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Samurai Warriors est un peu la réponse du berger à la bergère fan du monde nippon. Enlevez la chine médiévale et ressortez plutôt vos livres d'histoire racontant l'ère d'Edo et ses batailles de samouraïs au grand cœur (ou à la grande lame, c'est selon). Différent visuellement, plus moderne, le jeu n'en est pas moins une copie conforme de la série des Dynasty, transposée à un autre univers. Deux épisodes verront le jour, un seul sur Xbox 360. Encore une fois, malgré tous ses défauts, Samurai Warriors est très amusant. C'est à n'y plus rien comprendre !
C'est donc tout à fait naturellement que Koei sort de sa poche un ultime (en attendant Dynasty Warriors : Gundam) dérivé de sa série : Warriors Orochi. Ce jeu est destiné à boucler l'aventure "old-gen" de la série des Warriors et faire patienter le fan en attendant la sortie du sixième opus de la série, complètement revu graphiquement. Le premier problème qui se pose est tout simple : sortir un jeu de fin de vie PlayStation 2 sur Xbox 360 ne serait-il pas une pure exploitation des fans de la série ? Totalement. Le pire ? C'est qu'il semblerait que l'initiative soit volontiers affirmée par son prolifique éditeur via la nécessité de se voir confrontés les deux univers créés par les développeurs. Effectivement, Warriors Orochi est ce que l'on appelle en anglais un cross-over. Une rencontre absolument tonitruante entre deux univers liés. La raison de ce clash ? Le fils du Roi Serpent : Orochi.
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Si le mode Libre n'est qu'une grosse arnaque ne proposant que de rejouer certains niveaux du scénario de façon plus "libre", le mode Histoire propose quant à lui le récit de l'aventure "cross-over" pour chaque clan important des deux univers. Vous avez donc les clans Shu, Wei, Wu et les Samouraïs. Quatre histoires seulement ? La série nous avait habitué à davantage de contenu ! Chaque clan voit son aventure divisée en huit missions scénarisées (oubliez donc la conquête de bases et autres libertés offertes par les précédents opus) qui cachent elles-mêmes huit autres missions bonus annexes. La durée de vie est donc tout à fait honnête, même si, encore une fois, les fans des premières heures trouveront sans doute le titre un peu court. Reste toutefois un panel de 77 personnages jouables tout à fait intéressant, mélangeant tous les types, que ce soit au niveau du sexe, de la taille, du poids mais aussi et surtout du style de combat. Chaque personnage a ses propres attaques, ce qui ravira ceux qui aiment tout débloquer dans leurs jeux préférés, si tant est que ce Warriors Orochi parvienne à faire partie du lot.
Restons quelques temps dans les menus pour parler un peu des upgrades disponibles. Toujours rien de vraiment nouveau dans le contenu mais des retrouvailles chaleureuses avec l'upgrade d'armes pour commencer. Lors des batailles, vous trouverez des armes une fois les commandants ennemis mis au sol. Celles-ci peuvent être de quatre niveaux de force différents. Là ou cela devient intéressant, c'est que moyennant des points d'expérience (récoltés lors des différentes victoires), celles-ci peuvent être combinées. Vous pouvez alors prendre votre magnifique épée de niveau 3 et lui ajouter les quelques points de force du petit sabre +2. Via ce procédé, il est aussi possible d'ajouter des slots d'upgrades pour ensuite proposer des capacités à l'arme. Attaques élémentaires, boost d'attaques ou d'un tas d'autres capacités liées au contrôle du personnage seront ainsi disponibles. Joie.
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C'est à ce moment que l'on comprend comment Koei parvient si facilement à tirer sur la corde sans trop de mal. Quoi qu'ils fassent, cela reste efficace à défaut d'être original. Sauf au niveau de la caméra qui a toujours tendance à descendre de trop et à empêcher le joueur d'accéder à une vue plus lointaine du champ de bataille.
Sur le champ de bataille, au niveau des nouveautés, on ne peut que signaler la présence des gâchettes droite et gauche qui permettent de passer d'un personnage à l'autre, sur les trois disponibles à choisir en début de bataille. Une option nouvelle dans la série qui fait un bien fou pour l'évolution des personnages, plus rapide et les stratégies en combat plus malléables. Prenez un jeune homme, un lourdaud et une jolie demoiselle pour avoir une équipe mixte et efficace à tout moment. Sympathique. Toutefois, il n'y a rien ici de véritablement transcendant. Espérons juste que l'idée soit reprise dans le futur de la série.
Reste enfin que nous sommes sur Xbox 360. Difficile de ne pas avouer un gros coup marketing quand on se rend compte du manque total d'optimisation du titre. Que ce soit les textures infâmes et pâteuses, les effets de lumières un peu grisâtres et l'entier moteur du jeu qui crie famine, tout dans ce Warriors Orochi le défini comme totalement égaré sur notre console de nouvelle génération. Mais cela a ses avantages : un frame rate parfait pour un jeu fluide et des chargements très rapides, ce qui n'était par ailleurs pas trop le cas des précédents titres portés sur cette même console. Alors, c'est peu, mais c'est vraiment à signaler pour ceux qui recherchent un jeu agréable à parcourir et qui n'aiment pas trop attendre deux heures qu'une mission n’en finisse plus de se charger. Warriors Orochi est donc un titre bien difficile à définir dont la légitimité sera rapidement mise en doute, surtout sur Xbox 360. Reste la formule miracle de cette grande continuité de jeux Warriors qui fait encore une fois mouche. Mais peut-être une fois de trop avant l'overdose la plus totale !
Point complet
On a adoré : - Le système de jeu, toujours efficace - Très amusant - Les quelques nouveautés - Le nombre d'upgrades à débloquer |
On n'a pas aimé : - Graphiquement à la ramasse - Un gameplay vieillot - Une caméra bancale - Pas de mode en ligne |
Consulter les commentaires | Article publié le 08-10-07 par William B. |