Sous ce nom à rallonge, évocateur de nuits blanches et de sommes astronomiques mises dans la fente d'une simple borne d'arcade, se cache la toute dernière nouveauté du Xbox Live Arcade. Cette dernière est signée Capcom, mais une question se pose encore. A quoi avons-nous droit pour 800 points ? Certes encore à un remake, mais pas n'importe lequel ! Découvrez ou redécouvrez-le via le test complet disponible ci-dessous…

Baston cérébrale

Derrière Super Puzzle Fighter II Turbo HD Remix se cache tout d'abord un Puzzle-Game sorti sur les bornes d'arcade CPS-2. Se voulant totalement parodique de la série des Street Fighter et de ses noms à rallonge, Puzzle Fighter II est en fait le premier opus de la série. Niveau contenu, ce Puzzle-Game aujourd'hui disponible sur le Xbox Live Arcade, est une vraie parodie mettant en scène les musiques, décors et personnages des deux épisodes Alpha de la franchise ainsi que ceux d'un tout autre jeu de combat de la firme : Darkstalkers. L'occasion de retrouver des combattants aussi charismatiques que Morrigan ou la ronronnante Felicia. Capcom fait dans l'autodérision et cela fonctionne parfaitement ! Le look SD des personnages y est cependant pour beaucoup. Petits corps et grosses têtes accompagnent des scénettes absolument risibles où chaque action se veut être un gag. De petites voix digitalisées finissent de rendre les personnages à la fois classes et complètement idiots selon la situation. Niveau artistique le jeu est plus que soigné. Même aujourd'hui, malgré les quelques pixels qui envahissent l'aire de jeu, Super Puzzle Fighter II Turbo reste très sympathique à regarder.

L'univers de Capcom est surtout présent lors des batailles. De la baston dans un Puzzle-Game ? Tout à fait ! Les développeurs ont eu la riche idée de proposer une petite bataille à chaque fois qu'un joueur fait un combo. Ainsi, petites, grandes et super attaques se lancent comme dans un traditionnel jeu de combat mais d'une toute autre façon. Le but reste le même : mettre le joueur adverse K.O. mais cette fois-ci en multipliant les possibilités. Une pour chacun des quatre modes de jeu disponibles. Le tableau est posé, il ne reste plus qu’à regarder ce que nous propose réellement le gameplay…

J'aime les gemmes !

Se présentant comme un savant mélange de Puyo Pop et de Columns, les modes X et X' mettent en place des gemmes de couleurs qui descendent deux par deux, l'une accrochée à l'autre. Le but reste très classique : empiler les gemmes par couleurs. Sauf que pour les valider, le joueur devra utiliser des "spirales" qui apparaissent à la place de certaines de ces pierres précieuses en haut de l'écran. Elles enclenchent ainsi une réaction en chaîne faisant exploser toutes les gemmes de la même couleur qu'elles, pour peu que celles-ci soient connectées. C'est alors que le gameplay devient vraiment intéressant… Il s'agit au final de tenter les meilleures combinaisons possibles pour faire les plus grosses combinaisons. Passer d'une couleur à une autre en calculant les retombées et ce qui pourrait advenir des briques savamment posées au préalable, c’est tout l'art des joueurs de Puzzle-Game ! Chaque réaction en chaîne envoie quelques malus à l'adversaire. Plus la chaîne est grande, plus le malus envahit l'écran. Celui-ci se présente d'ailleurs sous la forme d'un autre type de gemmes auxquelles on aurait greffé un compte à rebours. Mal utilisées, elles laisseront le joueur seul avec son aire de jeu remplie qu'il ne doit pas faire dépasser sous peine d'errer, larmoyant, sur l'écran du Game Over.

Pour s'en débarrasser avant la fin du compte à rebours, il suffit de créer une chaîne à proximité. Toutes les gemmes à compteur qui seront en contact avec cette dernière exploseront pour laisser place à un vide salvateur pour la suite des événements. Sinon, le compte à rebours terminé, ce maléfice devient une simple gemme de couleur venant prendre une précieuse place du terrain. Néanmoins, bien utilisés, ces malus peuvent proposer un excellent moyen d'enchaîner les attaques ! C'est pourquoi chaque personnage du jeu, une douzaine en tout, possède sa propre grille de "punition". Seuls les plus fins stratèges en prendront compte et sauront capter l'intérêt d'une grille plutôt que d'une autre. Autant vous dire que cela demande pas mal d'entraînement et un sacré paquet de méninges. Curieux pour un Street Fighter, non ?

Finissions avec les autres modes de jeu disponibles, tous jouables en solo ou en multijoueurs qu'il soit local ou en ligne… Le mode de jeu Y est très simple à comprendre puisqu'il reprend exactement le système de Puyo Pop qui consistait à assembler un minimum de trois objets d'une même couleur. Ici, les gemmes feront leur travail une fois qu’elles seront correctement disposées et se permettront aussi d'être éclatées avec des spirales bonus toujours présentes et salvatrices en cas de débordement. Quant au mode Z, il s'agit plutôt de faire tourner des gemmes façon Hexic HD afin de les faire disparaître avant que l'écran ne se remplisse. La particularité de ce mode c’est que le gemmes ne tombent pas du haut, elles sont déjà disposées au bas de l’écran. Un seul mot d'ordre pour ce mode : rapidité. Vous l'aurez compris, Puzzle Fighter c'est aussi et surtout trois Puzzle-Game en un seul. Economique et franchement fun comme stratagème, Monsieur Capcom !

Point complet

On a adoré : - Passionnant et fun - De l'autodérision réussie - Le jeu en ligne

On n'a pas aimé : - Peut-être quelques pixels un peu grossiers - Un look très particulier ! - En anglais, mais est-ce vraiment un défaut pour un jeu arcade ?

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Article publié le 09-09-07 par William B.