite. C’est d’autant plus dommage que la bande sonore se révèle être de qualité avec des musiques du film grandioses. Que reste-t-il au soft pour se distinguer dans ces conditions ? Son mode multijoueur bien sûr ! Toujours utile pour rentabiliser les deniers dépensés, le multijoueur propose quatre modes jouables jusqu’à 16. Outre l’inévitable Team Deathmatch, on trouve les modes Assaut, Pyromane et Cambrioleur où, accompagnés respectivement par ses démolisseur, incendiaire et cambrioleur, on doit faire sauter la base ennemie, mettre le feu à divers objets inflammables et gagner des points en forçant des coffres. Correct mais sans plus, le multi permet de passer une petite poignée d’heures, le temps que ses hommes de main progressent au plus haut rang. Par la suite, son intérêt se réduit comme peau de chagrin à cause de son manque relatif d’originalité et des gunfights fort pénibles à la longue.
On a adoré : + L'univers Le Parrain + Avancée non linéaire + La partie gestion + Les exécutions + Les combats au corps à corps + La bande-son + Trois aires de jeu variées… |
On n'a pas aimé : - Mais minuscules - Des gunfights molles - Facile - Graphiquement dépassé - Animations à revoir - Missions secondaires répétitives - Le moteur physique (surtout pour les phases en véhicules) |
Consulter les commentaires | Article publié le 23-08-09 par Vincent P. |