Sorti en 2017, KONA premier du nom, nous avait laissé une bonne impression et nous avait fait découvrir de bonne manière le froid canadien. Parabole, le studio canadien derrière le jeu revient sur le devant de la scène avec une suite baptisée Kona II : Brume disponible aujourd'hui. C'est avec un grand plaisir que nous remontons notre meilleure doudoune pour retourner dans le froid de cette suite. C'est l'heure de lire notre critique réalisée sur Xbox Series à partir d'un code fourni par l'éditeur.
Dans Kona II, vous incarnerez une nouvelle fois le détective Carl Faubert qui se retrouve une énième fois au cœur d'une enquête assez troublante. Appelé par un certain William Hamilton, le détective Faubert débarque dans la région de Manastan, qui se retrouve assez étrangement parsemé d'une Brume. Nous allons donc devoir enquêter sur ce qui se trame. Sans en dévoiler trop, nous souhaitons mettre l'accent sur la narration et l'histoire qui nous est proposée dans cette suite. Comme dans le premier opus, le scénario est travaillé, bien réalisé et propose même un cliffhanger qui pourrait facilement être porté au cinéma. Sur ce point-là, les équipes de Parabole font toujours un excellent travail. Cependant, il est vrai que le début de jeu est assez déroutant, on s'y perd un peu dans l'histoire. Au début, c'est assez frustrant d'avoir du mal à suivre et à comprendre ce qui se passe, mais plus on avance dans l'histoire, on arrive à recoller les morceaux. Et au final, après avoir fini le jeu, on comprend les scènes que nous avons pu vivre et le sentiment de frustration laisse place à une sentiment de satisfaction.
Côté gameplay, le jeu reprend les mêmes mécaniques du premier épisode en les améliorant. Toujours en vue à la première personne, vous pourrez aller fouiller les différents lieux qui s'offrent à vous. Dans un monde semi-ouvert, la carte de Kona II est beaucoup plus grande que dans sa version précédente. Et les tempêtes de neige n'auront jamais été aussi réelles que dans ce jeu. On arrive à ressentir le froid pesant dans le jeu, tout en ayant une visibilité par moment quasi-nulle. Notre détective pourra donc fouiller la plupart des lieux visitables à la recherche de munitions, de piles ou de documents. Vous pourrez utiliser plus d'armes à feu que le premier opus. Ici vous aurez le droit à un pistolet, un fusil, un fusil à gros calibre et une autre surprise que nous ne dévoilerons pas. Pour les piles, c'est assez simple. Votre lampe torche s'épuise et par moments, il fait très très sombre, donc il vous faudra recharger votre lampe pour pouvoir avancer. Et attention ! Dehors, vous ne serez pas seul ! Les loups et les ours veillent au grain et il vous faudra être très vigilant. Et dehors, il fait froid ! Donc attention à ne pas mourir de froid en pensant à retourner auprès d'un feu de camp pour se réchauffer. Sinon, c'est la mort. Le côté survie du jeu est là, mais pas suffisamment poussé.
Ce qui est vraiment satisfaisant avec Kona II, c'est sa partie exploration. On prend réellement un malin plaisir à découvrir les différents lieux. Fouillez les maisons et autres cabanes. Cherchez des secrets à droite, à gauche. On peut reprocher quelques lenteurs dans le scénario par moments qui nous trimballent un peu trop d'un point A à un point B. Mais on est très souvent en train de découvrir une nouvelle zone à chaque. Et le jeu détient beaucoup plus de zone que le précédent opus, avec beaucoup plus de diversité.
Techniquement, le jeu progresse. Le gameplay est plus fluide qu'avant (bien que notre personnage est toujours lourd dans ses déplacements), les détails sur les décors sont beaucoup plus fournis et offrent clairement une immersion impressionnante. Même les phases de gunfight sont mieux gérées.
Le jeu s'est tout de même amélioré sur le plan technique, mais détient toujours quelques soucis déjà vus. Tout d'abord, le jeu souffre d'un flou artistique assez flagrant. On peut comprendre qu'à l'extérieur (dans la neige), ce flou soit logique. Mais à l'intérieur d'une maison, voire floue au fond de la pièce, c'est assez bizarre. On retrouve également les mêmes soucis de chargement de texture qui mettent un peu de temps a arriver. Rien de dérangeant en soi, mais c'est tout de même toujours là. On a également été confronté à un soucis assez dérangeant. Dans notre aventure, nous avons la possibilité de faire des photos pour notre enquête afin de remplir un journal. Ces photos, sous format diapo, sortent toutes en noir ! Dans le premier Kona, nous avions la possibilité de secouer la diapositive afin de dévoiler l'image. Ici rien... Pas d'option et que des photos noir dans notre journal. Cela sera surement corrigé prochainement mais pour nous c'était présent. Mais on vous rassure, graphiquement le jeu est très beau, avec de beaux détails, bien immersifs.
Enfin, terminons avec le plus gros point positif du jeu : la bande-son. Que ce soit la bande-son, le sound-design et les doublages, tout est parfait. Mention spéciale au doublage canadien qui est juste exceptionnel (comme dans le premier jeu). Cela renforce encore plus l'immersion et c'est extrêmement bien raconté.
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