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Tout commence par une guerre, comme pour tous bons récits héroïques qui se respectent. Mais cette fois-ci, il s'agit de la Grande Guerre des Dieux mettant en scène des chefs de troupes aux puissants pouvoirs et au charisme certain. Aziraal, le dieu de la guerre, n'a jamais donné signe de vie après cet affrontement. Du côté des Orcs, on a perdu un chef et une fierté. L'histoire de Two Worlds se base sur cette disparition, aux informations confidentielles et gardées par des dieux peu enclins à révéler où se trouvent les restes d'Aziraal. Parallèlement, pour mieux se croiser plus tard, le jeu offre au joueur un récit plus personnel dans lequel le héros devra retrouver une sœur disparue, apparemment enlevée par un groupe de personnes en capuches qui veulent se servir des talents innés du grand frère pour lui confier quelques missions à hauts risques. Les bases de l'histoire sont posées, le récit peut commencer…
Seul problème, il ne démarrera jamais. Enfin, si, sur l'écran, les textes défileront et les milliers de dialogues seront lus par le joueur mais l'histoire est tellement impersonnelle et trop moyennement mise en scène qu'il sera extrêmement difficile d'y rentrer de plain-pied. A travers les différentes missions aux objectifs toujours un peu flous, seules les phrases des PNJ viennent mettre quelques petites piécettes dans le juke-box scénaristique. Ne reste alors qu'une sorte de bruit de fond qui tente de porter sur ses épaules une quête plutôt bancale dans laquelle on préférera errer en solitaire en frappant tout ce qui bouge plutôt qu’en vivant et souffrant pour un scénario mal maîtrisé. Dommage, les bases étaient bien présentes et semblaient prometteuses.
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Au fil du jeu, plusieurs compétences seront apprises par le héros. Il peut s'agir de talents de combat, comme la parade ou l'étourdissement, mais aussi de magies curatives ou d'attaques telles que des boules de feu et autres enchantements salvateurs et destructeurs. Toutes ces magies sont à récupérer sous forme de cartes auprès des différents villageois ou sur le terrain de jeu. Un inventaire spécialement conçu pour ces petits trésors vous permettra alors de les "greffer" à une direction du stick directionnel, diagonales incluses. En plein jeu, il suffira alors de choisir sa direction pour changer de pouvoir : facile. Dommage qu'une "roue" de sélection ne soit pas disponible. Cela n'aurait certes pas été très original, mais bien plus pratique qu'une sélection directe qui reste très hasardeuse en plein combat, surtout si le joueur n'a pas appris par cœur la disposition des pouvoirs.
Le gros problème vient cependant de l'interface qui, du PC à la Xbox 360, aurait dû être entièrement revisitée. Les développeurs se sont malheureusement contentés de transférer le principe de sélection à la souris sur le pad 360 et force est de constater que ce n'est absolument pas convaincant. Pour exemple, le journal des quêtes est une vraie abomination puisque il faut constamment jouer des sticks analogiques pour choisir sa quête et savoir de quoi il en retourne. Même avec un temps d'adaptation, on s'emmêle encore les pinceaux à cause d'un manque total de logique dans l'utilisation de l'interface. Lourde et pesante à utiliser, celle-ci ne convient absolument pas !
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Remarquez, le héros mérite d'être célèbre ne serait-ce que pour sa version française absolument délicieuse pour les amateurs de nanars. Du grand jeu d'acteur comme il est bien trop rare d'en croiser ! Il se met à pleuvoir ? Le héros crie alors un magnifique "Oh ça mouille". Un loup s'apprête à vous donner le coup fatal ? Sauvegardez juste avant pour vous repasser la mort en boucle et découvrir tous les dialogues du défunt. Mais surtout, attendez sa résurrection à l'autel le plus proche (pas de Game Over dans Two Worlds) pour profiter de sa joie : "Je revis !". Et s'il n'y avait que lui… S'ils ne sont pas ridicules, les protagonistes de l'histoire semblent juste réciter un texte de façon extrêmement grossière. Ce qui n'arrange pas le manque d'intérêt du récit proposé dans le jeu. Bref, du grand n'importe quoi sans lequel Two Worlds ne serait pas ce qu’il est.
Plusieurs autres activités sont disponibles dans le jeu. Tout d'abord, la conception de recettes à base de différents aliments récoltés tout au long du voyage. Champignons, fleurs, minerais, tout est bon pour créer une mixture aux nombreux effets. L'alchimie se fait très simplement, en combinant cinq ingrédients via l'interface créée spécialement pour l'occasion. Par contre, il reste assez rare de s'en servir, si ce n'est pour se faire un peu d'argent en revendant les produits fraîchement créés. Le concept d'alchimie est aussi présent d'une autre façon dans l'inventaire du joueur… Il est en effet possible de combiner deux objets de même type. Par exemple, deux armures plus ou moins du même niveau et compatibles pourront être combinées pour n'en faire qu'une. Par contre, cette alchimie n'est clairement pas logique. Il est possible de se retrouver avec une armure complètement différente de ce qui était prévu, avec des caractéristiques dont on voudrait connaître le cheminement d'évolution tant elles semblent tirées au hasard. Mais globalement, cela reste bien équilibré au niveau difficulté et évolution du personnage.
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En parlant de bugs, finissons ce test en parlant de la chose la plus inutile et ratée du jeu : le cheval. En effet, il est possible d'avoir une jolie monture dans Two Worlds, mais la contrôler n'est pas une mince affaire ! Tout d'abord, oubliez tout de suite la promenade à cheval dans une ville ou un village. A moins que vous aimiez vous manger tous les murs et rebords de la carte, cela n'a aucun intérêt. Du côté de l'exploration, le cheval est bien animé et son galop reste assez classe, mais le contrôle est infâme. Tourner est une vraie gageure qui prend de trop nombreuses et précieuses secondes. Quant au combat monté, c'est un florilège de frustrations et d'imprécisions. Vraiment, les chevaux ne sont beaux qu'à regarder dans ce Two Worlds décidément plein de défauts.
Un gros manque de travail sur le contenu, un manque de talent tristement visible à tous les niveaux. C'est aussi cela les gros défauts de Two Worlds. Reste alors un hack'n slash magnifiquement déguisé en jeu de rôle vaste et pas du tout linéaire, certes, mais sans aucune âme et à l'intérêt bien moindre. Amusant à petite dose et à court terme. Vous voilà prévenus !
Point complet
On a adoré : - Un vaste terrain de jeu - Un inventaire varié - Des combats funs |
On n'a pas aimé : - Des quêtes soporifiques - Une interface lourde - Une version française ridicule - Quelques bugs persistants |
Consulter les commentaires | Article publié le 30-09-07 par William B. |