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Street Fighter IV n’étonne pas franchement par son contenu mais propose un ensemble complet et bigrement efficace. Aux classiques modes Arcade et Xbox Live sur lequel nous reviendrons ci-dessous, s’ajoutent le traditionnel mode Versus pour des combats contre l’IA ou contre un ami ainsi que le mode Défis qui regroupent des modes classiques comme le mode Time Attack et le mode Survie ainsi que le mode Épreuves qui est un entraînement progressif pour chaque personnage. N’oublions pas non plus le mode Entrainement qui va rapidement devenir votre mode favori tant le niveau de jeu est corsé aussi bien en solo que sur le Live. En effet SF IV ne plaisante pas lorsqu’il s’agit de parler de difficulté. Parmi les huit niveaux à disposition (débutant, très facile, facile, normal, moyen, difficile, expert, maître), seuls les deux premiers sont à la portée des nouveaux joueurs. Et encore, la difficulté pas très bien dosée fera rompre les nerfs de plus d’un joueur. La faute notamment à un boss de fin étonnamment difficile à battre quelque soit le niveau de difficulté choisi. Seth (c’est son nom), possède ses propres coups (puissants et difficiles à parer), les meilleurs coups d’autres personnages du jeu ainsi que la faculté de se téléporter ou de vous aspirer vers lui. De ce fait, on gagne souvent les sept premiers combats les doigts dans le nez avant de recommencer plusieurs fois le boss de fin. Après un passage de quelques heures par la case entraînement, le mode Normal devient accessible tout en offrant tout de même un challenge relevé. C’est dire si les quatre derniers modes de difficulté se destinent avant tout au hardcore gamer.
En ligne, on ne fait pas forcément le fier. Le niveau est élevé, certains joueurs passant leur vie sur le jeu et ayant passé les précédentes années de leur vie sur ses prédécesseurs. Malgré quelques lags de temps à autre, l’ensemble est fort stable et fluide et ce sont donc bien les meilleurs joueurs qui sont récompensés. À l’image de l’ensemble du titre, le Live gratifie ceux qui s’investissent pleinement dans le jeu en apprenant les nombreuses techniques des 22 combattants. En cas de victoire, on gagne des points mais aussi parfois des titres et des icônes permettant de refléter notre niveau, notre expérience.
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Il faudrait bien évidemment des heures pour faire le tour des forces et faiblesses de chaque personnage, attardons nous donc plutôt sur le cœur du jeu : son gameplay. L’héritage Street Fighter a-t-il été respecté ? Des nouveautés majeures ont-elles fait leur apparition ? Dans les deux cas, la réponse est oui. Street Fighter IV pioche dans les différents volets de références de la série pour nous proposer un gameplay technique à la profondeur inouïe. Comme dit précédemment, il faut de nombreuses heures de pratique pour bien maîtriser un personnage et c’est l’une des raisons pour laquelle les tournois organisés dans le monde entier autour de la série sont populaires. L’ambition rime avec la patience et le courage. Sans surprise on retrouve les six coups classiques (poing faible, poing moyen, poing fort, pied faible, pied moyen, pied fort) ainsi que les coups spéciaux à base de mouvements de stick combinés à un coup classique. Les variantes EX des coups spéciaux répondent elles aussi présentes. Elles utilisent un quart de la barre de combo mais sont en contrepartie plus puissantes. La barre de combo se remplit au fil des coups donnés à l’adversaire. Une fois complète, il devient alors possible de déclencher un super-combo, manipulation relativement complexe permettant de causer des dégâts notables en plus de s’accompagner d’effets visuels fort convaincants. Mais la nouveauté se situe au niveau de l’ultra-combo. Une barre de « Revenge » se remplit au fil des coups reçus et permet une fois pleine de réaliser un ultra-combo. Évidemment difficile à sortir, cet ultra-combo peut toutefois bouleverser l’issue d’un combat puisqu’il enlève environ la moitié de la barre de vie lorsqu’il n’est pas paré !
L’autre grosse nouveauté côté gameplay, c’est la Focus Attack. En appuyant simultanément sur les boutons poing moyen et pied moyen, on peut réaliser une Focus Attack relativement faible. Mais en maintenant appuyés plus longuement ces deux boutons simultanément, on atteint alors le second puis le troisième niveau de la Focus Attack, réalisant ainsi un coup puissant, brutal et cassant la garde ennemie, le rendant alors vulnérable. Au fil des rounds, on apprend à maîtriser ce type d’attaque et on découvre qu’elle est finalement d’une importance cruciale dans le système de jeu de ce nouvel opus. Vous l’aurez compris, le gameplay de Street Fighter IV est une petite merveille : il est aussi dur à dompter totalement que jouissif une fois cela fait. On ne regrettera alors qu’une seule chose : la frustration de jouer à la manette. Le prix très onéreux des véritables sticks arcade les réservent aux fans les plus passionnés et fortunés. Les autres devront réaliser des mouvements parfois complexes (je pense notamment à tous les quarts de stick à enchaîner) avec les flèches directionnelles ou le stick gauche manquant clairement de précision.
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Convainquant visuellement, ce nouvel opus n’offre en revanche pas le même menu aux oreilles. On l’a dit et on le répète, le thème principal est tout simplement honteux. Les musiques sont d’une façon générale reléguées au second plan : elles sont très discrètes pendant les combats et ne marquent pas autant les esprits qu’on l’aurait espéré, même en se donnant la peine de baisser le volume des bruitages pour pouvoir les apprécier. Bon point en revanche pour la voix off et pour la possibilité offerte de mettre les voix japonaises en lieu et place des anglaises après avoir terminé le jeu une fois. La cerise sur le gâteau étant le réglage de ce paramètre de façon indépendante pour chaque personnage. Perfect !
Point complet
On a adoré : + Gameplay remarquable + Profondeur de jeu colossale + Esthétiquement réussi + Animations, notamment faciales + Fun + Solide durée de vie + Un live (presque) au top + Voix-off excellente, voix japonaises présentes |
On n'a pas aimé : - Difficulté trop corsée - Sagat, Zangief, Seth trop forts - Thème musical principal ignoble - Quelques stages décevants - Mieux vaut un vrai stick pour profiter pleinement |
Consulter les commentaires | Article publié le 10-03-09 par Nicolas T. |