Annoncé en début d’année, Pure a su attirer l’œil avec sa plastique fort séduisante. Du fun, de la vitesse, des sensations fortes et des sauts vertigineux, voilà ce que nous promettaient Black Rock Studio (en charge du développement) et Disney Interactive Studios (l’éditeur). C‘est du moins de ces idées qu’est née cette toute nouvelle franchise destinée aux consoles de nouvelle génération. Mais à l’heure d’enfiler son casque et ses gants pour enfourcher son guidon et mettre les gaz, tout le monde se demande si les belles promesses ne se sont pas envolées entre temps. Il semblerait que non…
Un vrai bol d’air frais
Seul dans son fauteuil ou son canapé, on rêve d’évasion, du grand air mais aussi du grand frisson. On insère donc la galette du jeu en espérant que Pure nous fera connaître ces sensations. Un petit tutorial pour nous enseigner les bases et nous aspirons déjà à la place de meilleur pilote du monde. Mais avant de pouvoir clamer haut et fort que l’on est le champion, il faut relever un défi de taille : le World Tour qui se compose de dix étapes. Chacune d’elles offre son lot d’épreuves. Les quatre premières en proposent quatre, les trois suivantes cinq, les deux d’après six et la dernière sept. En participant à un défi, on peut gagner jusqu’à seize points. Afin de pouvoir participer à une étape supérieure, il faut remplir un objectif fixé à un minimum de points. Plus la carrière avance et plus le minimum se rapproche du maximum de points qu’il est possible d’obtenir. Petit à petit le défi se corse et les quinze adversaires qui participent à l’événement deviennent de plus en plus coriaces.
Néanmoins, il suffit de jouer modérément pendant deux jours (une soirée suffit pour les plus acharnés) pour en voir le bout. C’est un petit peu court et on en redemanderait bien. Reste alors à se ruer sur le mode multijoueur du titre. Bien pensé, celui-ci permet de trouver rapidement une partie selon quelques critères que l’on peut configurer. Ainsi, en peu de temps, on se retrouve catapulté dans une partie à défier jusqu’à quinze joueurs sans qu’aucun ralentissement ou autre ennui quelconque ne se fasse sentir. Un véritable bonheur qui permet de prolonger l’expérience et de la faire durer jusqu’à ce que l’on en soit complètement rassasié. On notera toutefois que l’on ne peut affronter ses amis qu’en jouant en ligne, les développeurs n’ayant prévu aucun mode multijoueur en local. Dommage, il aurait été fort agréable de partager son plaisir avec une ou plusieurs connaissances venues chez soi pour une soirée ou deux.
Un vent de folie
Néanmoins, ce n’est pas parce qu’on est seul devant sa console que le plaisir de jeu en est diminué, bien au contraire même. L’une des grandes forces de Pure, c’est assurément son gameplay (100% arcade) aux petits oignons. Le jeu se prend rapidement en main et en quelques secondes on en comprend toutes les subtilités, notamment au niveau du préchargement, qui consiste à préparer un saut en enchaînant rapidement « bas » puis « haut » sur le tremplin pour ajuster l’impulsion, et de la barre de sensations fortes, qui indique quels sont les boutons que l’on peut utiliser pour réaliser des figures et quelle est la jauge de suralimentation (boost) disponible pour mettre le turbo et littéralement s’envoler pendant un saut. C’est alors que l’on se prend pour un oiseau et que l’on tente les tricks les plus fous. Petit à petit on remplit sa jauge, on accède à des figures toujours plus impressionnantes les unes que les autres et, lorsqu’elle est remplie, il suffit d’appuyer sur deux gâchettes et d’indiquer une direction à l’aide du joystick ou de la croix directionnelle pour réaliser une figure spéciale. Quel régal que de jouer de l’air guitar debout sur son quad à plusieurs mètres du sol… Mieux encore, chacun des six personnages disponibles possède sa propre figure spéciale. Un petit plus qu’il était bon de souligner.
Comme Pure n’est pas un simple jeu de course, Black Rock Studio a bien distingué trois types d’épreuves différentes : la course (trois tours et que le meilleur gagne), le sprint (cinq tours sur un circuit bien plus court, le but reste inchangé : arriver premier) et le freestyle. Cette dernière est radicalement différente des deux autres puisqu’il faut enchaîner un maximum de tricks pour engranger des points avant de tomber en panne d’essence ! L’idée est excellente. Au lieu de délimiter l’épreuve avec un temps imparti ou un nombre de points à atteindre, les développeurs ont préféré intégrer une jauge d’essence. Au départ, celle-ci est remplie et elle se vide petit à petit pour abreuver le moteur du quad afin que celui-ci avale les kilomètres. Le plus intéressant, c’est que les parcours regorgent d’items. Parmi ceux-ci, on retrouve entre autres des multiplicateurs de score par deux et des « pompes à essence » qui permettent de rouler quelques secondes sans consommer le liquide de son réservoir. Du coup, il est possible de rester en lice un peu plus longtemps lorsque les adversaires tombent un à un en panne pour ajouter quelques points supplémentaires à son score final. L’occasion par exemple de gagner quelques places, voire de prendre la tête du défi sur le fil du rasoir. Amateurs de figures ou fans de courses, au final tout le monde y trouve son compte.
Sensations fortes garanties !
Les développeurs tenaient à offrir un jeu de course 100% arcade et 100% fun qui soit facile à prendre en main pour séduire à la fois les habitués du genre et les néophytes. Le pari est plus que réussi et ils ont prouvé leur envie de toucher un large public jusqu’au bout. En effet, Pure permet d’assembler son quad de A à Z. Néanmoins, si les passionnés passeront du temps à bien choisir les pièces pour voir sur quelles caractéristiques (vitesse max, accélération, maniement, boost et figures) celles-ci influent, les néophytes pourront se constituer un véritable petit bijou en seulement quelques secondes. En effet, deux boutons permettent de construire très rapidement un véhicule. Il suffit alors de décider si on souhaite en construire un orienté course ou freestyle et d’appuyer sur le bon bouton pour que l’ordinateur assemble les pièces. Lorsqu’on sait que cet outil servant à la fois à créer et modifier un engin permet de changer la peinture, les autocollants, etc. ainsi que les freins, le châssis, les bras triangulaires, les poignets, la carrosserie, la selle, le moteur, le kit de chaîne, la suralimenation, le déflecteur, les roues, les pneus et bien d’autres joyeusetés, on imagine rapidement les possibilités qui sont offertes en terme de customisation, surtout que les pièces ne manquent pas et que l’on peut soit en débloquer de nouvelles, soit accéder à des améliorations. A la louche, il est possible d’avoir plus de 65 000 véhicules différents, autant dire qu’il y a peu de chance de rencontrer un joueur inconnu en ligne qui possède strictement le même quad. Notons au passage que nous avons un garage à notre disposition pour entreposer jusqu’à onze engins motorisés.
En parlant de contenu, il est bon de préciser qu’il y a trente-six circuits différents répartis sur sept pays qui offrent de multiples tracés permettant d’emprunter des raccourcis et de nombreux chemins afin de semer ses adversaires. Les paysages ainsi proposés sont juste magnifiques et on a même le droit à des passages offrant des terrains verglacés pour un dépaysement total. Mais ce n’est pas tout puisque les graphismes sont eux aussi superbes et les animations sont d’excellente facture, à tel point que les bas de tee-shirts flottent avec le vent, que le personnage bouge de manière réaliste pour exprimer ses émotions ou se remettre en équilibre et que la boue salit en temps réel le quad et le pilote. Le tout avec une fluidité à toute épreuve. Afin d’enfoncer le clou, les sensations de vitesse sont bel et bien au rendez-vous et, lors des sauts les plus vertigineux, alors que l’on tente de réaliser plusieurs figures, on se rapproche de plus en plus du sol. Un moment que l’on vit intensément, sûrement la peur de ruiner une magnifique combinaison en atterrissant mal. Dans tous les cas on se laisse envoûter par le titre et on abreuve sa soif de sensations. Seuls les plus exigeants regretteront quelques éléments tels que le manque d’intempéries ou encore quelques collisions plus ou moins bien gérées. Des petits détails qui s’effacent rapidement face aux qualités du soft. Les pupilles sont ravies et les oreilles ne sont pas en reste. Au final on se laisse porter tout en étant bercé par des musiques dynamiques qui sont totalement dans le ton du jeu. A sauter si haut, on en toucherait presque le ciel et ses nuages.
Point complet
Black Rock Studio a fait de l’excellent travail et a tenu toutes ses promesses. Pure est un jeu de course arcade facile à prendre en main qui propose en quelques secondes de ressentir l’ivresse de la vitesse tout en défiant la gravité. C’est fun, beau et fluide. A cela il faut rajouter la possibilité d’affronter quinze adversaires en ligne, de faire des figures toutes plus impressionnantes les unes que les autres et de créer son quad de A à Z en y passant plusieurs minutes ou seulement quelques secondes. Si le solo avait été un peu plus long et que les développeurs avaient pensé à insérer un mode multijoueur en local, nul doute que le soft aurait flirté avec la perfection. Enfin, Pure reste quand même un excellent jeu.
On a adoré :
+ Créer son quad de A à Z
+ Gameplay en béton
+ Les figures spéciales
+ Multijoueur en ligne à 16
+ Sensations de vitesse
+ 100% fun
+ L’aspect visuel
+ La bande-son
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On n'a pas aimé :
- Solo un poil trop court
- Pas de multi en local
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