Retour en arrière pour tous ceux qui ont déjà terminé Gears of War 2 : Dominique Santiago est dévasté, il vient de perdre sa femme. Marcus lui propose alors, dans un dialogue sublimement écrit, de choisir entre la manière douce ou la manière forte. Dans le jeu original, le joueur se retrouvait alors au centre de l’invasion Locuste. Mais entre temps, qu’est-il arrivé à nos héros ? C’est ce que ce pack Dark Corners met en avant avec le scénario « Director’s Cut » présenté par Cliff Bleszinski lui-même (qui n’est autre que le réalisateur du jeu). Celui-ci est totalement indépendant du titre original. Comprenez par là qu’il ne se greffe pas à la trame et qu’il ne vient pas troubler vos précédentes sauvegardes. Dark Corners à son propre menu et ses propres checkpoints. Par contre, si vous voulez vous arrêter en cours de route, il faut tout recommencer une fois la console éteinte. Petit plus de cette extension : l’ajout de quelques succès visant à récompenser ceux qui en feront le tour. Enfin, pour en revenir au sujet principal, notons qu’il est possible de choisir la manière d’aborder l’aventure entre rentre-dedans et infiltration. Parlons principalement de l’infiltration proposée, puisque la version « Bourrins » se contente d’enchaîner les combats d’une manière des plus classiques. En infiltrés, Marcus et Dom se déguisent en Locustes pour passer les lignes ennemies et se rendre à leur objectif. Seul problème : si les opposants ne peuvent effectivement pas les différencier de leurs congénères, ils n’ont cependant pas la même odeur. Il faut donc passer en douce entre les Locustes sans jamais s’en approcher de trop près. Le pire ennemi du joueur est alors le bruit du reniflement de la vermine. On enchaîne donc les tours de passe-passe entre les ennemis jusqu’à arriver à un boss. Là, rebelote, on esquive puis on tue. S’en suit des phases bourrines à la pelle après avoir libéré un ancien collègue de Gears of War premier du nom. Que ce soit au niveau des dialogues, du scénario ou de tout ce qui touche à l’écriture, cette extension n’apporte absolument rien, excepté deux ou trois vannes tout au plus. Le pire étant que niveau jeu, l’expérience n’est pas non plus incroyable. L’infiltration a ses bons moments mais elle est vraiment trop simpliste pour satisfaire pleinement. Quant au choix de foncer dans le tas, il ne fait que dans le bourrin le plus classique sans jamais se renouveler. Niveau originalité, on repassera. En effet, ce qui fait le succès de la licence Gears of War, c’est son côté hollywoodien. Jamais la série n’a vraiment habitué le joueur à se retrouver au milieu d’une centaine de locustes sans qu’il ne sache pourquoi il le fait, sans de « bons » dialogues et quelques scripts bien sentis. Cette extension, dans sa phase bourrine ou après la petite vingtaine de minutes en infiltration, fait dans le quelconque pour tout amateur de la série. Un levier pour ouvrir une porte, une horde d’ennemis qui débarque et voilà de quoi tirer sur tout ce qui bouge. On répète alors trois ou quatre fois ce modèle de jeu, avec un level design qui ne bouge pas, pour donner son lot d’action au joueur. C’est un peu décevant, d’autant plus que l’aventure se termine en moins d’une heure, et ce quelque soit le mode de difficulté. |
Malgré un solo plutôt maigre et à l’intérêt assez limité, Dark Corners vaut tout de même le coût pour les habitués du mode multijoueur. Globalement, les sept cartes sont de très bonne facture et permettent de justifier quelque peu le prix de ce pack. Nul doute que les joueurs les retrouveront fréquemment lors des parties à plusieurs en ligne tant celles-ci sont plaisantes… |
Vous aimez les jardins idylliques et les oiseaux qui chantent ? Alors, cette carte n’est pas pour vous. Principalement appréciable en mode Hordes, comme toutes les cartes qui possèdent leurs bons points de retranchement stratégiques, Allfathers Garden fait dans la violence gratuite. Placement d’armes intelligent, level design malin… Les débutants vont vite s’arracher les cheveux sur cette carte que les érudits sauront étudier comme il se doit. Elle s’apprécie presque comme un bon vin, avec quelques Locustes morts en accompagnement bien entendu. |
Reprenant énormément de la partie solo « director’s cut » livrée avec ce Dark Corners, Highway est en quelque sorte le carte la moins intéressante du jeu. Non pas qu’elle soit ratée, loin de là. Mais son univers « quelconque » déjà vu et revu dans le titre de base ne fait pas d’elle la carte à absolument choisir. Dommage, car en plus de proposer un level design admirable, Higway bénéficie de jolis snipers bien placés prêts à dégommer toute tête qui dépasserait légèrement de sa cachette. Encore une carte qui va faire bien des heureux en Deathmatch classique ! |
Memorial est une carte en plein air particulièrement dépaysante et parfaite pour le mode Hordes. Sa construction est telle qu’elle se prête parfaitement au jeu du chat et de la souris, avec de petites mais sublimes constructions qui n’hésiteront pas à couper court à toute escapade à reculons, plus souvent appelée fuite ou désertion dans le jargon militaire. Un level design vicieux vient mettre en péril toute stratégie humaine face au mode Hordes dans ses plus hauts niveaux. Par contre, l’arsenal n’est pas bien compliqué à dénicher et les amoureux de bons calibres s’en donneront à cœur joie. Enfin, le décor est d’autant plus magnifique qu’il est le théâtre d’une boucherie presque poétique. C’est beau un jeu qui saigne… |
Cette carte est plus qu’originale. Elle nous place dans un environnement en proie à une méchante et infatigable tempête de sable. On n’y voit pratiquement rien, autant dire alors que les snipers ne s’y sentiront pas comme chez eux. Les morts réalisées sont donc plus gratifiantes tant bien viser dans cette purée de pixels est un vrai sacerdoce. N’osez même pas l’imaginer en mode Hordes… Encore une fois, il faut signaler un level design d’une rare qualité qui change radicalement de ton avec les environnements déjà vus dans le jeu d’origine. |
Cet endroit contraste totalement avec Memorial puisqu’il met en scène nos armures humaines favorites dans des recoins sales et sombres où il ne fait pas bon de s’aventurer. Tout en pierre et ressemblant fortement à un champ de bataille biblique pour Locustes un peu trop croyants, Sanctuary fait dans le glauque. Certains adoreront son architecture grise et jolie à la fois. D’autres préféreront y trouver les mortiers disponibles dans chaque camp... Quoi qu’il en soit, Sanctuary fait preuve d’un level design admirable, elle aussi. |
Comme le fut Dépôt dans le Snowlind Map Pack, Machine de Guerre en français n’est autre qu’une refonte d’une très bonne carte du premier épisode. Seulement nommée Guerre à l’époque, cette carte revient ici avec quelques nouveautés. Ainsi, les graphismes mettent en valeur son architecture inventive et ses bonnes idées de placement d’armes. On peut même avouer que c’est une des plus belles cartes de ce pack. Les joueurs devraient certainement l’adorer. |
Ceux qui n’aiment pas prendre le métro n’aimeront pas cette carte. Les autres peuvent d’ores et déjà prendre un abonnement puisque, si cette station de train désaffectée ne les mènera nulle part, elle n’en sera pas moins le lieu d’affrontements terriblement amusants. Les snipers vont s’en donner à cœur joie d’un côté de la rame à l’autre. Encore une fois, les graphismes sont sublimes et, architecturalement parlant, la carte est très appréciable. |
Conclusion
Proposé à 1200 MS Points, ce pack Dark Corners reste relativement cher pour ce qu’il propose. En effet, la petite partie solo est d’un intérêt plutôt limité et seules les sept cartes multijoueurs sauvent vraiment l’ensemble. Les amateurs de parties à plusieurs en ligne sauront apprécier les nouveautés apportées par ce DLC mais les solitaires non abonnés au Live peuvent être sûrs d’une chose : la mission solo n’est qu’un bonus de luxe qui ne vaut clairement pas la quinzaine d’euros demandée pour télécharger ce pack. Enfin, celui-ci étant inclus avec trois autres DLC (Flashback, Combustibles, et Snowblind) dans le pack « Sur tous les fronts » pour à peine 400 MS Points (environ cinq euros) de plus, nous ne pouvons que conseiller ce dernier à ceux qui n’ont pas encore acheté les précédents et qui désirent ardemment se procurer le Dark Corners. |
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