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L’histoire de Velvet Assassin est inspirée d’une histoire vraie, celle d’une espionne britannique nommée Violette Szabo qui s’est infiltrée derrière les lignes ennemies durant la Seconde Guerre mondiale. Ici, l’héroïne s’appelle Violette Summer mais le contexte historique reste inchangé. On regrette cependant que le scénario soit plutôt léger et que la mise en scène ne soit pas vraiment à la hauteur. Toutefois, les dialogues sont intéressants et totalement dans le ton, tout comme la bande sonore qui est de très bonne facture. Au niveau de la réalisation technique, le constat est plus mitigé. Les modélisations sont à peu près correctes, les décors sont variés, au niveau des textures le titre est dépassé, les bugs de collisions se comptent par brouettes et les animations datent d’une autre époque, mais les développeurs ont vraiment bien travaillé les jeux de lumière, ce qui permet d’avoir un très bon cache-misère qui ne rend finalement pas le titre désagréable à l’œil. Nous sentons donc le poids des années d’un développement qui a traîné mais le soft s’en tire bien, surtout que l’ambiance permet d’immerger le joueur. Mais encore faut-il qu’il ne soit pas trop rebuté par le gameplay…
Si à la base Sabotage 1943 était un FPS avec un environnement ouvert, à l’arrivée Velvet Assassin est un jeu d’infiltration aux nombreux couloirs malgré certains passages plus larges. Un changement d’orientation qui résulte d’un bon choix tant il y a sur Xbox 360 de jeux de shoot à la première personne. La concurrence est beaucoup plus rude dans ce domaine et le titre aurait pu passer totalement inaperçu. Par contre, en jeu d’infiltration celui-ci vaut le coup d’œil. Même si le premier niveau se termine en trois minutes, chronomètre en main, et que les quatre suivants sont assez pénibles à jouer, le sixième relève un peu le niveau et les six derniers sont bien plus agréables. On peut donc scinder l’aventure en deux parties avec une première plutôt décevante et une deuxième bien plus sympathique… Velvet Assassin est un jeu d’infiltration, ce qui implique que le joueur doit passer le plus clair de son temps à éliminer ses ennemis en toute discrétion, tout en leur tendant au besoin des pièges. Heureusement d’ailleurs puisque les phases d’action sont décevantes avec une certaine mollesse et une visée peu précise.
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Malgré un gameplay assez lourd soutenu par des animations des plus rigides, ces passages restent agréables. En effet, notre courageuse héroïne s’approche discrètement de ses proies et, après la pression du bouton A, les attaque par surprise. Les mises à mort varient selon la bonne volonté du script qui se déclenche, ce qui n’est pas sans créer certaines incohérences, mais ces moments restent assez jouissifs pour le joueur, surtout qu’au fil de l’aventure la violence s’accentue. De plus, il est possible de varier quelque peu les plaisirs en s’approchant discrètement d’un soldat, en dégoupillant la grenade qu’il porte à la ceinture et en le regardant exploser près de ses frères d’armes ou encore en actionnant un interrupteur pour électrocuter un garde qui a un pied dans de l’eau (touchée par un câble électrique bien entendu), en leur mettant le feu ou encore en enfilant un masque à gaz et en tirant sur des tonneaux libérant un nuage toxique. Les possibilités sont appréciables et donnent du relief au titre malgré une bonne partie des « silent kill » à réaliser de la plus banale des manières (dans le dos au corps à corps). Petits détails non négligeables : il est possible de siffler pour attirer un ennemi, on peut fouiller sa dépouille (mais pas ramasser son arme) et on peut déplacer le corps pour le cacher dans un endroit sombre par exemple. Rien de bien novateur mais c’est très utile !
Ensuite, notons qu’il est possible à certains moments de changer de tenue pour revêtir un uniforme SS, les pas légers et discrets de Violette étant alors remplacés par le bruit des talons qui foulent le sol. Une seule solution s’impose pour passer inaperçu : se redresser et marcher droit comme un i tout en évitant de trop s’approcher des autres soldats qui, pour une raison totalement inconnue, reconnaissent notre espionne au premier coup d’œil dès lors qu’ils sont à moins d’un mètre d’elle. Enfin, précisons que les développeurs ont aussi voulu rajouter un petit aspect « évolution du personnage » qui passe par la récolte d’objets dissimulés ci et là. Ces derniers permettent d’engranger des points d’expérience à transformer en étoile afin d’augmenter l’une des trois caractéristiques de Violette (la morphine, la force et la furtivité). Un plus qui n’est pas forcément indispensable mais qui reste appréciable, surtout pour ceux qui auront un peu de mal à être dans le bon tempo.
Point complet
On a adoré : + L’ambiance + La B.O. + Les dialogues + Les mises à mort + Seulement une quarantaine d’euros + L’héroïne + La variété des décors + Les améliorations + La deuxième partie du jeu… |
On n'a pas aimé : - La première partie du jeu - Les phases d’action - Trop court - Des scripts à outrance - L’intelligence artificielle - Replay value proche de 0 - Les phases d’infiltration en uniforme SS - Animations rigides - Manque général de finition |
Consulter les commentaires | Article publié le 26-07-09 par Vincent P. |