Preview GTA IV
Publié le 16.03.2008 à 13:30 par soleseb
Preview du jeu
En juillet dernier, Rockstar nous avait conviés dans ses locaux pour découvrir en avant-première Grand Theft Auto IV. À l'époque, le jeu figurait comme étant le plus attendu de la fin d'année 2007. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, GTA IV ayant été repoussé au printemps 2008 pour des raisons qualitatives. Il faut bien avouer que la première version nous avait laissés sur notre faim, une petite déception en somme. C'est donc avec fébrilité et excitation que nous avons répondu à la seconde invitation de Rockstar. Direction Londres, pour un voyage exceptionnel, et vous allez rapidement comprendre pourquoi.
À l'intérieur d'une pièce sombre, Rockstar fait monter la pression : « Nous avons réalisé de gros changements depuis la dernière fois que vous êtes venus. Et aujourd'hui, nous sommes vraiment très fiers de ce que nous allons vous montrer... ». Enfin ! L'écran de pause disparaît au profit de Niko Bellic, le héros étrangement charismatique de ce nouvel épisode. En fond, on peut observer des oiseaux virevoltants devant un coucher de soleil léchant un paquebot de fortune. Premier constat : le niveau de détail est nettement plus élevé. Et ce n'est que le début ; le début d'un long voyage durant lequel nous avons été scotchés par toutes les nouveautés présentes au coeur de cette démonstration.
Vodka !
Pour des raisons évidentes, nous éviterons d'étaler les détails du scénario durant cette preview. Sachez tout de même que Niko sera amené à rencontrer de nombreux personnages, ces derniers joueront d'ailleurs un rôle bien plus important que dans les précédents épisodes. On pourrait par exemple citer Brucie, un personnage complètement narcissique, ou encore Playboy, un lover qui ne craint personne. Comme le veut la tradition chez Rockstar, la mise en scène des cinématiques a bénéficié d'un gros travail, aussi bien en terme de découpage que sur le plan technique. Nous avons également apprécié le soin apporté aux aspects faciaux des protagonistes. Venu aux États-Unis pour vivre le rêve américain, Niko se comporte comme un véritable New-Yorkais moderne. Son principal outil étant - comme nous tous - le téléphone mobile. Ce périphérique de communication représente un lien important avec la trame scénaristique. Si Niko est un homme demandé, son forfait téléphonique doit également surchauffer. Lors de la démo, le joueur a utilisé très fréquemment le téléphone portable, que ce soit dans le cadre des missions, ou tout simplement pour dialoguer avec les amis de son répertoire. Le soir, au lieu de traîner dans les bas quartiers de Liberty City, Niko opte pour une autre solution : le bar.
Un simple coup de fil suffit pour inviter son cousin Roman à venir déguster des Vodkas. Le joueur a d'ailleurs bon nombre de possibilités représentées par des points sur la carte. Les amateurs de boules blanches seront autorisés à passer la nuit à jouer au billard, tandis que les plus flemmards iront simplement décompresser. Résultat, Niko et Roman ressortent de l'endroit complètement ivres. Ils titubent tels deux danseurs de Tecktonik en fin de vie. Un moment convivial où Niko n'arrive même plus à monter à l'intérieur de la voiture. Au-dessus des lois, il ne semble pas craindre le retrait de permis en conduisant sous l'effet de l'alcool, ce qui se traduit par un flou artistique à l'écran. Difficile de conduire dans ses conditions ! Si ce passage peut sembler tout à fait obsolète aux yeux de certains, il est tout de même nécessaire afin d'entretenir ses relations amicales et parfois amoureuses (oui, oui, Niko pourra aussi rencontrer des filles) ! À force de rincer Roman, ce gérant d'une station de taxis vous offrira gracieusement ses services. Une opération intéressante dans la mesure où le taxi reste le transport le plus sûr de Liberty City. Bon, après, il est toujours aussi tentant de s'arrêter et d'arracher une voiture à un pauvre passant. D'autant plus que le panel de choix s'est encore élargi. Outre les nombreux deux roues, nous avons pu apercevoir des modèles inédits comme une flambante imitation du Hummer. Difficile dans ses conditions de résister à une petite balade au coeur de Liberty City. Même si la carte est plus petite que dans Grand Theft Auto : San Andreas, les ruelles sont bien plus nombreuses. Calqué sur New-York, Liberty City est une véritable mine où se mélangent quartiers riches, petites impasses paumées et échangeurs de voies. Pour éviter de s'empêtrer à l'intérieur des zones bouchées, le joueur peut tout à fait emprunter des autoroutes, plus rapides, mais payantes. Histoire de ne pas déambuler trois heures avant de trouver le lieu d'une mission, chaque véhicule est équipé d'un système moderne de GPS. Celui-ci peut calculer de manière pertinente le meilleur itinéraire pour se rendre d'un point A à un point B. S'il le souhaite, Niko est également autorisé à prendre le bus et même le métro.
Un gameplay enrichi
Comme nous avons déjà pu le constater durant notre dernière visite chez Rockstar, GTA IV bénéfice d'une trame scénaristique bien plus prononcée que dans les précédents volets. Si le joueur reste toujours aussi libre (quoi que... certaines zones seront bloquées au début), la trame de fond, plus intéressante, devrait nous pousser à suivre davantage les missions. Pour cela, les développeurs ont beaucoup travaillé sur l'aspect du gameplay en lui donnant plus de richesse. Les possibilités s'annoncent nombreuses, que ce soit en voiture ou à pied. À bord d'un véhicule, Niko pourra désormais sortir la main de sa vitre afin de mitrailler ses adversaires sur le périphérique. Le plus marquant reste encore la refonte totale des phases à pied. Imaginez Niko en pleine course poursuite, percutant les passants, trébuchant pour ensuite se cacher derrière un muret. Lors d'une mission de routine, Niko se rend sur un chantier à la rencontre d'une bande de gars suréquipés. Sous le feu ennemi, il se transforme en un véritable commando militaire, possédant la capacité de se cacher derrière les murs, de tirer à l'aveuglette, d'enjamber un obstacle et d'esquiver les balles. Les combats offrent des moments bien plus intensifs. Les ennemis à terre ne lâcheront jamais l'affaire en essayant tant bien que mal de vous tirer dessus. Pour autant, une balle dans la tête suffit à éliminer une cible.
Une mission de nuit nous proposait même de défoncer tout un convoi à l'aide d'un bazooka. Discrètement, Niko se glisse à l'abri des regards, lock sa cible et lâche l'obus. L'explosion n'attend pas pour retentir de manière spectaculaire. Il ne reste plus rien, ou presque. Un camion réussit à s'échapper, Niko court pour le rattraper et s'accroche à la porte arrière. Alors que le véhicule trace sa route dans les rues de Liberty City, Niko est sur le toit, essayant d'accéder jusqu'à la cabine du pilote. À ce moment-là , le joueur doit ramper vers celle-ci pour ensuite fracasser la tête du conducteur. Enfin aux commandes, Niko se dirige en dehors de la ville, vers un endroit campagnard plutôt isolé. Détail qui tue : le personnage essaie ensuite de démarrer une moto en enclenchant trois ou quatre coups de kick. Et c'est reparti pour un tour...!
Ce rêve bleu...
Dans un registre purement technique, on se souvient que la précédente version datant de l'été dernier comportait de nombreux défauts visuels gênants. Première bonne nouvelle, le clipping, présent à certains instants, a quasiment disparu au profit d'un effet de flou au second plan. Ce procédé, souvent utilisé, permet d'éviter le clipping en masse. Pour le reste, les décors sont extrêmement détaillés et d'une grande finesse. Nous avons eu la chance de découvrir un Times Square au rendu coloré et pêchu. Nous avons également été impressionnés par les nombreux effets visuels, notamment lorsque le soleil se couche et reflète sur les bâtiments. Comme vous le savez sans doute, GTA IV utilise le nouveau moteur RAGE. Celui-ci semble tourner à merveille ; les saccades ont presque disparu et les explosions s'enchaînent sans broncher.
Le défi technologique entamé par Rockstar est sur le point d'être réussi avec brio. Mais le plus saisissant reste pour nous les frissonnantes balades de nuit. Sur le fameux pont de Brooklyn (ici appelé Broker Bridge), un panorama magnifique composé de buildings étoilés, non loin de l'aéroport où l'on peut voir les avions atterrir. À ce moment-là , nous sommes conscients de faire partie d'une petite poignée de privilégiés à s'émerveiller devant toute la grandeur de ce GTA IV. L'immersion est totale. Aucun détail ne semble avoir été oublié, même le moteur physique a bénéficié d'une avancée remarquable. Important aux yeux de tous les fans, le catalogue sonore semble encore plus large. Nos oreilles ont notamment remarqué des excellents morceaux electro ainsi que du « son moderne » que nous ne pouvons pas citer pour le moment. En tout cas, on nous promet une belle palette musicale accessible via la radio des véhicules et sur votre téléphone mobile. Cela permet ainsi d'écouter ses morceaux préférés en pleine course poursuite. Ce même accessoire offre aussi la possibilité de prendre des photos. Le but n'étant pas de constituer un album personnel, mais de transférer le visage de sa cible dans les fichiers de la police afin d'obtenir tous les renseignements sur sa future victime. Ce système présent à l'intérieur des voitures de police fonctionne aussi en rentrant uniquement le nom de la personne recherchée.
Conclusion
Cerise sur le gâteau : les développeurs nous ont offert - pour terminer - une virée en zodiac autour de Big Apple, au petit matin. Comme le souligne Rockstar, il s'agit de l'épisode le plus ambitieux jamais conçu par la firme. Avec un univers plus mature, plus noir, GTA IV semble enfin jouir d'une véritable identité. L'expérience de jeu ne devrait plus se résumer à des simples explorations, mais bel et bien à une épopée palpitante au coeur de Liberty City. Une ville qui devrait procurer à tous ses futurs habitants une immersion totale. En plus de nous rassurer, cette présentation a permis de confirmer le statut et l'énorme potentiel autour de GTA IV. L'attente ne devrait plus être longue : Rockstar nous a indiqué que le jeu est désormais « terminé ». Reste maintenant l'intensive phase de debugging et les réglages de dernières minutes. Les deux versions devraient être prêtes dans les temps, pour un lancement prévu avant la fin du mois d'avril 2008. De notre côté, Rockstar a promis de nous faire revenir prochainement pour tester sa dernière production. Le rendez-vous est pris, d'autant plus qu'il nous reste encore bien des mystères à découvrir comme les modes multijoueurs.
