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Velvet Assassin



Développeur
Replay Studios
Genre
FPS Tactique
Statut
Disponible
Date de sortie
  25.06.2009
  28.04.2009
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Thème
Guerre
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En 2003, les joueurs possédant un PC, une PlayStation 2 ou une Xbox attendaient avec une certaine impatience un FPS plutôt original sur fond de Seconde Guerre mondiale teinté d’une forte touche d’infiltration. Mais celui-ci, nommé Sabotage 1943, n’avait que très peu fait parler de lui avant de sombrer dans l’oubli pendant deux ans. En 2005, le titre ressort donc de l’ombre avec un changement des supports prévus, les versions PlayStation 2 et Xbox ayant été annulées au profit d’un opus Xbox 360. L’année suivante, Replay Studio, le studio de développement allemand en charge du projet, dévoile l’avancement de celui-ci et les changements opérés. En plus du relooking, les joueurs découvrent surtout que, si l’univers et le concept de base ont été conservés, le gameplay a quelque peu changé, le soft n’étant alors plus un FPS mais un jeu d’infiltration à la troisième personne. Deux ans encore plus tard, soit en 2008, le titre est renommé Velvet Assassin avant de débarquer l’année suivante sur nos Xbox 360 (et PC). Reste alors à voir si le projet, qui a réussi à se concrétiser malgré un développement laborieux, tient la route, s’il est capable de séduire les amateurs du genre et si finalement les développeurs n’auraient pas mieux fait de jeter l’éponge il y a près de six ans…

Le poids des années




A la base, les développeurs concoctaient un titre comportant vingt-deux missions mais au fil des années le résultat s’est égrainé avec au final un Velvet Assassin n’en proposant plus que douze. Cela se ressent sur la durée de vie puisqu’il ne faut que quatre heures pour un habitué du genre pour boucler l’aventure. En revanche, les néophytes et autres amateurs mettront un peu plus de temps, entre six et sept heures, voire plus, selon le nombre de fois qu’ils échoueront sur certains passages demandant un peu plus de doigté. Ne s’agissant que d’un jeu solo à la replay value quasiment nulle, la durée de vie est bien faible, et ce même si la galette du jeu est proposée à environ quarante-cinq euros (tarif bien entendu plus raisonnable que les soixante-dix euros demandés en temps normal). Reste tout de même à voir s’il a les atouts nécessaires pour faire passer un moment court mais bon…

L’histoire de Velvet Assassin est inspirée d’une histoire vraie, celle d’une espionne britannique nommée Violette Szabo qui s’est infiltrée derrière les lignes ennemies durant la Seconde Guerre mondiale. Ici, l’héroïne s’appelle Violette Summer mais le contexte historique reste inchangé. On regrette cependant que le scénario soit plutôt léger et que la mise en scène ne soit pas vraiment à la hauteur. Toutefois, les dialogues sont intéressants et totalement dans le ton, tout comme la bande sonore qui est de très bonne facture. Au niveau de la réalisation technique, le constat est plus mitigé. Les modélisations sont à peu près correctes, les décors sont variés, au niveau des textures le titre est dépassé, les bugs de collisions se comptent par brouettes et les animations datent d’une autre époque, mais les développeurs ont vraiment bien travaillé les jeux de lumière, ce qui permet d’avoir un très bon cache-misère qui ne rend finalement pas le titre désagréable à l’œil. Nous sentons donc le poids des années d’un développement qui a traîné mais le soft s’en tire bien, surtout que l’ambiance permet d’immerger le joueur. Mais encore faut-il qu’il ne soit pas trop rebuté par le gameplay…

Si à la base Sabotage 1943 était un FPS avec un environnement ouvert, à l’arrivée Velvet Assassin est un jeu d’infiltration aux nombreux couloirs malgré certains passages plus larges. Un changement d’orientation qui résulte d’un bon choix tant il y a sur Xbox 360 de jeux de shoot à la première personne. La concurrence est beaucoup plus rude dans ce domaine et le titre aurait pu passer totalement inaperçu. Par contre, en jeu d’infiltration celui-ci vaut le coup d’œil. Même si le premier niveau se termine en trois minutes, chronomètre en main, et que les quatre suivants sont assez pénibles à jouer, le sixième relève un peu le niveau et les six derniers sont bien plus agréables. On peut donc scinder l’aventure en deux parties avec une première plutôt décevante et une deuxième bien plus sympathique… Velvet Assassin est un jeu d’infiltration, ce qui implique que le joueur doit passer le plus clair de son temps à éliminer ses ennemis en toute discrétion, tout en leur tendant au besoin des pièges. Heureusement d’ailleurs puisque les phases d’action sont décevantes avec une certaine mollesse et une visée peu précise.

Le charme de la nuisette




Ainsi, pour progresser furtivement, Violette peut compter sur de nombreuses zones d’ombre, sa silhouette étant alors entourée d’un halo violet afin d’indiquer au joueur qu’elle est bien cachée dans l’obscurité. L’intelligence artificielle étant désastreuse, celle-ci n’étant régie que par quelques scripts qui tournent en boucle, il suffit de bien étudier le comportement des nazis pour savoir exactement à quel moment on pourra se retrouver dans le dos d’un soldat sans être vu par d’autres. Les ennemis ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez dès lors qu’il y a un peu d’ombre, il est vraiment très facile de déjouer les scripts. Par contre, la moindre erreur peut être fatale puisque deux balles ou un coup de crosse suffisent à venir à bout de notre espionne. Dans les cas où l’on se fait repérer, trois choix s’imposent : sortir les armes, essayer de trouver un coin d’ombre ou s’injecter une dose de morphine. Cette dernière action, disponible à tout moment pour peu que l’on ait trouvé une seringue, permet de geler le temps afin de profiter de quelques secondes pour aller se cacher ou pour assassiner de face un ennemi impuissant. Cela facilite un peu la donne, mais ça reste une solution envisageable. Autrement, rien ne vaut un personnage accroupi qui avance le plus discrètement possible.

Malgré un gameplay assez lourd soutenu par des animations des plus rigides, ces passages restent agréables. En effet, notre courageuse héroïne s’approche discrètement de ses proies et, après la pression du bouton A, les attaque par surprise. Les mises à mort varient selon la bonne volonté du script qui se déclenche, ce qui n’est pas sans créer certaines incohérences, mais ces moments restent assez jouissifs pour le joueur, surtout qu’au fil de l’aventure la violence s’accentue. De plus, il est possible de varier quelque peu les plaisirs en s’approchant discrètement d’un soldat, en dégoupillant la grenade qu’il porte à la ceinture et en le regardant exploser près de ses frères d’armes ou encore en actionnant un interrupteur pour électrocuter un garde qui a un pied dans de l’eau (touchée par un câble électrique bien entendu), en leur mettant le feu ou encore en enfilant un masque à gaz et en tirant sur des tonneaux libérant un nuage toxique. Les possibilités sont appréciables et donnent du relief au titre malgré une bonne partie des « silent kill » à réaliser de la plus banale des manières (dans le dos au corps à corps). Petits détails non négligeables : il est possible de siffler pour attirer un ennemi, on peut fouiller sa dépouille (mais pas ramasser son arme) et on peut déplacer le corps pour le cacher dans un endroit sombre par exemple. Rien de bien novateur mais c’est très utile !

Ensuite, notons qu’il est possible à certains moments de changer de tenue pour revêtir un uniforme SS, les pas légers et discrets de Violette étant alors remplacés par le bruit des talons qui foulent le sol. Une seule solution s’impose pour passer inaperçu : se redresser et marcher droit comme un i tout en évitant de trop s’approcher des autres soldats qui, pour une raison totalement inconnue, reconnaissent notre espionne au premier coup d’œil dès lors qu’ils sont à moins d’un mètre d’elle. Enfin, précisons que les développeurs ont aussi voulu rajouter un petit aspect « évolution du personnage » qui passe par la récolte d’objets dissimulés ci et là. Ces derniers permettent d’engranger des points d’expérience à transformer en étoile afin d’augmenter l’une des trois caractéristiques de Violette (la morphine, la force et la furtivité). Un plus qui n’est pas forcément indispensable mais qui reste appréciable, surtout pour ceux qui auront un peu de mal à être dans le bon tempo.

Point complet

Velvet Assassin ne laissera personne indifférent. D’un côté certains y verront un bon jeu d’infiltration très court qui a tout de même pas mal de défauts et de l’autre, les plus exigeants n’y trouveront pas leur compte, focalisant sur la médiocrité de l’intelligence artificielle, les scripts à outrance, les bugs de collisions, les animations rigides ou encore les phases d’action et d’infiltration en uniforme SS ratées. Néanmoins, le titre a un charme indéniable grâce à l’ambiance qui s’en dégage, les dialogues dans le ton et les effets de lumière de très bonne facture qui jouent aussi les cache-misère. Enfin, le titre est proposé à une quarantaine d’euros, ce qui atténue l’impression de payer trop cher pour une durée de vie rikiki et la deuxième partie du jeu est vraiment agréable. Les mises à mort sont très sympathiques et dans le fond il y a de quoi passer un bon petit moment même si le tout manque clairement de finition.

On a adoré :
+ L’ambiance
+ La B.O.
+ Les dialogues
+ Les mises à mort
+ Seulement une quarantaine d’euros
+ L’héroïne
+ La variété des décors
+ Les améliorations
+ La deuxième partie du jeu…
On n'a pas aimé :
- La première partie du jeu
- Les phases d’action
- Trop court
- Des scripts à outrance
- L’intelligence artificielle
- Replay value proche de 0
- Les phases d’infiltration en uniforme SS
- Animations rigides
- Manque général de finition


Consulter les commentaires Article publié le 26-07-09 par Vincent P.


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