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Test - Yars Rising : Le rétro au gout du jour !

- Publiée le 13.09.2024, à 14:49
- Par Damien B.
Test - Yars Rising : Le rétro au gout du jour !

En voyant Yars dans le titre, une paire de boomers tels que certains membres de la rédac vont se rappeler un jeu sorti sur Atari 2600 en 1982 : Yars Revenge. Créé par Howard Scott Warshaw, connu notamment pour l’excellent jeu basé sur les Aventuriers de l’Arche Perdue, et un autre connu pour de moins bonnes raisons : E.T. L’Extraterrestre. Le titre est revenu nous faire un coucou avec Yars Recharged dans une version modernisée en 2022, soit 40 ans après sa sortie initiale. Et soudain, Wayforward nous sort Yars Rising, un Metroidvania qui reprend des éléments de son essence originelle en introduisant un univers original. Reste à voir si ce mélange fonctionne ou pas…

Yars Rising

Yarsvania

Vous incarnez Emi, une jeune fille un peu geek qui apprécie plus ou moins son travail de bureau chez QoTech, sorte de boite hi-tech branchée. Mais vous découvrirez vite le penchant de notre héroïne pour le hacking, dont les mésaventures vont rapidement la plonger au cœur des sombres secrets de la firme… À propos du piratage, cela se passe sous forme de mini-jeu qui reprennent l’aspect et une partie du gameplay du jeu Yars Revenge, avec une esthétique entre le rétro, mais avec une interface moderne. C’est plutôt sympa, les anciens reconnaîtront les clins d’œil à divers jeux Atari d’ailleurs au fil du jeu, que ce soit avec le nom des pouvoirs que vous débloquerez, mais aussi de certains personnages, ou autres petits easter eggs planqués çà et là dans les décors.

Le jeu se présente comme à peu près tous les Metroidvania, vu de côté dans une 2.5D plutôt agréable, aux relents un peu cyberpunk au départ. On retrouvera ainsi des néons qui éclairent des surfaces sombres et tristement métalliques, mais qui vous conduiront vers des lieux plus étonnants par la suite, on ne vous en dit pas plus !

Yars Rising

Le pouvoir dans tes mains

Au fil de votre exploration, vous devrez éliminer des ennemis, ou parfois vous cacher pour esquiver la ronde des gardes, ce qui donne un côté infiltration très léger. Emi dispose ici de pouvoirs un peu spéciaux, qu’elle glanera petit à petit en piratant des terminaux… Oui, c’est un peu spécial, mais l’histoire vous expliquera pourquoi ce transfert entre machine et humain est possible. Capacités offensives, double saut, esquives et autres pouvoirs mis à votre disposition vous permettront d’évoluer sur les différentes portions de cartes disponibles, ici plus proches de la construction d’un Super Metroid dans leur côté fractionné que d’un Castlevania type Symphony of the Night dont tous les lieux sont centralisés sur une seule carte (oui, il y a aussi le château à l’envers, on vous voit les fans, mais c’est pour simplifier).

Yars Rising se laisse jouer, le jeu n’est pas difficile outre mesure, sa narration par dialogues interposés à distance avec un panel de personnages variés permet de faire avancer l’intrigue. Alors l’histoire en elle-même est plutôt sympa à suivre, mais c’est plutôt au niveau du rythme que le jeu se perd. Entre passages vides, moments d’infiltration pas dingues et de l’action pas bien compliquée, une grande partie du jeu se subit plus qu’elle n’amuse. Les boss par contre proposent un challenge intéressant, avec des patterns à repérer et une variété de styles de combats assez cool.

Les puzzles proposés pendant les phases de hacking sont de plus en plus corsés, en devenant par moments indigestes et redondants. En cas de ratage, vous perdez un peu de vie, mais une option permet d’annuler cela si vous voulez juste avancer sans vous faire buter par ces phases pas folichonnes.

Yars Rising

La question qui tue

Sachez également que le jeu a une fâcheuse tendance à vous pointer vos objectifs sur la carte, ce qui peut être sympa pour ne pas se perdre, mais cela casse le côté exploration. Pour autant, il faudra revenir sur vos pas pour débloquer certaines salles précédemment inaccessibles en faisant fi de l’histoire, tout n’est donc pas juste posé sur des rails, ouf ! Au final, il vous faudra moins d’une dizaine d’heures pour en faire le tour, un peu plus si vous cherchez à choper tous les succès.

Pour sauvegarder, on coche là encore une case des classiques du genre : la salle dédiée à la sauvegarde. Pas de checkpoint automatique, en cas de décès, vous retournerez à ce point-là, même si vous aviez joué 30 minutes après la sauvegarde, ce sera du temps perdu. Punitif et old-school, certains apprécieront alors que cela pourrait faire perdre patience à d’autres…

Entre souvenirs rétro mélangé à un style de jeu qui n’a rien à voir avec le matériau d’origine, une difficulté en dents de scie, des phases de piratage relou et des phases d’exploration parfois trop classiques… Une question se pose : à qui s’adresse le jeu ?

Son côté Metroidvania avec une exploration trop aiguillée en fait un jeu plutôt terne à ce niveau, son histoire reste agréable avec ses références qui sont plutôt réservées à un certain public, son gameplay sympa, mais au final déjà vu et revu, et ses pics de difficulté qui risquent d’en faire abandonner plus d’un, tout ça est assez bancal. Ce qu’on ne peut pas enlever au titre, c’est son aspect technique plutôt joli, mais surtout sa bande-son fun et enjouée, qui m’a fait penser un peu à The World Ends With You, avec des titres qui restent en tête pour peu qu’on aime le style. En tout cas, il lui sied à ravir, la cohérence de la proposition de Yars Rising est sans conteste son véritable point fort, son point de ralliement pour toutes les générations de joueurs.



Point complet
Yars Rising est un jeu qui a du mal à se trouver, entre références rétro et volonté de gameplay actuel, une difficulté tantôt molle tantôt hardcore, des phases de piratage aussi impitoyables que prenantes et des combats de boss assez balèzes, vous êtes prévenu : il va falloir vous accrocher. Mais le ciment du titre réside dans son potentiel narratif, visuel et sonore qui gardent eux une cohérence intéressante.

On a adoré :
Techniquement sympa
La bande-son très cool
Le gameplay basique mais efficace
Les références aux jeux Atari
Certains passages très cool
On n'a pas aimé :
Difficulté en dents de scie
Hacking parfois lourdingue
Trop guidé côté exploration
Le début un peu trop basique



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VOS REACTIONS
Posté le 14.09.24 @ 11:14

Toute la difficulté d’un jeu vidéo c’est le dosage savant dans sa montée progressive dans la difficulté.
Rien à voir mais Céleste excelle dans cet exercice.
Dommage pour ce jeu qui pèche sur ce sujet !

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