Test - Hellboy Web of Wyrd : On sait enfin pourquoi le Diable à perdu ses cornes…

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Test - Hellboy Web of Wyrd : On sait enfin pourquoi le Diable à perdu ses cornes…

- Publiée le 08.11.2023, à 18:25
- Par Yoann L.
Test - Hellboy Web of Wyrd : On sait enfin pourquoi le Diable à perdu ses cornes…

Edité par Good Shepherd Entertainment et développé par le studio Upstream Arcade, HellBoy Web of Wyrd est un Rogue-Like avec des mécaniques de gameplay issues des Soul’s-like ! Le soft nous plonge dans une histoire écrite par son auteur, à savoir Mike Mignolia. Après tant d’années de malédiction et d’adaptations vidéoludiques de mauvais goûts, notre cher Hellboy arrivera-t-il à revenir des Enfers ? C’est ce que nous allons voir à travers cette critique réalisée sur Xbox Series X, la clé étant fournie par l’éditeur.

Bienvenue dans la maison des Papillons.

Dès la première scène d’ouverture, nous comprenons aisément que nous plongeons en plein dans un comics ! En effet, il n’y a pas de cinématique à proprement parler, le soft raconte son histoire à travers des images fixes dans un style visuel bien connu des comics. Nous y retrouvons donc Hell Boy, ce dernier doit effectuer une mission de sauvetage dans le royaume du Wyrd. Cette première mission fera office d’un tutoriel. Après avoir mené à bien notre mission, nous sommes téléportés dans le HUB du jeu, à savoir la maison des papillons. C’est ici que nous retrouvons les membres du B.P.R.D (Bureau de Recherche et de Défense sur le Paranormal), cette dernière étant une organisation qui enquête dans le monde entier sur des événements surnaturels. Votre supérieur Tatler (qui au passage, ne vous porte pas dans son cœur) vous explique qu’il se passe des choses étranges dans le royaume du Wyrd et que vous devez absolument y retourner pour mener l’enquête. Le scénario, sans être extraordinaire, est plutôt plaisant à suivre en sachant que celui-ci a été écrit par l’auteur des comics, de quoi rassurer les fans !

Avant chaque mission, toujours depuis le HUB du jeu, vous pouvez discuter avec vos collègues. Ces derniers vous donneront divers objectifs secondaires à accomplir, trouver des artefacts, trouver des manuscrits anciens ou encore, rencontrer des créatures afin d’y récolter des infos pour le livre des monstres. Mais l’élément qui nous intéresse le plus, ce sont bien évidemment les armes ! Vous commencerez votre aventure avec l’arme de prédilection de notre diable rouge, à savoir un revolver, à la suite, vous aurez la possibilité d’acheter un canon scié ainsi que le lance-grenades. HellBoy dispose aussi de trois talismans qui lui seront bien utiles, ces derniers vous octroieront, au choix, un bonus d’exclusion, de protection ou d’attaque. Enfin, il sera possible d’améliorer les compétences de notre personnage, vous pourrez augmenter votre force d’attaque, votre santé ou encore votre robustesse pour ne citer qu’elle. Une fois prêt, direction le téléporteur afin de plonger dans le royaume du Wyrd !

En plein cœur des comics !

Arrivé sur place, nous sommes immédiatement frappés par l’esthétisme de la direction artistique, nous avons réellement l’impression d’être dans un comics de l’auteur Mike Mignolia. L’action qui s’y déroule, que ce soit par les mouvements des personnages ou les décors eux-mêmes, nous plonge instantanément dans un roman graphique en mouvement ! En parlant de mouvements, les fans seront ravis d’apprendre que le studio a fourni un énorme soin sur l’aspect des animations de HellBoy, la manière de tenir son flingue qui lui est propre, sa façon si particulière de marcher ou encore les finish moves sont tirés des comics, mais aussi des films, de quoi apporter un cachet supplémentaire au personnage ! Le tout est accompagné par une bande sonore en adéquation avec l’ambiance du soft, du Jazz, du Rock un plaisir pour les oreilles ! Il en va de même sur l’aspect du sound design, notamment lorsque Hellboy donne un énorme coup de poing, l’impact du coup y est très solide ! De plus, le doublage en V.O est de bonne facture, plus particulièrement sur celui de notre enfant du diable qui est incarné par le regretté Lance Reddick. Les fans du regretté comédien seront sans doute heureux de pouvoir assister à l'une de ses dernières performances…Tu nous manqueras, Lance !

Un Rogue-Like sorti tout droit des enfers…

Le studio Upstream Arcade a choisi de mélanger plusieurs genres de jeux, à savoir des mécaniques de Soul’s-like, un peu de beat them all et principalement du Rogue-like. Le but du jeu est simple, il vous faudra progresser dans 4 mondes différents tout en y affrontant leur boss respectif. Lorsque vous battez un boss, le prochain monde se déverrouille et vous repartirez depuis le point de départ, à savoir la maison des papillons (le HUB). Une fois ce premier acte réussi, le jeu ne termine pas là. À la suite, vous allez devoir retourner dans ces niveaux pour y affronter une nouvelle menace, à savoir les Nazis ! Ici, il ne s’agira pas d’affronter des boss, mais plutôt de trouver et de détruire 4 bases. Une fois cette mission accomplie, le dernier acte se déverrouille et autant vous prévenir que ce ne sera pas une partie de plaisir… Accrochez-vous bien à votre fauteuil, vous allez devoir enchaîner les 4 niveaux à la suite, jusqu'à arriver au final, et ce, sans mourir, sous peine de devoir tout recommencer depuis le début ! (Tiens, nous entendons des cris au loin…).

Bon, fort heureusement, tout le monde ne souhaite pas votre mort dans le royaume du Wyrd ! En effet, vous pourrez compter sur l’aide de vos alliés notamment sur une certaine Shéhérazade. De plus, à l’image d’un Hades, vos nouveaux compagnons de route vous donneront des détails supplémentaires sur le Wyrd et sur leur propre histoire. Rogue-like oblige, ces derniers vous proposeront diverses bénédictions à acquérir. Ces bénédictions peuvent augmenter temporairement votre robustesse ou votre santé, mais aussi d’obtenir des capacités spéciales pour vos armes et talismans. Hélas, nous trouvons que ces bonus n’apportent pas de changements fondamentaux, la montée en puissance d'Hellboy se fait relativement timide ! Sachant que tout l’intérêt de ce genre se repose essentiellement sur la richesse de ce système, le tout sonne creux… Pire encore, le level design ne relève pas la qualité du soft, ce dernier étant très minimaliste, mais surtout labyrinthique ! Enfin pour terminer sur cette partie Rogue-like, les niveaux du jeu sont générés de façon procédurale. En théorie, cela signifie que vous ne ferez jamais deux fois la même partie, hélas, ce n’est guère le cas, il n’y a aucun réel changement, les niveaux se ressemblent tous !

Une âme en détresse…

Qu'en est-il du gameplay ? Est-ce que les mécaniques de type Soul’s-like sont bien intégrées ? A vrai dire, même si nous ressentons quelques similitudes, le résultat est en demi-teinte ! Les causes y sont nombreuses, tout d’abord nous avons rencontré quelques soucis sur le système de lock mais plus précisément sur une caméra capricieuse qui a du mal à suivre l’action ! De plus, la palette de mouvements de notre cher Hellboy reste convenable, mais assez simpliste, nous disposons d’une attaque légère (bouton X), d’une attaque à distance par le biais d’une arme à feu (bouton Y), l’utilisation du talisman (bouton B), d’une esquive (bouton A), d’un contre (RB) et enfin depuis la gâchette RT, il est possible de lancer une grosse attaque lorsque la jauge est chargée à fond (située en bas à gauche de l’écran). Malheureusement, les combats manquent de profondeur, mais surtout de maîtrise ! En effet, l’ensemble y est plutôt fade voire même brouillon, la faute à une latence des commandes. Pour vous mettre en situation, lors d’un combat, nous appuyons à la suite deux fois sur la touche attaque ainsi que sur l’utilisation de notre arme à feu, dans la majorité des jeux de ce style, l’action se déroule en instantanée. Sauf qu’ici, ce n’est pas le cas, l’action se déroule en plusieurs fragments (il faut compter quelques micro-secondes), ce qui est assez perturbant, il vous faudra donc un certain temps d’adaptation !

La difficulté est au rendez-vous sans pour autant être insurmontable, le mode opératoire est toujours le même, vous avancez dans les zones jusqu'à tomber sur un groupe d’ennemis. Dans la majorité des cas, les zones d’arène comportent deux voire trois gros ennemis, accompagnés par quelques petits mobs qui peuvent être neutralisés en un seul coup. Nous y retrouvons des chevaliers, des sangliers, des loups, des sorcières, des chauves-souris, des nazis, enfin bref, tout le bestiaire issu des comics de Hellboy ! La particularité des gros ennemis ainsi que celle des boss, vient du fait que ces derniers en plus d’avoir une jauge de vie, possèdent aussi une jauge de robustesse. Cette dernière, à la manière d’un Sekiro représente la défense ainsi que l’équilibre de l’ennemi, ce qui veut dire, que vous ne pourrez pas attaquer les points de vie d’un ennemi tant que celle-ci est encore active ! Pour cela, vous pouvez taper à plusieurs reprises avec des coups basiques (ce n’est pas la meilleure technique), utiliser une arme à feu (c’est un peu mieux !) ou alors, notre technique préférée et qui fonctionne à tous les coups, envoyer l’ennemi dans un élément destructible du décor ! En effet, en plus de perdre des points de robustesse, celui-ci a de grandes chances de finir sonné, il ne reste plus qu’à finir le travail… C’est plutôt satisfaisant ! Enfin, pour terminer cette critique, il nous aura fallu une dizaine d’heures pour finir le jeu, en sachant que le soft propose un end-game qui nous permet de retourner dans d’anciens niveaux tout en s’y imposant jusqu'à trois malus ! Une manière de rallonger la durée de vie pour celles et ceux qui veulent améliorer leur personnage au maximum.




Point complet
Hélas, vous l’aurez sûrement déjà compris, ce Hellboy Web of Wyrd s’avère être une petite déception ! Nous sentons l’amour et le respect que possède le studio envers les œuvres de Mike Mignolia. La direction artistique est très fidèle aux comics tout comme le soin apporté à notre protagoniste (notamment sur ses animations). Il en va de même sur sa partie sonore, les musiques sont dans le ton et colle parfaitement à l’ambiance que dégage le titre. Nous savons qu’il s’agit d’une production AA, vendue à un prix raisonnable (25€) mais malheureusement, et ce même avec les meilleures intentions du monde, cela ne suffit pas à nous faire oublier les quelques loupés que possède le soft… Tout d’abord, le côté Rogue-like n’est pas exploité à bon escient, le level design est minimaliste au possible et manque cruellement de folie ! De plus, les bénédictions (bonus/boost) n’ont pas d’impact majeur dans la montée en puissance de notre personnage. Vient ensuite un autre problème, à savoir les mécaniques de gameplay à la Soul’s-like. Loin d’être mauvaise, et il faut admettre que l’idée de départ était plutôt intéressante, ces dernières peinent à convaincre. Les combats sont assez fades, répétitifs et la caméra capricieuse ne facilite pas la tâche ! Désormais, c’est à vous de voir si vous désirez tout de même laisser une chance à ce cher HellBoy, et ce malgré les défauts cités…

On a adoré :
Une direction artistique 100% Comics
Le soin apporté à HellBoy (animations)
La bande sonore
La prestation de notre regretté Lance Reddick
On n'a pas aimé :
Une caméra capricieuse
Un level design décevant
Une montée en puissance quasi inexistante
Des combats vraiment brouillons



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VOS REACTIONS
Posté le 09.11.23 @ 16:24

Vraiment dommage,j'étais tellement hypé par la da 😓

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