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Le problème des licences n’est pas nouveau et généralement il faut attendre un peu pour voir débarquer quelques patchs permettant de combler un peu cette carence, surtout qu’avec le mode Modifier, qui cette année est très complet, il est possible de passer des heures à tout personnaliser. Avec un peu de temps et quelques connaissances, on arrive relativement facilement à tout arranger. Cela a beau faire partie du charme PES, il faut bien reconnaître que certains seront las de toutes ces manipulations, surtout quand la concurrence propose elle des licences à foison et des effectifs mis à jour, ce qui n’est pas forcément le cas du titre de Konami.
Malgré tout, un autre mode de jeu fait son apparition pour le plus grand plaisir des connaisseurs qui lorgnent de temps à autre sur les Winning Eleven, le penchant japonais de la série. Il s‘agit du mode Vers une Légende qui s’inspire du Fantasista nippon. Pour que les idées soient claires, disons que c’est l’équivalent du mode Deviens Pro de FIFA avec quelques différences notables. On prend ainsi le contrôle d’une graine de star qu’il faut faire germer à coups de matchs et d’entraînements. Si les efforts sont payants, des clubs, de plus en plus gros, s’intéresseront petit à petit à notre jeune prodige jusqu’à le faire intégrer les équipes les plus prestigieuses. On a donc un joueur à charge sur le terrain avec une caméra aérienne plongeante permettant d’avoir un aperçu de toute la zone de jeu. Ceux qui n’apprécient pas cette vue-là peuvent toujours en adopter une plus classique.
Le bon côté, c’est que l’on suit son poulain de ses débuts jusqu’à sa retraite pour couvrir une carrière complète. Les mauvais, c’est que les statistiques sont assez aléatoires, qu’il y a des incohérences, que le gameplay ne semble être qu’une esquisse de celui de la concurrence et que l’intelligence artificielle est tellement pitoyable que beaucoup seront rebutés après trois ou quatre parties. Ce qui est fort dommage puisque c’est justement lorsqu’on intègre des clubs de plus ou moins grande renommée que l’on s’amuse. Enfin, il est difficile d’éprouver un quelconque plaisir à jouer les potiches qui proposent des solutions et ne reçoivent que peu de ballons parce qu’il est impossible de véritablement faire de vrais appels de balles, de réclamer des centres ou autres. On joue donc d’une manière plus réaliste en essayant de véritablement se démarquer mais nos coéquipiers ont apparemment du mal à distinguer un joueur marqué d’un qui ne l’est pas, du moins dans le feu de l’action. Fort heureusement, ce mode-là est disponible en ligne et, à quatre joueurs humains, il faut bien reconnaître que les parties sont bien plus agréables. Il en est d’ailleurs de même pour tous les autres modes. Finalement, le contenu est plus que décevant malgré les tentatives d’innovations et seul le gameplay légendaire de la série peut faire toute la différence.
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Pour en terminer avec l’intelligence artificielle, notons que les coéquipiers font rarement des appels de balles et, quand c’est le cas, il est généralement trop tard. C’est comme si chaque joueur évoluait indépendamment des autres dans le sens où aucun n’a la notion d’équipe. Dommage, surtout que le jeu a gagné en fluidité et en vivacité, que les actions s’enchaînent plus facilement et que le titre a un côté arcade (n’en déplaise aux puristes) qui permet de jouer vite et de rapidement prendre du plaisir. C'est encore plus flagrant avec des amis. Du coup le soft garde tout un aspect dépassé qui fait son charme diront les fans de la licence, atteints d’un peu de mauvaise foi. Enfin, c’est beaucoup mieux que l’an dernier, le ballon circule bien et on a bien le droit à des sensations dignes d’un PES. Reste qu’il faudrait peut-être penser un jour à évoluer...
D’un point de vue visuel, ce nouvel opus nous ravit. Même si les développeurs peuvent encore faire bien mieux (largement même), il faut avouer que les modélisations sont plus fines, que les visages sont d’excellente facture, les joueurs étant reconnaissables en un coup d’œil exercé, et que les textures sont plus agréables. Cela compense au moins quelques animations qui sont ridicules comme le déplacement des joueurs, ces derniers ressemblant à des robots lancés sur des rails. Pour en terminer avec la série des points noirs qui mine de rien s’accumulent, on signalera que pour réellement apprécier une partie, il n’y a rien de mieux que de couper le son et de se mettre de la musique. Pour faire simple, les commentaires sont tout bonnement mauvais, souvent inintéressants et à côté de la plaque. Difficile de croire que les développeurs ont travaillé sur leur intégration quand on entend en début de rencontre que toutes les conditions idéales, notamment au niveau de la météo, sont réunies lorsqu’il pleut averses.
Point complet
On a adoré : + La version multi du Vers une Légende + Le mode Modifier + La physique de la balle + Le plaisir de jeu d’antan + La modélisation des visages |
On n'a pas aimé : - Toujours le problème des licences - Le contenu indubitablement - Les animations - L’intelligence artificielle - Les commentaires |
Consulter les commentaires | Article publié le 30-10-08 par Vincent P. |