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Celle-ci est de loin la plus simple. Il s’agit de l’extraction d’un scientifique enlevé par la DataDyne, une multinationale à l’origine de nombreux produits, et qui soudoie des hommes politiques de ce monde. Bien entendu, elle n’est pas encore à son apogée (qui n’arrivera qu’avant sa chute finale dans Perfect Dark) mais possède déjà assez de sbires pour faire partie des plus grands. La suite est des plus classique : les choses tournent mal, l’affaire devient personnelle pour Joanna et l’Institut Carrington la contacte pour l’intégrer dans son entité militaire. Le scénario pourrait tenir sur une seule page, tant les développeurs n’y ont pas porté d’intérêt (un comble pour Perfect Dark !). Quelques petites surprises sont à compter mais globalement il reste peu palpitant et on sent dès le quatrième niveau une franche influence nippone. Au point qu’on se demande où part ce Perfect Dark Zero.
Pour ce qui est du jeu en lui-même, les choses ont pas mal changé ! Si le level design de certains niveaux se rapproche du premier opus, on retrouve un assez grand nombre d’influences, inspirées surtout de titres comme Nightfire et d’autres James Bond (la scène d’introduction, le niveau japonais, pour ne citer qu’eux). Est-il d’ailleurs à rappeler qu’initialement Perfect Dark était censé être la suite de Goldeneye ?
Sous ce design vieillot et peu novateur, se cache un gameplay quelque peu remanié et faisant à présent face à une sérieuse concurrence dès le lancement de la console. Ainsi, Perfect Dark Zero se dote d’un côté beaucoup plus “ bourrin ” qu’infiltration. L’action se veut sans temps mort, avec des grosses mitraillettes type M60 qui déversent des flots de douilles dans tous les sens. Pour peu, on se croirait à Noël tellement ça scintille de partout ! Les ennemis, particulièrement idiots, se jettent sur vous sans état d’âme, snipant, mitraillant ou vous frappant directement au corps à corps. On se souvient là aussi de l’IA particulièrement impressionnante de Perfect Dark qui reste encore maître en la matière cinq ans après : les gardes faisaient du kung-fu, se planquaient, appelaient des renforts, se couvraient mutuellement, etc. Ici, Rare semble ne pas avoir poussé l’intelligence des adversaires très loin, juste assez que pour tenir tête quelques centièmes de seconde. D’ailleurs ils ne poursuivent jamais le joueur et n’entendent jamais Joanna qui s’avance par derrière pour les tuer d’un coup de crosse.
Cependant, quelques nouveautés ont fait leur entrée dans cet univers futuriste, à commencer par la roulade qui sert à éviter certaines rafales des adversaires. Simple à effectuer, elle donne au jeu une dimension un brin plus tactique. Seconde nouveauté, la présence de tirs de couverture : dorénavant Joanna peut se planquer contre des murs et viser sans grands risques les ennemis. Une option qui fait malheureusement trop office de gadget pour ceux dont FPS ne rime pas avec infiltration. Les différents véhicules disponibles n’apportent eux aussi pas grand-chose au jeu, mis à part bien entendu en multijoueurs. On découvre dans Perfect Dark Zero des hovercrafts particulièrement jouissifs à conduire, à la manière des Warthog de Halo. Malheureusement ces phases sont bien trop peu nombreuses pour vraiment plaire.
Notons aussi la présence de plusieurs outils de haute technologie pour déverrouiller des portes ou plus simplement visualiser les ennemis de nuit grâce aux infrarouges. Niveau armement, même constat : les développeurs ont mis le paquet en intégrant quelques nouvelles armes (M60, shotgun par exemple) et en réintroduisant d’autres armes issues du premier épisode (Laptop Gun, Dragon, etc.). Il est d’ailleurs désormais possible de prendre en main deux armes simultanément, multipliant ainsi grandement les dégâts dans les rangs ennemis.
Au niveau jouabilité, rien de plus simple étant donné que notre héroïne se manie aussi aisément que ce bon vieux Masterchief, avec délicatesse et doigté. La barre de vie ressemble elle aussi à ce que l’on trouve dans Halo et se remplie lorsque Joanna est à couvert. Rien de bien renversant en somme. Globalement, Perfect Dark Zero se classe comme un FPS très classique en solitaire.
Pour ce qui est de la durée de vie, Perfect Dark Zero s’en sort plutôt bien. Sa douzaine de niveaux, relativement longs, passionnants et difficiles tiendront les joueurs en haleine. Il vous faudra compter huit à neuf heures si vous jouez au niveau de difficulté le plus faible, une quinzaine d’heures en difficile, auxquelles vous ajouterez facilement une dizaine d’heures au mode coopératif, vraiment novateur. De nombreuses nuits blanches en multijoueurs sont à attendre, si tenté que vous bénéficiez du online.
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En ce qui concerne la bande sonore, on peut dire que c’est un demi fiasco, surtout en comparaison de son aîné. Difficile de rester de marbre face à des commentaires bateau du style “ elle arrive ! ” ou “ je suis touché ”. Cela d’autant plus que les musiques sont loin d’être exceptionnelles. Elles restent correctes, mais l’ambiance du premier Perfect Dark a disparue. Heureusement, les bruitages sont pour leur part très réussis, que ce soit au niveau du rendu des explosions ou des tirs de couverture, tout a été pensé pour immerger au mieux possible dans l’univers high tech de cet épisode.
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Celui-ci permet de revivre l’aventure solo, mais de deux points de vue différents. L’originalité vient du fait que les deux joueurs sont régulièrement chargés de s’occuper de deux objectifs distincts ; ainsi lors du niveau des toits, le plus connu, un des deux compères couvre l’autre qui nettoie les rues malfamées. Une approche surprenante et sympathique qui redonne beaucoup d’intérêt à l’aventure solo.
En dehors de ce mode, on retrouve aussi les traditionnels Deathmatch, Team Deathmatch, Capture the flag, Territoire, Sabotage, Eradication, Impact (un contrôle de zone obligatoire pour une équipe), Infection (le dernier tué revient en jeu avec un virus…) et quelques autres tout aussi intéressants. Autant de modes particulièrement jouissifs et jouables jusqu’à 32 joueurs (en attendant un éventuel patch pour 50) simultanément. Bien entendu, on retrouve à chaque fois moult options paramétrables intégralement, du nombre de joueurs jusqu’au type d’arme et de bonus, sans oublier l’ajout de bots. Lors du test les parties ne souffraient d’aucun soucis de lag. Le nombre de joueurs présents détermine la grandeur de la carte, limitant ainsi l’espace si la partie ne se joue qu’à six joueurs ou, au contraire, laissant plus de marge à 32.
Point complet
On a adoré : + Graphiquement réussi + Le mode Xbox Live + Des missions longues + L’héroïne, toujours aussi stylée + Le mode Coopératif, bien pensé + Durée de vie augmentée avec le Live |
On n'a pas aimé : - IA minable - Bande son très moyenne - Moins charismatique que son aîné - Certains niveaux mal pensés - Le level design parfois ridicule - Aspect graphique plastique - Le réticule de certaines armes, ridicule - Les menus |
Consulter les commentaires | Article publié le 04-12-05 par Etienne F. |