Jouer à un jeu de course à la manette est tout à fait faisable. Nous le faisons depuis des années et des années sans que cela ne pose problème. Néanmoins, lorsqu'on cherche des sensations supérieures, le choix se porte logiquement sur un volant de course. Seulement voilà, cela représente un certain budget. Thrustmaster, Logitech ou Fanatec sont assurément les trois marques les plus prisées. Mais pour avoir un volant un minimum correct, il faut une enveloppe supérieure à 200€. Avec un budget plus serré, on peut opter pour le Ferrari 458 Spider de Thrustmaster vendu à 130€ ou s'orienter vers les produits Hori, notamment l'Overdrive, qui est également proposé aux alentours des 130€. C'est plus abordable mais ça peut rester un peu élevé pour un accessoire pour des débutants ou pour une utilisation occasionnelle. C'est là que Subsonic entre en jeu avec des volants d'entrée de gamme très abordables, comme le SV 250 à 50€ et le SV 450 à 60€ (voir sur Subsonic - lien non affilié). Le constructeur nous a justement fait parvenir ce dernier afin que nous puissions vous en parler après un gros mois d'utilisation sur plus d'une vingtaine de jeux de course.

Un volant polyvalent considéré comme une manette

Quand on est un fan de jeux de course, on a tendance à opter pour le volant accompagné de son pédalier à trois pédales, voire du levier de vitesse pour un rendu plus authentique sur certains véhicules, notamment lorsqu'on pilote des voitures manuelles sur des jeux plus orientés simulation comme Forza Motorsport. L'inconvénient, c'est que le matériel prend une certaine place. Dans l'idéal, il faut même le combiner avec une structure adaptée. De quoi garantir l'immersion et faire grimper la note. Avec le Superdrive SV 450, la philosophie est différente. Le public ciblé n'est pas celui des passionnés mais bel et bien celui des néophytes, des jeunes et des amateurs occasionnels. Subsonic a donc misé sur un matériel peu coûteux à l'achat et plutôt compact pour éviter d'encombrer. On se retrouve donc avec un volant sur un support majoritairement en plastique qui se fixe sur une surface plane à l'aide de cinq ventouses. Il faut prévoir un espace d'environ 24 cm sur 24 cm. Pour un confort optimal, il faut le fixer à un bureau ou sur une table assez surélevée pour que le volant soit approximativement à hauteur de poitrine. Derrière la roue de 24 cm, se cachent deux palettes en plastique. Le tout est complété par un pédalier de deux pédales, une pour accélérer et une pour freiner. Là encore, l'encombrement est assez minimal puisqu'il faut un espace libre d'environ 18 cm de long et de 19 cm de profondeur.

Le pédalier se rattache au volant avec un câble dont la terminaison similaire à celle d'un RJ45 garantit un excellent maintien. Vous ne risquez pas que les deux accessoires se décrochent en pleine course, ce qui aurait pu être le cas avec un simple câble USB par exemple. Le pédalier en plastique n'a pas beaucoup bougé sur notre parquet, garantissant une expérience agréable. Les stries en 3D sur les pédales et sur le pédalier assurent également un bon maintien des pieds et préviennent des éventuelles glissades, même en jouant en chaussettes. La marge d'accélération et de frein est correcte pour convenir à plusieurs jeux. Que ce soit sur du Forza Motorsport ou sur du SnowRunner qui demandent de bien gérer les accélérations, nous avons pu jouer sans trop de frustrations. Bien entendu, certains volants, comme celui de Logitech que nous possédons (le G27), offrent un meilleur dosage mais le rendu du SV 450 reste satisfaisant.

Vient alors le moment de parler de la partie volant. C'est là qu'il y a une subtilité qui entre en compte et qui fait toute la différence. Sur Xbox One et Xbox Series X|S, supports qui nous intéressent particulièrement sur Xbox-Gamer, le volant n'est pas reconnu comme tel. Il est reconnu comme une manette de jeu et il nécessite d'ailleurs qu'on lui connecte en filaire une manette (celle-ci doit être éteinte et branchée avant d'allumer la console). Si la notice recommande une manette officielle Xbox, sachez que cela fonctionne également avec les manettes tierces Xbox de chez PDP ou encore PowerA. Si la manette n'est pas connectée, le volant ne fonctionnera pas. À titre informatif, il en va de même pour une utilisation sur PS4. Cela n'est en revanche pas nécessaire pour en profiter sur PC, PS3 et Nintendo Switch. Avec autant de supports compatibles, on peut saluer la polyvalence, ce qui évite de devoir acheter un volant pour chaque support de jeu, celui-ci permettant de profiter de tous les jeux de course liés à ces machines. Seule la PS5 est malheureusement incompatible.

Quelques fonctionnalités malignes pour combler les manques

Bref, cela implique tout de même un détail important : il n'est pas possible de configurer le volant via les menus dédiés des jeux qui le proposent, à commencer par les Forza. Heureusement, de base, quasiment tous les titres que nous avons testés (la liste est ci-dessous) reconnaissent parfaitement les pédales, pour le freinage et l'accélération, seul Crash Team Racing Nitro-Fueled faisant exception. En revanche, tous prennent bien en compte la direction du volant et ses 180°. Cet angle de rotation est un peu limité quand on a l'habitude, préférant au moins un angle de 270°, même si nous sommes vraiment à l'aise avec une rotation à 900°. Cette limite demande d'avoir des mouvements moins amples, il faut donc bien veiller à maîtriser la rotation pour éviter des erreurs de conduite. Nous avons surtout éprouvé des difficultés à ce niveau avec WRC 7 et WRC 8 qui demandent clairement un plus grand doigté pour un pilotage de précision. En revanche, nous n'avons nullement été gênés sur l'ensemble des jeux typés arcade, de Cars 2 à Team Sonic Racing, en passant par Crazy Taxi, Dangerous Driving, Burnout Paradise Remastered, Trail Out, Wreckfest, Hot Wheels Unleashed 2 ou encore les Need For Speed Hot Pursuit Remastered et Payback.

Petit plus, selon votre profil, vous pouvez adapter la sensibilité du volant selon trois niveaux préenregistrés, et ce, à la volée. Pour le coup, c'est simple et rapide à faire. Il suffit d'appuyer durant trois secondes sur les touches Options et Share. Ensuite, il faut appuyer sur Share pour régler la sensibilité, le clignotement de la LED verte indiquant le niveau choisi (moyenne, haute ou basse). Cela va notamment jouer sur la manière de prendre et enchaîner les virages, surtout les serrés. Autre point pratique et indispensable puisque le volant n'est pas reconnu comme tel, la possibilité de reprogrammer six touches du volant, à savoir les deux pédales, L3, R3 mais aussi et surtout les deux palettes. C'est là que c'est intéressant car, de base, sur aucun jeu, les palettes ne permettent de passer les vitesses, du moins sur les titres qui offrent cette option de conduite manuelle. Généralement, au moins une palette est associée à un changement de caméra. Quand c'est possible, on peut donc associer la fonction pour rétrograder à la palette gauche et celle pour passer une vitesse à la palette droite. On gagne de suite en confort de jeu.

En ce qui concerne le confort, le volant est assez petit. Il faut donc s'habituer à le prendre en mains, surtout quand on a l'habitude de conduire. En revanche, pour un volant d'entrée de gamme, le constructeur a plutôt bien bossé. Les deux côtés de la roue du volant possèdent un grip agréable et la façon dont la roue est modelée permet un confort optimal dans une position à la « 10H10 ». La paume de la main se place très bien et on ne sent aucune tension au niveau du pouce. En revanche, sur les jeux qui nécessitent d'utiliser les touches « Y, X, L, R, A, B » du volant (chacune a sa variante en fonction de la console sur la touche elle-même), on est quasiment obligé de "casser" le pouce, ce qui est déjà bien moins confortable. Il est clairement plus facile d'aller chercher les touches L3/R3 et LT/RT placées au centre du volant. C'est là que la reprogrammation des boutons peut être intéressante.

Liste des jeux testés avec le Superdrive SV 450
• Burnout Paradise Remastered
• Cars 2
• Crash Team Racing Nitro-Fueled
• Crazy Taxi
• Dangerous Driving
• F1 22
• Forza Horizon 4
• Forza Motorsport 5
• Forza Motorsport 6
• Forza Motorsport 7
• Gravel
• GRID
• Hot Wheels Unleashed 2
• Need For Speed Hot Pursuit Remastered
• Need For Speed Payback
• SnowRunner
• Team Sonic Racing
• Trail Out
• WRC 7
• WRC 8
• Wreckfest
• Xenon Racer

Si on aime les jeux de course et qu'on désire jouer régulièrement avec un volant, il est clair qu'il est préférable de prévoir un certain budget pour s'offrir un matériel qui offre de meilleures prestations, notamment au niveau de la taille, des paramétrages, de la rotation (on préfère une rotation à 900°) ou même de l'intégration du retour de force pour des sensations plus authentiques. Mais tout le monde ne peut pas mettre cet argent pour un seul volant généralement compatible avec le PC et une famille de consoles. Avec le Superdrive SV 450, Subsonic a fait un choix, celui de cibler le grand public en proposant un volant accessible (seulement 60€) et polyvalent (compatible PC, PS3, PS4, Nintendo Switch, Xbox One et Xbox Series X|S). Cela a forcément impliqué des concessions, à commencer par le fait que le volant n'est pas reconnu comme un volant mais bel et bien comme une manette. L'angle de rotation du volant n'est également que de 180°, le placement des boutons oblige souvent à déplacer le pouce dans une position peu confortable (d'où l'importance de réaffecter les touches les plus utilisées) et on est majoritairement sur du plastique (de bonne facture cela dit). En somme, ce SV 450 peut être critiqué sur plusieurs points et on ne le conseille vraiment pas pour jouer à WRC 7 ou WRC 8... Mais, et c'est ce qui est important à souligner, il reste un accessoire de très bon rapport qualité/prix pour toutes les personnes qui veulent simplement obtenir de meilleures sensations qu'avec une simple manette. Avec un encombrement moindre, il se range facilement. La roue a été bien étudiée pour que la position « 10H10 » soit ultra confortable, avec des grips très agréables. Les palettes tombent parfaitement sous les doigts et il suffit de quelques secondes pour les reprogrammer comme il se doit. De même, en quelques secondes on peut opter pour l'une des trois sensibilités du volant. Le pédalier fait lui aussi son office et son accroche astucieuse évite les débranchements intempestifs. Le résultat, c'est que sur plus d'une vingtaine de jeux testés, le rendu était satisfaisant à très satisfaisant. On apprécie utiliser le volant qui s'adapte parfaitement à la situation. Pour son prix, il peut clairement faire le bonheur des néophytes et des joueuses ou joueurs occasionnels. En d'autres mots, Subsonic remplit parfaitement son contrat par rapport au public ciblé, même si cela signifie laisser les autres sur le bord de la route.

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