Avis - Tyrannie du Roi Washington : AC III, Ep1
- Publiée le 24.02.2013, à 19:10
- Par Vincent P.

Pour inciter les joueurs à prolonger l’expérience
Assassin's Creed III,
Ubisoft avait prévu avant même la sortie du jeu un programme composé de cinq DLC. Pratique douteuse pour beaucoup, celle-ci est rentrée dans le quotidien du joueur console, qui a même la possibilité de « précommander » les contenus en question en investissant dans un Season Pass, offrant principalement une remise sur l’ensemble du contenu par rapport à l’achat à l’unité. Si nous avons fait l’impasse sur les deux premiers DLC, le premier reprenant simplement des bonus déjà existants et le second s’attardant sur le multijoueur, nous nous sommes tout de même intéressés au gros morceau de ce programme. Il s’agit de l’aventure solo nommée La Tyrannie du Roi Washington, composée de trois épisodes, dont le premier, Déshonneur, fait l’objet de l’avis ci-dessous (risque de légers spoils si vous n’avez pas fini le jeu de base).
Bien, mais bien trop cher
Avant même de parler du contenu du DLC, il est bon d’insister sur le fait que l’aventure La Tyrannie du Roi Washington est découpée en trois parties, chacune étant affichée à 800 MSP (un poil moins de dix euros) et étant diffusée avec un intervalle d’environ un mois. Ceci signifie que ce pan du scénario vous coûtera une trentaine d’euros, soit le prix du Season Pass, qui permet de récupérer en plus deux DLC relativement futiles. Ceci étant dit, un menu dédié à ce contenu a été ajouté au jeu avec la dernière mise à jour. C’est de là que vous pourrez télécharger le premier épisode, à savoir Déshonneur, et y jouer. Ce dernier nous place dans la peau d’un Ratonhnhaké:ton bien plus proche de l’Indien que de l’Assassin qu’est Connor. Comprenez par là que les développeurs se sont permis quelques folies, totalement assumées, en nous offrant une histoire alternative qui offre volontairement des incohérences avec le scénario de base. Dans cette section, George Washington, aidé d’un artefact bien connu des fans, s’est autoproclamé Roi, les alliés de la veille sont les ennemis du jour et certains personnages disparus sont bien portants. Même si cela peut paraître étrange de prime abord, il faut avouer que l’on se laisse porter par ce début d’histoire, bien marqué par des réflexions de notre héros soulignant les éléments différents (sans trop de répondant de la part des PNJ). Si nous avons un Washington un peu cliché dans son rôle et un début de scénario (le reste viendra avec les autres épisodes) un poil prévisible, cette histoire alternative n’en reste pas moins intrigante. Nous avons hâte de voir comment celle-ci se terminera.
Quitte à aller dans la folie, les développeurs ont poussé le vice en intégrant un côté mystique au tout. Concrètement, si le gameplay de base n’est en rien modifié (combats, déplacements, bugs, soucis de caméra, exécutions classes, etc.), celui-ci a été agrémenté de deux fonctionnalités. Suite à un rituel assez particulier, au beau milieu de l’aventure, Ratonhnhaké:ton hérite de deux facultés. La première, c’est celle d’appeler une poignée de loups, à l’image de ce qu’on pouvait faire en appelant des assassins, pour se débarrasser de certains ennemis. La seconde, la plus fantaisiste, c’est l’utilisation de la Cape du Loup qui rappelle celle de Harry Potter. En effet, il suffit de la vêtir pour devenir invisible. Afin de limiter un peu son utilisation, les développeurs ont ajouté deux restrictions. Ainsi, en utilisant la cape, la santé de notre personnage diminue. De surcroît, les chiens des soldats ennemis peuvent nous sentir et donc nous débusquer. Si l’idée part d’un bon sentiment, il faut reconnaître que ces deux éléments restrictifs sont très facilement contournables. Dans le premier cas, on remarque que la Frontière, enneigée et profitant d’une ambiance plus particulière, regorge de buissons et autres hautes herbes dans lesquels se cacher pour remonter sa barre de santé. Dans le deuxième cas, il suffit simplement de jongler entre la cape et, une fois celle-ci activée, des appâts pour détourner l’attention des chiens.
Rajoutez à cela une première moitié de jeu ultra assistée (on suit un PNJ, on combat et on enchaîne les dialogues) et vous obtenez un résultat qui manque de challenge et d’ambition. Reste que la cape est sympathique à utiliser et que le tout offre un sentiment de puissance loin d’être désagréable. De plus, comme nous l’avons souligné, la Frontière offre une ambiance particulière qui apporte un peu de fraîcheur, la présence de la neige étant un véritable plus. On apprécie aussi la tenue de notre héros, plutôt classe et travaillée. Malgré tout, fondamentalement, le DLC ne change pas grand-chose aux qualités et aux défauts du jeu de base, que ce soit en termes de graphismes, de gameplay (à part les deux nouveautés expliquées) ou de bugs. Enfin, et c’est certainement le point noir de ce contenu, la durée de vie est assez faible. En effet, il ne nous a fallu que 1H35 pour terminer ce premier épisode, en prenant notre temps et en réalisant certains des objectifs secondaires (aider des PNJ affamés ou encore délivrer des personnages en attaquant des convois). Le fait qu’il soit plus orienté infiltration permet d’éviter pas mal de combats en s’y prenant bien et d’aller encore plus vite à l’essentiel, surtout que l’on est vraiment pris par la main pendant toute la première moitié. Seuls les plus acharnés rajouteront entre une demi-heure et une heure au compteur pour explorer la zone, trouver les coffres cachés et terminer les quêtes secondaires qui leur manquent.
Conclusion
Ce premier épisode de La Tyrannie du Roi Washington nous invite à découvrir une histoire alternative totalement assumée. C’est un peu prévisible et notre bon Roi est assez cliché, mais c’est loin d’être inintéressant et nous avons hâte de voir comment cela se poursuivra. Au niveau du gameplay, rien n’a vraiment changé, l’utilisation des loups rappelle celle des assassins, ce qui en d’autres termes veut dire que la seule originalité vient de la cape permettant de se rendre invisible. Offrant un véritable sentiment de puissance, elle ne fera toutefois pas l’unanimité, la faute à des restrictions d’utilisation trop facilement contournables. En d’autres mots, à l’image du jeu, le DLC est très facile. Le début est d’ailleurs archi assisté et seule la deuxième partie, après le fameux rituel, permet de gagner en liberté. Quelques missions secondaires et une Frontière enneigée à l’ambiance modifiée ajoutent une plus-value au tout. Malheureusement, l’histoire se boucle en environ une heure et demie et il faut moins d’une heure supplémentaire pour trouver les coffres cachés et remplir les quêtes annexes. C’est bien peu, surtout à une dizaine d’euros l’épisode… Sans compter la frustration de devoir attendre encore un mois pour avoir le deuxième, et un mois de plus pour la conclusion. |
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