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Des buildings qui toucheraient presque le ciel, des sauts vertigineux, des sensations de vitesse exquises, on ne joue pas Faith, on est Faith ! On voit à travers ses yeux, quand on court, on aperçoit ses bras et ses jambes bouger, on incarne vraiment ce personnage au charme indéniable, on vibre à chaque saut, on ressent le stress des situations délicates et la frustration des passages ratés. L’immersion est totale et DICE a bien gagné son pari, surtout que le soft se pare d’une esthétique fort agréable. Certes la cohérence de l’univers pousse à penser que les développeurs ne se sont pas trop foulés pour nous offrir des environnements variés, mais avouons qu’entre les passages en intérieur et ceux en extérieur, on découvre tout de même des lieux fort sympathiques. De plus, même si certaines textures ne sont pas irréprochables lorsqu’on s’approche un peu trop d’elles, reconnaissons que dans l’ensemble le rendu graphique est difficilement critiquable. A cela il faut ajouter des cinématiques de qualité faites dans un style dessin animé. Avec une prise en main immédiate, une esthétique soignée et un fil conducteur assez accrocheur, Mirror’s Edge aurait pu être parfait, mais cela n’aurait valu que dans un monde idéal…
Quels sont donc ses points faibles ? Sa durée de vie liée à son prix, quelques erreurs de jeunesse et des limites qui se font vite sentir. En effet, difficile d’être pleinement satisfait lorsqu’on a déboursé soixante-dix euros pour un soft dont le mode Histoire se boucle en quatre heures, cinématiques incluses. L’expérience est forte, intensive, jouissive mais très courte. Et ce ne sont pas les modes Parcours et Contre-la-Montre (ce dernier se débloque après avoir terminé le titre) qui allongent vraiment le plaisir de jeu. Même si ceux-ci proposent un challenge supplémentaire en demandant d’établir et/ou de battre quelques chronos, seuls les véritables acharnés y resteront plus d’une heure ou deux. On notera toutefois qu’une partie bonus permet de visionner les cinématiques du jeu ainsi que quelques artworks (une fois débloqués) et d’en écouter la bande originale, celle-ci étant en sus d’excellente facture. Un vrai régal pour les passionnés, des artifices pour les autres.
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Néanmoins, le jeu se prend rapidement en main, un bouton permet de sauter, un autre de glisser et à partir de quelques combinaisons simples on peut sauter et replier ses jambes pour éviter une clôture ou faire une roulade après un saut, en évitant ainsi de retomber lourdement sur le sol, prendre appui sur un mur pour atteindre un tuyau ou une plate-forme un peu trop haute… Les possibilités sont assez limitées mais cela ne dérange finalement pas tant que cela, tant on prend du plaisir à progresser, en sautant par exemple d’un tuyau à un autre avant de se jeter dans le vide pour atterrir sur une terrasse plus loin. Le plus intéressant dans ce jeu en vue subjective c’est que contrairement à un FPS classique, là il n’est pas nécessaire de tuer pour progresser. En effet, des ennemis sont bel et bien présents et tentent de nous barrer la route en usant de la force, voire des armes mais Faith à plusieurs solutions pour passer outre ces obstacles.
Les éviter, leur foncer dessus en usant de combinaisons de touches pour enchaîner des combos à base d’attaques hautes et basses ou encore essayer de les prendre à revers ou saisir une opportunité de contrer un de leurs coups pour les désarmer et, par la même occasion, les assommer. Reste ceux qui récupèreront les armes pour s’en servir en suivant et tirer sur les ennemis. Mais une fois de plus, on voit bien que le gameplay a plus été pensé pour la survie et « l’infiltration » plutôt que pour des phases de gunfights bien musclées. Avec une arme à la main, on a affaire à un FPS classique, voire basique, mais les balles manquent rapidement et les armes gênent Faith dans ses déplacements, sans compter à quel point il est gratifiant de réussir à terminer le jeu sans avoir tiré sur quelqu’un. C’est une expérience nouvelle qui ne laissera personne indifférent, on aime ou on n’aime pas.
Point complet
On a adoré : + Une expérience nouvelle + La bande sonore + Intense et jouissif + Le sens urbain actif ou non + Des bonus appréciables + Un gameplay bien pensé… |
On n'a pas aimé : - Mais vite limité - Durée de vie faible - Parfois frustrant - Finalement linéaire |
Consulter les commentaires | Article publié le 28-11-08 par Vincent P. |