Perfect Dark est l’une des perles de la Nintendo 64 qui a été découverte par les joueurs en l’an 2000. FPS développé par Rare, celui-ci demandait d’incarner Joanna Dark, une espionne de l’Institut Carrington. Dix ans plus tard, celui-ci refait surface dans une version remise au goût du jour par 4J Studios. Mais cela en valait-il vraiment la peine ? Comme nous avons pu avoir une version en avance, nous vous proposons de découvrir ce petit aperçu de mise en bouche afin de vous faire patienter jusqu’à la publication prochaine de notre critique complète du jeu. Le premier élément qu’il est bon de souligner c’est que cette réédition est vendue sur le Xbox Live Arcade à 800 MS Points, soit à un peu moins de dix euros. Un bon point en somme quand on sait que les licences porteuses ont vite tendance à voir leur tarif grimper jusqu’à 1200 voire 1600 MS Points. Ceci dit, la première rencontre avec ce Perfect Dark de 2010 laisse clairement apparaître le travail réalisé sur l’aspect graphique (tout le matériau de base n’ayant pas été modifié pour le plus grand bonheur des nostalgiques). Ainsi, les textures ont été affinées, les modélisations sont plus propres et le tout est plus détaillé. Sans être extrêmement beau (certains jeux XLA font mieux), le titre reste agréable à l’œil. Cette refonte graphique permettra assurément d’attirer ceux qui n’ont jamais goûté à ce monument tout en réjouissant ceux qui ont connu les graphismes de la 64 (très beaux à l’époque). Outre l’aspect visuel, c’est surtout la maniabilité qui a été quelque peu retouchée. En effet, les développeurs ont adapté légèrement le gameplay à la manette de la Xbox 360.

Ainsi, le titre se prend facilement en main, la visée reste précise, même si certains passeront par les réglages, et toutes les commandes sont bien attribuées pour se baisser, changer d’arme, switcher entre leur deux modes de « tir », accéder rapidement à l’inventaire pour récupérer des gadgets, etc. Mais cela peut aussi avoir un côté négatif. En effet, les habitués de FPS trouveront le titre encore plus précis qu’à l’époque, ce qui leur facilitera grandement l’avancée, passant alors chaque niveau en quelques poignées de minutes sans trop de difficulté, l’intelligence artificielle n’ayant pas évolué. Dans les difficultés équivalentes aux modes facile (agent) et normal (agent spécial), quiconque joue régulièrement à un jeu de shoot passera comme dans du beurre, s’amusant même à venir à bout des ennemis en n’utilisant que les poings ou presque, les ennemis mettant quelques secondes à réagir, leur visée étant aléatoire et le fait qu’ils se coincent dans le décor n’est pas étranger à tout ceci. En mode Perfect Agent en revanche, les amateurs découvriront un peu plus de challenge, notamment dans les derniers niveaux (tous les objectifs sont à remplir comme à la belle époque) où les ennemis sont plus nombreux.

Par contre, pour le joueur expérimenté ou celui qui a quelques souvenirs de la version N64, seule une étourderie viendra contrarier sa progression (en usant tout de même des armes cette fois, les ennemis étant plus réactifs). Nous conseillons d’ailleurs vivement à tous de désactiver l’assistance à la visée afin d’avoir un minimum de challenge sans avoir l’impression de simplement avancer en tirant bêtement. Cela vient surtout du fait que le jeu accuse un peu le coup, ce qui entachera légèrement l’expérience de certains. Malgré tout, dans le fond, l’IA n’est pas trop mauvaise, celle-ci n’hésitant pas à faire des roulades pour éviter les balles, à se cacher parfois, à alerter les autres gardes, etc. Le contenu du titre d’origine et ses mécaniques de jeu ayant été conservés, outre le fait qu’il soit un peu plus simple et rigide, il reste toujours l’excellent FPS que l’on connaissait il y a dix ans. Enfin, outre le mode histoire, on retrouve bien entendu l’institut en libre accès afin d’accéder à des bornes informatiques, de se servir du simulateur de combat, de relever le défi des armes (assez variées pour l’époque au demeurant, tout comme les gadgets) ainsi que du multijoueur. Si seul le local en écran splitté jusqu’à quatre a pu être essayé à l’heure actuelle, il faut bien avouer que c’est un véritable régal que de le redécouvrir avec des amis, les soirées s’enchaînant sans voir le temps passer…

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