Développé et édité par Offworld Industries, Starship Troopers Extermination est sorti le 11 octobre 2024 au prix de 49,99 € sur Xbox Series. Le jeu est basé sans surprise sur l'univers des films, avec le retour de Casper Van Dien dans le rôle de Johnny Rico, et vous serez amené à dézinguer tout un tas d'arachnides sur diverses planètes pour remporter la victoire en vue à la première personne ! Voulez-vous en savoir plus ?
Avant de se lancer dans la guerre contre les grosses bestioles, il est important de savoir ce qu'on fait. Pour ce faire, une campagne est disponible et présente 25 missions très courtes qui servent d'énorme tutoriel pour le jeu. Les missions se passent dans des environnements intérieurs pour la majorité, des grottes très linéaires avec quelques ennemis de plus en plus gros et dangereux au fil de l'avancée des missions. Vous pourrez, avant de lancer la mission, choisir la classe qui vous convient le mieux, allant de l'Assaut au Démolisseur en passant par le Tireur d'Élite à l'ingénieur. Chacune de ces classes disposera évidemment de compétences spécifiques et d'armes uniques comme un lance-grenades très puissant ou un lance-flamme pour infliger des dégâts sur la durée à de nombreux ennemis d'un seul coup.
Disons-le franchement, le tuto n'est pas ce qu'il y a de plus intéressant ou de plus fun. En revanche, cette petite campagne est assez courte pour être expéditive (la majorité des missions se plient en cinq minutes) et elle a le mérite de nous permettre d'essayer en vitesse les différentes classes ainsi que leur armement, de connaître certains objectifs que vous rencontrerez en partie multijoueur, et surtout, de faire grimper très rapidement le niveau de vos différentes classes, car une campagne terminée permet de monter au niveau maximum d'une classe. Une fois la campagne terminée, vous aurez alors la possibilité de la réinitialiser et la reprendre du début. Pas question de recommencer les missions au choix. C'est un peu dommage, mais en même temps, aucune n'est assez captivante pour donner l'envie d'y retourner régulièrement. À noter qu'il aurait été agréable de pouvoir y jouer avec des amis, mais la campagne n'est jouable qu'en solo avec 3 IAs. Ici en revanche, c'est plus dommageable compte tenu du fait que ça aurait rendu le parcours plus amusant.
Du côté de son multijoueur, et c'est bien là le gros morceau du jeu, Starship Troopers Extermination propose plusieurs modes de jeu afin d'apporter un peu de variété sur les objectifs et la durée des missions. Les plus simples vont proposer une avancée d'un point A à un B en exterminant tous les arachnides qui croisent votre chemin, et où il vous sera demandé d'accomplir des petits objectifs jusqu'à une ultime défense en attendant l'arrivée du vaisseau d'évacuation. On retrouve l'habituel mode Horde où il faudra affronter des vagues de plus en plus agressives et avec des ennemis de plus en plus nombreux, et où les joueurs disposent d'un budget commun permettant de construire une base. Bunker, mur, porte, tour, mitrailleuse, etc. tout ce dont vous aurez besoin pour défendre votre générateur. Dans le mode de jeu le plus complexe, vous aurez toujours cette possibilité de construire votre base, mais il vous faudra aussi traverser des dizaines voir des centaines de mètres pour aller défendre et activer une machine permettant de récupérer de la ressource, et évidemment il vous faudra rapporter cette ressource à votre générateur. Les bombonnes peuvent exploser et en ayant une bombonne dans les mains, vous ne pourrez évidemment pas tirer. Sans vos alliés et sans un très bon travail d'équipe, ce mode de jeu peut vite devenir très difficile. Sachez enfin que les parties peuvent se jouer selon le mode de jeu, de 4 à 16 joueurs, rendant le tout très dynamique et défoulant.
Dans Starship Troopers Extermination, vous allez devoir affronter un grand nombre d'ennemis. Un très grand nombre. Lors des moments de défense, vous pouvez vous retrouver à 16 contre 50, avec des ennemis de petites tailles, des arachnides de taille standard comme ceux observés dans le film, des artilleurs avec tirs de plasma ou à fragmentation incendiaire, des arachnides massifs ou encore l'immense tanker. On regrette de ne pas voir encore d'arachnides volants dans le bestiaire, car ils risquent de grandement changer la situation et la difficulté des combats dans le bon sens ! À titre purement personnel, il aurait peut-être été préférable de rendre les ennemis un peu moins résistants et un peu plus nombreux, mais compte tenu du travail d'optimisation que ça pouvait représenter, le choix actuel reste compréhensible.
Parce que oui, le jeu éprouve ponctuellement quelques difficultés et à juste titre. 16 joueurs sur une map assez immense (certaines distances entre 2 objectifs dépassent les 400 m, et ça ne représente pas une traversée de l'environnement de bout en bout), avec des dizaines d'ennemis, des projectiles et explosions dans tous les sens, et surtout, une possibilité d'ajouter de la physique qui transforme le terrain, d'une part due à la construction d'une base, d'autre part grâce à la fonctionnalité Carnage. Cette fonctionnalité transforme un ragdoll de chaque créature qui n'a pas explosée et qui s'est immobilisée, en une partie destructible de la map. Comprenez par là que le corps gagne une physique, permettant aux joueurs comme aux ennemis, de l'escalader ou d'être bloqué par lui. Cela implique que, comme on le voit dans le film une fois encore, les corps vont parfois s'empiler les uns sur les autres et créer des montagnes d'ennemis, créant parfois un chemin à l'intérieur d'une base. Les corps restent destructibles pour empêcher les ennemis d'obtenir de nouveaux accès, ou pour garder un certain contrôle du terrain, mais détruire ces cadavres est parfois bien trop rapide et facile, et si le jeu avait la possibilité d'avoir des hordes d'ennemis encore plus grandes, alors les montagnes de corps se formeraient bien plus vite... Mais au détriment des performances.
L'Unreal Engine 5 a d'ailleurs été utilisé pour le jeu, et c'est là qu'on se rend compte que le moteur n'est pas magique, et que le niveau visuel des différentes démos techniques présentées demande un travail très important pour que le jeu soit beau, bien optimisé et stable. Starship Troopers Extermination accuse le coup d'un budget réduit et d'une équipe moins importante ou/et habituée à développer sur l'Unreal Engine 5, car il souffle tantôt le chaud et tantôt le froid. Le jeu a graphiquement un niveau similaire à la génération de consoles précédente, mais propose quelques effets visuellement très réussis, et le nombre d'ennemis combiné au fait que leurs cadavres vont habiller la map et transformer le terrain rappellent que les PS4 et XBOX One auraient été probablement trop limitées pour l'ambition du jeu, de ce côté-là . À côté de ça, les animations des arachnides manquent un peu de vie. Comprenez par là qu'elles sont très robotiques dans les déplacements, on ne retrouve pas ce côté articulé en fonction de la pente ou de la direction prise par la créature, et l'animation de stun des créatures ne fait que l'immobiliser là où elle gagnerait en dynamisme et en fidélité par rapport au film, si l'arachnide sur lequel on tire avait une animation de recul et de panique au lieu de rester simplement immobile et tête légèrement baissée dès qu'on touche son point faible la première fois.
Malheureusement, le jeu souffre d'un faible contenu. Le nombre de maps est très limité, et les modes de jeu sont souvent similaires, les plus courts ressemblant un peu trop à une portion du plus long. C'est dommage, car il offre différents biomes uniques qui permettent d'avoir une variété suffisante pour apporter un peu de fraicheur entre les parties, mais il faudrait au moins 2 maps pour chaque environnement. Le choix des parties semble être systématiquement toujours le même, seuls changent les malus de partie qui peuvent rendre les ennemis plus agressifs ou rendre le nombre d'un certain type d'ennemis plus important, etc. À noter que le jeu offre malgré tout différents horaires afin de jouer de jour comme de nuit, et cela pourrait nous laisser espérer voir une météo intégrée dans une mise à jour future.
Le nombre de classes est lui, suffisant pour apporter un peu de variété grâce aux capacités et à l'armement de chacune qui permet de massacrer de l'insecte géant à grand coup de fusil à pompe, mitrailleuse, fusil d'assaut, lance-flamme, lance-grenade, sniper, grenades, mortier, etc. À noter que le placement de l'arme rend la visée parfois un peu compliquée, l'arme prenant parfois une énorme place sur l'écran et masquant beaucoup d'informations alentour, ne laissant visible qu'une petite partie de l'ennemi ciblé. Malgré tout dans la mêlée et étant donné la taille des créatures, il s'avèrerait difficile de rater ses cibles, et ce, malgré les animations un peu trop rigides et mécaniques des ennemis. Enfin, la partie sonore est en revanche réussie, le sentiment de guerre totale est bien retranscrit, les armes ont du punch, les explosions paraissent puissantes, il ne manque que les musiques très connues du film pour s'y croire encore plus, mais l'ambiance générale est un franc succès.
On a adoré : L'ambiance Starship Troopers La DA des films respectée Fun et défoulant Le Carnage, une petite révolution Construire ses bases Le mode campagne fait vite monter les classes |
On n'a pas aimé : Un manque de contenu évident Visuellement inégal Les animations trop mécaniques Quelques soucis techniques Le mode campagne est vraiment peu travaillé |
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