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Le destin de cette guerre repose sur Katana, le jeune homme qu’incarne le joueur. Il sera l'acteur principal d'un récit torturé dont beaucoup de protagonistes ne sortiront pas indemnes, autant physiquement que psychologiquement ! L’univers est vraiment accrocheur et le scénario des plus intéressants puisque, après avoir goûté aux premières missions, il devient difficile de s’arrêter tant on a envie de connaître le fin mot de l’histoire. Un scénario irréprochable qui enchantera bon nombre de joueurs. Mais une fois la manette en main, quelques uns risquent bien déchanter…
Que préférez-vous ? L'attaque ou la défense ? Project Sylpheed ne vous pose jamais la question et se contente de vous proposer d'escorter des convois, d'éliminer les ennemis s'approchant de trop près d'une certaine base spatiale alliée ou de détruire une super arme qui risque de tous vous anéantir à la fin d'un chronomètre bien mis en évidence à l'écran. Si vous comptiez sur Project Sylpheed pour vous proposer de longues phases de dogfights tranquilles et totalement démunies de contraintes de temps, vous tomberez de haut. Tout est axé autour de la défense des alliés et de leur survie. Les dogfights auront bel et bien lieu de part la nature du jeu mais ils seront toujours obscurcis et limités par un timing et/ou une pression supplémentaire venant de votre commandant. Ce dernier n'hésitera pas à vous rappeler à l'ordre à chaque fois que vous vous éloignerez de vos cibles à protéger, ce qui s’avère fort contraignant. C'est bien simple, dans Project Sylpheed, il est beaucoup moins rare de perdre à cause d'une barre de vie épuisée que par un manque de temps ou de précision. Si effectivement le choix de cette orientation des missions n'est pas à punir lorsqu'elles sont proposées à petite doses, celui de les imposer à pratiquement tous les chapitres est sans doute légèrement abusif et contraignant, même pour les plus férus du genre.
Surtout que la difficulté du titre n'arrange rien. Une simulation spatiale est très souvent complexe, on se souvient par exemple de celle d'un Wing Commander qui nous proposait d'ailleurs directement un mode Invincible dans son menu des options... Mais Project Sylpheed est faussement dur, dans le sens où tout repose sur un timing et des alliés plus ou moins intelligents. Aussi, l'aire de combat est extrêmement fouillis puisque chaque vaisseau laisse derrière lui une grande traînée de couleur censée faire "style", mais ceci rend le jeu plus vomitif dans certains passages qu'impressionnant. On ne compte plus, par exemple, le nombre d'alliés touchés car méconnaissables sur une traînée de couleur, ou pire encore : se mettant directement entre nos lasers et l'ennemi sans prévenir. Et bien sûr c'est à ce moment là que s'enclenche un petit dialogue nous faisant la morale sur nos tirs et les dommages que cela peut provoquer chez nos alliés. C'est après ce genre de discours qu'on se surprend à volontairement leur tirer dessus, histoire de se faire enguirlander pour une bonne raison !
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Mais de défauts en défauts, le jeu se révèle tout de même excessivement fun via un gameplay maîtrisé et plaisant à jouer. Une gâchette pour l'accélération, l'autre pour la décélération, du classique mais de l'efficace ! Le jeu possède qui plus est un sympathique système de visée qui, pour certaines armes secondaires, se révèle assez jouissif. Les missiles sont par exemple lancés par dizaines via une visée à la "Panzer Dragoon" pour les plus connaisseurs. Une fois verrouillés, les ennemis entendront sûrement les petits clics de positionnement des différents missiles et une fois lâchés, ceux-ci entament une véritable course totalement désorganisée jusqu'aux différentes victimes. C'est beau, c'est bien jouable et on en prend plein les mirettes. Aussi, on retrouve une multitude de bonnes idées comme une sorte de grand pouvoir permettant de ralentir le temps (et donc de faire un maximum de victimes sans devoir les traquer d'un bout à l'autre de l'écran). Tout un tas d'options de gameplay qui prennent d'ailleurs une place considérable sur l'écran, ce qui demandera un petit temps d'adaptation.
Reste enfin à donner des ordres à ses coéquipiers, l'option sans doute la plus décevante du jeu puisque peu effective. En effet, l'I.A. des alliés n'est pas des plus poussées et à moins de vouloir répondre à une question lorgnant du côté de la quête secondaire cachée, cette option n'a pas beaucoup de valeur. Toutefois, en ce qui concerne les quêtes secondaires, les amoureux des longs jeux qui n'en finissent jamais seront ravis de savoir que ces quêtes sont nombreuses et difficiles. Aussi, elles mèneront à certains succès à débloquer. Mais comme elles ne pourront jamais être toutes menées à bien en une première partie, la faute à un vaisseau forcément trop léger au niveau de l'arsenal et de ses améliorations, un système de New Game + habituellement présent dans un tout autre genre, le RPG, fera son apparition une fois le jeu terminé. Cette option permettra de reprendre Project Sylpheed à la première mission tout en gardant toutes les améliorations de vaisseaux débloquées lors de la première partie. Somptueux et salvateur. On est bien loin du jeu de vaisseau ultime mais Project Sylpheed se laisse rapidement et grandement apprécier ! Il suffit juste de passer outre ses quelques défauts, loin d'être mineurs certes mais pas forcément impossibles à surmonter car derrière se cache un jeu qui a beaucoup à proposer.
Point complet
On a adoré : - L'histoire, classique mais saisissante - Souvent amusant, voire passionnant - Un gameplay de qualité - Le rythme effréné ! |
On n'a pas aimé : - Les ralentissements omniprésents - Excessivement répétitif - Beaucoup trop axé sur la défense d'unités… - … ce qui engendre une fausse difficulté |
Consulter les commentaires | Article publié le 14-09-07 par William B. |